Après le mauvais temps et le vent de face continuel entre Keflavik et Grindavik (plus de 6h pour faire 30km), nous avons décidé de changer notre itinéraire : on a mis les vélos dans le bus, direction l’Est pour avoir le vent dans le dos !
Aujourd’hui, je vous parle donc de deux endroits que j’ai particulièrement aimés, tout à l’Est de l’Islande : Jökulsárlón (« yokoulçarlone ») et Skaftafell (prononcez « skaftafètle », avec un « tle » comme dans « côt[e]lette », qu’on nous a dit). Ce ne sont pas des villes, mais deux lieux touristiques bien connus, et pour cause.
17€ en version papier, 9€ en version numérique.
Le livre est disponible ici.
Jökulsárlón et Skaftafell se trouvent autour du même glacier, Vatnajökul, le plus grand d’Islande (Aletsch, c’est un glaçon, à côté) mais ne se ressemblent pas.
Jökulsárlón
C’est le plus célèbre lac glaciaire d’Islande. Il n’y a rien à Jökulsárlón, tout juste un parking et une petite cahute dans laquelle on vend des souvenirs, du crumble et du café. Le lieu se sépare en deux parties : côté glacier, et côté océan. Il faut imaginer la monstrueuse langue de glace qui plonge dans le lac, libérant des centaines de petits icebergs, et ceux-ci flottant jusqu’à la mer, pour échouer sur une plage de sable noir. Et pour couronner le tout, des phoques viennent régulièrement slalomer entre les bouts de glace !
A la première approche, le lieu n’avait aucun charme. Beaucoup de voitures, beaucoup de monde, et beaucoup de brouillard. Mais on a pris le temps de marcher au bord du golfe, de s’éloigner un peu, pour se retrouver au calme, avec les glaçons rien que pour nous...
Skaftafell
Skaftafell n’est pas plus habité, juste un centre d’information et un gigantesque camping : il s’agit d’un parc national. Pour autant, ça vaut la peine d’y rester un peu.
Il y a des sentiers pour tous les goûts et tous les niveaux, afin d’approcher le glacier ou de découvrir des cascades (notamment Svartifoss, que vous verrez dans la vidéo, bientôt !). Les trois photos ci-dessous montrent bien la variété de paysages qu’on peut y trouver...
Info pratique : les bus
Le bus, même si ce n’est pas ce que nous avons choisi, est un bon moyen de transport pour découvrir l’Islande. On peut ainsi parcourir la route qui fait le tour de l’île en s’arrêtant de temps à autre, et faire des crochets vers le centre. Notre expérience en fut assez limitée, puisque nous étions quand même là pour faire du vélo, mais nos quelques trajets motorisés offrirent un bel aperçu topographique des environs.
En effet, comme je le disais plus haut, après une journée épuisante à lutter contre le vent, on a décidé d’inverser notre itinéraire, et de rejoindre directement l’Est pour revenir vers l’Ouest avec le vent dans le dos ; ce qui nous a, par ailleurs, permis de faire une sorte de reconnaissance du terrain que nous arpentâmes donc dans l’autre sens.
Les bus s’arrêtent aux endroits stratégiques. Pire, ils font des pauses sur les lieux touristiques. Ainsi, lors de notre trajet vers l’Est, le chauffeur s’est arrêté à Skógar et Seljalandsfoss (dont je vous parle dans la prochaine partie !) pendant 10 minutes, histoire qu’on puisse aller prendre des photos... Il en est de même un peu partout et, si c’est franchement dommage de se limiter à ces dix maigres minutes, je conçois que certains puissent apprécier. Par contre, les quelques islandais qui voyageaient dans le même bus que nous semblaient complètement blasés : imaginez rentrer tous les week-ends chez vos parents avec le même bus et, à chaque fois, perdre dix minutes devant la même cascade, à regarder les touristes prendre la pose devant l’objectif...
Les bus s’arrêtent également aux stations-essence, qui sont en fait des arrêts plus ou moins longs pendant lesquels on peut profiter des boutique-restaurant pour manger un morceau (y a des hot-dogs partout !). Là où passe le bus, on trouvera des affichettes placardées pour indiquer les horaires des différentes compagnies desservant l’endroit. Il n’y a qu’un bus ou deux par jour pour la plupart des directions, et il faut donc s’organiser un minimum.
Le prix du bus
Les bus sont très chers. Pour ceux qui voudraient faire des circuits intégralement en bus, les deux compagnies Sterna et Reykjavik Excursions proposent des « pass ». Il faut faire le calcul, ils peuvent être intéressants mais il ne faut pas trop vouloir sortir du circuit. A noter que tous les bus de Reykjavik Excursions ont le WiFi !
Les vélos dans le bus
C’est assez courant et les bus sont équipés pour. Si les soutes ne sont pas chargées, le vélo ira dedans ; si le bus est bondé, le vélo sera accroché à l’arrière. Dans notre cas, nous avions opté pour deux vélos pliants, et ce fut très pratique : on plie et hop en soute, sans se poser de questions. Nous n’avons donc pas payé de suppléments, sauf une fois où nous étions avec un autre cyclo-touriste : j’ai négocié un demi-tarif du fait du faible encombrement de nos vélos ! Il y a également eu un chauffeur très bizarre (une tête d’ivrogne qui cherche ses mots, pas très rassurant quand c’est lui qui tient le volant...) qui a essayé de nous arnaquer en nous demandant le double, comme si le prix d’un vélo était celui d’un humain, mais on n’a pas cédé et on n’a pas payé le supplément.
17 commentaires
J’adore les photos avec la glace, magnifiques !!!
Tes photos sont magnifiques ! Petite question : tu as fait comment pour « effacer » l’effet des vagues sur le lagon ? Tu as joué avec les temps de pose ? J’avais essayé mais ça n’a rien donné à cause du soleil se reflétant sur la glace.
Pour Jokulsarlon, on a aussi dû s’éloigner un peu pour avoir les glaçons rien que pour nous (et encore, on est arrivé avant les cars de Reykjavik Excursions et Iceland Excursions)... par contre, sur le côté atlantique, il n’y avait personne... Pas tout compris !
Pyrros : et pourtant, c’est étonnement moins photogénique que j’aurais cru ! C’est à dire que sur place, tu t’extasies devant les glaçons et une fois rentré, tu te rends compte qu’autant de mini-icebergs, ça fait très fouillis !
Mili : tu parles de quelle photo ? j’ai peut-être bénéficié d’un peu moins de vent que toi car, si j’ai fait pas mal de poses longues là-bas, il n’y en a aucune dans cet article.
merci merci !! je rêve à chaque fois que je lis tes articles...pour ma part l’islande est prévue pour cet été ou celui d’après selon mon organisation familiale et mon budget...je prends des notes :))
Les premières phtoos sont magnifiques ! Le contraste entre le sable noir, le ciel et la glace est saisissant.
Si au premier abord le site n’a pas beaucoup de charme, les photos sont grandioses !
Je parle surtout de la première photo (éventuellement la 3e, avec le phoque, même si l’effet est moins « lissé ») en fait.
Encore de bien belles photos ! Puis-je te demander quelle optique tu as utilisé ?
Excellent le camping de Skaftafell !
Une toute autre ambiance qu’à Palavas-Les-Flots à la même période...
je suis d’accord avec Pyrros, les photos de glace sont très impressionnantes ! L’oppsition blanc noire est fascinante.
Je suis aussi séduite par le deuxième paysage de Skaftaffel. les couleurs sont superbes et le panarama splendide !
C’est génial ces noirs et blancs naturels : glace sur sable. J’adore !
Un trajet de 30 kilomètres qui se fait en 6 heures, je comprend très bien que tu aies changé de direction ! Le vent est définitivement le plus grand défi des cyclo-touristes !
Donlope : un lieu très particulier, vraiment intrigant à voir.
Mili : c’était à un endroit un peu en retrait, loin du parking, avec très peu de courant et de mouvement ! Coup de chance !
Emeline : canon 16 – 35 (sous le phoque : 100mm), devenu mon chouchou !
Fabien : bon, on précisera quand même qu’il y avait quelques colonies de vacances, bien reloues, hein :p Mais on s’est mis à l’écart, tant pis s’il faut marcher 10minutes pour aller faire la vaisselle !
Françoise : 🙂 J’espère que ça vous donnera envie d’y aller.
Stéphane : étrangement, personne ne se baignait…
Voyage Pérou : ouais, c’est pas terrible comme moyenne, aussi rapide qu’un piéton !
Hmm Jökulsárlón, un endroit formidable... LE SOIR !
C’était un endroit que je rêvais de voir. On y est allés la journée. Voir ces véhicules amphibie, ce parking bondé et tout ce monde a été une claque dans la tronche. Mais on y est retournés le soir afin d’y voir les lumières du coucher.
Et là, plus personne (ou presque). La magie commence. Le cri incessants des sternes en train de se régaler de petits poissons présents dans le lagon ; le phoque nageant entre les icebergs monopolisant l’attention des quelques personnes présentes et me laissant ainsi l’occasion de prendre mes photos pénard ; mais surtout l’ambiance magique des lumières du couchant et le bruit des gouttes d’eau tombant des glaçons fondant... Ce fut encore plus magique que dans mes rêves (et pourtant la barre était placée haute)... Et ce mythique saucisses/lentilles concocté sur le parking avec vue sur le lagon. MIAM !
Du coup on y est encore retournés a la fin du voyage car il nous restait du temps ! 🙂
Merci pour ce partage, ça m’a fait remonter tous ces souvenirs, certes encore frais, mais tellement agréables ! 🙂
Bonjour,
Premièrement, magnifique blog et magnifiques photos !! Chapeau bas pour le boulot 🙂
Deuxièmement, je pars en Islande mi-aout de cette année et je me demandais si c’était possible de camper dans les environs de Jokulsarlon ? Il y a t’il un camping à cet endroit ?
Au fait, à quelle période es tu partie ?
Encore félicitations, avec toutes ces photos, j’ai déjà envie d’y être !!!
Bonjour Laurent,
Il n’y a pas du tout de camping à proximité de Jökulsárlón. Le camping sauvage est par contre toléré, il faut juste un peu de courage et surtout des gros duvets !
On avait posé la tente à Skaftafell : http://www.nat.is/travelguideeng/skaftafell.htm
On y était en été, avec des températures presque correctes.
En 2012 lorsque tu as publié cet article, tu m’as fait rêver et je me suis promis d’y aller. Je reviens tout juste de trois jour en Islande avec un petit tour à Jökulsárlón et c’est tout aussi beau en vrai que sur tes photos. Nous avons eu la chance d’y voir très peu de touristes. Vraiment le pieds.
Merci
Bonjour, je découvre ce blog avec bonheur, par passion pour l’Islande et avec l’intention d’y retourner pour quelques semaines très prochainement.
J’ai déjà fait deux voyages de six/huit jours en Islande pour admirer le sud principalement.
Evidemment, Jökulsárlón était au programme. J’ai aussi fait une plongée bouteille dans une eau à deux degrés à Silfra.
C’était magique ! Et ceci pour au moins deux raisons : le temps était magnifique et les sites touristiques étaient peu fréquentés.
L’explication est toute simple. Nous sommes partis là-bas à chaque fois en Février. Le centre du pays est inaccesible et le nord, difficile à atteindre, mais le sud à lui seul justifie amplement le déplacement.
Les couleurs du ciel, la beauté des paysages sous la neige, Gullfoss pris dans les glaces, etc. Tout, là-bas, est grandiose.
Un vrai bonheur, a condition d’être bien équipé contre le vent glacial !