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Cyclotourisme en famille à travers la Wallonie

par Madame Oreille
Une enfant de 8 ans, deux vélos, les voies vertes de Wal­lo­nie et cinq jours devant nous,
voi­ci le récit de notre esca­pade dans la pro­vince de Liège.

Nous sommes par­ties de Com­blain-La-Tour pour rejoindre Plom­bières en sui­vant d’a­bord le RAVel de l’Ourthe, puis le RAVeL n°38. Un tra­jet que nous avons choi­si de faire len­te­ment, ponc­tué de visites et de ren­contres. Ce qui nous a menées à péda­ler 138 kilo­mètres sur cinq jours, sans comp­ter les allers-retours pour les photos !

Vous retrou­ve­rez toutes les infos (bonnes adresses, idées de visites, iti­né­raire...) après le récit, dans le Car­net Pra­tique à la fin de l’article.

Cyclotourisme sur le ravel 38 (eurovélo 3 en Belgique) avec un enfant
Jour 1

Comblain-La-Tour

9,1km – 106m d+

Je suis un peu stres­sée en refer­mant la porte de mon appar­te­ment, ce matin-là. Dans ma tête, je me repasse la liste des indis­pen­sables. Ai-je oublié quoi que ce soit ? Gourdes ? Ok. Vestes et pan­ta­lons imper­méables ? Ok. Casques ? Ok. Papiers d’i­den­ti­té et por­te­feuille ? Ok. Appa­reil pho­to ? Ok.
Le tout réuni dans deux grosses sacoches de vélo. Voi­là quelques années que je ne les ai pas res­sor­ties. Mais avant de les accro­cher sur un porte-bagages, il faut rejoindre la gare du Nord.

Les portes ne se referment pas après que nous soyons mon­tées dans le RER B. Les visages autour de nous se tendent. Les habi­tués savent ce que ça signi­fie. Dans le haut-par­leur, le conduc­teur mar­monne quelque chose à pro­pos d’un arrêt d’ur­gence action­né. Sou­dain, un grand type chauve clai­ronne : » Gen­dar­me­rie natio­nale ! Mes­dames, mes­sieurs, votre train ne va pas repar­tir, il y a un colis aban­don­né ! ». Lui reste imper­tur­bable, au milieu d’un océan de « oh noon ! », « roh pff ! », « mais naaan ! ». Je regarde ma montre et j’at­trape Petite Oreille par la main. Vite, ligne 4 !
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Notes de Voyage – Dans le Tha­lys – sep­tembre 2022

Rejoindre la gare du Nord est, fina­le­ment, et heu­reu­se­ment, la par­tie la plus com­pli­quée du tra­jet. Une fois grim­pées dans le Tha­lys, tout s’en­chaîne. Le train est direct jus­qu’à Liège. Nous y récu­pé­rons deux vélos de loca­tion. Nous regrim­pons dans un train régio­nal. Direc­tion Com­blain-La-Tour, notre point de départ. En quelques heures, nous avons lais­sé der­rière nous les klaxons fran­ci­liens pour la cam­pagne wallonne.

gare de Liège
atelier de location de vélos à Liège
gare de Liège avec les vélo
vélos dans le trains en Belgique

Nous dépo­sons rapi­de­ment les affaires à l’hô­tel avant de nous élan­cer sur la piste. Petite Oreille est sur­ex­ci­tée : c’est notre pre­mier voyage à vélo ensemble où elle a son propre vélo. Plus jeune, elle m’a sui­vie sur de nom­breux iti­né­raires, mais tou­jours dans une remorque. Oh, c’é­tait confor­table. Elle était bien, avec ses livres, ses jouets, à chan­ter et à obser­ver le pay­sage. Mais là, quelques jours à peine après avoir fêté ses 8 ans, plus ques­tion de se faire pro­me­ner, Petite Oreille va péda­ler !
Ce pre­mier tra­jet est à la fois le début de notre périple, un peu moins de 10km aller-retour pour visi­ter une grotte, et une mise en jambe pour nous échauf­fer et nous tes­ter avant de par­tir pour plu­sieurs jours, le len­de­main matin.

Rapi­de­ment, je suis ras­su­rée sur le point le plus impor­tant : la sécu­ri­té. J’a­vais véri­fié avant de par­tir, bien sûr, mais il res­tait cette petite appré­hen­sion, ce léger doute. Un truc de maman, sans doute. Mais non, le RAVeL* est une vraie voie verte, sépa­rée de la cir­cu­la­tion, entiè­re­ment réser­vée aux mobi­li­tés douces. Nous lon­geons l’Ourthe en pro­fi­tant du paysage.

Petite Oreille s’a­muse à faire du sla­lom, je regarde les arbres et la rivière. J’a­per­çois quelques vaches dans un pré, à proxi­mi­té. Je m’ar­rête, ce sera un joli spot pour prendre une pho­to. Mais le temps d’ins­tal­ler le tré­pied, voi­là qu’il com­mence à pleu­voir ! Je range le maté­riel en catas­trophe, et je sors nos affaires de pluie. Pour cha­cune, un pan­ta­lon qui couvre les chaus­sures et une veste légère mais imper­méable. Il tombe main­te­nant des cordes. Je regarde ma fille, me deman­dant com­ment elle va réagir à l’i­dée de devoir conti­nuer à péda­ler dans ces condi­tions. Mais la voi­ci qui enfourche son vélo en chan­tant. À tue-tête. Et ce jus­qu’à ce que nous arri­vions au vil­lage voi­sin, tou­jours sous la pluie !

Notes de Voyage – Com­blain-La-Tour – sep­tembre 2022

Arri­vées au vil­lage, ça se corse un peu. Il faut quit­ter le RAVeL pour rejoindre la grotte. Le pro­blème n’est pas la cir­cu­la­tion, très limi­tée ici, mais la côte qui s’an­nonce. Petite Oreille s’é­lance en dan­seuse, se donne à fond, mais rapi­de­ment il faut se rendre à l’é­vi­dence : c’est bien top pen­tu pour ses jambes d’en­fant et son vélo sans vitesse. Sur­tout que la route fait quelques lacets ! Qu’à cela ne tienne, on pousse les vélos jus­qu’en haut de la très bien nom­mée « rue des Grottes ». 

C’est ici que se trouve la Grotte de Com­blain. Tout autour de l’Ourthe, falaises et col­lines sou­lignent le relief de la région, où l’on trouve encore quelques car­rières actuel­le­ment.
Petite Oreille s’a­muse de l’i­dée d’a­voir eu à mon­ter si haut avec les vélos pour fina­le­ment devoir des­cendre sous terre. Car c’est pré­ci­sé­ment ce que nous allons faire, aller sous terre. 

Mais avant, nous fai­sons un petit détour par la par­tie musée, où une série de dio­ra­mas ani­més expliquent la for­ma­tion de la Grotte sur plu­sieurs mil­lions d’an­nées : com­ment les sables et coraux des mers tro­pi­cales qui cou­vraient la Bel­gique au Paléo­zoïque (-540 à ‑250 mil­lions d’années) ont mené à une fis­sure qui, peu à peu, s’est élar­gie jus­qu’à deve­nir une grotte.

La guide nous raconte com­ment, au début du siècle der­nier, un chien est tom­bé dans une cre­vasse. Les anciens du vil­lage évi­taient de mar­cher à cet endroit. Per­sonne ne savait ce qu’il y avait dans le trou, per­sonne n’a­vait jamais vrai­ment cher­ché à le savoir, et c’é­tait très bien comme ça. Sauf que voi­là, la fillette à qui appar­te­nait le chien n’a­vait aucune envie de lais­ser son ani­mal de com­pa­gnie là-dedans. C’est ain­si que quelques hommes sont des­cen­dus cher­cher le chien, tou­jours vivant mal­gré la ving­taine de mètres que repré­sen­tait la chute, et ont décou­vert une grotte gigan­tesque, com­po­sée d’une série de salles, toutes différentes. 

Visiter la grotte de Comblain-La-Tour
Visiter la grotte de Comblain-La-Tour
Visiter la grotte de Comblain-La-Tour

La Grotte a été faite par l’eau. L’eau qui y cir­cu­lait a donc creu­sé des tun­nels. En la visi­tant, j’ai res­sen­ti beau­coup de joie, j’é­tais comme une aven­tu­rière. Avec la guide on a regar­dé toutes les sta­lac­tites et les sta­lag­mites, les fis­tu­leuses, les colonnes, les dra­pe­ries en essayant de dire à quoi ça nous fai­sait pen­ser : on voyait un lion, un lutin, une femme avec son enfant. J’au­rais pu y pas­ser des heures ! Chaque salle a un nom en fonc­tion des formes qu’on ima­gine : salle de la cathé­drale, salle de la cascade... 

Car­net de Bord de Petite Oreille

Lorsque nous sor­tons de la Grotte, le soleil est reve­nu. Le retour vers Com­blain-La-Tour est agréable. Nous croi­sons quelques pro­me­neurs avec des chiens, des groupes de scouts sur­char­gés en pleine ran­don­née, des familles qui pro­fitent de la fin de jour­née. Petite Oreille rigole en fon­çant dans les flaques tan­dis que je crie « mais t’as pas de garde-booouuue ! ».

Comblain, Wallonie, Belgique
cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe
cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe

Le soleil se couche lorsque nous reve­nons à Com­bain-La-Tour. Nous nous ins­tal­lons pour un goû­ter tar­dif au bord de l’eau. Face à nous, oies ber­naches, canards et hérons semblent s’en­tendre pour par­ta­ger un petit coin de rivière.
Je fais le bilan de la jour­née avec Petite Oreille. Est-ce que ça lui plaît, l’i­dée de péda­ler ain­si quelques jours ? Oui ! Est-ce que la pluie l’a gênée ? Pas du tout ! Est-ce qu’elle aime les pay­sages ? Oui, mais sur­tout les oiseaux ! 

Notes de Voyage – Com­blain-La-Tour – sep­tembre 2022

pause goûter cyclotourisme en famille sur le RAVeL de l'Ourthe, à Comblain-La-Tour
Comblain-La-Tour
Comblain-La-Tour
Comblain-La-Tour

Nous dépo­sons les vélos à l’hô­tel, pre­nons une douche rapide et filons chez « Sophie & Nico­las », un joli res­tau­rant gas­tro­no­mique, résul­tat de l’as­so­cia­tion d’une pas­sion­née d’œ­no­lo­gie et d’un cui­si­nier. Le feu dans la che­mi­née cré­pite à côté de nous. C’est calme et cha­leu­reux. Un bon moyen pour ter­mi­ner cette longue (et humide) jour­née en douceur !

Restaurant Sophie et Nicolas à Comblain-La-Tour :
Restaurant Sophie et Nicolas à Comblain-La-Tour :
Restaurant Sophie et Nicolas à Comblain-La-Tour :
Jour 2

De Comblain-La-Tour à Esneux via Tilff

37,8km – 97m d+

Hôtel Imperi'ale à Comblain-La-Tour :

Nous quit­tons l’hôtel Impe­ri’Ale tôt le matin. Dans le jar­din, sous le grand mar­ron­nier, je rac­croche les sacoches. Affaires de toi­lette et pyja­mas dans le fond, vête­ments imper­méables sur le des­sus, gourdes rem­plies pour la jour­née, et tré­pied bien fixé avec le ten­deur sur le porte-bagages. Nous voi­là parées pour une bonne journée !

cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe
cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe

Nous repre­nons le même che­min que la veille, mais cette fois-ci, nous pour­sui­vrons notre route au-delà. Et c’est plu­tôt agréable de refaire ce tra­jet sans la pluie, de revoir Com­blain-au-Pont avec une jolie lumière.

Nous avons 25km à par­cou­rir jus­qu’à Tilff, pour visi­ter un musée, avant de reve­nir sur nos pas jus­qu’à Esneux, où nous dor­mi­rons. Goo­gle­Maps annonce 1h30, mais je pré­vois le double. Avec son petit vélo d’en­fant, sans vitesse, Petite Oreille a un bon rythme, mais qui n’est pas celui d’un adulte, bien sûr. Et puis on va s’ar­rê­ter. Sou­vent. C’est le but, d’ailleurs. Prendre des pho­tos, regar­der le pay­sage, savou­rer l’ins­tant. À quoi bon faire du cyclo­tou­risme si c’est pour sur­veiller sa montre ?

cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe

Notre pre­mier arrêt nous fait ren­contre Bill, sa copine, et leurs maî­tresses res­pec­tives. C’est l’une des obses­sions de Petite Oreille : s’il y a un chien, il faut aller le voir. Sur­tout s’il est gros et plein de poils. L’a­van­tage c’est qu’on ren­contre ain­si, très aisé­ment, du monde. Alors on papote avec ces deux retrai­tées qui pro­fitent des berges et des voies vertes pour pro­me­ner leur chien. 

cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe
cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe
enfant sur un vélo devant des vaches

On s’ar­rête éga­le­ment pour les vaches, bien sûr ! 

Et puis les oiseaux, aus­si ! Parce que c’est ce qui me sur­prend le plus, pour l’ins­tant, le nombre d’oi­seaux que nous croi­sons. Il y a des rapaces qui sur­volent la val­lée régu­liè­re­ment, des hérons les pattes dans l’eau, des groupes d’oies ber­naches dans les champs. Ain­si que des dizaines d’oi­seaux dans les haies que mes yeux de myope sont inca­pables d’identifier.

cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe
cyclotourisme sur le RAVeL de l'Ourthe

Nous appro­chons de Tilff lorsque Petite Oreille per­cute un groupe de jog­geurs. Elle roule devant moi, sur sa lan­cée. Elle ralen­tit et je l’en­tends dire, timi­de­ment, « excu­sez-moi, j’ai­me­rais pas­ser ». Mais ils dis­cutent entre eux, et per­sonne ne prête atten­tion à sa petite voix. Le temps qu’elle essaye de frei­ner, il est trop tard. Elle ne maî­trise pas encore tota­le­ment son vélo de loca­tion. Le gui­don cogne la hanche d’une jog­geuse tan­dis que Petite Oreille tombe à terre. J’ar­rive juste après, sous les reproches du reste du groupe de cou­reurs. Je tente de pré­sen­ter des excuses, d’ex­pli­quer qu’elle ne l’a pas fait exprès, mais ils sont sur­vol­tés. À leurs yeux, je suis irres­pon­sable et ma fille pas loin d’être une cri­mi­nelle. Ma fille, jus­te­ment, est assise par terre, cho­quée, en train de pleu­rer. La jog­geuse qui a été heur­té, voyant la situa­tion, essaye de dédra­ma­ti­ser, de faire redes­cendre la ten­sion. Elle sou­rit, en disant que ce n’est rien, qu’elle va bien. Ses com­pa­gnons conti­nuent d’al­pa­guer Petite Oreille en lui fai­sant des leçons de morale. Alors je lui dis alors de remon­ter sur son vélo, et de rou­ler vite.

Notes de Voyage – Tilff – sep­tembre 2022

Rou­ler vite à la fois pour échap­per à ce groupe très anti­pa­thique mais aus­si, et sur­tout, même si ça, je ne le lui ai pas dit, pour qu’elle se remette en selle sans com­men­cer à nour­rir de crainte. Je ne lui ai fait aucun reproche. On a juste dis­cu­té de l’ac­ci­dent. Elle est tom­bée, elle a eu mal, la leçon est apprise : doré­na­vant, elle crie­ra bien fort pour pré­ve­nir de son arri­vée ! Nous ter­mi­nons notre échange sur une conclu­sion : ce sont les pre­mières per­sonnes peu sym­pa­thiques que nous ren­con­trons, et dans un contexte par­ti­cu­lier. Ce sera l’ex­cep­tion par­mi des tas de chouettes rencontres !

arrivée en vélo à Tilff

Après une micro pause câlin-cho­co­lat (meilleur récon­for­tant !), nous arri­vons à Tilff. Une pas­se­relle mène du RAVeL au centre-ville, de l’autre côté de l’Ourthe. 
Il se met à tom­ber des cordes lorsque nous rejoi­gnons le musée de l’A­beille, situé dans une grange à l’ar­rière du Châ­teau Brun­sode. C’est le bon moment pour aller se réfu­gier à l’intérieur !

Visiter le musée de l'abeille à Tilff
Visiter le musée de l'abeille à Tilff

À l’in­té­rieur, jus­te­ment, on trouve une impor­tante col­lec­tion d’ob­jets réunis sur le thème de l’a­pi­cul­ture : des ruches du monde entier et d’é­poques variées, des enfu­moirs, des outils pour récol­ter le miel. L’oc­ca­sion d’ap­prendre qu’on récol­tait déjà le miel pen­dant l’an­ti­qui­té, et de voir les dif­fé­rentes tech­niques uti­li­sées au fil du temps et des régions.
On ter­mine la visite sur ce qui inté­res­se­ra le plus les enfants : la ruche péda­go­gique. Une ruche vitrée, ouverte sur l’ex­té­rieur, pour obser­ver l’ac­ti­vi­té des abeilles sans les déranger.

Nous pro­fi­tons d’une éclair­cie pour reprendre la route. Il y a quelque chose d’a­mu­sant à emprun­ter ain­si une piste cyclable plu­sieurs fois, dans des sens dif­fé­rents, et sous des météos dif­fé­rentes. Toute la per­cep­tion du pay­sage en est changée.

Notes de Voyage – Esneux – sep­tembre 2022

Cyclotourisme en famille : enfant sur un vélo

Nous avons ren­dez-vous avec Cédric Cal­berg, guide nature, pour une pro­me­nade dans la boucle de l’Ourthe. Nous envi­sa­geons un temps de faire l’as­cen­sion de la Roche aux Fau­cons. Cette falaise offre un pano­ra­ma sur la rivière qui, à cet endroit pré­cis, forme un fer à che­val. Mal­heu­reu­se­ment, le temps est à la pluie, et la roche bien trop glis­sante pour y mon­ter avec un enfant. 

Nous sui­vons donc Cédric dans les sen­tiers entre les prés et les forêts. Il nous parle des par­ti­cu­la­ri­tés de la région en matière de faune et de flore. Au pied d’un grand charme têtard*, Cédric nous explique que, outre le fait de four­nir du bois pour les che­mi­nées ou la van­ne­rie, cette espèce, autre­fois, per­met­tait aus­si de déli­mi­ter les pro­prié­tés. Une pra­tique plus fiable que les piquets que l’on dépla­çait allè­gre­ment pour gagner quelques mètres sur le voisin 

dans la forêt, Wallonie, Belgique
dans la forêt, Wallonie, Belgique
dans la forêt, Wallonie, Belgique

Nous obser­vons lon­gue­ment le pay­sage. La fameuse Roche aux Fau­cons, face à nous, bien sûr, mais aus­si les détails. Sur­tout les détails. Petite Oreille apprend ain­si, par exemple, à dif­fé­ren­cier les espèces de chênes en regar­dant les glands et les feuilles. 
Cédric nous parle aus­si des inon­da­tions qui ont fait des ravages l’an­née pas­sée. De manière aus­si spec­ta­cu­laire qu’i­nat­ten­due, l’Ourthe est mon­tée en crue de plu­sieurs mètres empor­tant tout sur son pas­sage. Cédric semble ému, le sou­ve­nir est encore bien présent.

dans la forêt, Wallonie, Belgique
Roche-aux-Faucons

Cédric est inta­ris­sable sur les arbres frui­tiers. La région était autre­fois cou­verte de ver­gers. Les vaches pâtu­raient au milieu des pom­miers, des poi­riers et autres pruniers. 

C’est ain­si que notre guide nous emmène à la ren­contre de Jean-Pierre. Jean-Pierre par­tage un jar­din avec sa fille. Sophie y plante des dah­lias, et y amé­nage des plates-bandes à l’an­glaise, en mélan­geant les fleurs. Jean-Pierre, lui, plante des arbres. Et prin­ci­pa­le­ment des pommiers.

Il a com­men­cé il y a long­temps, quand il a héri­té du ter­rain. Et depuis, les arbres ont pous­sé. Il n’a jamais vrai­ment comp­té. Il me dit qu’il doit avoir « quelque chose comme 25 varié­tés de pommes dif­fé­rentes », pour une cin­quan­taine d’arbres. Il est tou­jours en quête de ce pom­mier qu’il n’a pas, de cette varié­té ancienne qu’il aime­rait tes­ter, ou de cette varié­té exo­tique ori­gi­nale. Et il a de la marge ! Cédric m’an­nonce, en effet, qu’il y a plus de 800 espèces de pom­miers qui poussent en Belgique !

Jardins "Citrouilles et Lutin"
Jardins "Citrouilles et Lutin"
Jardins "Citrouilles et Lutin"
Jardins "Citrouilles et Lutin"
Pomme dans le Jardins "Citrouilles et Lutin"

J’ai ado­ré les fruits qu’on a pu goû­ter. Il y avait des tas de varié­tés dif­fé­rentes, dont une dont je me sou­viens très bien. C’é­tait un mélange entre une pomme et une poire. À l’in­té­rieur, sa chair était rugueuse avec un goût de poire, mais à l’ex­té­rieur ça res­sem­blait à une pomme. C’é­tait vrai­ment étrange !
Ma pré­fé­rée, ça a été la rei­nette étoi­lée. Elle était juteuse et cro­quante, et en même temps moel­leuse. C’é­tait un jar­din très chouette, et en plus y’a­vait des pois­sons dans une petite mare. Ils étaient adorables.

Car­net de Bord de Petite Oreille

Jardins "Citrouilles et Lutin"
Pommes dans le verger Jardins "Citrouilles et Lutin"
Pommes dans le verger Jardins "Citrouilles et Lutin"
Pomme dans le Jardins "Citrouilles et Lutin"

Jean-Pierre et Cédric nous font goû­ter les pommes, les unes après les autres. Rouges, jaunes, vertes, tache­tées. Sucrées, juteuses, aci­du­lées. Elles sont, bien sûr, toutes dif­fé­rentes. Chaque arbre peut pro­duire jus­qu’à 200 ou 300kg de pommes, que Jean-Pierre des­tine au pres­soir : elles seront trans­for­mées en jus.

Petite Oreille croque une der­nière pomme et nous quit­tons le jar­din de Jean-Pierre pour tra­ver­ser le vil­lage de Ham, un des plus beaux du coin, nous dit-on. 

Nous mar­chons à tra­vers un petit bois et retrou­vons nos vélos pour retour­ner jus­qu’à Esneux. La pluie semble enfin s’être arrê­tée. Petite Oreille file à toute allure, mais n’ou­blie pas de mar­quer une pause à chaque fois qu’elle voit un ani­mal. Elle chante à tue-tête, encore et tou­jours, et je me fais la réflexion que péda­ler lui semble plus facile en fin de jour­née que le matin... 

Nous arri­vons en ville. Il nous faut rejoindre notre chambre d’hôtes. Le GPS m’en­voie vers une rue pié­tonne, jalon­née d’es­ca­liers. Je devine que nous pour­rions les contour­ner sans nous ral­lon­ger de beau­coup, mais je suis de bonne humeur et le quar­tier est beau : je porte nos vélos dans les esca­liers sous les encou­ra­ge­ments de ma fille.

Hammeau de Ham, Wallonie
Chambres d'hôtes le jardin des miroirs à Esneux
Chambres d'hôtes le jardin des miroirs à Esneux

C’est ain­si que nous arri­vons au Jar­din des Miroirs, la chambre d’hôtes tenue par Fran­çoise et Phi­lippe. Après avoir dépo­sé vélos et sacoches, Fran­çoise nous conseille un res­tau­rant pour aller tes­ter la spé­cia­li­té locale : le bou­let à la lié­geoise. Une bou­lette de viande ser­vie avec une sauce aigre-douce à base de rai­sins secs, d’oi­gnons, et, sur­tout, de sirop. Le fameux sirop de Liège : une sorte de mélasse à base de jus de pomme et de poire, qui accom­pagne régu­liè­re­ment les fro­mages locaux, mais aus­si les plats façon sucré-salé. Nous irons visi­ter l’un de ses pro­duc­teurs, le sur­len­de­main, et en atten­dant, Petite Oreille se régale.

Brasserie Les Tuileries By Tom à Esneux
Jour 3

D’Esneux à Herve

44,5km – 305m d+

Chambres d'hôtes le jardin des miroirs à Esneux
Chambres d'hôtes le jardin des miroirs à Esneux
Chambres d'hôtes le jardin des miroirs à Esneux

Au petit déjeu­ner, la dis­cus­sion est ani­mée. Face à nous, un couple de ran­don­neurs qui pro­fitent de leur retraite. Ils tra­versent la région en sui­vant un GR. Nous par­lons de nos astuces pour gérer la météo, mais aus­si, et sur­tout, des pay­sages et du grand nombre d’oi­seaux que nous avons vus jusque là.
Fran­çoise a dépo­sé sur la table une impor­tante quan­ti­té de nour­ri­ture. Elle nous sert des ome­lettes à base de cham­pi­gnons ramas­sés la veille, dans la forêt voi­sine, puis des crêpes, agré­men­tées de fleurs comes­tibles fraî­che­ment cueillies dans le jar­din. Elle nous explique que c’est son plai­sir, de ser­vir de jolies tables. C’est pour ces moments-là qu’elle a ouvert sa chambre d’hôtes un fois arri­vée à la retraite, pour l’é­change autour du repas.

En par­tant, ce matin, on a fait une drôle de ren­contre. Un petit veau était sor­ti de son enclos. Il était très mignon. Son pelage blanc était sale. Il avait dû se traî­ner dans la gadoue. J’é­tais en train de péda­ler avec ma mère, et là, zzzzzz­ziiiiit, je me suis arrê­tée parce que juste à côté de moi, en train de brou­ter, un tout mignon petit veau qui s’é­tait échap­pé de son enclos. Il était ado­rable. Tel­le­ment chou. J’ai pu le cares­ser. Il était res­té à côté du pré où il y avait sa mère. Je pense que sor­tir était plus facile que re-rentrer. 

Car­net de Bord de Petite Oreille

Ce matin, le soleil ne se montre guère, mais nous pro­fi­tons des quelques accal­mies pour appré­cier les vil­lages et hameaux que nous lon­geons. Nous nous arrê­tons ain­si un long moment sur la berge, face au bourg de Mery, sim­ple­ment pour regar­der le pay­sage et appré­cier la quié­tude des lieux.

Village de Mery, Wallonie
Vue de Tilff

Nous pas­sons devant Tilff puis nous conti­nuons de lon­ger l’Ourthe jus­qu’à la ban­lieue de Liège. Le pay­sage a chan­gé, et c’est dans une ambiance indus­trielle que Petite Oreille décrète qu’elle veut faire une pause « casse-croûte ». J’au­rais aimé un endroit plus buco­lique, une vue déga­gée sur la nature, mais il me fau­dra faire avec le charme de la bri­quette rouge. Car c’est une chose que j’ai bien rete­nue de mes voyages avec ma fille : je me cale sur son rythme et ses envies, autant que pos­sible. C’est le meilleur moyen pour faire en sorte qu’elle appré­cie le voyage, et qui plus est, un voyage en cyclotourisme !

arrivée à la connexion entre le ravel de l'ourthe et l'eurovélo 3

Tan­dis qu’elle mange, j’en pro­fite pour regar­der la carte. Nous sommes à la jonc­tion entre le RAVeL de l’Ourthe et le RAVeL n°38 sur lequel nous allons pour­suivre notre che­min vers le Nord de la Wal­lo­nie. C’est la voie verte qu’emprunte l’Eu­ro­vé­lo 3, l’i­ti­né­raire cyclable qui relie la Nor­vège à l’Es­pagne en tra­ver­sant, notam­ment, la Belgique. 

banlieue de Liège

Sitôt enga­gées sur le RAVeL n°38, on fait face à une longue mon­tée, qui se trans­forme en une lente mon­tée constante. Ce faux-plat ter­rible qui donne l’im­pres­sion que ça ne s’ar­rê­te­ra pas. Je tâche de moti­ver Petite Oreille, mais voi­là qu’il se met à tom­ber des cordes. Alors je sors la mienne, de corde ! Je ne lui avais pas dit que j’emportais la sangle de trac­tion. Je la gar­dais cachée au fond de la sacoche, pour les cas de force majeure. Son visage s’illu­mine tout de suite !

Notes de Voyage – Herve – sep­tembre 2022

Petite Oreille enfile sa tenue de pluie, et j’ac­croche son vélo au mien avec une sangle pré­vue pour trac­ter les vélos. C’est comme un grand élas­tique qui per­met d’ai­der l’en­fant dans l’ef­fort en le tirant un peu. Je rap­pelle à Petite Oreille que ça ne la dis­pense pas de péda­ler, mais déjà, le petit coup de pouce de la sangle fait son effet : elle se remet à chan­ter à tue-tête, tan­dis que je sue à grosses gouttes sous la pluie battante.

Cyclotourisme sur le ravel 38 (eurovélo 3 en Belgique) avec un enfant

La mon­tée me semble inter­mi­nable, tout comme l’a­verse. Mais heu­reu­se­ment, après une pause sous un joli pont, je peux enfin souf­fler, reti­rer mon pan­ta­lon de pluie et ran­ger la sangle. Libé­rée et repo­sée, Petite Oreille cavale devant comme si nous n’a­vions pas déjà quelques kilo­mètres dans les pattes... 

Cyclotourisme sur le ravel 38 (eurovélo 3 en Belgique) avec un enfant
Cyclotourisme sur le ravel 38 (eurovélo 3 en Belgique) avec un enfant

Le RAVeL de l’Ourthe suit, majo­ri­tai­re­ment, d’an­ciens che­mins de halage. Le RAVeL n°38 emprunte, lui, une ancienne voie fer­rée. Nous tro­quons ain­si les bords de rivière pour une ambiance fores­tière, mais tou­jours loin des axes routiers. 

maison de Pays d'Herve

Tou­jours sous la pluie, nous arri­vons à Herve. Au bord du RAVeL, dans l’an­cienne gare, la Mai­son du Tou­risme accueille les voya­geurs. J’ap­prends ain­si que je pro­nonce Her­vé, comme le pré­nom, depuis 3 jours alors qu’on dit, en fait, Herve, sans l’ac­cent à la fin. Mais sur­tout, la Mai­son pro­pose une ini­tia­tion aux spé­cia­li­tés culi­naires de la région avec pro­jec­tion d’un film et dégus­ta­tion des pro­duits phare : le jus de pomme et le fro­mage. Le fro­mage de Herve est répu­té dans toute la Bel­gique : c’est le seul du pays à béné­fi­cier du label AOP*.

maison de Pays d'Herve
fromage d'Herve

On a goû­té du fro­mage de Herve. C’est du fro­mage de vache un peu mou. Il y en avait un piquant et un doux, mais j’ai trou­vé les deux plu­tôt doux. 

Car­net de Bord de Petite Oreille

Atelier Constant Berger

Nous tra­ver­sons ensuite le centre de Herve pour rejoindre l’A­te­lier Constant-Ber­ger. Nous y retrou­vons Ade­line Constant. C’est la fin de la jour­née, ils viennent d’ar­rê­ter les machines. Ici, on presse, on dis­tille, et on met en bou­teille. 
Tan­dis que Petite Oreille déguste une sélec­tion de jus de pommes, j’ob­serve un homme arri­ver. À l’ar­rière de sa voi­ture, des dizaines de cageots et car­tons rem­plis de pommes, qu’il vide les uns après les autres dans une grosse caisse palette. Ade­line nous explique que l’a­te­lier ne pos­sède pas de ver­gers : ils pressent pour tous ceux qui veulent ame­ner leurs fruits. Ils pro­duisent prin­ci­pa­le­ment du jus, mais aus­si du cidre ain­si que quelques alcools plus forts. Ain­si, l’homme qui vide ses cageots va leur vendre ses pommes, tan­dis que d’autres viennent pro­fi­ter du pres­soir et repartent avec leurs bou­teilles de jus.

Atelier Constant Berger

On a visi­té un endroit où on fabrique le jus de pomme. C’é­tait très chouette et en plus on a pu y goû­ter. J’ai pré­fé­ré le jus de pomme nature, on sen­tait bien le goût des pommes.

Car­net de Bord de Petite Oreille

Atelier Constant Berger
Atelier Constant Berger
Atelier Constant Berger
Atelier Constant Berger

Ce sont lit­té­ra­le­ment des trombes d’eau qui s’a­battent sur nous alors que nous rejoi­gnons la ferme où nous pas­se­rons la nuit. Nous sommes accueillies avec une soupe chaude et un bon repas pré­pa­ré avec les légumes du jardin. 

Nous dor­mons chez Isa­bel et Ber­nard. Durant la soi­rée, nous dis­cu­tons voyage avec enfant et cyclo­tou­risme. Eux-mêmes ont beau­coup voya­gé à vélo en Bel­gique avec leurs enfants, aujourd’­hui deve­nus grands. Ils nous racontent leurs expé­di­tions vers la côte ou dans la cam­pagne wal­lonne. Leurs enfants ont tou­jours ado­ré ça. On se dit que l’im­por­tant, ce qui rend le cyclo­tou­risme gérable pour l’en­fant, même dans de mau­vaises condi­tions, c’est le fait de dor­mir en dur. Et même pour moi, en tant qu’a­dulte, j’a­voue que je n’au­rais pas eu une grande moti­va­tion à dor­mir sous une tente, ce soir, sous la pluie. Mais là, savoir qu’I­sa­belle a mis nos vête­ments à sécher dans la chauf­fe­rie, pro­fi­ter d’une douche chaude, d’un repas chaud, et d’un peu de confort, ça nous requinque faci­le­ment pour le lendemain !

Notes de Voyage – Herve – sep­tembre 2022

Jour 4

De Herve à Plombières

36,4km – 288m d+

Petite Oreille se lève moti­vée. Par l’i­dée de péda­ler, un peu, mais sur­tout parce qu’elle a repé­ré quelque chose par la fenêtre. Elle s’ha­bille bien plus rapi­de­ment que pour aller à l’é­cole, avale un bon petit déjeu­ner, et file retrou­ver ce qu’elle atten­dait tant : Jack, l’é­norme chien de nos hôtes.

Isa­bel et Ber­nard sont éle­veurs de mou­tons. Mal­gré cela, Jack, mi-terre-neuve, mi-bou­vier ber­nois, n’est pas vrai­ment un chien de ber­ger. Et encore moins un chien de garde. En l’es­pace de quelques secondes, Petite Oreille et lui sont au sol, entre gra­touilles et léchouilles...

chambres d'hôtes à Herve
chambres d'hôtes à Herve
chambres d'hôtes à Herve

Après avoir pous­sé les vélos pour remon­ter la longue côte qui nous ramène à la route depuis la ferme d’I­sa­bel et Ber­nard, nous retrou­vons rapi­de­ment le RAVeL, net­te­ment plus plat !

Cyclotourisme sur le ravel 38 (eurovélo 3 en Belgique) avec un enfant
Cyclotourisme sur le ravel 38 (eurovélo 3 en Belgique) avec un enfant
Cyclotourisme sur le ravel 38 (eurovélo 3 en Belgique) avec un enfant

Notre pre­mière visite du jour nous mène chez Clau­dy Nys­sen. Il nous ouvre les portes de son ate­lier : une siro­pe­rie arti­sa­nale. De grandes volutes de vapeur se dégagent des gigan­tesques mar­mites où boue ce qui devien­dra du sirop. 

Clau­dy nous guide à tra­vers les dif­fé­rentes étapes de la pro­duc­tion. Dehors, ce sont plu­sieurs tonnes de pommes et de poires qui attendent de rejoindre le pres­soir. Clau­dy nous pré­cise qu’il faut 80% de poires, pour faire le fameux sirop de Liège. Il faut ensuite faire bouillir le jus de manière pré­cise pour obte­nir la bonne tex­ture, comme pour la confi­ture (mais ici, aus­si sucre n’est ajou­té !). Clau­dy remue le conte­nu de la mar­mite tan­dis que son fils s’ac­tive au pres­soir. Il est la dou­zième géné­ra­tion à tra­vailler dans l’en­tre­prise familiale. 

siroperie artisanale d'Aubel
siroperie artisanale d'Aubel
siroperie artisanale d'Aubel
siroperie artisanale d'Aubel
siroperie artisanale d'Aubel

J’ai pu goû­ter dif­fé­rents sirops. Mon pré­fé­ré c’é­tait le plus sucré, l’autre était vrai­ment très acide. Ils font aus­si de la pâte à tar­ti­ner qui était très bonne. Pour faire du sirop, ils pressent les pommes et les poires pour prendre le jus. Ils gardent ce qui reste des fruits écra­sés, ça res­semble à du car­ton, et ils le donnent au bétail. Ensuite, on met le jus dans une espèce de grande mar­mite qu’on fait chauf­fer. Ensuite on la laisse bouillir, et après on prend une machine pour ver­ser la mar­mite dans un grand bac. 

Car­net de Bord de Petite Oreille

siroperie artisanale d'Aubel

Nous repre­nons les vélos avec, pour direc­tion, l’Ab­baye du Val-Dieu, située à quelques kilo­mètres du RAVeL. Pour la rejoindre, mon GPS et les cartes pré­pa­rées à l’a­vance me sug­gèrent une route qui ne m’ins­pire fina­le­ment pas. J’ai alors la brillante idée de ten­ter de la contour­ner en emprun­tant l’i­ti­né­raire cyclable pro­po­sé par Google Maps. J’es­père ain­si n’être que sur des petites routes, moins fré­quen­tées.
Raté.
Certes, c’est peu fré­quen­té. Mais nous nous retrou­vons rapi­de­ment sur ce qui semble plu­tôt être un sen­tier de ran­don­née. 
Point posi­tif : c’est fort joli.
Point néga­tif : il faut pous­ser les vélos !

Notes de Voyage – Plom­bières – sep­tembre 2022

Nous finis­sons par arri­ver devant l’im­po­sante bâtisse de l’ab­baye du Val-Dieu. On accroche les vélos dans la cour avant d’al­ler nous atta­bler la ter­rasse du Casse-Croûte, le res­tau­rant amé­na­gé dans les anciennes étables de l’Ab­baye. Le soleil est enfin sor­ti, on en pro­fite ! 
L’Ab­baye n’est plus un monas­tère mais abrite aujourd’­hui une com­mu­nau­té de laïcs. Comme de nom­breux bâti­ments reli­gieux, elle a été modi­fiée au fil des siècles, et son archi­tec­ture montre toutes les étapes : les agran­dis­se­ments, les recons­truc­tions, les réno­va­tions. L’his­toire de l’Ab­baye est tou­te­fois par­ti­cu­lière, faite d’in­cen­dies et de des­truc­tions, mais aus­si de chan­ge­ments de pro­prié­taires. Le monas­tère devient tour à tour usine, pen­sion­nat, ferme, manoir... 

Abbaye de Val-Dieu
Abbaye de Val-Dieu

Une par­tie des bâti­ments est dédiée à la pro­duc­tion de bière, comme le fai­saient déjà les moines. En face, le palais abba­tial et l’Ab­baye. Nous visi­tons le cloître, fer­mé pour pou­voir en assu­rer le chauf­fage : en hiver, c’est ici que se tiennent les messes, l’Ab­baye étant bien trop froide. La météo de la val­lée est répu­tée comme dif­fi­cile. Les hivers y sont si rudes que les habi­tants dési­gnaient autre­fois les lieux comme val­lée de l’En­fer. C’est cette répu­ta­tion qui y a atti­ré les pre­miers moines, au 13ème siècle. 

Abbaye de Val-Dieu
Abbaye de Val-Dieu
Abbaye de Val-Dieu

La visite du réfec­toire nous amuse beau­coup. Dans la petite pièce où mangent les moines, de longues tables sont dis­po­sées les unes face aux autres, afin que cha­cun puisse pro­fi­ter de la lec­ture. Sur les murs, une série de por­traits repré­sente des reli­gieux. Tou­te­fois, en y regar­dant de plus près, on remarque que le même visage revient sur de nom­breuses pein­tures, mais asso­cié à un nom dif­fé­rent à chaque fois. Notre guide nous explique alors que cela tient d’une idée de l’ab­bé de l’é­poque : faire faire des por­traits des abbés qui ont mar­qué la vie de l’Ab­baye. Pro­blème : ils sont morts depuis long­temps. L’ab­bé ne s’embarrasse pas, il choi­sit un moine qui pose alors pour tous les tableaux. 

Notes de Voyage – Plom­bières – sep­tembre 2022

Nous ter­mi­nons notre visite par une pro­me­nade dans les jar­dins de l’Ab­baye. L’un des occu­pants pré­cé­dents avait trans­for­mé le pota­ger en jar­din d’a­gré­ment avec des mas­sifs de fleurs et des arbres exo­tiques. La com­mu­nau­té de laïcs conti­nue de l’en­tre­te­nir dans cet esprit, en en fai­sant un jar­din qui appelle au calme et à la méditation.

Abbaye de Val-Dieu
Abbaye de Val-Dieu

Lorsque nous quit­tons l’Ab­baye, un nuage mena­çant pointe son nez. Le temps de faire quelques mètres à vélo, et la pluie s’a­bat sur nous. Vite, nous retour­nons nous mettre à l’a­bri, sous le porche, pour enfi­ler les vête­ments de pluie... que j’en­lè­ve­rai peu de temps après, parce que la pluie aura ces­sé et que j’au­rai trop chaud ! C’est l’a­van­tage : ces pluies momen­ta­nées sont tou­jours sui­vies d’une éclaircie !

Pour rejoindre Aubel, j’opte cette fois-ci pour la route prin­ci­pale. Et his­toire de m’as­su­rer de la sécu­ri­té de ma fille, mais aus­si de retour­ner au plus vite sur la voie verte, je res­sors la sangle de trac­tion. Hop ! 5 kilo­mètres et 35 minutes plus tard, nous voi­là devant l’é­glise d’Au­bel, prêtes à rou­ler de nou­veau sur le RAVeL n°38.

On retrouve ain­si la voie sécu­ri­sée où l’on côtoie pro­me­neurs et cou­reurs mais jamais d’en­gins moto­ri­sés. 
Et comme chaque jour depuis le début de ce voyage, la fin d’a­près-midi est syno­nyme de regain d’éner­gie pour Petite Oreille qui file en chan­tant à tue-tête.

Nous mar­quons une pause à Hom­bourg. L’an­cienne gare a été conver­tie en bar-res­tau­rant et d’in­tri­gants wagons et trains anciens sont sta­tion­nés sur les rails encore pré­sents. Mal­heu­reu­se­ment, c’est leur jour de fer­me­ture et nous ne pour­rons pas explo­rer ce bout d’his­toire ferroviaire. 

Église Saint-Brice à Hombourg

Nous quit­tons le RAVeL n°38, à quelques kilo­mètres de l’Al­le­magne. L’Eu­ro­vé­lo 3 se pour­suit plus loin, mais notre voyage s’ar­rête ici. À Plom­bières, nous bifur­quons vers le hameau de Mont­zen et la chambre d’hôtes d’Anne-Marie, où nous pas­se­rons notre der­nière nuit en Belgique.

chambre d'hôtes à Plombières

Quand on est arri­vées à l’hé­ber­ge­ment, j’ai ren­con­tré un petit gar­çon. C’é­tait le petit-fils de la dame chez qui on dor­mait. Il m’a fait la visite gui­dée de toute la ména­ge­rie. J’ai pu voir des paons qui étaient avec des poules. J’ai pu cares­ser un lapin. 

Car­net de Bord de Petite Oreille

C’est une grande mai­son, dans un gigan­tesque jar­din. L’en­semble a été amé­na­gé par le couple, archi­tecte pour l’un et pay­sa­giste pour l’autre. Arri­vée à la retraite, Anne-Marie et son mari ont conver­ti d’an­ciennes chambres d’en­fants en une grande chambre d’hôtes avec salon pri­vé attenant. 

Un lapin se pro­mène en liber­té dans le jar­din. Il contourne la volière puis longe l’é­tang, peu­plé de canards. Petite Oreille est aux anges !

Jour 5

De Plombières à Welkenraedt

10,2km – 119m d+

C’est le jour du retour. La dis­tance est courte, mais il y a un impé­ra­tif : prendre le train en fin de mati­née, à Wel­ken­raedt, pour retour­ner sur Liège et ren­trer à Paris. Alors, his­toire d’en pro­fi­ter et de ne pas stres­ser, on part tôt.

Plu­sieurs routes mènent à Wel­ken­raedt. La plus rapide, presque toute droite, nous per­met­trait de rejoindre la gare en 30 minutes. Mais en regar­dant la carte avec notre hôte, on pré­fère choi­sir les che­mins de tra­verse. Des petites routes moins fré­quen­tées, moins droites, mais plus jolies. Et puis Google Maps indique un châ­teau, ça me donne envie de pas­ser devant ! Nous enfi­lons les affaires de pluie, accro­chons les sacoches, vis­sons les casques et nous met­tons en route, après un ultime adieu au lapin du jardin. 

cyclotourisme en famille

Et après un arrêt, « oh ! des chèvres, elles sont trop mignonnes ! », nous pas­sons, jus­te­ment devant le châ­teau de Graaf. Il est pri­vé, nous ne pou­vons donc pas aller le voir de plus près, mais je lui trouve un charme fou. Peut-être est-ce aus­si lié à la lumière par­ti­cu­lière de ce début de journée...

Vélo devant le Château de Graaf

On a péda­lé sur des routes de cam­pagne ce matin. Dans un champ, j’ai vu une vache et elle venait tout juste d’ac­cou­cher. Sur le moment, j’ai pas très bien com­pris. J’ai cru que c’é­tait une vache magique qui était en train d’al­ler aux toi­lettes. Mais non, elle venait juste d’ac­cou­cher. On n’est pas res­tées parce que les autres vaches pro­té­geaient le petit veau et qu’il fal­lait les lais­ser tran­quilles. Mais le petit veau était trop mignon avec son pelage tout ébouriffé. 

Car­net de Bord de Petite Oreille

La route est val­lon­née mais magni­fique. Je sens que Petite Oreille n’a aucune envie que le voyage s’ar­rête. Alors je fais durer avec des pauses pour regar­der le pay­sage... Moi non plus, je n’ai pas envie de rentrer.

enfant qui fait une pause dans la campagne wallonne
église de Welkenraedt

Après les routes de cam­pagne, nous emprun­tons une piste cyclable qui longe la voie fer­rée puis nous rejoi­gnons le centre-ville de Wel­ken­raedt. Nous sommes très en avance par rap­port à l’ho­raire de départ du train.

Dans mes sacoches, j’ai gar­dé les cho­co­la­tines du petit-déjeu­ner. Alors on s’ins­talle sur la place, face à la fon­taine, pour gri­gno­ter et faire le bilan.

Le voyage à vélo c’é­tait chouette. Le matin, c’é­tait un peu dur parce que mes muscles font comme quand je me réveille et ils sont fati­gués. Mais l’a­près-midi je fon­çais comme un bolide. J’ai trou­vé que les villes res­sem­blaient aux décors d’Har­ry Pot­ter avec les petites mai­sons en briques. J’ai bien aimé tous les ani­maux qu’on a pu voir. Maman trou­vait que la pluie c’é­tait pas agréable mais moi ça ne me déran­geait pas. Je me sen­tais libre quand je péda­lais l’a­près-midi sous la pluie.

C’est vrai qu’on n’a pas eu beau­coup de chance avec la météo, mais les pay­sages étaient beaux, on a visi­té des trucs inté­res­sants et les gens qu’on a ren­con­trés étaient sym­pas. Et dès qu’il fai­sait beau, c’é­tait super parce qu’il n’y avait aucune voi­ture sur les pistes cyclables.

Car­net de Bord de Petite Oreille

vélo à la gare en Belgique

Cyclotourisme en Belgique : Carnet Pratique

Si je devais don­ner une conclu­sion à ce voyage, je vous dirais que tout a été extrê­me­ment simple. Prendre le train avec le vélo : simple. Suivre les voies vertes : simple. Cette faci­li­té, sur le plan logis­tique nous a per­mis de pro­fi­ter tota­le­ment du voyage, sans stres­ser comme cela aurait pu être le cas sur d’autres iti­né­raires. À aucun moment je n’ai eu peur pour notre sécu­ri­té (ce qui est sou­vent un frein pour du cyclo­tou­risme, sur­tout avec un enfant !), et l’en­semble du cir­cuit a été très agréable, pour ma fille comme pour moi ! C’est l’i­ti­né­raire par­fait pour une ini­tia­tion avec une enfante débutante !

Mon itinéraire à travers la Wallonie

Nous sommes allées de Com­blain-La-Tour à Plom­bières en sui­vant, tout d’a­bord, le RAVeL de l’Ourthe puis le RAVeL n°38 (qui cor­res­pond à l’Eu­ro­vé­lo 3). L’i­ti­né­raire a été décou­pé de façon à être fai­sable pour un enfant, tout en gar­dant des pauses. La carte à droite reprend l’i­ti­né­raire ain­si que les adresses et idées de visites gla­nées au fil de la route.

La qua­si-tota­li­té de l’i­ti­né­raire s’ef­fec­tue sur des voies vertes dédiées et sépa­rées de la circulation.

Le RAVeLLe RAVeL

Le RAVeL est un réseau de voies vertes qui couvre toute la Wal­lo­nie. Il existe un site qui les réper­to­rie et per­met ain­si d’or­ga­ni­ser son voyage.

À par­tir du site du RAVeL, vous pou­vez extraire les traces gpx (et les ren­trer dans une appli­ca­tion pour vous repé­rer). Per­son­nel­le­ment, j’ai tout enre­gis­tré dans Goo­gle­Maps sur une carte dis­po­nible hors connexion. Mais, mis à part pour trou­ver les héber­ge­ments ou lieux de visite, la carte a très peu ser­vi : tout est par­fai­te­ment fléché !

L’équipement pour du cyclotourisme avec un enfant

L’é­qui­pe­ment pour du cyclo­tou­risme n’a rien de spé­ci­fique à la Wal­lo­nie, ni même à la Bel­gique. Pour résu­mer : des sacoches pour gar­der les affaires au sec, de quoi sur­vivre à la pluie, de quoi man­ger et de quoi se désaltérer !

J’ai fait le choix de prendre un vélo sans porte-bagage ni sacoche pour Petite Oreille. Mais j’ai hési­té. En ran­do, elle est fière de por­ter son sac. Tou­te­fois, il s’a­gis­sait de sa pre­mière fois en cyclo­tou­risme, et je vou­lais que ce soit une expé­rience posi­tive pour elle. J’ai donc déci­dé de lui faci­li­ter la tâche en ne lui fai­sant rien por­ter. Péda­ler autant de kilo­mètres était déjà un chal­lenge pour elle, inutile de prendre le risque de la dégoû­ter du vélo !

Voi­ci donc ma petite liste, non exhaustive :

Pour tout le monde :

  • Casque
  • Veste imper­méable
  • Pan­ta­lon imper­méable (idéa­le­ment, qui pro­tège aus­si les chaus­sures, sur­tout si celles-ci ne sont pas imperméables)
  • Une polaire ou un vête­ment chaud
  • Des vête­ments adap­tés à la saison
  • Gourde(s) : en Bel­gique, l’eau est payante au res­tau­rant mais potable au robinet
  • Petit maté­riel de répa­ra­tion vélo (clefs, etc.)
  • Un ten­deur ou une corde : ce n’est pas obli­ga­toire, mais c’est pra­tique de pou­voir accro­cher des affaires au porte-bagages selon les besoins.
  • Une trousse san­té / hygiène avec de quoi dés­in­fec­ter en cas de chute

Pour les enfants :

  • Le goû­ter et des petits encas. Durant ce séjour, Petite Oreille a, par exemple, dévo­ré pas mal de pommes pen­dant ses pauses !
  • Un livre (ou quelque chose que les enfants appré­cient) pour des moments ludiques / d’échange
  • La corde de trac­tion : ça n’a rien d’in­dis­pen­sable, mais elle m’a per­mis de sou­la­ger un peu les efforts de Petite Oreille afin que ce périple reste agréable pour elle. Depuis quelques années, j’u­ti­lise celle de Shot­gun et j’en suis satisfaite ! 

Louer un vélo ou venir avec le sien ?

Dans mes pre­mières années de cyclo­tou­riste, je par­tais avec un vélo pliable, le même que j’u­ti­li­sais pour mes dépla­ce­ments urbains. Il avait l’a­van­tage d’être facile à trans­por­ter dans le train. Puis Petite Oreille est née, et il a fal­lu repen­ser les choses. Pour les tra­jets quo­ti­diens, j’ai inves­ti dans un vélo-car­go, et pour les vacances, j’op­tais pour une remorque en loca­tion. L’a­van­tage était, encore une fois, de me faci­li­ter la tâche dans la par­tie pénible : les trans­ports. C’est un confort non négli­geable que de ne pas avoir à se sou­cier des vélos lors­qu’on prend le train.

Pro vélo est une asso­cia­tion belge qui a pour but de pro­mou­voir la pra­tique du vélo, pour toustes. Ils ont donc une mul­ti­tude d’ac­ti­vi­tés (cours de vélo, appren­tis­sage de la méca­nique, etc.) mais aus­si des ate­liers où l’on peut répa­rer son vélo, en ache­ter un, ou en louer un. 
Pour les per­sonnes dési­reuses de ten­ter le cyclo­tou­risme mais effrayées par l’as­pect spor­tif, il est éga­le­ment pos­sible de louer des VAE.

Louer des vélos à Liège : Pro véloLouer des vélos à Liège : Pro vélo

2 place des Guille­mins
4000 Liège, Bel­gique
+32 4 222 99 54
Leur site web

Comblain-La-Tour

Com­blain-La-Tour est un vil­lage char­mant, au bord de l’Ourthe. Des­ser­vi par des trains régio­naux régu­liers depuis Liège, c’est un bon point de départ pour du cyclo­tou­risme : le RAVeL se trouve à quelques mètres seule­ment de la gare.

Où dormir à Comblain-La-Tour

Hôtel Imperi'ale à Comblain-La-Tour :

Hôtel Imperi’Ale
1 rue du Parc
4180 Hamoir, Bel­gique

Réver­ver directement

L’hô­tel, dans un bâti­ment ancien tota­le­ment réno­vé, jouxte la gare et béné­fi­cie d’un beau parc. 
Pos­si­bi­li­té d’y lais­ser les vélos en sécurité. 

Où manger à Comblain-La-Tour

Restaurant Sophie et Nicolas à Comblain-La-Tour :

Sophie et Nicolas

79 rue de Fai­ron
4180 Hamoir, Bel­gique
Réser­va­tion : +32 4 384 72 92

Dans ce res­tau­rant gas­tro­no­mique dont les menus changent au fil des semaines, au gré des sai­sons et des ins­pi­ra­tions, Sophie asso­cie un vin à cha­cun des plats de Nicolas.

Restaurant Sophie et Nicolas à Comblain-La-Tour :

Visiter la Grotte de Comblain

La Grotte de Com­blain est l’une des plus impor­tantes de Wal­lo­nie. C’est une visite amu­sante pour les enfants, mais avec une visée péda­go­gique : apprendre com­ment se forment les concrétions.

Visiter la Grotte de ComblainVisi­ter la Grotte de Comblain

46 rue des Grottes
4170 Com­blain-au-Pont, Bel­gique

Les horaires et tarifs sont dis­po­nibles sur leur site web.

À la fin de l’é­té, cer­taines salles de la Grotte servent de dor­toir aux chauve-sou­ris (plu­sieurs mil­liers de chauve-sou­ris !). Afin de les pro­té­ger, ces salles sont fer­mées au public et les visites du reste de la Grotte sont alors silen­cieuses : les guides donnent les expli­ca­tions avant d’en­trer, puis s’ex­priment en mimant !

Esneux

Visiter le musée de l’Abeille à Tilff

Visiter le musée de l'AbeilleVisi­ter le musée de l’Abeille
11 esp. de l’A­beille
4130 Esneux, Belgique

Le musée est ouvert d’a­vril à sep­tembre ain­si que pen­dant les vacances sco­laires. Le détail des horaires d’ou­ver­ture est à retrou­ver sur le site de la com­mune d’Es­neux. Le musée pro­pose de décou­vrir les abeilles et le monde de l’a­pi­cul­ture à tra­vers une impor­tante col­lec­tion d’ob­jets dont des ruches anciennes venues des quatre coins du monde. La visite de ter­mine par l’ob­ser­va­tion d’une ruche vivante vitrée.

Faire une rando avec Cédric Calberg, guide nature

Cédric Calberg, guide natureCédric Cal­berg, guide nature

Contact : +32 4 366 35 29 / +32 4 226 14 74

Cédric enseigne la phy­sique-chi­mie à l’u­ni­ver­si­té de Liège. Mais le week-end, il orga­nise des pro­me­nades dans la boucle de l’Ourthe à la décou­verte de la bio­di­ver­si­té locale : obser­va­tions des oiseaux, lec­ture de pay­sage, expli­ca­tions quant à la flore... Petite Oreille a ado­ré notre pro­me­nade avec lui, pen­dant laquelle elle a appris plein de choses ! (et moi aussi)

Où dormir à Esneux

Chambres d'hôtes le jardin des miroirs à Esneux

Le Jar­din des Miroirs
3 rue Cha­me­lot
4130 Esneux, Bel­gique
Télé­phone : +32 498 14 74 36 

Fran­çoise et son mari tiennent une jolie chambre d’hôtes dans leur mai­son fami­liale. Le jar­din est superbe et le petit déjeu­ner copieux et délicieux.

Chambres d'hôtes le jardin des miroirs à Esneux

Où manger à Esneux

Bras­se­rie les Tui­le­ries By Tom

63 ave­nue de la Sta­tion,
4130 Esneux

Dans le centre d’Es­neux, cette petite bras­se­rie ani­mée pro­pose une cui­sine locale et typique. Beau­coup de clients y viennent pour la viande (le patron tient, paral­lè­le­ment, une bou­che­rie) mais des plats végé­ta­riens sont éga­le­ment à la carte. Petite Oreille s’y est réga­lée avec le plat tra­di­tion­nel : bou­let à la lié­geoise accom­pa­gné de frittes !

Brasserie Les Tuileries By Tom à Esneux

Herve

maison de Pays d'Herve

Visiter la maison de Pays

Maison du Tourisme d'HerveMai­son du Tou­risme d’Herve
1 place de la Gare
4650 Herve, Belgique
Le long du RAVeL, dans l’an­cienne gare, la Mai­son du Tou­risme accueille les visi­teurs pour décou­vrir le Pays d’Herve. Pos­si­bi­li­té d’y ache­ter des pro­duits locaux, mais aus­si de visi­ter l’es­pace des saveurs où l’on déguste fro­mages d’Herve et jus de pomme après une petite intro­duc­tion sous forme d’un film.

L’atelier Constant Berger

Atelier Constant BergerAte­lier Constant Berger

102b rue de Herve
4651 Bat­tice, Bel­gique
Télé­phone : +32 497 84 58 92

L’a­te­lier, qui fait à la fois pres­soir, cidre­rie et dis­til­le­rie, ouvre ses portes tous les same­dis de 17h à 18h pour une visite sui­vie d’une dégustation.

Atelier Constant Berger

Où dormir à Herve

chambres d'hôtes à Herve

B&B La ferme de Berwausault

42 voies des Hougnes,
4651 Herve, Bel­gique
Réser­ver directement

Dans leur ferme, Isa­bel et Ber­nard ont amé­na­gé plu­sieurs chambres. Le soir, on y mange les légumes du jar­din, et le matin, on déguste les confi­tures mai­son !
Eux-mêmes cyclistes, ils ont veillé à l’a­mé­na­ge­ment du coin vélos, cou­vert et muni de prises pour les VAE.

chambres d'hôtes à Herve

Aubel

La siroperie artisanale d’Aubel

Siroperie artisanale d'AubelSiro­pe­rie arti­sa­nale d’Aubel
16 rue Saint-Antoine 
4880 Aubel, Bel­gique
Contact : +32 87 68 64 38

Depuis 12 géné­ra­tions, la famille Nys­sen pré­pare du sirop de Liège, un pro­duit typique à base de pommes et de poires, qui sert de base à de nom­breux plats locaux, mais qui se déguste aus­si à la petite cuillère pour les gour­mands.
Appe­lez avant de venir pour véri­fier les cré­neaux des visites.

siroperie artisanale d'Aubel

L’Abbaye du Val-Dieu

Abbaye de Val-Dieu

Visiter l'Abbaye du Val-DieuVisi­ter l’Ab­baye du Val-Dieu

227 Val-Dieu
4880 Aubel, Bel­gique
Réser­ver une visite guidée

Il est pos­sible de ren­trer dans l’Ab­baye et de se pro­me­ner libre­ment dans les jar­dins. Tou­te­fois, des visites gui­dées per­mettent d’ac­cé­der à une par­tie du reste des bâti­ments : le cloître, les pièces de prière, le réfec­toire ain­si que toute la par­tie brasserie.

Les anciennes man­geoires ont été réamé­na­gées en res­tau­rant. C’est une cui­sine simple, à prix abor­dables, avec une jolie terrasse !

Le Casse-Croûte de l’Abbaye

Le res­tau­rant se trouve dans la cour de l’Ab­baye. Il est ouvert tous les jours de 10h30 à 19h.

Plombières

Plom­bières fut notre der­nière étape. De là, nous avons rejoint la gare de Wel­ken­raedt d’où des trains régio­naux rejoignent Liège de manière tel­le­ment rapide que ça en est frus­trant (oui, vous savez, cette impres­sion de n’a­voir pas péda­lé beau­coup puisque le tra­jet retour se fait en 30 minutes !).

Où dormir à Plombières

Chambre d’hôte Pan Hays

91 rue de Hom­bourg 91
4850 Mont­zen, Bel­gique

Réser­ver direc­te­ment.

Une char­mante chambre dans un joli cadre : la mai­son d’un archi­tecte et d’une pay­sa­giste, dont le jar­din est peu­plé d’a­ni­maux.
Pos­si­bi­li­té de table d’hôtes le soir.

chambre d'hôtes à Plombières

Cet article a été écrit dans le cadre d’une col­la­bo­ra­tion avec Wal­lo­nie Bel­gique Tourisme

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3 commentaires

Olivier 12 octobre 2022 - 6:43

Magni­fique expé­di­tion. Une grande pre­mière pour petite oreille et encore un paquet de nou­velles expé­riences et de sou­ve­nirs gra­vés dans la mémoire.

Pour avoir fait la à peu près la même chose avec mini-moi lors de ses 7 ans, nous avions atta­ché juste 2 porte gourdes souples (feed­bags), se trouve chez décath­lon ou équi­valent) aux coins entre le gui­don et la potence de son vélo, pour d’un côté mettre un petit bidon d’eau et de l’autre des snacks (barres de céréales, pommes, pâte d’a­mandes...) pour qu’il puisse se ravi­tailler à son rythme sans pour autant alour­dir trop le vélo. Les enfants se régulent fina­le­ment plu­tôt très bien tous seuls mais ont des besoins assez impor­tants, pro­ba­ble­ment plus que ce que les parents imaginent.

Au cha­pitre des regrets, juste un petit pas­sage (même court) sur le maté­riel pho­to embar­qué (nous sommes j’i­ma­gine nom­breux à venir ici en tant que pas­sion­nés de pho­to) et éven­tuel­le­ment un petit retour sur la per­ti­nence des choix, serait un plus appré­ciable dans tes récits.
A défaut, lais­ser les EXIF dans les pho­tos pour­rait être une bonne solution.
On sent par exemple que sur cette expé­di­tion un 35 1.4 ou 50 1.x a pro­ba­ble­ment lais­sé place à l’ha­bi­tuel 16 – 35...
Com­ment tu trans­portes ton maté­riel pho­to à vélo ?

En tout cas mer­ci encore pour le partage.

Belle jour­née

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Sebaroudeur 13 octobre 2022 - 11:22

Bien belles pho­tos, bra­vo pour le beau voyage

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Chardon 25 octobre 2022 - 10:36

Quel beau voyage, ça me donne envie d’y retour­ner, ce n’est pas si loin de ma lor­raine natale ! Vous n’a­vez pas raté les bou­lets lié­geois, vous avez bien fait hihi. Il y a aus­si les gaufres lié­geoises mais je vous avoue que j’a­vais été un peu déçue, ou en tout cas dérou­tée, lorsque j’a­vais ten­té l’ex­pé­rience... il fau­drait que je retente pour être bien sûre 🙂 Et tou­jours des superbes pho­tos. Mer­ci aus­si pour cette mine d’in­for­ma­tions dans laquelle je revien­drai pio­cher pour m’or­ga­ni­ser une virée en Wal­lo­nie, qui recèle bien des tré­sors cachés.

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