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En famille : autour de Saint-Marcellin Vercors Isère

par Madame Oreille
C’est un séjour entre les contre­forts du Ver­cors et la val­lée de l’I­sère avec des chèvres et des fro­mages, des noix, beau­coup de noix, des ânes et des alpa­gas, des ren­contres et de jolis villages. 

Il est pra­ti­que­ment 10h quand, par une belle mati­née d’au­tomne, nous arri­vons, ma fille et moi, à la gare de Valence. C’est ici que nous récu­pé­rons la voi­ture, direc­tion les contre­forts du Ver­cors pour quelques jours en famille. Je rentre « Saint-Mar­cel­lin » dans le GPS, et en route !

Jour de marché à Saint-Marcellin

Saint-Mar­cel­lin, c’est une petite com­mune de l’I­sère, au pied du Ver­cors. Et c’est aus­si le point de départ de notre séjour.
Pre­mier arrêt : l’Of­fice de Tou­risme, qui regroupe les 47 com­munes de la col­lec­ti­vi­té, répar­ties sur un large ter­ri­toire, pour récu­pé­rer des cartes et quelques idées de visites.

Office de TourismeOffice de Tourisme

Office de Tou­risme Saint-Mar­cel­lin Ver­cors Isère
2 ave­nue du Col­lège
38160 Saint-Mar­cel­lin
Ouvert du lun­di au same­di de 9h à 12h30

Nous flâ­nons ensuite dans le centre-ville. C’est le jour du mar­ché. Autour du kiosque de la Place d’Armes, devant la Mai­rie, sont réunis quelques-uns des pro­duc­teurs du coin. Petite Oreille com­prend rapi­de­ment que le fro­mage est l’une des spé­cia­li­tés locales. Celui qui porte le nom de la ville, bien sûr, mais aus­si d’autres fro­mages, au lait de vache ou de chèvre.

Je vois dans son regard que ma fille s’ap­prête à aller qué­man­der quelques mor­ceaux « pour goû­ter » au fro­ma­ger le plus proche de nous. Je la connais, elle raf­fole de fro­mage. Je la rat­trape et lui pro­pose : « On va plu­tôt aller man­ger, zou ! » avant qu’elle n’en­tame une raz­zia sur l’as­siette de dégustation. 

sur les routes du Vercors
sur les routes du Vercors

Nous pre­nons la route, direc­tion Cho­ranche. Rapi­de­ment les falaises se des­sinent devant nous. Nous nous enga­geons dans les Gorges de la Bourne. Le pay­sage est impres­sion­nant. De mas­sives parois miné­rales nous toisent de tous les côtés.

Pause-déjeuner à « Cabane Café », face aux montagnes

C’est Gilles qui nous accueille à la « Cabane Café », un lieu aty­pique qu’il tient depuis une dou­zaine d’années. 

Cabane Café
620 route des Grottes
38680 Cho­ranche
Télé­phone : 06 78 15 01 00

Ancien entraî­neur de ski, il fonc­tionne au coup de cœur. Et pour sa recon­ver­sion, il est tom­bé amou­reux de ce petit bout de Ver­cors. C’est là qu’il a construit, et conti­nue de construire, ses cabanes. 

Le concept du café est simple : on rem­plit un panier avec ce que l’on désire man­ger. « Tout est bio et local, sauf le café », pré­cise Gilles, avec un sou­rire. Puis on choi­sit un endroit où aller pique-niquer sur le grand espace arbo­ré, entre les dif­fé­rentes ter­rasses et cabanes ins­tal­lées par­tout sur le site !

Gilles, propriétaire du Cabane Café
Choix de produits locaux au Cabane Café
le Vercors depuis le Cabane Café de Chroanche
Cabane Café dans les montagnes du Vercors
les montagnes du Vercors depuis le Cabane Café de Chroanche

Crème de but­ter­nut, hou­mous de bet­te­rave, bis­cuits apé­ri­tifs, Petite Oreille rem­plit le panier puis choi­sit sa cabane. Elle hésite un ins­tant devant le lit à bal­da­quin, mais fina­le­ment pré­fère une petite table sous une vigne.

repas au Cabane Café de Choranche

Pen­dant que ma fille se régale avec la truite et les pla­teaux de fro­mage, Gilles nous parle de sa pas­sion pour les plantes. Plus bas, sur un autre ter­rain, il tra­vaille au déve­lop­pe­ment d’un jar­din aro­ma­tique, qui lui per­met, notam­ment, de pro­duire ses propres tisanes.

repas au Cabane Café de Choranche
repas au Cabane Café de Choranche
repas au Cabane Café de Choranche

Et par­mi les mille vies de Gilles, il y a son pas­sé d’a­pi­cul­teur, qui reste très pré­sent aujourd’­hui avec un par­cours péda­go­gique que Petite Oreille s’empresse d’al­ler explo­rer : une série de pan­neaux et d’ins­tal­la­tions pour décou­vrir la vie des abeilles. 

Gilles a gar­dé quelques ruches et conti­nue de for­mer de jeunes api­cul­teurs. Mais le par­cours, lui, est véri­ta­ble­ment des­ti­né aux visi­teurs, avec enfants ou non. On se pro­mène ain­si juste à côté des cabanes, en appre­nant le fonc­tion­ne­ment d’une ruche.

Et c’est d’ailleurs, sans doute, le point que j’ai le plus appré­cié à la Cabane Café : voir ma fille explo­rer le site en toute liber­té, se fau­fi­ler dans les cabanes, se cacher dans les recoins des­ti­nés aux enfants, se défou­ler tan­dis que les adultes papotent !

le cabane café à Choranche
Les gîtes de Choranche

Avant de par­tir, Gilles nous pro­pose de visi­ter le hameau qui jouxte ses cabanes. Il y a res­tau­ré un ensemble de bâti­ments du 18ème siècle pour en faire des gîtes. Il nous en montre tous les petits détails : le fron­ton sculp­té par un ami à lui, le petit vitrail d’un artiste local mais aus­si la pis­cine natu­relle. Le lieu est aus­si cha­leu­reux que la vue est spec­ta­cu­laire. On res­te­rait bien y pas­ser une nuit (ou plus !).

Explorer la Grotte de Choranche

Juste à côté de la Cabane Café, tout au bout de la bien nom­mée « route des Grottes », nous rejoi­gnons la Grotte de Cho­ranche. C’est l’in­con­tour­nable de la région : une suc­ces­sion de salles, par­fois gigan­tesques, aux concré­tions impressionnantes.

La pre­mière salle nous met ain­si direc­te­ment dans l’am­biance : 20m de haut sur 40m de large, et une voûte cou­verte de sta­lac­tites qui sur­plombe une rivière sou­ter­raine. Petite Oreille lâche des « waaaa » et des « wooooo » d’ad­mi­ra­tion.
La visite se pour­suit le long de cette rivière sou­ter­raine, jus­te­ment. La guide nous explique que des explo­ra­tions ont per­mis de la remon­ter, mais pas jus­qu’au bout. Les tun­nels sont nom­breux, pro­fonds, et per­sonne ne sait jus­qu’où ils vont dans la falaise.

La grotte de Choranche avec un enfant
La grotte de Choranche avec un enfant
La grotte de Choranche avec un enfant
les protées de la Grotte de Choranche

Nous nous arrê­tons quelques minutes devant des aqua­riums. À l’in­té­rieur, un étrange ani­mal : le pro­tée. Dans la mytho­lo­gie, Pro­tée est une créa­ture marine, très âgée et capable de chan­ger de forme (pro­téi­forme !). Dans la réa­li­té, le pro­tée est le plus grand ani­mal caver­ni­cole connu, cou­sin de la sala­mandre, et a la capa­ci­té de vivre plus de 100 ans mais aus­si de régé­né­rer ses tis­sus. Homère fai­sait-il de la spé­léo sans qu’on le sache ?

Les pro­tées de la grotte de Cho­ranche sont ori­gi­naires de Slo­vé­nie, et font en fait l’ob­jet d’une étude scientifique.

Lorsque nous nous éloi­gnons de la salle, Petite Oreille se rap­proche de moi, avec les grands yeux que je connais bien :
- « Maman !
- Non, on ne va pas adop­ter des pro­tées !
- Mais...
- Ça vit dans les grottes, il leur faut de l’obs­cu­ri­té ! On les met­trait où ?
- Dans la cave ?
-... »

Le clou du spec­tacle de la Grotte de Cho­ranche reste tou­te­fois la quan­ti­té de fis­tu­leuses qui ornent les pla­fonds. Le nombre et la forme, par­ti­cu­liè­re­ment fine et tout en lon­gueur, de ces sta­lac­tites s’ex­pliquent par la confi­gu­ra­tion des plafonds. 

En effet, les sta­lac­tites se forment par le dépôt de matières miné­rales conte­nues dans les gouttes d’eau qui s’in­filtrent. Lorsque le pla­fond est en pente, les gouttes vont toutes se concen­trer au même endroit pour for­mer d’é­paisses stalactites.

Dans le cas de la Grotte de Cho­ranche, le pla­fond s’a­vère être glo­ba­le­ment plat, et les gouttes se sont alors répar­ties sur toute la sur­face, depuis des siècles, en créant ain­si des mil­liers de fis­tu­leuses, ces minces sta­lac­tites creuses et cris­tal­lines. La guide nous pré­cise ain­si que la plus longue mesure 3m, pour seule­ment quelques mil­li­mètres de diamètre.

La grotte de Choranche avec un enfant
La grotte de Choranche avec un enfant

La Grotte de ChorancheLa Grotte de Choranche
2865 route des Grottes
38680 Cho­ranche

Ouvert toute l’an­née.
Uni­que­ment en visite gui­dée. Réser­va­tion pos­sible direc­te­ment sur inter­net ici.

La vue, à la sor­tie de la Grotte, est un poil gâchée par la pluie qui arrive, mais néan­moins superbe, avec ces mon­tagnes typiques du Ver­cors qui s’é­lèvent droit au-des­sus des forêts rougissantes.

Il est l’heure pour nous de rejoindre la chambre d’hôtes où nous pas­se­rons la nuit : la « Ferme du Clos ». 

la vue en ressortant de la Grotte de Choranche

Rentrer les chèvres de la Ferme du Clos

Lorsque nous arri­vons à la Ferme du Clos, un ber­ger aus­tra­lien accourt vers nous. J’ai à peine le temps de deman­der à ma fille de res­ter dans la voi­ture, en atten­dant l’ar­ri­vée de la pro­prié­taire, qu’elle est déjà sor­tie pour faire des papouilles au chien. Manon s’ap­proche de nous en rigo­lant. Elle était dans le bâti­ment de sta­bu­la­tion avec Schön, le chien, et s’ap­prê­tait à ren­trer les chèvres. Elle nous invite à la suivre en guise d’in­tro­duc­tion à notre séjour à la ferme et Petite Oreille ne se fait pas prier !

Manon rentre les chèvres à la Ferme du Clos
Les chèvres de la Ferme du Clos à Chatellus
Un enfant avec les chèvres de la ferme pedagogique

Manon est élève ingé­nieure agro­nome. Elle pro­jette d’a­voir un éle­vage caprin, et avant de se lan­cer, elle est venue effec­tuer un stage de quelques semaines chez Angé­lique, la maî­tresse des lieux. Une fois les chèvres ren­trées dans le bâti­ment de sta­bu­la­tion où elles passent la nuit, nous res­tons un peu avec le trou­peau. Les chèvres viennent cher­cher les grains, nous poussent avec leur tête, ou avec leurs pattes, pour obte­nir des gratouilles. 

Les chèvres n’ar­rê­taient pas de se pous­ser pour venir man­ger dans mes mains. J’es­sayais de don­ner autant à cha­cune mais c’é­tait pas facile ! Et quand je n’a­vais plus de grains, elles me mon­taient des­sus pour en deman­der d’autres, c’é­tait trop rigolo ! 

Car­net de Bord de Petite Oreille – octobre 2022

La Ferme du Clos, dans les montagnes du Vercors, en Isère
Un enfant avec les chèvres de la ferme pédagogique
Un enfant avec les chèvres de la ferme pedagogique
Un enfant avec les chèvres de la ferme pédagogique dans le Vercors

Un jeune bouc est mis à part, dans une pièce close. Les chèvres sont des ani­maux ado­rables, malines et joueuses, mais capables d’être dures entre elles. Et ce jeune bouc se fai­sait mal­trai­ter par le trou­peau. Petite Oreille se prend natu­rel­le­ment d’af­fec­tion pour lui. Il est ché­tif, pas très vif, et très en attente de câlins. Il reste à l’é­cart le temps de gros­sir un peu. 

Coucher de soleil depuis a Ferme du Clos, dans les montagnes du Vercors, en Isère

Après avoir fait le tour des ani­maux, nous ren­con­trons Angé­lique, la pro­prié­taire de la Ferme du Clos. Elle nous pro­pose de prendre l’a­pé­ro avant d’al­ler au res­tau­rant. « Mais si ! C’est du vin de noix mai­son ! Vous allez goû­ter ! », dit-elle en dépo­sant, sur la table, du fro­mage et des noix. Elle m’ex­plique qu’elle fai­sait table d’hôtes avant le Covid, mais a mis ce pan de son acti­vi­té en pause, afin de sou­te­nir les res­tau­ra­teurs. Je finis mon verre tan­dis que Petite Oreille engouffre le fro­mage en jouant avec les chiens, et nous pre­nons la direc­tion de la ville voisine.

De loin, le res­tau­rant ne paye pas de mine. Dans un grand bâti­ment à l’am­biance indus­trielle, Mylène et Tho­mas tiennent le Beale Street.

Dîner au Beale Street

repas au Beale Street en Isère

Tho­mas pré­cise en riant que Mylène et lui ne sont asso­ciés que pro­fes­sion­nel­le­ment. Ils se sont ren­con­trés dans un res­tau­rant où ils tra­vaillaient tous les deux. Tho­mas se remé­more ses sou­ve­nirs de cui­sine, où il devait être créa­tif pour faire face aux livrai­sons de ses four­nis­seurs : « Un jour, je me suis retrou­vé avec 15kg d’é­pi­nards ! J’ai dû cher­cher des idées de plats à faire avec ! ». 

Lorsque les deux asso­ciés ont repris le Beale Street, leur pro­jet était clair : en faire un lieu fami­lial et convi­vial où l’on sert des plats simples et copieux, cui­si­nés avec des ingré­dients de sai­son, issus de pro­duc­teurs locaux. Ain­si la carte change au fil des semaines, et ce soir-là, le bur­ger végé­ta­rien était à base de courges et de cham­pi­gnons, avec un pain tout droit sor­ti des four­neaux de la belle-mère du chef !

Le Beale Street
80 rue de Clai­ri­vaux
38680 Saint-Just-de-Claix
Télé­phone ! 07 49 93 57 22

Le Beale Street a aus­si voca­tion à créer du lien social dans la région, en deve­nant un lieu d’é­changes. Ain­si, tous les mar­dis soir, c’est karao­ké et tous les same­dis, des groupes locaux viennent se pro­duire sur la petite scène. 

repas au Beale Street en Isère

Nous rejoi­gnons notre chambre à la « Ferme du Clos » de bonne heure : le len­de­main le réveil est mati­nal ! Angé­lique nous a pro­po­sé de la rejoindre pour la traite. Et je n’ai pas besoin d’in­sis­ter beau­coup pour réveiller Petite Oreille, très moti­vée à l’i­dée de retrou­ver les chèvres !

Une matinée au milieu des animaux à la Ferme du Clos

🧑🏻: Ma puce ! Il faut se lever ! 
😴 : Grml... Nan, je dors encore 5 minutes...
🧑🏻 : Allez, on va traire les chèvres !
🤩 : OK, j’ar­rive tout de suite !

Traite des chèvre en famille avec Angelique à la ferme du Clos
Traite des chèvre en famille avec Angelique à la ferme du Clos

Sitôt le petit-déjeu­ner ava­lé, ma fille tra­verse donc la Ferme du Clos en cou­rant, direc­tion le bâti­ment de sta­bu­la­tion des chèvres. 

Je pen­sais qu’il s’a­gi­rait uni­que­ment d’ob­ser­ver, mais non ! Angé­lique pro­pose à une Petite Oreille ravie de venir la rejoindre. Elle lui explique le fonc­tion­ne­ment de la trayeuse, les tuyaux, où va le lait, com­ment pla­cer le trayon. Et tan­dis qu’An­gé­lique me raconte qu’elle pro­pose tou­jours à ses hôtes de par­ti­ci­per à la traite, Petite Oreille ins­talle les trayons toute seule sur les chèvres, sous les regards de Lou­piot et Schön, les chiens de berger.

Et puis, pour ter­mi­ner en beau­té, Angé­lique attrape un gobe­let : Petite Oreille va devoir traire à la main si elle veut goû­ter le lait. « C’est trop bon ! », découvre ma fille en finis­sant son verre !

Traite des chèvre en famille avec Angelique à la ferme du Clos
S'occuper des chèvres à la ferme en famille
Une petite fille avec un agneau à la ferme
Vue sur les montagnes du Vercors

Après la traite, la mati­née se pour­suit : nour­rir les chèvres, puis les mener au pré. Petite Oreille suit Chris­tophe, qui vient don­ner un coup de main à Angé­lique, de temps en temps. Nour­rir les lapins, véri­fier qu’ils ont de l’eau (et les cares­ser au pas­sage, bien sûr !). Puis il faut faire le tour du pou­lailler, nour­rir les oies, les mou­tons, et on ter­mine dans le pré de Trom­pette, la truie, crain­tive mais ado­rable, aux dires de ma fille.

Nous rejoi­gnons ensuite Angé­lique qui arrive devant la fro­ma­ge­rie. Les quelques noyers pré­sents sur son ter­rain lui per­mettent de pro­duire des noix, l’une des spé­cia­li­tés de la région. Elle pro­pose à Petite Oreille de s’es­sayer à quelques tech­niques tra­di­tion­nelles, comme le ramas­seur manuel, emprun­té aux gol­feurs, qui per­met de récu­pé­rer les noix lais­sées par la machine ! Petite Oreille apprend éga­le­ment à mon­der : cas­ser la coquille en lais­sant les cer­neaux (la par­tie comes­tible) intacts

Découverte de la récolte des Noix
initiation à la nuciculture
initiation à la nuciculture
initiation à la nuciculture
Portrait d'Angelique, à la Ferme du Clos

Aupa­ra­vant, Angé­lique était éco­no­miste et tra­vaillait dans l’ad­mi­nis­tra­tion. Lors­qu’elle a eu des enfants, elle a vou­lu qu’ils gran­dissent au vert. Puis, pour entre­te­nir le jar­din, elle a ache­té des chèvres.. et c’est ain­si qu’une ving­taine d’an­nées plus tard, elle s’est recon­ver­tie et se retrouve au milieu d’une exploi­ta­tion de 40 chèvres ! Elle évoque, en rigo­lant, les gens du vil­lage qui, par­fois ont dou­té de sa capa­ci­té à s’oc­cu­per d’une ferme, toute seule. Et pour­tant, Angé­lique tient la barre !

La Ferme du Clos
210 che­min du Clos
38680 Cha­te­lus
Télé­phone : 04 76 36 10 94

Pas­sion­née par son métier, elle essaye de mul­ti­plier les dif­fé­rentes façons de le faire décou­vrir aux visi­teurs. Récem­ment, elle s’est ain­si for­mée à la média­tion ani­male, pour pou­voir faire de l’ac­cueil thé­ra­peu­tique ou social.

Je laisse Petite Oreille jouer avec les chiens, le temps de prendre quelques pho­tos d’An­gé­lique avec son bouc et Clo­chette, sa chèvre pré­fé­rée. Mais quand je reviens, les chiens sont retour­nés voir les chèvres, et ma fille a dis­pa­ru ! Je pense d’a­bord aux mou­tons, mais je l’a­per­çois rapi­de­ment dans un autre endroit stra­té­gique de la Ferme du Clos : la gour­mande est retour­née se ser­vir en noix... Entre l’as­pect ludique de la mon­dée des noix et la dégus­ta­tion, elle semble appré­cier l’exercice !

noyeraie dans le Vercors
initiation à la nuciculture en famille
découverte des noix de grenoble en Isère

Balade nature à Pont-en-Royans

Le clo­cher de l’é­glise annonce midi quand nous retrou­vons Ben­ja­min à Pont-en-Royans. Sur les rives de la Bourne, les familles affluent dans cet espace vert pro­pice aux pique-niques. Ben­ja­min, lui, a déjà ins­tal­lé sa longue-vue. Face à nous, une falaise sur­plombe le vil­lage. C’est sur elle qu’est poin­tée la longue-vue. Ben­ja­min nous invite à regar­der dans l’o­cu­laire : sur la paroi, un groupe de cha­mois se repose tranquillement !

observation des bouquetins à Pont-en-Royans
des chamois visibles depuis Pont-en-Royans

Je m’é­tonne de les voir ain­si, si proches du vil­lage. Ben­ja­min nous explique alors que cette falaise est fer­mée à la ran­don­née. Les cha­mois savent qu’ils n’y croi­se­ront per­sonne et s’y ins­tallent régulièrement. 

Nous enta­mons le pique-nique, non sans regar­der régu­liè­re­ment dans la longue-vue. Ben­ja­min est un pas­sion­né. À la faveur d’une recon­ver­sion, il consacre main­te­nant ses jour­nées à par­ta­ger son amour pour la faune du Ver­cors aux visi­teurs et à les gui­der dans des ran­don­nées à la décou­verte des bou­que­tins, cerfs, cha­mois et oiseaux.

Pont-en-Royans
Observer les oiseaux avec un guide oritho
grebe castagneux le long de la Bourne
Bergeronnette des ruisseaux
Grebe castagneux sur la bourne à Pont-en-Royans

Ci-des­sus : grèbe cas­ta­gneux, ber­ge­ron­nette des ruis­seaux, grèbe castagneux

Nous com­men­çons par mar­cher le long du cours d’eau. Ben­ja­min repère tout d’a­bord un cincle plon­geur. L’oi­seau à la gorge blanche sur­veille la sur­face de l’eau avant de plon­ger sur sa proie. Tout aus­si rapide, une ber­ge­ron­nette des ruis­seaux volette à quelques mètres de nous en attra­pant des insectes.

Nous les obser­vons lon­gue­ment, en regar­dant pas­ser, régu­liè­re­ment, un mar­tin-pêcheur qui fait des allées et venues. Puis Ben­ja­min repère un groupe de grèbes cas­ta­gneux. Plus crain­tifs, ces oiseaux gardent leurs dis­tances. Cer­tains ont encore leur plu­mage esti­val, d’autres affichent déjà les cou­leurs plus dis­crètes de l’hi­ver. Nous les regar­dons nager et plon­ger en res­tant stu­pé­faites de voir aus­si faci­le­ment autant d’oi­seaux, si proches du village.

observation de la faune en famille à Pont-en-Royans

Ci-des­sus : cincle plon­geur, grèbe castagneux

La chute d'eau et l'espace détente de Pont-en-Royans

Ben­ja­min nous pro­pose ensuite de rejoindre le bel­vé­dère qui sur­plombe le vil­lage, afin d’a­voir une meilleure vue sur les chamois.

Nous lon­geons la rivière de la Bourne jus­qu’à la cas­cade où, bien sûr, Petite Oreille ne peut s’empêcher d’al­ler explo­rer. C’est un espace amé­na­gé où l’eau qui arrive droit de la mon­tagne se jette dans une série de petites pis­cines en ter­rasse. En cette sai­son, l’eau est fraîche et cou­verte de feuilles, mais en été, le lieu offre une pause bai­gnade bien agréable !

Petite Oreille grimpe jus­qu’à la cas­cade, explore la petite grotte qui se trouve der­rière, court dans l’eau, joue les équi­li­bristes... jus­qu’au moment où, accrou­pie, je l’en­tends crier : « Venez voir ! ».

J’a­vais vu des gens avec un bâton devant eux. Et comme ils par­laient beau­coup, j’ai com­pris que c’é­tait un ser­pent. Et quand ils sont par­tis, je suis allée voir. Je n’ai pas trou­vé le ser­pent sur le gros rocher. Mais quand je me suis posée sur un caillou à côté, j’ai sen­ti quelque chose de tiède sous ma main. J’ai enle­vé ma main et j’ai regar­dé. C’é­tait le ser­pent. Du coup j’ai pris un bâton et j’ai mis le ser­pent des­sus et je l’ai appor­té à maman et Ben­ja­min en tra­ver­sant la cas­cade. Ben­ja­min a dit que c’é­tait peut-être une vipère. Je l’ai posée sur le sol, dans l’eau, et on l’a regar­dée de près. Puis Ben­ja­min a dit que ça devait être une cou­leuvre vipé­rine (on peut les dif­fé­ren­cier grâce à leurs pupilles : la cou­leuvre vipé­rine a une pupille ronde, alors que la vipère a une pupille comme celle des chats de jour). 

Car­net de Bord de Petite Oreille – octobre 2022

un bébé couleuvre
observation d'un bébé couleuvre

Pour rejoindre le bel­vé­dère, nous tra­ver­sons le vil­lage. C’est l’un des endroits les plus tou­ris­tiques de la région, connu pour être par­mi les plus beaux vil­lages d’I­sère, et je com­prends aisé­ment pourquoi.

Les fameuses mai­sons sus­pen­dues se dressent au-des­sus de l’eau. Cer­taines datent de plu­sieurs siècles. Les plus vieilles remon­te­raient à 1630. Construites au-des­sus de l’eau, elles per­met­taient de pêcher et de pui­ser de l’eau faci­le­ment. Les étages infé­rieurs étaient dédiés aux ani­maux et aux ate­liers. Puis, au-des­sus, on trou­vait les lieux de vie. Construire tout en hau­teur per­met­tait de gagner de la place. 

Tout au bout, entre deux falaises, se trouve le Pont Picard, qui marque le début des Gorges de la Bourne, mais qui fut, sur­tout, pen­dant bien long­temps, le seul pas­sage pos­sible entre les mon­tagnes et la val­lée, fai­sant de Pont-en-Royans une place forte du com­merce de l’époque.

Les maisons suspendues de Pont-en-Royans
traversée du ville de Pont-en-Royans, promenade en famille
traversée du ville de Pont-en-Royans, promenade en famille
Observation des chamois dans le vercors avec Benjamin, d'Ornithovercors

Tan­dis que nous remon­tons la rue du Temple, Ben­ja­min nous parle des Guerres de Reli­gion qui ont détruit une bonne par­tie du vil­lage, place de sûre­té pour les pro­tes­tants. Nous sui­vons un dédale de ruelles avant de rejoindre le che­min qui mène au bel­vé­dère. Là-haut se trou­vait jadis un châ­teau qui devait domi­ner la val­lée. Nous nous ins­tal­lons au-des­sus du bel­vé­dère, pour une vue plon­geante sur les falaises où se trouvent tou­jours les chamois.

des chamois visibles depuis Pont-en-Royans
des chamois visibles depuis Pont-en-Royans
Observation des chamois dans le vercors avec Benjamin, guide nature
des chamois visibles depuis Pont-en-Royans
des chamois visibles depuis Pont-en-Royans
Observation des chamois dans le vercors avec un guide nature

Nous res­tons ain­si plus d’une heure à obser­ver les cha­mois qui ne semblent pas déci­dés à bou­ger, et ce même lors­qu’un groupe d’al­pi­nistes s’é­lance sur la falaise, pour­tant proche. Ils se savent inat­tei­gnables et semblent pro­fi­ter de ce sta­tut ! 
Alors pen­dant ce temps-là, on dis­cute. Ben­ja­min nous raconte com­ment les bou­que­tins ont failli dis­pa­raître à cause de la chasse, avant de deve­nir une espèce pro­té­gée ; com­ment est né le Parc natu­rel régio­nal du Ver­cors ; com­ment le loup gris est reve­nu s’ins­tal­ler sur les pla­teaux.
Lorsque le soleil com­mence à décli­ner, nous quit­tons notre point de vue pour rega­gner le centre de Pont-en-Royans.

Vue sur Pont-en-Royans
Pont-en-Royans
Benjamin Pellet, guide nature dans le Vercors

OrnithovercorsOrnithovercors
Ben­ja­min Pel­let, guide orni­tho­lo­gique et nature dans le Ver­cors.
Contact : 07 78 47 27 93

Après avoir salué et cha­leu­reu­se­ment remer­cié Ben­ja­min pour l’a­gréable après-midi pas­sée en sa com­pa­gnie, nous flâ­nons encore un peu sur les rives de la Bourne. Ces mai­sons tout en hau­teur, d’où s’é­chappent quelques étages sus­pen­dus au-des­sus du vide, sont par­ti­cu­liè­re­ment spectaculaires.

Une nuit dans les arbres aux Cabanes de Fontfroide

sur les routes du Vercors

Tan­dis que le soleil com­mence à faire rou­geoyer les mon­tagnes, nous arri­vons à notre pro­chain héber­ge­ment. Au bout d’une route, loin de tout, quelques cabanes sont cachées dans une petite forêt. 

Je laisse Petite Oreille cares­ser les chèvres dans l’en­trée et je file à la récep­tion. Chaque cabane porte un nom en lien avec les arbres. Nous dor­mi­rons dans « La Châtaigne ».

Nous tra­ver­sons la forêt pour rejoindre notre cabane. Puis Petite Oreille s’é­lance sur l’é­chelle pour m’ai­der à mon­ter les sacs. J’ac­croche le mous­que­ton à l’anse et elle tire sur la corde, depuis la ter­rasse de la cabane, ins­tal­lée dans un beau chêne à 6m du sol. 

Une heure plus tard, c’est par ce même sys­tème de corde et de pou­lie que nous fai­sons mon­ter le repas, ser­vi chaud dans un panier. 

Les cabanes de Fontfroide
Les cabanes de Fontfroide
Les cabanes de Fontfroide

Nous savou­rons la nuit. Impos­sible d’en décrire le calme, bien sûr. Mal­gré tout, même si nous sommes iso­lées de tout et que les cabanes sont très espa­cées les unes des autres, une forêt n’est pas silen­cieuse la nuit ! Il n’y a qu’à tendre l’o­reille pour entendre les branches cra­quer, le vent sif­fler dans les feuilles.

Le petit déjeu­ner est, lui aus­si, ser­vi dans un panier, à faire mon­ter depuis la ter­rasse à l’aide de la corde. On écoute les oiseaux en man­geant nos tar­tines sur la ter­rasse. Puis il faut tout redes­cendre, tou­jours à l’aide de la pou­lie et des bras de Petite Oreille que l’exer­cice amuse beaucoup !

Les Cabanes de Fontfroide
1730 route de Fon­te­froide et Sau­ver­nay
38160 Saint-Antoine-l’Ab­baye

Télé­phone : 04 76 36 46 84

Rando en famille à Vatilieu : le parcours des Sculptures aux 4 vents

Ce matin, nous par­tons pour une ran­don­née que j’a­vais repé­rée cet été, alors que nous étions en vacances dans le mas­sif voi­sin. Le genre de par­cours qui plaît aux enfants parce qu’on marche en fai­sant plein de pauses ! On gare la voi­ture sur le par­king à l’en­trée du vil­lage de Vati­lieu, puis on s’é­lance sur le petit che­min flé­ché face à l’église.

Parcours des sculptures aux 4 ventsPar­cours des sculp­tures aux 4 vents

Dis­tance : 5km
Déni­ve­lé posi­tif : 130m
Durée : envi­ron 2h en fonc­tion des pauses

L’i­ti­né­raire est dis­po­nible sur visuGPX, viso­ran­do, Décath­lo­nOut­door ou sur le site de l’Of­fice du Tou­risme de l’I­sère pour ceux qui pré­fèrent Goo­gle­Maps. Notez que, mis à part pour trou­ver le point de départ, le GPS n’est pas indis­pen­sable puisque tout est fléché.

Départ pour la randonnée des sculptures aux 4 vents

« La recherche d’har­mo­nie entre le lieu, la tex­ture et le sujet » : c’é­tait le thème sur lequel des artistes ont été invi­tés à réflé­chir, dans le cadre de ren­contres orga­ni­sées à Vat­lieu. Les artistes avaient ain­si dix jours pour créer, cha­cun, une œuvre des­ti­née à être expo­sée le long du che­min de crêtes. Aujourd’­hui, à l’is­sue du sym­po­sium qui a duré 5 ans, 26 sculp­tures, toutes dif­fé­rentes, ponc­tuent la marche.

Vatlieu : rando en famille sur le parcours de des sculptures aux 4 vents

Ci-des­sus : « Quand rouille le vent... » de Rémy Jammes

Ci-des­sous : « Orion l’an­non­cia­tion » de Jean-Pierre Malan­dri­no, » Sou­riez, vous êtes fil­més » d’E­va Rou­cka et « L’é­qui­libre bidon » de Sté­phane Rozand 

Vatlieu : rando en famille sur le parcours de des sculptures aux 4 vents
Scultpture du parcours des 4 vents
rando en famille en Isère

À chaque sculp­ture, Petite Oreille accé­lère le pas pour être la pre­mière à lire le titre, fiè­re­ment, à voix haute. Et puis on com­mente le jeu de mots ou le clin d’œil poé­tique qui est est (par­fois) asso­cié. C’est, pour elle, l’oc­ca­sion de décou­vrir libre­ment des œuvres et de s’in­ter­ro­ger sur ce que cela évoque chez elle, sur ce qu’elle ima­gine. Cer­taines œuvres ne lui parlent pas, bien sûr, mais on échange des­sus et pen­dant ce temps, non seule­ment elle déve­loppe une pen­sée cri­tique, mais sur­tout... elle marche ! Et elle marche sans se rendre compte de la dis­tance, de la mon­tée ou du temps passé !

Vatlieu : rando en famille sur le parcours de des sculptures aux 4 vents
Vatlieu : rando en famille sur le parcours de des sculptures aux 4 vents

Ci-des­sus : « Face à face » de Thier­ry Chollat

Vue sur les montagnes depuis Vatlieu : rando en famille sur le parcours de des sculptures aux 4 vents
Vatlieu : rando en famille sur le parcours de des sculptures aux 4 vents

Ci-des­sus : « Levant domi­nant » de Gil­bert Frizon

rando en famille en Isère

En rejoi­gnant le par­king, nous devi­sons sur le meilleur sens pour faire la ran­don­née des Sculp­tures aux 4 vents. Dans le sens anti-horaire, nous com­men­çons par les crêtes, les beaux pay­sages, et une mon­tée douce mais longue. Dans l’autre sens, la boucle com­mence plus dou­ce­ment, et per­met de ter­mi­ner sur les pay­sages mon­ta­gneux, mais offre une mon­tée plu­tôt raide en cours de route...

Nous déci­dons de conclure que « ça dépend ! », et pre­nons la route vers notre pro­chaine étape, tou­jours dans le pays de Vinay : le Grand Séchoir. Depuis notre arri­vée dans la région, nous tra­ver­sons de grandes noye­raies, nous nous voyons régu­liè­re­ment pro­po­ser des noix et pro­duits à base de noix. Il est temps d’en apprendre plus sur la nuci­cul­ture* !

Visiter le Grand Séchoir – Maison du Pays de la Noix 

Ce matin-là, c’est une jour­née un peu spé­ciale au Grand Séchoir : en pleine semaine du goût, des ani­ma­tions et pro­duc­teurs locaux sont ins­tal­lés sous les noyers ! C’est donc un Grand Séchoir un peu dif­fé­rent de son quo­ti­dien que nous visi­tons. Nous pro­fi­tons d’un food truck local, le Kiwi Coco, pour un repas de midi végé­ta­rien, mais aus­si d’une chan­son en mini concert pri­vé, dans la cara­vane de l’O­reille En Friche, deux artistes musi­ciens en rési­dence à Saint-Marcellin. 

Le Grand Séchoir

Le Grand SéchoirLe Grand Séchoir
705 route de Gre­noble
38470 Vinay

Pour les horaires d’ou­ver­ture, repor­tez-vous au site inter­net.

Après une pro­me­nade sous les noyers à la ren­contre des per­son­nages de « Pou­cette » – le conte d’An­der­sen -, sculp­tés par une artiste gre­no­bloise, nous pous­sons la porte du Grand Séchoir. S’il fut réel­le­ment, autre­fois, un séchoir à noix (on en aper­çoit la preuve en mon­tant à l’é­tage !), il est aujourd’­hui un espace entiè­re­ment consa­cré à... la noix, bien sûr. Car c’est ici, dans la val­lée de l’I­sère, que sont pro­duites les noix de l’AOP Noix de Gre­noble. Et il s’en pro­duit près de 14 000 tonnes chaque année !

Le Grand Séchoir se pro­pose donc de nous plon­ger dans l’u­ni­vers de la filière nuci­cole, et ce par plu­sieurs entrées. On découvre ain­si la nuci­cul­ture d’au­tre­fois, les tech­niques et les machines uti­li­sées, puis la pro­duc­tion de noix à l’heure actuelle, à tra­vers des pan­neaux d’in­for­ma­tion, des outils et objets, des maquettes ani­mées, des films... Mais l’ac­cent est éga­le­ment mis sur l’ap­proche cultu­relle. Ain­si, dès l’en­trée, plu­sieurs paquets de noix chu­chotent des contes à l’o­reille de qui les attrape. Des contes qui parlent de noix, bien sûr.

visite en famille du Grand Séchoir
vue sur le Vercors depuis Le Grand Séchoir
visite en famille du Grand Séchoir

Plus loin, c’est une pièce entière qui est consa­crée aux enfants : la cabane à his­toires. On y trouve des livres, tous en lien avec l’u­ni­vers de la noix, mais aus­si des pan­neaux ludiques adap­tés aux plus jeunes, et sur­tout, des petites niches qui offrent des his­toires audio à ceux qui ont quelques minutes à y consacrer. 

Au Grand Séchoir, j’ai pu écou­ter une belle his­toire sur les lettres d’un mon­sieur qui fai­sait un grand voyage. Il s’ap­pe­lait Hyp­po­lite Podi­la­rius. À chaque des­ti­na­tion, il envoyait une coquille de noix à sa copine. Et ce qui est bien, c’est qu’on pou­vait aus­si voir les vraies coquilles de noix dans l’ex­po­si­tion du musée.

Car­net de Bord de Petite Oreille – octobre 2022

visite en famille du Grand Séchoir
visite en famille du Grand Séchoir

Rencontre avec une nucicultrice : la ferme Michallet

Après une longue négo­cia­tion pour quit­ter le Grand Séchoir avec une petite fille qui aurait vou­lu écou­ter toutes les his­toires, même celle qui dure 45 minutes, nous par­tons ren­con­trer une nuci­cul­trice : Laurence. 

Lau­rence nous accueille pen­dant son der­nier jour de tri des noix tout juste ramas­sées. C’est l’oc­ca­sion de voir les machines en action, et de décou­vrir un métier dont j’i­gno­rais encore tout, quelques jours plus tôt. Vous pou­vez décou­vrir son por­trait, et en apprendre plus sur la nuci­cul­ture, dans le por­trait que je lui ai consa­cré.

découverte de la noix de Grenoble

Ferme MichalletFerme Michallet

Vente directe, ain­si que vente par cor­res­pon­dance. Appe­lez avant de pas­ser pour véri­fier les heures d’ouverture.
Télé­phone : 04 76 36 22 94
16 Rue de Cha­pon­nière
38470 Cognin-les-Gorges

Si, jus­qu’à pré­sent, nous avons décou­vert les aspects les plus tra­di­tion­nels de Saint-Mar­cel­lin-Ver­cors-Isère, notre pro­chain héber­ge­ment, sur les hau­teurs du magni­fique vil­lage de Saint-Antoine-l’Ab­baye, va nous emme­ner très loin du fro­mage, des noix et des chamois...

Saint-Antoine-l'Abbaye

Dormir avec des Alpagas au domaine MAEL

sur les routes du Vercors
Alpagas dans le Vercors
Vue sur le Vercors

« Mais com­ment tout cela a‑t-il com­men­cé ? » est, for­cé­ment, la pre­mière ques­tion que je pose à Corinne. Com­ment se retrouve-t-on avec un trou­peau de 40 alpa­gas dans le Vercors ?

L’his­toire du Domaine MAEL débute d’une façon très clas­sique : Corinne et son conjoint cherchent à éle­ver leurs quatre filles à la cam­pagne. Ils achètent une mai­son. Le ter­rain est grand, et pour l’en­tre­te­nir, l’i­dée germe d’a­che­ter des alpa­gas. Parce que pour­quoi pas ? Alors ; la famille ins­talle trois alpa­gas dans le jar­din. Très vite, il s’a­vère que l’une des femelles est ges­tante, et un qua­trième alpa­ga arrive. Tout aurait pu s’ar­rê­ter là, mais voi­là que quelques années plus tard, l’é­le­veuse chez qui ils avaient ache­té leurs alpa­gas décide d’ar­rê­ter son acti­vi­té. Elle cherche des repre­neurs. Corine et Nor­bert adoptent le trou­peau et achètent une vieille ferme à réno­ver dans la fou­lée. Pour le nom, ce sera « MAEL », un acro­nyme for­mé à par­tir des ini­tiales de cha­cune de leurs filles.

Corinne du Domaine Mael au milieu des alpagas
Domaine Mael

Pen­dant le diner pris en leur com­pa­gnie, Corinne et Nor­bert nous parlent de leurs alpa­gas. J’ap­prends ain­si que c’est une espèce tota­le­ment domes­tique, qui n’existe pas à l’é­tat sau­vage (tout comme le lama, et à l’in­verse des gua­na­cos et des vigognes). Le but est de récu­pé­rer la laine, très douce, fine et hypoallergénique.

Chambres d’hôtes du domaine MAEL

985 route des Rey­nauds
38160 Saint-Antoine-l’Ab­baye
Télé­phone : 06 63 52 95 05
Réser­ver directement

Alpaga au Domaine Mael
Alpaga au Domaine Mael
Alpaga au Domaine Mael
Alpaga au Domaine Mael
Alpaga au Domaine Mael dans le Vercors
Alpaga au Domaine Mael

Après le petit déjeu­ner, on est allées nour­rir les alpa­gas. Il y avait deux enclos sépa­rés. Les femelles et les petits étaient plus crain­tifs. Les mâles, eux, venaient nous voir et se lais­saient cares­ser. J’ai vu deux mâles se dis­pu­ter et se cra­cher des­sus ! Après, ils ont la bouche tor­due avec les dents qui sortent !

Car­net de Bord de Petite Oreille – octobre 2022

un enfant avec un alpaga
vue sur le Vercors
Saint-Antoine-l'Abbaye

Une der­nière papouille aux alpa­gas et nous quit­tons les hau­teurs pour rejoindre le vil­lage voi­sin : Saint-Antoine-l’Ab­baye. Il se repère de loin grâce à son impo­sante église abba­tiale. Un gigan­tesque bâti­ment gothique tout en contreforts.

Randonner avec un âne autour de Saint-Antoine-l’Abbaye

Simon propose des randos avec des ânes

Nous retrou­vons Simon à deux pas de la cour de l’Ab­baye. Il nous attend avec Noi­sette et Rou­dou­dou, les deux ânes qui vont mar­cher avec nous. 

Roy'AnesRoy’Anes

Simon Van­den­bussche
Contact : 06 70 80 04 41
Son site web.

Nous n’al­lons mar­cher qu’une mati­née. Inutile donc de faire por­ter quoi que ce soit aux ânes. Non, c’est juste pour le plai­sir de ran­don­ner en leur com­pa­gnie. Mar­cher avec un âne impose un rythme, et rend la ran­do très ludique pour les enfants, qui prennent vite à cœur le rôle de guide. 

Mais, avant de par­tir, il faut bros­ser les ânes. Un moment consa­cré au soin qui per­met aus­si de créer un échange et un lien avec l’animal. 

Simon nous explique ain­si que Rou­dou­dou est le fils de Noi­sette, une ânesse d’une dou­zaine d’an­nées. Elle a son carac­tère et tré­pigne d’im­pa­tience. Elle n’a aucune envie d’at­tendre ici, elle veut aller se pro­me­ner. Rou­dou­dou, lui, par contre, se laisse bros­ser et cherche le contact. 

Pour Simon aus­si, son arri­vée dans le Ver­cors est l’his­toire d’une recon­ver­sion. Ori­gi­naire d’A­miens, il cher­chait un métier qui fasse sens pour lui, et lui per­mette de pas­ser du temps dehors. C’est donc natu­rel­le­ment qu’il s’est retrou­vé avec quelques ânes pour gui­der les visi­teurs sur les che­mins isé­rois. Il pro­pose ain­si plu­sieurs iti­né­raires, selon les pro­fils et les envies des ran­don­neurs, de la pro­me­nade de quelques heures à l’i­ti­né­rance sur plu­sieurs jours.

Rando en famille avec les ânes

Quand j’ai pro­me­né l’âne, c’é­tait drô­le­ment chouette. Il était tout doux. Mais par contre il n’ar­rê­tait pas de man­ger et, du coup, ça fai­sait mal aux doigts de tirer sa longe. Avant de par­tir, je leur ai fait des caresses et je les ai mas­sés. Simon m’a mon­tré com­ment leur grat­ter les oreilles. Quand j’ai reti­ré mes doigts, sous mes ongles c’é­tait noir ! Quand on leur gratte les oreilles, les ânes ouvrent la bouche et laissent pendre leur langue. Ils aiment beau­coup ça. 

Car­net de Bord de Petite Oreille – octobre 2022

Rando en famille avec les ânes à Saint-Ant
Simon propose des randonnées avec des ânes dans le Vercors
Randonnée avec un enfant et un âne en Isère
Randonnée avec un enfant et un âne
un enfant marche avec un âne à Saint Antoine l'abbaye
un enfant marche avec un âne

Sitôt le départ don­né, Noi­sette avance à son rythme, tran­quille­ment. Nous grim­pons sur les hau­teurs du vil­lage puis tra­ver­sons des bois pour rejoindre l’é­tang de Cha­paize avant de reve­nir par des che­mins fores­tiers. C’est légè­re­ment val­lon­né, juste ce qu’il faut pour ne pas rendre la ran­don­née et les pay­sages monotones. 

Et déjà l’é­glise se des­sine de nou­veau der­rière une noye­raie. Simon nous parle de l’hô­pi­tal qui se trou­vait là, autre­fois, « l’Hô­pi­tal des Démem­brés ». Der­rière ce nom peu attrayant, il y a en réa­li­té une mala­die qui a fait des ravages au Moyen-Âge, et que de nom­breuses vic­times venaient faire soi­gner dans ce lieu : le mal des Ardents. 

Saint Antoine l'abbaye pendant une rando en famille avec des ânes dans le Vercors

À l’o­ri­gine, deux sei­gneurs locaux ramènent de Constan­ti­nople les reliques de Saint Antoine (qu’on appelle aus­si Antoine le Grand, Antoine d’É­gypte ou Antoine l’Er­mite, et qui fut pro­ba­ble­ment atteint, lui aus­si, du mal des Ardents) pour les dépo­ser dans l’é­glise du vil­lage, qui porte encore le nom de « La-Motte-au-Bois ». 

En une dizaine d’an­nées, le vil­lage devient un lieu de ras­sem­ble­ment pour tous les malades atteints du « mal des Ardents ». Ils viennent y prier dans l’es­poir de gué­rir. Le mal des Ardents, ou ergo­tisme, pro­voque des dou­leurs internes extrê­me­ment vives, don­nant la sen­sa­tion d’être brû­lé ou dévo­ré sous la peau. Les membres se gan­grènent peu à peu, les extré­mi­tés finissent par tom­ber, et les malades souffrent par­fois de puis­santes hal­lu­ci­na­tions ou de convulsions. 

À la fin du 10ème siècle, une dizaine de per­sonnes fondent une fra­ter­ni­té laïque pour accom­pa­gner les malades sur le plan médi­cal. Après le diag­nos­tic et la prière, on les soigne avec des onguents, des herbes en fric­tion, de la thé­riaque et, sur­tout, une ali­men­ta­tion sur­veillée. Car l’er­go­tisme est pro­vo­qué par un cham­pi­gnon qui se déve­loppe dans le seigle, uti­li­sé pour la fabri­ca­tion du pain.

La répu­ta­tion de la fra­ter­ni­té en matière de soins est telle que rapi­de­ment, le petit hos­pice devient un hôpi­tal, l’hô­pi­tal, « l’Hô­pi­tal des Démem­brés », et l’er­go­tisme prend le sur­nom de « feu de Saint-Antoine ».

Aujourd’­hui, l’er­go­tisme a dis­pa­ru mais l’Ab­baye reste un lieu vivant, héber­geant une com­mu­nau­té laïque, ser­vant de lieu de récep­tion pour des asso­cia­tions et des évé­ne­ments locaux. L’hô­pi­tal, quant à lui, est tom­bé en ruine et a fini par être détruit..

Saint Antoine l'abbaye pendant une rando en famille avec des ânes

Nous tra­ver­sons l’an­cien cloître de l’Ab­baye, orné de magni­fiques tilleuls, pour rejoindre le van de Simon. Sitôt atta­chée, Noi­sette tourne la tête vers Petite Oreille. Elle tend le museau. C’est sa façon de signi­fier que c’est l’heure des caresses. L’â­nesse qui n’en vou­lait pas au départ, attend main­te­nant sa récom­pense sous forme de câlins. Et, bien évi­dem­ment,  ce n’est pas pour déplaire à ma fille...

un enfant enlace un âne
âne pour rando en famille dans le Vercors
calin à l'âne en fin de rando

Déjeuner à la Table Paysanne de la Grange du Haut

La Grange du Haut porte bien son nom. Du haut de la col­line, au bout d’un long che­min qui monte depuis le vil­lage, nous domi­nons les alen­tours. C’est ici que Vincent a res­tau­ré une ferme pour ins­tal­ler son gîte et sa table pay­sanne, avec une vue impre­nable sur les mon­tagnes du Vercors. 

déjeuner à la table paysanne de la Grange d'en Haut
la Grange d'en haut, gîte et table d'hôtes dans le Vercors

La table, fabri­quée par Vincent à par­tir d’une ancienne char­rette, est ins­tal­lée dans la grange, au milieu de vieux outils de la ferme. Le ton est donné. 

Vincent ne sert que des pro­duits frais et locaux, la plu­part du temps issus de son propre pota­ger. Au menu ce midi-là : de la bet­te­rave rôtie, des galettes de légumes, des œufs mimo­sa à l’es­tra­gon, du poi­reau, du fro­mage et des pommes au four. Il n’a pas de carte, il cui­sine au gré des sai­sons et des envies, au jour le jour. 

Vincent aime l’i­dée de vivre en autar­cie tout en par­ta­geant des moments de son quo­ti­dien avec des visi­teurs. Ain­si, il reçoit aus­si bien des familles dont les enfants pour­ront aller cares­ser les chèvres, que des jeunes confiés pour quelques jours par l’Aide Sociale à l’En­fance, afin qu’ils découvrent la vie au contact de la nature.

La Table Pay­sanne de la Grange du Haut

830 che­min d’A­bra­ham
38160 Saint-Antoine-l’Ab­baye
Réser­va­tion au 06 77 66 29 36 ou 04 76 36 29 19 

les chèvres de la Grange d'en Haut

Apprendre à fabriquer des baumes à lèvres et des savons à la Savonnerie Ipomée

Justine, de la savonnerie Ipomée

Après avoir créé des savons pour elle et ses proches pen­dant des années, Jus­tine a déci­dé de se lan­cer dans l’a­ven­ture de la com­mer­cia­li­sa­tion en ouvrant sa propre savon­ne­rie arti­sa­nale. 
Elle qui barou­dait par­tout dans le monde en tra­vaillant dans l’hu­ma­ni­taire a choi­si l’é­co-hameau de Cha­beau­dière pour ins­tal­ler son labo­ra­toire. 

confection d'un baume avec la savonnerie Ipomée
confection d'un baume avec la savonnerie Ipomée
savon de la savonnerie Ipomée

Savonnerie artisanale IpoméeSavon­ne­rie arti­sa­nale Ipomée

Jus­tine déve­loppe une gamme de savons à base de pro­duits natu­rels. Elle nous parle de la créa­tion de ses savons, de ses recherches sur le plan des par­fums et des pig­ments afin de créer des sen­teurs et des colo­ra­tions natu­relles, des huiles essen­tielles d’eucalyptus et de kata­fray, de ver­veine et de pat­chou­li, de mar­brage et de ligne à base de poudre de cacao. Et puis du toxi­co­logue qui doit vali­der ensuite chaque com­po­si­tion, et de son amie qui lui a des­si­né les illus­tra­tions des boîtes en car­ton. Elle évoque aus­si le savon 100% isé­rois sur lequel elle tra­vaille en ce moment, et pour lequel elle cherche à asso­cier des ingré­dients issus exclu­si­ve­ment du ter­roir proche

Jus­tine pro­pose à Petite Oreille de fabri­quer des baumes à lèvres. Plu­tôt que le labo­ra­toire, nous nous ins­tal­lons dans la cui­sine, chaude et lumi­neuse. Les ingré­dients sont déjà prêts, il ne reste plus qu’à les peser. C’est ludique et Petite Oreille s’ap­plique à res­pec­ter les pro­por­tions. Puis il faut faire fondre le beurre de kari­té avec l’huile d’o­live et la cire d’a­beille, et ajou­ter, ensuite, les huiles essen­tielles. Après avoir ver­sé la pré­pa­ra­tion dans de petits pots, il ne reste plus qu’à soi­gner le packa­ging pen­dant que les baumes refroidissent ! 

confection d'un baume avec la savonnerie Ipomée
confection d'un baume avec la savonnerie Ipomée
fabrication d'un baume à lèvres

Après les baumes, Jus­tine nous pro­pose de fabri­quer du savon. Elle tra­vaille en sapo­ni­fi­ca­tion à froid : une solu­tion alca­line (la soude caus­tique) pro­duit une réac­tion chi­mique au contact des beurres et des huiles et c’est cette réac­tion qui donne le savon, la gly­cé­rine et le surgras.

Petite Oreille choi­sit les huiles essen­tielles et colo­rants qui lui plaisent puis fait fondre l’huile de coco et le beurre de kari­té. Pour la suite, c’est Jus­tine qui s’en charge, armée de pro­tec­tions. La soude caus­tique, bien sûr, n’est pas mani­pu­lable par un enfant. 

Je demande, d’ailleurs, à Jus­tine, avant de par­tir, si elle n’a pas eu quelques craintes quand elle s’est lan­cée dans la fabri­ca­tion de savon, toute seule avec son bidon de soude. La réponse est une évi­dence : non ! L’en­vie de fabri­quer ses cos­mé­tiques mai­son l’emportait !

fabrication d'un savon avec la savonnerie Ipomée

Une nuit dans une roulotte au Mas de Servant

Pour notre der­nière nuit avant le retour, nous pro­fi­tons de la quié­tude des bords de la Bourne en ajou­tant l’in­so­lite de la nuit en rou­lotte. Fabri­quée par un menui­sier de la région, celle-ci a en outre l’a­van­tage d’être spa­cieuse, avec un lit double et deux lits simples en alcôve, qui consti­tuent de for­mi­dables cabanes pour les enfants...

dans la roulotte du Mas de Servant

Carine et Claude, les pro­prié­taires du Mas de Ser­vant, sont arri­vés en Isère à la suite d’une muta­tion. Ils avaient le choix entre plu­sieurs régions, et avaient envie de mon­tagnes ! Et puis quand Carine a dû chan­ger de tra­vail, pour des rai­sons de san­té, elle a déci­dé de se consa­crer à sa pas­sion : la cui­sine.
Pen­dant le repas, elle nous explique ain­si com­ment elle s’est for­mée, et conti­nue de se for­mer, pour tenir sa table d’hôtes. Elle nous raconte aus­si que, si le choix de l’hé­ber­ge­ment s’est por­té sur les rou­lottes, c’est parce que ça cor­res­pond à une attente du public et que cela per­met éga­le­ment de pro­po­ser quelque chose d’original.

Roulotte au Mas de Servant

Le Mas de Servant

Rou­lottes et chambres d’hôtes.
940 route du Ver­cors
38680 Aube­rive-en-Royans
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J’en­vi­sa­geais de lais­ser le mot de la fin à ma fille, qu’elle parle des beaux pay­sages qu’on a lais­sés der­rière nous sur la route du retour vers Valence, ou de tout ce qu’elle aime­rait voir quand on revien­dra. Mais je n’ai obte­nu qu’une phrase.

J’a­vais pas envie de rentrer. 

Car­net de Bord de Petite Oreille – octobre 2022

Cet article a été écrit dans le cadre d’une col­la­bo­ra­tion avec l’Office de Tou­risme de Saint-Mar­cel­lin Ver­cors Isère.

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4 commentaires

Justine Bernard 10 novembre 2022 - 10:08

Mer­ci beau­coup pour ce joli article ! Vos pho­tos sont magni­fiques et mettent magni­fi­que­ment en valeur notre territoire.
Au plai­sir de vous accueillir à nou­veau à la Grotte de Choranche.

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Le Caillou aux Hiboux 10 novembre 2022 - 11:57

Quel article com­plet sur cette belle région ! Nous ado­rons ta façon de racon­ter ce voyage, nous avons l’im­pres­sion d’y être... Tes por­traits et tes des­sins sont sublimes. Et les mots de Petite Oreille sont trop choux, on com­prend qu’elle n’a­vait pas envie de ren­trer après toutes ces aventures 🙂

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Lionel 13 novembre 2022 - 15:17

Bra­vo Auré­lie pour cet article mar­qué par de ren­contres et d’authenticité. Une par­tie du Ver­cors que nous ne connais­sons que très peu. Pour­tant ori­gi­naire du sud du Ver­cors, tu nous donnes envie de décou­vrir ce sec­teur là. Bra­vo pour tes por­traits et la beau­té des images très évocatrices !

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Dim 21 novembre 2022 - 12:31

Sim­ple­ment Mer­ci ! On a l’im­pres­sion d’y être.

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