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Cinq randonnées à faire en famille dans les Écrins

par Madame Oreille
Iti­né­raires et conseils pour ran­don­ner dans les Écrins avec un enfant !

Cet été, nous avons choi­si pour base Saint-Bon­net-en-Champ­saur. Mon idée : rayon­ner autour du vil­lage pour faire des ran­don­nées, tes­ter le canyo­ning, se bai­gner dans des lacs, offrir son pre­mier bivouac à Petite Oreille (qui avait 7 ans) et pas­ser du temps en famille !

Esti­mer la durée d’une ran­don­née en famille ?

Pré­voir, à l’a­vance, la durée d’une ran­don­née est com­pli­qué avec des adultes, et encore plus avec des enfants ! C’est pour­quoi, dans les infos pra­tiques, j’ai choi­si de ne pas indi­quer les durées des ran­don­nées. 
De manière géné­rale, pré­voyez large : une pause pique-nique, pas d’im­pé­ra­tifs de retour. Vous êtes en vacances avec vos enfants, et avoir du temps est un luxe appré­ciable ! Ils s’ar­rê­te­ront peut-être tous les 5m pour obser­ver les papillons, les cri­quets, les vaches. Ils feront des pauses pour mettre les pieds dans l’eau, regar­der les ani­maux, prendre le goû­ter. Tant mieux, rien ne presse !

Prapic : rando en famille jusqu’au Saut du Laïre

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 9km 
📍 Point de départ : vil­lage de Pra­pic
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 384m
↘️ Déni­ve­lé néga­tif : 384m
🚶Dif­fi­cul­té : la marche est facile. Tou­te­fois, la tra­ver­sée du pont (qui n’est ni indis­pen­sable ni obli­ga­toire) peut mettre en dif­fi­cul­té les per­sonnes sujettes au vertige.

Carte dis­po­nible sur viso­ran­do, mais on s’en passe très bien !

Le Saut du Laïre est une ran­don­née simple et agréable, par­faite pour une mise en jambes !
Le départ se fait depuis le vil­lage de Pra­pic (où les enfants pour­ront repé­rer les gla­ciers, pour le goû­ter au retour !). Le vil­lage est fer­mé aux voi­tures mais un grand par­king per­met de sta­tion­ner à l’en­trée. 
À la sor­tie du vil­lage, un che­min large monte vers le pla­teau de Char­nière. La ran­don­née longe la rivière jus­qu’à la cas­cade du Saut du Laïre. Il est pos­sible de reve­nir par le même che­min, ou de tra­ver­ser le pont pour lon­ger l’autre côté de la rivière sur une par­tie du retour.

C’est en milieu de mati­née que nous lais­sons la voi­ture, à l’ombre, sur le par­king à l’en­trée de Pra­pic. Le vil­lage est minus­cule, impos­sible de se perdre. Nous tra­ver­sons la petite place et nous enga­geons sur le sen­tier qui mène jus­qu’à la cascade. 

Le pla­teau est connu pour ses mar­mottes. Je conseille donc à Petite Oreille de gar­der un œil sur les pier­riers... Et effec­ti­ve­ment, très rapi­de­ment, elle en repère deux ! En contre­bas du sen­tier, les deux mar­mottes semblent discuter. 

Nous res­tons un long moment à obser­ver les mar­mottes. C’est la pre­mière ran­do du séjour, et les pre­mières mar­mottes que nous obser­vons cet été. Et dès que nous repre­nons la marche, d’autres mar­mottes appa­raissent. Ma fille est ravie, l’une des mar­mottes est pas­sée à quelques mètres seule­ment de nous, en cou­rant. Jumelles vis­sées devant ses yeux, Petite Oreille ne perd pas une miette du spec­tacle, et moi je râle inté­rieu­re­ment de ne pas avoir pris de téléobjectif !

Astuces pour faire mar­cher les enfants : le bon équipement
L’é­qui­pe­ment des mini-ran­don­neurs et ran­don­neuses peut être un fac­teur de moti­va­tion. On pen­se­ra bien sûr, tout d’a­bord, aux chaus­sures : comme pour les adultes, il vaut mieux les avoir étren­nées avant le départ en vacances afin qu’elles se soient assou­plies. Les vête­ments sont aus­si à adap­ter selon la sai­son et le lieu : pré­voir une couche chaude et / ou imper­méable, ain­si qu’une cas­quette. Mais il y a deux acces­soires que j’aime conseiller à qui­conque veut faire ran­don­ner un enfant : les bâtons de marche et les jumelles. Les bâtons, ça per­met de faire comme les adultes, ça donne un rythme, ça aide dans les mon­tées, c’est pra­tique pour tra­ver­ser les rivières. Per­son­nel­le­ment, j’en ai ache­té des tout simples à Décath­lon. Les jumelles, c’est quelque chose que je prends presque sys­té­ma­ti­que­ment en voyage avec ma fille. La paire que j’emportais, ini­tia­le­ment, tenait plus du jouet qu’autre chose. J’ai rapi­de­ment inves­ti dans des jumelles cor­rectes (celles-ci) : le but c’est que ma fille prenne plai­sir à obser­ver autour d’elle, aiguise son sens de l’ob­ser­va­tion. Et regar­der régu­liè­re­ment dans les jumelles, ça motive ! 

Nous choi­sis­sons de faire une pause au bord de l’eau, assises sur les cailloux, les pieds dans l’eau. On prend notre temps !

Une mon­tée un peu plus raide mène ensuite jus­qu’à la Cha­pelle de la Saulce, puis la cas­cade du Saut du Laïre appa­raît en ligne de mire. Le sen­tier mène jus­qu’au petit pont qui passe au-des­sus. Nous le tra­ver­sons pour reve­nir par l’autre côté du torrent.

À cet ins­tant, nous sommes déjà en milieu d’a­près-midi et je me réjouis d’a­voir traî­né en route : cette ran­don­née peut être très fré­quen­tée, mais la foule (très rai­son­nable !) que nous avons croi­sée au départ est déjà repartie ! 

Et comme nous conti­nuons de traî­ner en route, pour iden­ti­fier les arbres et les fleurs, obser­ver les papillons et les cri­quets, nous ter­mi­nons la ran­don­née en fin d’a­près-midi sur des sen­tiers deve­nus déserts. 

Magie ! C’est le moment où sortent mar­mottes et mar­mot­tons ! Ils courent dans tous les sens, prennent la pause, se cachent, res­sortent. Nous res­tons au milieu du sen­tier, pra­ti­que­ment sans bou­ger, cap­ti­vées par le spec­tacle. Petite Oreille essaye de les comp­ter. On en dénombre une quin­zaine de visibles !

Nous ter­mi­nons la jour­née sur la ter­rasse de l’Au­berge de la Jabiore, à dégus­ter les glaces pro­mises au début de la ran­do. Car ça aus­si, ça motive les enfants (et les adultes) : la pro­messe d’une bonne glace !

La balade des 6 lacs à Orcières Merlette

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 10.2 km
📍 Point de départ : Som­met du Drou­vet avec accès en Télé­mix (ou Orcières Mer­lette)
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 163m
↘️ Déni­ve­lé néga­tif : 952m
🚶Dif­fi­cul­té : par­fait pour les enfants ! Au besoin, il est pos­sible de rac­cour­cir le tra­jet en redes­cen­dant par le Télé­mix de Roche­rousse.
Atten­tion : entre le centre de sta­tion à Orcières et le som­met du Drou­vet, il peut y avoir un chan­ge­ment assez net de tem­pé­ra­ture, et des vents assez froids. Pen­sez à prendre des vête­ments chauds.

La trace GPX est dis­po­nible sur Cirk­wi, mais je vous conseille vive­ment, si vous êtes en famille, d’op­ter pour le plan dis­tri­bué par l’Of­fice de Tou­risme, ou de l’im­pri­mer à par­tir du pdf mis en ligne ici.

Afin de s’é­co­no­mi­ser une mon­tée fas­ti­dieuse le long des pistes de ski, sur­tout avec des enfants, on com­mence par mon­ter en Télé­mix (les télé­ca­bines locales) au som­met du Drou­vet, où se trouve le point de départ de la balade des 6 lacs. Puis le che­min nous ramène, tran­quille­ment jus­qu’à Orcières Mer­lette en pas­sant par le lac des Esta­ris, le lac Long, le lac Pro­fond, les lacs Jumeaux, le lac des Sirènes, et enfin, le lac de Jujal !

Les pay­sages sont superbes et variés, mais sur­tout, le par­cours est jalon­né de petits jeux à faire à par­tir d’un dépliant dis­tri­bué par l’Of­fice de Tou­risme (situé au centre de la sta­tion, à côté des Télé­mix). Il faut cher­cher des empreintes, obser­ver des sta­tues, etc. 
(NB : nous avons effec­tué cette ran­don­née à la fin de l’é­té 2022, le par­cours était alors encore en cours d’installation.)

balade des 6 lacs à Orcières merlette
balade des 6 lacs à Orcières merlette
randonner en famille à Orcières Merlette
balade des 6 lacs à Orcières merlette

À l’ar­ri­vée du Télé­mix, au som­met du Drou­vet, la vue est splen­dide. À l’ouest, la val­lée de Méol­lion, boi­sée, offre un contraste sais­sis­sant avec le pier­rier qu’il nous faut tra­ver­ser. C’est la seule mon­tée un peu raide du par­cours, et c’est une sacrée mise en jambe de bon matin !

Heu­reu­se­ment, c’est aus­si là que com­mence le pre­mier jeu du livret de l’Of­fice de Tou­risme : Petite Oreille va devoir cher­cher les empreintes (sculp­tées) des ani­maux qu’on peut obser­ver dans les Écrins... Cou­rir d’une empreinte à l’autre est une sacrée moti­va­tion pour avancer !

Astuces pour faire mar­cher les enfants : les jeux

De plus en plus de des­ti­na­tions pro­posent des jeux à faire le long des par­cours. L’en­fant marche sans se poser de ques­tions sur les dis­tances : il avance au gré des activités !

Dans le cas de la balade des 6 lacs, le fas­ci­cule pro­pose des jeux variés tout le long du par­cours. Ma fille pre­nait donc plai­sir à s’ar­rê­ter pour répondre aux ques­tions et était impa­tiente de lire la suite pour tes­ter d’autres choses !

Vous pou­vez éga­le­ment inven­ter ces jeux vous-même, en fonc­tion des ran­don­nées : une liste à cocher les ani­maux obser­vés ou les plantes ren­con­trées, des devi­nettes liées au pay­sage, des choses à comp­ter tout le long du par­cours (nombre de pan­neaux, de cairns, de lacs...) etc.

randonner avec un enfant dans les Ecrins
balade des 6 lacs à Orcières merlette
paysage des Ecrins pendant la balade des 6 lacs à Orcières merlette
balade des 6 lacs à Orcières merlette
balade des 6 lacs à Orcières merlette

C’est une ran­do qu’il est pos­sible de faire en une demi-jour­née, en mar­chant bien. Mais, pour nous, le but reste de s’ar­rê­ter par­tout et de pro­fi­ter du pay­sage, alors nous avons emme­né le pique-nique (et le goûter !).

Nous fai­sons donc une pre­mière pause au bord du lac des Esta­ris, où un vent frais nous pousse à ne pas trop nous attar­der. Mais, heu­reu­se­ment, un peu plus loin, le lac des Sirènes est, lui, bai­gné de soleil. On peut se rat­tra­per en man­geant du cho­co­lat, allon­gées dans l’herbe !

Si, depuis le début de cet article, je vous donne l’im­pres­sion que mon plus grand plai­sir dans la ran­do, ce sont les pauses, sachez que c’est tota­le­ment vrai, et tota­le­ment assu­mé. Mais c’est aus­si que j’aime me caler sur le rythme de ma fille : si elle veut avan­cer rapi­de­ment, alors on marche. Si elle a besoin de souf­fler, alors on s’ar­rête ! Le but étant, tou­jours, de ne pas la dégoûter !

pause en famille pendant la rando
balade des 6 lacs à Orcières merlette

Après le lac des Sirènes, nous avons choi­si de des­cendre en direc­tion du Cha­let de Roche­rousse au lieu d’al­ler direc­te­ment vers le lac de Jujal. En effet, sur le par­cours amé­na­gé, se trouve un clo­cho­phone... Nous des­cen­dons donc par le che­min (un che­min large qui rend le lac des Sirènes acces­sible aux pous­settes) puis, à proxi­mi­té du Cha­let, nous pre­nons le petit sen­tier qui part vers l’est. 
Des mar­mottes courent autour de nous tan­dis que nous avan­çons. Et puis sou­dain, le clo­cho­phone apparaît !

Une par­ti­tion, affi­chée au-des­sus du clo­cho­phone, per­met de jouer une petite comp­tine. Les cou­leurs, asso­ciées à chaque cloche, aident à se repé­rer. La par­ti­tion d’une seconde comp­tine se trouve dans le fas­ci­cule. (Mais libre à vous d’in­ven­ter vos mélodies !)

le clochophone balade des 6 lacs à Orcières merlette

Un peu plus loin, un trou­peau de mou­tons appa­raît figé. Les sculp­tures et diverses créa­tions qui jalonnent la balade des 6 lacs sont toutes réa­li­sées par­la Forge des Entre­monts. Ain­si, tout l’u­ni­vers de la balade des 6 lacs est cohé­rent. Le but est de rendre ludique la décou­verte de la mon­tagne, en évo­quant autant les lacs, la bio­di­ver­si­té, les ani­maux, que le pastoralisme.

balade des 6 lacs à Orcières merlette
les marmottes à Orcières
marmotte dans les Ecrins

Je pense que je n’ai pas besoin de vous pré­ci­ser que nous res­tons très long­temps au clo­cho­phone... Nous rejoi­gnons le sen­tier prin­ci­pal (il aurait été pos­sible de faire l’al­ler-retour pour le clo­cho­phone et les mou­tons, mais je pré­fère tou­jours l’op­tion boucle, personnellement).

Comme l’a­près-midi touche à sa fin, c’est aus­si l’heure de sor­tie des mar­mottes. Comme la veille à Pra­pic, des dizaines de mar­mottes courrent autour de nous !

Le lac de Jujal, avec ses étranges petites sculp­tures ins­tal­lées à la sur­face de l’eau, est le der­nier lac de la ran­do. Très vite, ensuite, Orcières Mer­lette appa­raît en point de mire. On passe à côté d’une ins­tal­la­tion amu­sante en tra­ver­sant le tor­rent : des pois­sons métal­liques semblent avoir sau­té dans les arbres.
Puis nous arri­vons au der­nier jeu. Il s’a­git de déchif­frer un mes­sage codé basé sur les mots gra­vés pen­dant des décen­nies par les pro­me­neurs, sur un immense rocher qui sur­plombe la ville. C’est à pic, glis­sant, et je ne suis pas à l’aise de voir ma fille à cet endroit. Elle tient à finir cette acti­vi­té pour avoir le plai­sir d’être allée au bout des jeux, mais je m’ar­range pour que ça se ter­mine avant une chute !

balade des 6 lacs à Orcières merlette

Le Parcours des Fées à Crévoux

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 6 km 
📍 Point de départ : Par­king du Pont du Plan, La Chalp, Cré­voux
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 213m
↘️ Déni­ve­lé néga­tif : 208m
🚶Dif­fi­cul­té : Facile
💰 Accès : à l’en­trée, une par­ti­ci­pa­tion de 2€/adulte et 1€/enfant est deman­dée. Au début du par­cours se trouve une urne afin de recueillir les dons qui per­mettent de sou­te­nir l’initiative.

Ici, pas besoin de carte ou de trace GPX. En voi­ture, sui­vez le flé­chage depuis Cré­voux puis garez-vous sur le par­king. L’en­semble du che­min forme une boucle sur laquelle il est impos­sible de se perdre si vous res­tez sur le sentier !

Le Par­cours des Fées est une ran­do aty­pique et poé­tique. Une boucle mène les visi­teurs à la ren­contre d’œuvres enga­gées. C’est une asso­cia­tion locale qui met en place, depuis plu­sieurs années, ces ins­tal­la­tions en pleine nature.

Chaque été, des artistes sont invi­tés en rési­dence pen­dant un mois afin de créer, sur place, les œuvres qui consti­tuent le par­cours. 
Il est éga­le­ment pos­sible de dor­mir dans cer­taines des construc­tions, conçues par les artistes.

Toutes les infos sur le site du Par­cours des Fées.

cabane dans les arbres dans la rando du parcours des fées
la tour d'échelles, une oeuvre du parcours des fées
Il est possible de dormir dans certaines oeuvres du parcours des fées, dont ce tunnel
Astuces pour faire mar­cher les enfants : les par­cours artistiques
Décou­vrir des œuvres cachées par­mi les arbres, tom­ber nez à nez avec d’é­tranges créa­tures au milieu de la forêt, aper­ce­voir au loin une sculp­ture ou la décou­vrir au der­nier moment, dis­si­mu­lée par le relief... Ces ran­don­nées sont ludiques et per­mettent de décou­vrir le pay­sage autre­ment, en se concen­trant sur autre chose que la marche ! Nous avons éga­le­ment expé­ri­men­té un par­cours artis­tique lors de notre séjour dans le Ver­cors, et, dans les deux cas, Petite Oreille avait plai­sir à accé­lé­rer dès qu’elle aper­ce­vait une nou­velle œuvre ! 
le parcours des fées est une rando ludique pour les enfants
pique nique en famille à la cascade de Razis pendant la rando du parcours des fées

Pour le pique-nique, nous sui­vons les conseils de la per­sonne de l’as­so­cia­tion qui accueille les visi­teurs à l’en­trée du Par­cours des Fées : une petite bifur­ca­tion per­met de quit­ter le sen­tier prin­ci­pal pour s’ap­pro­cher de la cas­cades des Razis et déjeu­ner avec une vue splendide !

L’en­semble de la ran­don­née est val­lon­né mais cela reste modé­ré et acces­sible. La cas­cade marque le milieu de la boucle et offre donc une pause appré­ciable aux jeunes jambes.

La suite du par­cours s’ef­fec­tue au milieu de la forêt, avec des œuvres monu­men­tales, inat­ten­dues, intri­gantes ! Volon­tai­re­ment, je n’en montre que très peu ici : l’ef­fet de sur­prise joue pour beau­coup dans l’expérience !

Les Oulles du Diable

Infos pratiquesInfos pratiques

📏 Dis­tance : 3,5 km 
📍 Point de départ : Les Portes, à côté de la Cha­pelle-en-Val­gau­dé­mar
↗️ Déni­ve­lé posi­tif : 53m
↘️ Déni­ve­lé néga­tif : 53m
🚶Dif­fi­cul­té : aucune ! C’est bien amé­na­gé et tota­le­ment sécu­ri­sé. Pos­sible avec des enfants en bas âge.

Trace GPX dis­po­nible sur viso­ran­do. Il existe des ver­sions dif­fé­rentes et plus longues, notam­ment celle-ci sur All­trails

Après s’être garé sur le par­king, juste à l’en­trée du hameau des Portes, il faut tra­ver­ser le vil­lage, fort joli, puis emprun­ter un petit sen­tier qui mène au bord de la Navette, un tor­rent au débit tel que les eaux ont sculp­té la roche pour for­mer un petit canyon impres­sion­nant : les Oulles du Diable !

C’est une petite pro­me­nade, par­faite pour une jour­née calme. Les bords du tor­rent, en amont du Pont, offrent quelques pos­si­bi­li­tés pour pique-niquer en pleine nature, les pieds dans l’eau !

Astuces pour faire mar­cher les enfants : varier les niveaux de difficulté
Sur­tout pour un enfant qui n’est pas un habi­tué de la ran­don­née, varier les dif­fi­cul­tés est essen­tiel. Alter­ner entre les grosses jour­nées de marche et les plus petites, pour évi­ter de le dégoû­ter et lui lais­ser, aus­si, du temps pour s’a­mu­ser ! Les petites balades, simples et courtes, sont aus­si des moments où on peut se retrou­ver en famille, loin du quo­ti­dien, et savou­rer l’instant. 
rando des oulles du diable

Après avoir cares­sé tous les chats du vil­lage, nous enta­mons la des­cente, courte mais raide, qui nous mène au torrent. 

Un peu encla­vé et tota­le­ment arbo­ré, le lieu est superbe. Face à nous, un pont gal­lo-romain tra­verse le tor­rent. C’est lui qui marque le chan­ge­ment dans le pay­sage. En amont, les eaux sont rapides, mais res­semblent à n’im­porte quel tor­rent de mon­tagne après un orage ou au début de la fonte des neiges. En aval, par contre, les galets laissent place à un canyon pro­fond de plu­sieurs mètres, for­mé dans la roche par des siècles d’érosion.

Un sen­tier amé­na­gé per­met de faire une boucle autour de la par­tie la plus spec­ta­cu­laire en lon­geant les deux rives de la Navette. 

La mousse, les fou­gères et la végé­ta­tion dense évoquent des contrées tro­pi­cales. Le temps d’une petite ran­do, on se prend pour India­na Jones dans la jungle. Mais un India­na Jones qui marche sur un sen­tier tota­le­ment sécu­ri­sé, avec des ram­bardes en bois pour pré­ve­nir toute chute malencontreuse.

le pont des oulles du diable au dessus du torrent de Navette, à la chappelle en valgaudemar
le torrent de Navette aux Oulles du diable

Bivouac en famille dans le Valgaudémar

bivouac en famille au bord d'un lac dans le valgaudemar

j’a­vais envie de ter­mi­ner ce séjour mon­ta­gnard par du bivouac. J’a­vais envie de par­ta­ger cette expé­rience avec ma fille, et j’é­tais sûre que ça lui plai­rait : pas­ser une nuit en pleine nature, loin de tout, rien que nous trois !

Bivouac et cam­ping sau­vage dans les Écrins

J’ai beau­coup hési­té quant au fait d’in­clure ou non les infos pra­tiques rela­tives à ce bivouac. En effet, la pra­tique du bivouac peut avoir des effets désas­treux sur des lieux natu­rels qui, avec la sur-fré­quen­ta­tion, subissent leur lot de mau­vaises pra­tiques.
Je vais donc me per­mettre un petit rap­pel. Le bivouac est tolé­ré, mais le cam­ping sau­vage est, lui, tota­le­ment inter­dit. Il y a donc des règles (de bon sens) à respecter :

  • On ne plante sa tente qu’en fin de jour­née, et on la démonte au petit matin.
  • On ne laisse rien der­rière soi : ni déchets, ni papier WC (on prend un sac plas­tique pour des­cendre ses poubelles)
  • On ne fait pas de feu de camp (non, jamais)
  • On res­pecte le lieu, glo­ba­le­ment. Le bivouac ne doit lais­ser aucune trace.
Je ne vais donc pas don­ner le lieu exact, même s’il se trouve assez aisément.

Après un goû­ter au res­tau­rant à côté duquel nous avons lais­sé la voi­ture, nous enta­mons la mon­tée. Jus­qu’au der­nier moment, j’ai hési­té : la météo n’é­tait pas enga­geante, et je crai­gnais la pluie. Les trombes d’eau ne sont jamais amu­santes en mon­tagne, et je pré­fère les évi­ter avec ma fille ! Mais le ciel semble se déga­ger peu à peu, heu­reu­se­ment ! Il nous faut donc gra­vir les 400m de déni­ve­lé posi­tif qui nous séparent du spot convoité...

rando lac du Lauzon
randonnée en famille jusqu'au lac du lauzon
rando en famille dans le valgaudemar
le valgaudemar dans les écrins

La mon­tée est rude. Un che­min en lacets face à un pay­sage qui ne change pas. Sans zone de plat pour se repo­ser. Et tout cela avec le maté­riel sur le dos, même pour Petite Oreille !

Dans son petit sac, j’ai glis­sé son duvet, un oreiller gon­flable, son pyja­ma, son dou­dou, son livre du soir et un cadeau qu’elle pour­ra débal­ler une fois arri­vée en haut. Il s’a­git d’un livre pour obser­ver les étoiles (celui-ci), l’ac­ti­vi­té idéale à faire à la nuit tom­bée, en bivouac ! 

randonnée avec des enfants dans les écrins

Le lac ne se dévoile enfin que sur les der­niers mètres de la ran­do. Il est par­fait... mais il nous reste le plus dif­fi­cile : trou­ver un endroit où poser la tente. Et ça n’est pas simple ! 
Ayant pris un bon mate­las, épais, on peut se per­mettre d’être moins dif­fi­ciles qu’a­vec un fin tapis de sol. Tou­te­fois, il reste les autres cri­tères : plat, à peu près sec (on évite les abords directs du lac), sans cailloux qui dépassent trop du sol. 

Une fois le spot trou­vé, on peut pas­ser au plus sym­pa : diner face au cou­cher de soleil et ins­tal­ler la tente (et se rendre compte que c’est quand même un peu en pente...). 

bivouac en famille au lac du Lauzon
enfant à la fin d'une rando
le lac du lauzon au petit matin
lever de soleil sur le lac du lauzon

Il y a quelque chose de magique dans les levers de soleil en bivouac. Une impres­sion de vivre un moment pri­vi­lé­gié, hors du temps. Un moment où on a la mon­tagne pour nous seules. Alors je demande à Petite Oreille si l’ex­pé­rience lui a plu, si on refe­ra du bivouac. Et la réponse est un grand oui. Elle a bien dor­mi, et elle est ravie ! Il ne reste plus qu’à redescendre.

rando autour du lac du Lauzon

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1 commentaire

Julie 6 décembre 2022 - 15:12

Mer­ci pour tous ces conseils que je garde pré­cieu­se­ment pour quelques années, sur­tout qu’en habi­tant à Mar­seille, ce sont les mon­tagnes les plus proches 🙂

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