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Madère

par Madame Oreille
madère en famille
Vacances avec ma fille à Madère : ran­don­nées, bai­gnades dans les pis­cines natu­relles et visite de l’île.

Petite Oreille avait 8 ans lorsque nous sommes par­ties 15 jours à Madère. Nous avons choi­si de loger à Seixal, dans le nord de l’île : proxi­mi­té des pis­cines pour se bai­gner après les ran­dos, et coin le plus sym­pa de l’île ! 

Randonner avec un enfant à Madère

Je crois que j’é­cris la même chose dans cha­cun de mes articles quant il s’a­git de faire mar­cher les enfants : aucun enfant aime spon­ta­né­ment mar­cher. Il faut lui don­ner envie et, sur­tout, s’a­dap­ter à lui.
Pour ce qui est de lui don­ner envie, rien de plus simple à Madère : les ran­don­nées sont sou­vent très ludiques ! Entre la végé­ta­tion qui donne l’im­pres­sion de péné­trer dans la jungle à la pour­suite d’In­dia­na Jones, les pas­se­relles, les tun­nels, les cas­cades... Les ran­don­nées à Madère sont rare­ment mono­tones !
Quant au fait de s’a­dap­ter à l’en­fant, rien de plus simple ! Il suf­fit de mar­cher en sui­vant son rythme, en s’ar­rê­tant pour enjam­ber le cours d’eau, pour regar­der un oiseau ou un lézard, en pre­nant des pauses pique-nique au pied de jolies cas­cades pour mettre les pieds dans l’eau...

Enfin, il y a une der­nière astuce : la tech­nique, hau­te­ment péda­go­gique de la carotte. C’est-à-dire, la pro­messe d’une chose qui fait envie, à la fin de la ran­do. Et à Madère, c’est tout trou­vé : nous avons ter­mi­né chaque jour­née en allant nager dans les pis­cines natu­relles ! C’est gra­tuit, c’est agréable, et c’est motivant !

Levadas et veredas ?

Les leva­das font par­tie des élé­ments emblé­ma­tiques de Madère, atti­rant de nom­breux ran­don­neurs et amou­reux de la nature. Mais qu’est-ce donc ? Ce sont tout sim­ple­ment des canaux d’ir­ri­ga­tion construits pour trans­por­ter l’eau des mon­tagnes et zones humides vers les par­ties plus sèches de l’île. Les por­tu­gais ont com­men­cé à creu­ser des leva­das au XVIe siècle, et conti­nué jus­qu’à la moi­tié du XXème siècle. Comme il est pos­sible de mar­cher le long des leva­das, celles-ci forment ain­si un for­mi­dable réseau de sen­tiers de ran­don­née (2000km, tout de même !). Les leva­das, même s’il s’a­git tou­jours de suivre un cours d’eau, sont très dif­fé­rentes les unes des autres.

Les vere­das, quant à elles, sont des sen­tiers pédestres tra­di­tion­nels qui relient les vil­lages et les zones rurales de l’île. Ces che­mins sont sou­vent plus anciens que les leva­das et tra­versent des ter­rains acci­den­tés, mon­tant et des­cen­dant les mon­tagnes de Madère. 

levada à Madère
Levada do Alecrim
levada à madère
jolie vue à Madère

Et on emmène quoi pour
randonner à Madère avec un enfant ?

Liste non exhaus­tive, mini­mum à prévoir :

  • de bonnes chaus­sures adap­tées : cer­tains sen­tiers, humides, peuvent être glissants
  • une veste imper­méable (+ un vête­ment chaud) : la météo peut très vite changer
  • une lampe fron­tale par per­sonne : beau­coup de sen­tiers empruntent des tun­nels, cer­tains très longs
  • une gourde et un encas : on a qua­si­ment tou­jours pris un pique-nique, parce que pour­quoi man­ger en bord de route quand on peut man­ger à côté d’une cascade ? 
  • une carte : ce n’est pas indis­pen­sable sur tous les sen­tiers, cer­tains étant très bien bali­sés, mais ça peut s’a­vé­rer pra­tique dès lors qu’on sort des lieux les plus fré­quen­tés. Une appli­ca­tion de ran­do sur le télé­phone fait très bien l’af­faire, si votre bat­te­rie tient le coup.

La randonnée de la pointe de São Lourenço,
le point le plus à l’est de l’île de Madère

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 7km 
📍 Point de départ : par­king Baia d’A­bra
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 431m
🚶Dif­fi­cul­té : la marche n’est pas dif­fi­cile, même si le sen­tier est par­fois caillou­teux. Tou­te­fois, cer­tains pas­sages peuvent mettre en dif­fi­cul­té les per­sonnes sujettes au ver­tige. Atten­tion, ni ombre ni point d’eau potable sur le che­min (mais un bar juste avant, ou après, la petite ascension).

La ran­don­née est par­fai­te­ment balisée.

La ran­don­née de la pointe de São Lou­ren­ço à Madère est un vrai coup de cœur ! Située à l’ex­tré­mi­té est de l’île, le sen­tier PR8 vous emmène le long de falaises ver­ti­gi­neuses et dévoile des pano­ra­mas épous­tou­flants sur l’océan. 

C’est une des ran­don­nées incon­tour­nables de l’île, qui ne res­semble à aucune autre sur Madère. Ici, pas de fou­gères ni de forêt luxu­riante, mais une terre aride qui offre un contraste sai­sis­sant avec le bleu intense de la mer. 

La Ponta de São Lourenço
lézard à Madère
La Ponta de São Lourenço

Le début de la ran­don­née ne pré­sente pas de dif­fi­cul­té. On com­mence par lon­ger la baie d’A­bra, où un petit che­min per­met d’ac­cé­der à une plage de galets, en contre­bas, peu fré­quen­tée (et pour cause, il fau­dra ensuite reprendre le che­min dans le sens de la montée !).

Peu après, un virage du sen­tier révèle la pointe do Cas­tel­lo et ses rochers vol­ca­niques qui se dressent hors de l’eau. La vue sur la falaise est spec­ta­cu­laire. Les vagues viennent s’é­cra­ser contre les parois rocheuses. Le spec­tacle est impres­sion­nant, entre le bruit des vagues, l’o­deur de l’o­céan, et la vue impre­nable. C’est sans doute l’un des plus beaux pano­ra­mas de l’ex­tré­mi­té est de l’île.

Cer­tains de ces rochers ont des noms, liés à des res­sem­blances paréi­do­liques avec, notam­ment, une tête de gorille. Mais bon, nous, on a juste trou­vé le pay­sage hyper beau !

La Ponta de São Lourenço
La Ponta de São Lourenço

La ran­don­née conti­nue ensuite vers la pénin­sule et la Pointe do Fura­do dont le petit som­met à 120 mètres offre une vue sur les îlots de Ceva­da et de Farol.

Avant de reprendre le che­min dans le sens du retour, nous avons fait une pause à la Casa do Sar­din­ha, le petit bar. Petite Oreille y a joué avec les nom­breux lézards qui peuplent le lieu. Son idée : poser les mains et attendre que les lézards approchent. Et figu­rez-vous que ça fonctionne !

La Ponta de São Lourenço

Je crois que l’un des détails les plus sai­sis­sants de cette ran­don­née est la pos­si­bi­li­té d’ob­ser­ver simul­ta­né­ment les deux côtés de l’île. Au nord, les falaises sont constam­ment bat­tues par les vagues, tan­dis qu’au sud, les baies offrent une mer calme.

La randonnée de la Levada do Alecrim,
une alternative à la randonnée des 25 fontaines

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 7,1km
📍 Point de départ : par­king de Raba­çal
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 313m
🚶Dif­fi­cul­té : facile.
Plu­sieurs cartes dis­po­nibles en ligne pro­posent un retour alter­na­tif (variante retour par la leva­da do Pico da Urze) : on conti­nue après la cas­cade, on tra­verse la rivière puis on rejoint une autre leva­da qui mène à un bar­rage. Au moment de notre voyage, la der­nière par­tie du sen­tier n’é­tait plus acces­sible. Nous avons dû nous frayer un che­min dans la végé­ta­tion pour reve­nir. Je vous décon­seille de le ten­ter sans GPS ou carte.

La ran­don­née de la leva­da do Ale­crim et celle de la leva­da des 25 fon­taines (fontes) par­tagent le même point de départ : un par­king dans la zone de Raba­çal. Et on com­prend vite que les 25 fon­taines sont très, très, très fré­quen­tées, même en arri­vant tôt. Cette ran­don­née est citée dans tous les guides et, natu­rel­le­ment, tous les voya­geurs à Madère ont envie d’y aller. Et nous avons donc choi­si... de l’é­vi­ter. Si on en en vacances à Madère, c’est pas pour avoir l’im­pres­sion d’être à Cha­te­let un same­di après-midi !

La ran­don­née de la Leva­da do Ale­crim est superbe. Et si j’en juge par les pho­tos que j’ai pu voir de celle des 25 fontes, je pense qu’elle n’a rien à lui envier !

Une longue voute de bruyères arbo­res­centes nous mène jus­qu’à un tobog­gan pour leva­da. C’est par­ti pour plu­sieurs heures à alter­ner entre cas­cades, trouées dans la végé­ta­tion per­met­tant d’ad­mi­rer la vue et obser­va­tion de la faune et de la flore.

Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim
Levada do Alecrim

L’ascension du Pico Ruivo,
sur le toit de Madère

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 6km
📍 Point de départ : Acha­da do Teixei­ra, sur le par­king situé au bout de la route EN-101 – 5
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 362m d’a­près inter­net, 492m d’a­près mon GPS
🚶Dif­fi­cul­té : moyenne (c’est court mais ça monte, quoi !). Sen­tier bien aménagé.

Le Pico Rui­vo domine Madère à 1860 mètres d’altitude. Ce n’est pas très haut, mais sachant qu’on peut com­men­cer et finir chaque jour­née les pieds dans l’océan...

Il existe plu­sieurs sen­tiers pour accé­der au Pico Rui­vo. Avec une petite fille de 8 ans, j’ai opté pour le point de départ le plus simple, les autres ran­dos étant répu­tées très exi­geantes. En outre, la ran­don­née des crêtes de Pico do Arie­ro à Pico Rui­vo, ou le départ de Boc­ca da Encu­mea­da, imposent d’a­voir quel­qu’un qui peut vous dépo­ser au point de départ et vous attendre à l’arrivée.

Pico Ruivo

En arri­vant assez tôt, on peut pro­fi­ter des pay­sages déga­gés ou jouant à cache-cache avec les nuages avant que le brouillard ne se lève. J’a­voue appré­cier ce côté un peu mys­té­rieux, caché, et Petite Oreille était tota­le­ment fas­ci­née par la mer de nuages que nous domi­nions, après une longue pause au sommet.

Pico Ruivo
Pico Ruivo
Pico Ruivo
Pico Ruivo

La randonnée circulaire de la Levada Dos Cedros : PR14 et Fanal

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 12 km 
📍 Point de départ : départ PR14 sur la route ER209
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 800 m
🚶Dif­fi­cul­té : aucune !
Plu­sieurs points de départ pos­sibles pour une boucle qui per­met d’as­so­cier la leva­da dos Cedros et la zone de Fanal. Uti­li­ser une carte pour trou­ver les sen­tiers per­met­tant de reve­nir vers le point de départ depuis le zone de Fanal sans avoir à emprun­ter la route.

Sous les lau­riers et les cèdres, la leva­da Dos Cedros offre une jolie immer­sion dans la lau­ris­sil­va, la forêt luxu­riante de Madère. 

Cette par­tie de l’île est par­ti­cu­liè­re­ment humide, il y est d’au­tant plus impor­tant de por­ter des chaus­sures appro­priées à des sen­tiers pou­vant être boueux et glissants.

Levada dos Cedros
Levada dos Cedros
levada dos cedros
Levada dos Cedros
Oiseau à Madère
Fanal à Madère

La randonnée de la Levada Fajã do Rodrigues,
tunnels et cascades

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 8km 
📍 Point de départ : Gin­jas, dans la com­mune de São Vicente
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 700m
🚶Dif­fi­cul­té : les tun­nels peuvent impressionner

Atten­tion, lampe torche ou fron­tale indispensable !

C’est une ran­do toute simple mais qui a eu un franc suc­cès auprès de Petite Oreille, et ravi­ra sans doute la plu­part des enfants (même les enfants inté­rieurs des plus grands). La leva­da suit tout d’a­bord une ran­gée de sequoias, avant de s’en­fon­cer dans une végé­ta­tion très dense et de tra­ver­ser, plu­sieurs fois, d’im­po­santes mon­tagnes via des tun­nels ! Et ça, les tun­nels, eh bien c’est amu­sant ! On n’en voit pas tou­jours le bout, il faut mar­cher en bais­sant la tête et regar­der où on met les pieds, mais, lampe fron­tale vis­sée sur la tête, l’en­fant joue à l’aventurier !

Levada Fajã do Rodrigues
Levada Fajã do Rodrigues
Levada Fajã do Rodrigues

La boucle Levada do Moinho et Levada Nova

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 11km 
📍 Point de départ : église de Lom­ba­da
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 850m
🚶Dif­fi­cul­té : la ran­don­née est facile MAIS une grosse par­tie de la leva­da Nova s’ef­fec­tue sur des sen­tiers étroits, à flanc de falaise, sans ram­barde. C’est donc à décon­seiller aux per­sonnes sujettes au ver­tige (et poten­tiel­le­ment aux jeunes enfants).

Il s’a­git d’une des ran­don­nées phares de Madère, avec un avan­tage rare sur l’île : la pos­si­bi­li­té d’ef­fec­tuer une boucle pour reve­nir à son point de départ. On part donc en sui­vant une leva­da, et on revient en sui­vant l’autre. 

En che­min, on admire la vue plon­geante sur la val­lée, on tra­verse des tun­nels, on pique-nique au bord de la rivière, et, sur­tout, on admire les cas­cades, point d’orgue de la leva­da Nova.

Levada do Moinho
Boucle Levada do Moinho - Levada Nova

Par­ties de l’é­glise de Lom­ba­da, à côté de Pon­ta do Sol, nous avons d’a­bord emprun­té la leva­da do Moin­ho avant de reve­nir par la leva­da Nova. Des esca­liers per­mettent de pas­ser d’une leva­da à l’autre. C’est rela­ti­ve­ment bien indi­qué, mais se réfé­rer à une carte ou à une appli­ca­tion de ran­do reste le meilleur moyen de suivre les bons chemins !

Boucle Levada do Moinho - Levada Nova
Boucle Levada do Moinho - Levada Nova
Boucle Levada do Moinho - Levada Nova
Boucle Levada do Moinho - Levada Nova

La leva­da nous mène jusque sur les hau­teurs du vil­lage. Il n’y a plus qu’à rejoindre l’é­glise en regar­dant les plan­ta­tions en ter­rasses et les jolies maisons.

Ce fut l’une de nos ran­don­nées pré­fé­rées à Madère, car très dif­fé­rente des ran­don­nées sui­vant des leva­das plus classiques.

La por­tion leva­da Nova demande une atten­tion constante à cause du pré­ci­pice mais contient de nom­breux pas­sages ludiques : pas­se­relles, esca­liers, cas­cades... La vue est sou­vent aus­si belle que vertigineuse ! 

NB : Petite Oreille avait 8 ans. Elle est glo­ba­le­ment calme et dégour­die, je sais que je peux lui faire confiance sur ce genre de sen­tier. Je ne le conseille­rais pas à tous les enfants, encore moins à des enfants plus jeunes.

Chat à Madère

La forêt de Fanal

Ici, il s’a­git plus de se pro­me­ner que de ran­don­ner. Je ne vous donne donc pas d’in­for­ma­tions rela­tives aux dis­tances ou au déni­ve­lé : cha­cun ira à son gré, selon ses envies et ses goûts. les façons d’ex­plo­rer les lieux sont multiples.

fanal au bout de la route

On accède à la forêt de Fanal par une longue route sur un pla­teau peu­plé de trou­peaux de vaches. L’at­mo­sphère bru­meuse et le pay­sage radi­ca­le­ment dif­fé­rent du reste de Madère donnent l’im­pres­sion de péné­trer dans un autre monde. Un petit côté mys­tique, mys­té­rieux. Une forêt de Bro­cé­liande Madeirienne.

vaches à Fanal
fanal dans le brouillard
fanal dans le brouillard
fanal dans le brouillard

La région de Fanal consti­tue l’une des vastes forêts de lau­riers de Madère, nichée au Nord-Ouest de l’île. Clas­sée au patri­moine mon­dial de l’U­NES­CO depuis 1999 en tant que Patri­moine natu­rel de l’hu­ma­ni­té, cette dense forêt est éga­le­ment pro­té­gée par le Parc Natu­rel de Madère depuis 1982. La par­ti­cu­la­ri­té de la forêt de Fanal, c’est son envi­ron­ne­ment humide : en rai­son du cli­mat sub­tro­pi­cal de l’île, la région est sou­vent plon­gée dans la brume et le brouillard. Et c’est jus­te­ment ce qui confère son aspect mys­tique à la forêt de Fanal : des arbres tor­tu­rés enve­lop­pés dans le brouillard !

fanal dans le brouillard
fanal dans le brouillard
fanal dans le brouillard

La zone de Fanal, par temps déga­gé, ça donne quoi ? Hé bien, ça res­semble à ça ! 
Nous y sommes repas­sées quelques jours plus tard, depuis le pla­teau de Paul Da Ser­ra pour faire la boucle de la leva­da Dos Cedros, et, fran­che­ment, le soleil c’est agréable, mais le brouillard dans la forêt, ça a quand même son charme !

fanal sans brouillard

Se baigner à Madère

Madère a beau être une île, j’ai du mal à la voir comme un haut-lieu du tou­risme bal­néaire, et je ne la conseille­rais pas à quel­qu’un qui cherche avant tout de belles plages. Mais après une ran­do, on appré­cie d’al­ler se bai­gner, et les enfants encore plus ! Les pis­cines natu­relles, creu­sées dans la roche vol­ca­nique, offrent un cadre assez unique pour cela (et fran­che­ment, c’est canon).

Seixal : piscines naturelles et plus belle plage de Madère

Seixal fut sans conteste le lieu pré­fé­ré de ma fille pour se bai­gner, et à en juger par la fré­quen­ta­tion, c’est un avis par­ta­gé par de nom­breuses familles ! Je vous conseille donc d’y venir en fin de jour­née, quand la plu­part des tou­ristes repartent vers Fun­chal (elle se vide d’un coup !) ou le matin (per­sonne !). 

À Seixal, nous avions l’embarras du choix : une plage de sable noir, et deux pis­cines natu­relles, une à côté de la plage (idéal quand l’eau de la mer com­mence à deve­nir trop fraiche !) et une autre pis­cine natu­relle à l’ouest de la ville.

La plage était splen­dide, mais je confesse, à titre per­son­nel, une pré­fé­rence nette pour la pis­cine natu­relle la plus excen­trée : ma fille adore les vagues, mais moi net­te­ment moins ! (Elle a beau nager bien mieux que moi, ça reste une ten­sion que de la sur­veiller dans les vagues !)

Seixal
plage de sable noir de Seixal
plage de sable noir de Seixal
Les piscines naturelles de Seixal

Porto Moniz : piscine naturelle et piscine vaguement naturelle

Au nord ouest de Madère, Por­to Moniz offre deux options pos­sibles pour la bai­gnade : une gra­tuite, et une payante.
Pour la ver­sion payante, comp­tez 3€/adulte pour l’en­trée (et loca­tion de tran­sats, etc. en sus). Il s’a­git d’une pis­cine natu­relle amé­na­gée, avec des espaces pour s’as­soir et entrer dans l’eau sans mar­cher pieds nus sur la roche vol­ca­nique. C’est très fami­lial et pas désagréable.

Piscine de Porto Moniz
Piscine de Porto Moniz

Quant à l’op­tion gra­tuite elle se trouve juste à côté, à proxi­mi­té du res­tau­rant « cacha­lote ». Ici, le cadre est beau­coup plus natu­rel (et, à mon sens, plus agréable) avec des petits recoins à explo­rer au milieu des for­ma­tions de roche vol­ca­nique. Il fau­dra par contre faire atten­tion aux plus jeunes enfants dont les petits pieds pour­raient heur­ter les parois ou le sol : la roche vol­ca­nique, ça fait vrai­ment mal !

piscine naturelle de Porto Moniz
piscine naturelle de Porto Moniz
piscine naturelle de Porto Moniz

D’autres spots de baignade à Madère

Doca do Cavacas

Les pis­cines natu­relles de Doca do Cava­cas sont sou­vent citées et recom­man­dées. Proches de Fun­chal, elles ont l’a­van­tage d’être faci­le­ment acces­sibles pour les voya­geurs logeant dans la capi­tale. L’en­trée est payante, légè­re­ment moins chère que celle de Por­to Moniz. Tou­te­fois : c’est beau­coup plus petit et très faci­le­ment blin­dé avec des tran­sats par­tout. Bref, ça ne nous a pas ten­tées : ça manque de charme !

Doca do Cavacas
Praia de Vigário, Camara de Lobos

Les plages de la côte sud

S’il y a peu de plage où il est pos­sible de se bai­gner avec un enfant sur la côte Nord, il y en a par contre tout le long de la côte sud. Ici, les vagues sont beau­coup plus calmes, et on sent bien la volon­té de déve­lop­per un tou­risme bal­néaire avec, notam­ment, des plages de sable à Calheta.

Je vous avoue que j’ai trou­vé, glo­ba­le­ment assez peu de charme à ces plages dans des zones très urbaines.

(à gauche, une plage de galets, proche de Funchal)

São Jorge

Au bout d’une route, un peu cachés, se trouvent une plage de (gros) galets, une « pis­cine natu­relle » (= pis­cine arti­fi­cielle mais avec de l’eau de mer, amé­na­gée pour sem­bler natu­relle, et gra­tuite) ain­si qu’un com­plexe bal­néaire avec une pis­cine (payant). Le lieu est peu fré­quen­té, et donc très calme. Ce n’est pas mon spot pré­fé­ré, mais le lieu est agréable !
Sao Jorge
Ponta do Sol

La plage de Ponta do Sol

Pon­ta do Sol offre la seule plage que nous ayons trou­vée mignonne sur la côté sud : plage de galets et ambiance petit vil­lage au milieu des falaises.
En outre, c’est une plage sur­veillée, ce qui n’est pas inin­té­res­sant avec des enfants !

La plage de Faial

Cette plage est éga­le­ment sur­veillée, et pour cause, les vagues y sont impres­sion­nantes ! Tes­tée et... pas approu­vée ! J’ai rapi­de­ment com­pris pour­quoi les gens venaient y prendre le soleil sans aller dans l’eau ! 
Faial

Spots photos, jolis villages & activités à faire avec les enfants

Les maisons de Santana

Atten­tion, n’i­ma­gi­nez pas un vil­lage de mai­sons tra­di­tion­nelles. À San­ta­na, quelques pal­hei­ros, ces espèces de petites granges au toit de chaume, concentrent les tou­ristes sur une petite pla­cette. Il s’a­git, en fait, de l’of­fice de tou­risme et de quelques bou­tiques des­ti­nées aux tou­ristes. C’est mignon, ça vaut le coup d’œil, mais pas néces­sai­re­ment le détour. Par contre, avec un peu de patience, on déniche, au gré d’une pro­me­nade dans la ville, d’autres mai­sons typiques, un peu cachées, un peu moins colo­rées, mais pas moins mignonnes.

santana madere
les maisons de Santana
les maisons de Santana
les maisons de Santana

Observer les dauphins

voir des dauphins à madère

Je vou­lais per­mettre à Petit Oreille d’ob­ser­ver les dau­phins, tout en trou­vant un pres­ta­taire res­pec­tueux de la faune (si anti­pa­thiques que soient les dau­phins !). J’en ai choi­si un qui m’a sem­blé sérieux. Au pro­gramme : sur­tout pas de nage avec les dau­phins ! Les humains sont dans l’eau, ils se tiennent à une corde, atta­chée au bateau, avec inter­dic­tion de la lâcher, bien sûr, et les dau­phins approchent, éven­tuel­le­ment, s’ils le désirent. 

Petite Oreille était ravie : elle a vu des dau­phins pas­ser en des­sous d’elle, et, sur­tout, elle a pu les entendre com­mu­ni­quer dans l’eau.

dauphins à madère
dauphins à madère
voir des dauphins à madère
dauphins à madère

Câmara de Lobos

Il parait qu’un vieil anglais un peu connu venait ici, un pre­mier ministre dans les années 40. Alors il y a sa pho­to, et des trucs à son nom. Et beau­coup de monde, proxi­mi­té de Fun­chal oblige.

Mais nous, on a sur­tout aimé regar­der les jeunes plon­ger dans le port, et déam­bu­ler dans le centre où tout est déco­ré avec des objets de récu­pé­ra­tion. C’est colo­ré, joyeux, fes­tif, avec une ambiance de petit village.

Câmara de Lobos
Câmara de Lobos
Câmara de Lobos
Câmara de Lobos

Le miradore de Guindaste, à Faial

Miradouro do Guindaste

Face A, une pas­se­relle en verre qui sur­plombe mer et falaise. C’est beau, impres­sion­nant, ver­ti­gi­neux. Petit Oreille écrase son nez contre la vitre pour mieux voir les vagues faire de même contre les rochers, quelques mètres plus bas. Oh regarde maman, celle-là elle était grosse !

Face B, le pro­mon­toire natu­rel, creu­sé au fil du temps par l’é­ro­sion. Celui où je crie Nan, n’a­vance pas plus, reste là !, celui où elle négo­cie nan mais je veux voir en bas, et où je réponds, nan, on ne s’ap­proche pas du bord, c’est dangereux. 

Mais celui où, quand même, qu’est-ce-que c’est beau. Bouge pas, je prends la photo !

Miradouro do Guindaste

Jarim do Mar
(et Paul do Mar)

Deux petits vil­lages voi­sins, dif­fé­rents mais mignons. Ici, on appré­cie les rues pié­tonnes et ces ruelles bis­cor­nues qui forment un char­mant dédale pavé. On s’ar­rête regar­der les mai­sons, on flâne sans but pré­cis. Grosse pré­fé­rence pour Jar­dim do Mar qui, sans être réel­le­ment pho­to­gé­nique, dégage un charme fou et une grande quiétude.

paul do mar
jardim do mar
jardim do mar

Ilheus da Ribeira da Janela

À force de voir ces gros rochers depuis la route entre Por­to Moniz et Seixal, il a bien fal­lu s’y arrê­ter. Un petit autel en l’hon­neur de la vierge creu­sé dans la roche, un pas­sage dans la falaise, et nous voi­ci face à d’im­po­santes for­ma­tions rocheuses bat­tues par les vagues mais immo­biles. Il y a quelque chose d’as­sez fas­ci­nant, sur­tout par jour de grand vent. 

ilheus">Ilheus da Ribeira da Janela

En vrac, en plus

Et puis il y a des dizaines de pho­tos prises au détour d’un arrêt « y’a écrit mira­dou­ro, doit y avoir une belle vue, allons‑y », de détours « et qu’est-ce qu’il y a là-bas », de ran­dos jolies mais pas dans les pré­fé­rées, de pro­me­nades diverses et variées. 

Petit flo­ri­lège, juste pour le plai­sir de ter­mi­ner l’ar­ticle en photos.

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1 commentaire

Martine 3 juin 2024 - 18:42

Magni­fiques pho­tos comme tou­jours ! Je suis abso­lu­ment jalouse de toutes les ran­don­nées que vous avez pu faire. Quand j’y étais il fai­sait tel­le­ment mau­vais que même les guides locaux annu­laient leurs sor­ties, et les bai­gnades dans les pis­cines « natu­relles » étaient inter­dites... Mer­ci pour ce retour à Madère. Ca me donne vrai­ment envie d’y retour­ner en meilleure saison.

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