Aujourd’hui, je vous emmène à Sulawesi pour vous raconter une histoire où le slowtravel et le tourisme chez l’habitant prennent tout leur sens. Je vais vous expliquer comment ma fille et moi nous sommes retrouvées sur une île déserte paradisiaque, à manger du homard au petit déjeuner avec quelques pêcheurs locaux et le maire du village voisin, un ami d’ami d’amie d’amie. Une histoire typiquement indonésienne, en somme, où la confiance, les rencontres et les imprévus rythment le voyage.
Après deux semaines à découvrir le Pays Toraja, ma fille de 5 ans et moi prenons la direction du nord de l’île de Sulawesi : Gorontalo.
C’est une grande ville. Les touristes n’y sont généralement que de passage, sur le chemin des îles Togian. Nous, nous allons rester ici deux semaines, à nous laisser porter par les rencontres... C’est le luxe des voyages lents et sans itinéraire. Un voyage qui va nous mener jusqu’à une petite île déserte paradisiaque...
Chez Noor à Gorontalo
Noor, c’est mon contact à Gorontalo. Elle nous accueille chez elle, avec son mari, Barry, leurs deux enfants Belicia et Bagas, ainsi que leur chien, Snowy. Snowy, c’est un membre important dans la famille. Un membre choyé, qui attire tous les regards à la moindre sortie. Le husky, grosse peluche vivante, est ici le comble de l’exotisme.
Photos prises au jetable par Petite Oreille
Noor parle un anglais impeccable, et les enfants suivent des cours pour apprendre la langue. L’échange est donc relativement aisé entre nos deux familles. Les deux filles se lient immédiatement tandis que Noor me parle de la ville et de la région. Elle et son mari sont des passionnés de plongée et de voyage. Les photos dans la salle à manger les montrent en Australie, aux Pays-Bas, ou au milieu des poissons dans les récifs voisins.
Ce que j’admire chez la plupart des indonésiens que je rencontre, c’est le rapport qu’ils ont à leurs traditions. L’Indonésie est un archipel, avec des cultures, des paysages et des religions très variés. Mais jamais je ne ressens de compétition ou de mépris. Chacun semble au contraire avide de découvrir son pays, et heureux de m’en parler, sans jamais dénigrer les autres îles et régions.
Tout commence avec un Carnaval
Et le goût des indonésiens pour leurs différentes cultures et traditions, je vais pouvoir le constater à nouveau dès le lendemain : Noor nous emmène assister au Carnaval. Des groupes des différentes ethnies sont venus de toute l’Indonésie pour défiler dans les rues de Gorontalo, avec des costumes conçus pour l’occasion et rendant hommage à chacune des cultures locales.
Photos prises au jetable par Petite Oreille
Photos prises au jetable par Petite Oreille
Autour de Gorontalo
Au fond de la cour, il y a un scooter. Noor ne l’utilise plus. Avec les enfants, elle préfère la voiture. Je lui demande si je peux le lui louer. Elle refuse mon argent, me trouve deux casques, et me dit de bien en profiter... avant d’enchaîner sur quelques consignes de sécurité. Je lui réponds de ne pas s’en faire : le secret de la conduite en Indonésie, c’est d’aller doucement, de surveiller les rétros et de se mettre sur le côté quand y’a un camion !
Ma première (et unique) frayeur est la queue à la station-service. Des dizaines de scooters et voitures sont alignés, empiétant largement sur la chaussée. Le réservoir est vide, je n’ai d’autre choix que de le remplir, mais l’idée de poireauter des heures à la pompe ne m’enchante guère, surtout avec ma fille. Elle vient juste d’avoir 5 ans, et même si elle est généralement patiente, je ne vois pas comment nous nous occuperions pendant un si long moment dans pareil endroit...
J’avance, doucement, et je constate que la queue ne concerne qu’une seule pompe. Je demande au pompiste si je peux venir, il me fait un signe de la tête.
Je comprendrai plus tard que la queue ne concerne en réalité que l’essence la moins chère. Pour une touriste occidentale, la différence ne justifie pas l’attente, mais pour des milliers d’indonésiens, chaque roupie compte. À Sulawesi, c’est plus de 10% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté...
Noor et sa famille font figure d’exception avec leur grande maison moderne et leur personnel de maison. Barry dirige une grande entreprise et Noor a cessé de travailler, pour se consacrer aux enfants et à ses activités bénévoles. Comme la grande majorité de la population de la région, ils sont musulmans, et l’aide aux plus défavorisés est importante pour eux.
Petite Oreille et moi passons donc les jours suivants à explorer la ville de Gorontalo et ses environs. Sur les côtes, bordées par la mer, les petits villages de pêcheurs alternent avec les montagnes verdoyantes et les plages. Le tout sous un soleil de plomb.
Nous nous arrêtons régulièrement, au gré des envies. Et à chaque fois, nous échangeons quelques mots avec des habitants. Tous ont spontanément des conseils sur les lieux que nous devrions absolument visiter. Telle plage est superbe, tel village est très beau. Et partout, toujours des sourires, et cette eau limpide.
Je suis toujours frappée par l’espèce d’instinct maternel qui habite naturellement les indonésiens, où que j’aille. Que ce soit à Sumatra Ouest, à Belintung, au Pays Toraja ou ici, dans le nord de Sulawesi, les enfants vont et viennent en liberté, sous le regard des adultes du village. Chacun garde un œil sur les enfants des autres. Et lorsque Petite Oreille arrive, elle est systématiquement adoptée par des adultes qui cherchent à prendre soin d’elle.
Snorkeling en famille à Olele
Would you like to go snorkeling ? me demande un soir Noor. Of course, mais seulement si on y va tous ensemble. Et c’est ainsi que le matin suivant, toute la famille grimpe dans la voiture, direction le petit village d’Olele, où ils ont leurs habitudes.
C’est un village de pêcheurs comme nous en avons visité beaucoup depuis le début du séjour. Eau cristalline et bicoques colorées. À ceci près qu’ici, un grand récif corallien occupe la baie. S’il n’y a pas encore d’hôtel ou de restaurant dans le village, le tourisme local commence malgré tout à s’y développer. Noor a justement un ami qui travaille ici, et c’est sur son bateau que nous allons nous installer. Non que le bateau soit indispensable, puisqu’on voit les coraux depuis la plage, mais c’est un bateau aménagé spécialement pour l’observation : le fond transparent permet aux plus jeunes, ou à ceux qui ne veulent pas aller dans l’eau, d’observer coraux et poissons colorés dans des conditions optimales.
C’est donc avec toute la famille regardant les coraux à travers le fond de verre du bateau que l’embarcation s’avance dans la baie... pour s’arrêter cinquante mètres plus loin. Tous en maillot, à l’eau !
Petite Oreille est ravie, elle n’a jamais vu autant de poissons. Moi, je remarque que les coraux manquent un peu de couleur. Et la raison en est assez simple : personne n’est, ici, sensibilisé au fait de ne pas les toucher. Alors entre la pêche et le développement du tourisme, le récif est devenu un lieu de passage, avec quelques dizaines de personnes qui marchent dessus, chaque jour, sans penser à mal. Le site reste magnifique, et les spots de snorkeling accessibles aux familles et aux enfants en bas âge ne sont pas si fréquents. Toutefois, je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur, en imaginant qu’il sera sans doute bientôt ravagé, tant ces endroits peuvent être fragiles.
Rencontre avec Octaf
Notre rencontre avec Octaf va marquer un tournant dans le voyage. Nous basculons alors totalement dans l’imprévu. C’est ce que j’aime dans le fait de partir longtemps, de voyager lentement, et de n’avoir aucun itinéraire : on peut saisir les opportunités qui s’offrent à nous, chacune menant à une nouvelle expérience.
Octaf est un ami de Noor, très investi dans le développement touristique de la région. Il fait partie de plusieurs comités, travaille avec les jeunes, et a même sa propre petite agence de voyages. Bref, il adore Gorontalo !
La neneh met des huiles essentielles locales sur les piqures de moustique de Petite Oreille...
Sa famille et lui habitent dans une petite ville, à 2h de route de Gorontalo. Comme beaucoup d’indonésiens de la classe moyenne, ils ont choisi de n’avoir qu’un enfant, afin de lui offrir la meilleure éducation possible. Et comme beaucoup d’indonésiens, ils cohabitent à trois générations. Octaf nous fait faire le tour de la propriété. Il y a un bâtiment pour lui, sa femme, Deane, et sa fille, Alejandra, puis un deuxième bâtiment, pour les grands-parents, et derrière, un verger. Octaf a planté des dizaines d’arbres fruitiers et il nous explique, avec le sourire, qu’il aura bientôt tellement de mangues qu’ils ne pourront toutes les manger ! Les arbres, en grandissant, leur procureront aussi un peu de fraîcheur, chose appréciable dans cette région où le thermomètre descend rarement en dessous de 30°C.
Le dimanche, il y a deux activités : le marché, et les prières. Octaf habite juste à côté du temple. Sa famille et lui appartiennent à l’une des minorités chrétiennes. À l’image de l’Indonésie, l’île de Sulawesi est majoritairement musulmane... avec plein d’exceptions ! Et comme le culte du dimanche matin est important pour Octaf, nous le suivons. Petite Oreille et Alejandra rejoignent les autres enfants, tandis que les adultes écoutent les sermons. Le temple est quasiment vide, et les nouvelles têtes sont accueillies à bras ouverts, même si je ne cache pas mon profond athéisme. Plusieurs adultes défilent sur l’estrade, enchaînant chants, discussions et une longue étude de la Bible. Puis c’est le retour des enfants : alignés sur l’estrade, ils entonnent les chansons qu’ils viennent de réviser, ponctuées par des chorégraphies. Petite Oreille, Alejandra et les autres enfants semblent bien s’amuser, et c’est bien le principal !
Invitées à Garapia
Octaf nous parle d’un village, sur la côte nord de l’île. Et forcément, il n’en faut pas plus pour qu’on y aille...
Notes de voyage – lundi 14 octobre 2019
Petite Oreille et moi dormons chez le maire du village, un ami d’Octaf. À peine arrivées, nous sommes conduites à l’école. Le deal était clair : pour venir dans le village, il fallait aller à l’école. Nous sommes donc attendues dans la classe de M. Setya, jeune prof de 31 ans. Il enseigne l’anglais, l’indonésien, et la musique.
Les débuts sont compliqués, je ne sais pas trop ce qu’on attend de moi. Ils ne m’ont donné aucune consigne quant à ce que je devais raconter à cette classe. Et les jeunes élèves sont aussi intimidés que moi...
Je remarque rapidement qu’ils n’arrivent pas à lire les mots que j’écris au tableau. Setya m’explique, en y mettant les formes pour ne pas me vexer, que même si l’écriture cursive est jolie, elle est difficile à lire.
Puis on trouve le rythme, et tout le monde commence à s’amuser. Je leur explique quelques mots de vocabulaire français, puis quelques formules de politesse. Les élèves se prennent au jeu, et on improvise quelques dialogues entre eux.
Après s’être installée avec un groupe de filles à qui elle soufflait les réponses, Petite Oreille décide de s’approcher du tableau pour dessiner. La voilà qui écrit « mézon » au dessus de son oeuvre. Ce qui mène à une discussion sur l’écriture française : comment des lettres associées changent de sons, et comment le même son peut s’écrire de plusieurs façons. On en rigole, mais je vois bien combien tout cela paraît complexe à mon interlocuteur !
Si j’ai commencé le cours avec une quinzaine d’élèves studieux, j’ai rapidement eu des curieux qui sont venus s’installer dans l’entrebâillement de la porte. Et lorsque la cloche de l’école a marqué le retour à la maison, ce sont tous les élèves qui ont défilé sur la terrasse de notre hôte, fiers de lancer un bonjour, ça va ? comme s’ils avaient parlé français toute leur vie. Si bien que je me sens presque ridicule à parler si mal indonésien alors que c’est mon troisième voyage dans l’archipel !
Notre hôte s’appelle Nico. Sa femme est partie dans sa famille, alors cette semaine, la maison est vide. Mais il n’est pas seul pour autant puisque sa mère, sa sœur et ses neveux et nièces habitent la maison d’à côté. Et comme dans toutes les familles indonésiennes dont nous avons partagé le quotidien, la nenek (grand-mère) vient nous voir régulièrement en proposant tantôt du riz, tantôt du poisson ou des fruits, sur un makan, makan* qui oblige à obtempérer. La politesse pour un invité dans une maison en Indonésie, c’est de manger. Manger beaucoup.
* makan signifie, dans ce contexte, mangez !
Nico et Octaf nous emmènent visiter les environs. Le village de Garapia réunit en fait plusieurs hameaux, et des terres assez éloignées. Petite Oreille se hisse sur le scooter d’Octaf tandis que je m’installe derrière Nico. La région vallonnée et sablonneuse rend les chemins non goudronnés difficiles à pratiquer, mais il y aura bientôt une route, m’explique le maire pendant que nous poussons le scooter dans une montée un peu trop pentue. C’est la route qui mène à l’un des ports du village. C’est ici qu’habitent Nimrod et Yohana.
Leur maison se situe au bord la plage. C’est une installation simple, traditionnelle, en bois. Au fil des années, les enfants grandissant, ils se sont éloignés du village. Depuis 15 ans, ils vivent ainsi à l’écart de tout, en récupérant l’eau de pluie et les noix de coco, en pêchant et en élevant des poules. Ils se rendent au village deux à trois fois par an, pour cacheter des sacs de riz ou pour la messe de Noël. Ils sont discrets, un peu timides, et pourtant on sent bien la grande complicité qui les lie. Ils vivent une vie qu’ils ont choisie : la simplicité volontaire à l’indonésienne !
Nous regardons le soleil se coucher en discutant, et au moment où j’allais saluer Nimrod et Yohana, voilà qu’elle s’approche en tendant à Petite Oreille... une poule. Yohana a remarqué la fascination de ma fille pour les gallinacés, et nous en offre donc un spécimen. Me voici donc obligée d’expliquer à Yohana, mais aussi et surtout à ma fille, que non, la poule ne va pas avoir le droit de prendre l’avion avec nous, malheureusement !
Le lendemain, Nico nous emmène rencontrer Atung Yeye, le doyen du village. C’est lui qui fabrique les bateaux du village, depuis plus de 60 ans. Et même si son beau-fils l’aide à présent, il continue de travailler. Sa famille pourrait prendre soin de lui, mais il aime trop le travail du bois pour s’arrêter.
On discute un petit peu. Le bateau est un outil de travail indispensable à tout pêcheur. Ils sont tous construits sur le même modèle, la seule variante étant le flotteur qui stabilise l’embarcation à la manière des pirogues à balanciers (certains bateaux en comporteront deux, d’autres un seul). Construire un bateau lui prend un mois, dans le petit atelier attenant à la maison. Il travaille sur commande, pour en moyenne 10 millions de roupies (ce qui correspond à un peu moins de 600€, soit le double du salaire moyen en Indonésie).
Nous rejoignons ensuite un autre quartier du village, sur les collines. C’est ici que vit la communauté musulmane de Garapia. Les chrétiens vivent de la pêche, non loin de la mer, et les musulmans de la culture du maïs. Et comme les enfants vont tous à la même école, Petite Oreille retrouve immédiatement certaines des adolescentes avec qui elle s’était liée à notre arrivée.
Notes de voyage – mardi 15 octobre 2019
On « célèbre » un vieux monsieur, aujourd’hui. Des femmes distribuent des enveloppes et des gâteaux dans des petites boîtes prévues pour l’occasion. Dessus, il est écrit Memperigati 40 almarum, le rite des 40 jours après le décès. On s’assoit et on mange sous une terrasse aménagée pour l’occasion.
Soudain, la musique retentit dans les enceintes. Immédiatement, l’ambiance change. On souriait et on mangeait jusque-là, mais voici que tout s’est figé. Chacun se place face à l’entrée de la maison. Le défilé peut commencer, avec les femmes éplorées qu’il faut soutenir tant la tristesse les vide de toute force. Tous les invités se mettent à la suite du cortège, à la queue leu-leu. Je regarde Nico, il me fait signe de rester là. Nous contemplons le cortège s’éloigner dans les collines, sous les hurlements des pleureuses.
Pulau Bohu, l’île paradisiaque
Notes de voyage – jeudi 17 octobre 2019
– C’est trop gros pour nous, prenez-en ! dis-je à Octaf en lui tendant le homard
- On ne mange pas de homard, répond-il
- Pourquoi ?
- C’est dans notre religion, c’est écrit dans la Bible. Pas de cochon, pas de chien, pas de crustacés, explique-t-il avant d’enchaîner sur les 10 commandements.
Je souris.
- Vous ne pouvez pas les manger, mais vous pouvez les tuer ?
Il acquiesce en rigolant. J’hésite à lui dire qu’en principe, je ne mange pas d’animaux morts, moi. Et que là, le homard au petit déj », c’est rude. Sauf pour Petite Oreille qui se régale, évidemment. Mais je préfère ne rien dire, il était si fier de nous présenter le repas.
Notre escapade sur l’île Bohu (Pulau Bohu en indonésien, Lito Bohu en langue locale) s’est achevée comme elle avait commencé : de manière improbable. Nous étions sur cette petite île vierge de toute habitation, à manger le homard attrapé le matin même par les pêcheurs du coin. Nous n’avions rien prévu.
La veille, Petite Oreille, Octaf, Nico et moi avions embarqué sur un bateau de pêcheur pour rejoindre Lito Bohu. Nico et Octaf adorent cette petite île paradisiaque, et ils tenaient à nous y emmener. Nous avions débarqué sur l’île en fin de matinée. Ils avaient fait griller des poissons pour le repas de midi, et nous avions passé l’après-midi à explorer la petite île. Au centre, une butte rocailleuse d’une végétation dense. Au nord, des rochers. Et au sud, quelques cocotiers et cette longue plage de sable fin. À marée haute, la plage disparaît presque entièrement.
On a nagé, observé les poissons, les coraux, les crabes et les étoiles de mer. Et puis en fin d’après-midi, Octaf m’a demandé quand est-ce que je voulais rentrer.
– Ne me demandez pas, nous on pourrait rester toute la journée, ai-je répondu, en rigolant.
Octaf m’a regardée, très sérieux.
– Ça vous dit de rester pour la nuit ?
– Carrément ? Sérieux ?
– Oui, si ça vous dit, on va chercher des tentes !
On a regardé le soleil se coucher.
Notes de voyage – mercredi 16 octobre 2019
Je pensais que passer une nuit sur une île déserte serait calme et silencieux. Mais pas du tout ! La nuit, l’océan est le royaume des pêcheurs. L’horizon s’illumine de loupiotes qu’ils utilisent pour attirer, notamment, les seiches*. Ils vendront le fruit de leur pêche au bord de la route, le lendemain matin.
*céphalopode qui ressemble à un calamar
Ce sont justement des pêcheurs qui nous ont amené le dîner. Du poisson, bien sûr. On a mangé tous ensemble avant que les pêcheurs ne retournent sur leur pirogue. Et puis Petite Oreille et moi nous sommes glissées sous la tente.
On a écouté le bruit des vagues.
Carnet Pratique : visiter Gorontalo
Vous pouvez le joindre par mail ocktafsulawesi(@)gmail.com ou gorontalotours(@)yahoo.com
Harry et Mimin tiennent une petite pension familiale très jolie : des bungalows face aux rizières. Je n’y ai pas dormi, mais j’ai passé une après-midi chez eux et ils sont vraiment adorables.
Ils dispensent gratuitement des cours d’anglais aux enfants du quartier. Il est probable que vous soyez donc mis à contribution si vous êtes sur place ce jour-là !
(Attention : ils ont déménagé récemment, et certaines photos sur Booking semblent correspondre à l’ancienne adresse)
Ce voyage à Sulawesi a été réalisé avec le soutien de l’Office de Tourisme d’Indonésie ainsi que Singapore Airlines.
9 commentaires
Merci et bravo pour ce bel article et ces photos magnifiques. Alors que cette année 2020 n’est pas vraiment placée sous le signe du voyage, j’ai quand même pu m’évader un instant.
C’est gentil 🙂 Après tout, c’était la fonction première des récits de voyage, s’évader depuis chez soi !
J’adore votre manière d’appréhender les voyages/découvertes/rencontres mais aussi votre manière de rédiger, d écrire. C’est le genre de récits qui me donnerait presque envie de repartir alors que je m’étais dit que je ne referais plus de longs voyages en avion. ..
Merci pour cette invitation à s’évader, à rentrer en communion avec l’autre, tout simplement à rêver ...
Monique E.
Je me suis souvent posée la question de savoir si ce genre de voyage serait faisable en France. Mais ma conclusion est toujours que, même si c’est un pays magnifique qui regorge de beaux endroits où j’ai fait de super rencontres, je ne m’y sens pas autant en sécurité. En Indonésie, dans les villages où nous avons séjournés, j’ai n’ai jamais eu aucune hésitation à laisser ma fille s’éloigner pour aller jouer avec les autres enfants, ni même à suivre des gens que nous venions de rencontrer. En France, jamais je ne répondrais positivement à un homme que je connais à peine et qui me propose d’aller dormir chez son pote puis qu’on aille ensemble sur une île déserte !
C’est toujours un plaisir de venir sur votre site. Je voyage sans bouger de mon fauteuil. Vos photos sont superbes comme toujours. Merci pour le partage
Bonjour,
Pour séjourner chez l’habitant, vous passez pas un organisme ?
J’ai séjourné dans un village Peul au Sénégal, via un ami Sénégalais et dans un village tribal en Inde, via là encore une amie. Dans d’autres pays en Asie, j’ai réussi à parfois séjourner chez l’habitant également. Ce fut des expériences magiques et j’essaie de voyager ainsi autant que possible ainsi (avec mes enfants). Donc si vous pouvez m’aider, je suis preneuse 🙂
Merci pour votre réponse.
Wahou, quelle aventure ! Je mets de côté les coordonnées d’Octaf si on prévoit d’aller là-bas, car j’avoue que ça donne envie ! Tes photos sont comme toujours merveilleuses ! et celles des couchers de soleil sont à pleurer. Moi je ne suis pas douée avec un gros objectif, ni même avec un appareil photo...du coup je les prend avec mon smartphone... Oui je sais c’est mal... Mais en tout cas continue ainsi c’est top ! 🙂
La bise
J’ai tellement aimé sulawesi et ses iles togian, j’ai adoré m’y replonger en écrivant l’article sur mon site et en lisant le tien ! tres jolies photos 🙂
Incroyable récit ! C’est magnifique cette façon de voyager. Je suis sure que même si nous sommes allées au même endroit, nous n’avons pas du tout vécu le même voyage.