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Le Plateau de Millevaches à vélo, en famille

par Madame Oreille

Car­net de voyage et infos pra­tiques pour trois jours de cyclo-tou­risme en famille dans le Limou­sin, sur le Pla­teau de Millevaches.

L’i­dée de par­cou­rir le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo a ger­mé au détour d’une conver­sa­tion. Décou­vrir, à coup de pédale, la mon­tagne limou­sine qui borde le Mas­sif Cen­tral. Et voi­là com­ment, au début de l’é­té, j’ai embar­qué ma fille dans 3 jours d’i­ti­né­rance en Cor­rèze (avec une petite incur­sion dans la Creuse).

Plateau de Millevaches

Notre iti­né­raire : une arri­vée par le train depuis Uzerche et une boucle de 3 jours au départ de Chamberet

Jour 1 : Chamberet – Marcy

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 0 : Chamberet

Tan­dis que Petite Oreille dort encore, je pré­pare nos bagages. Je tâche de répar­tir nos vête­ments, affaires de toi­lette et pro­vi­sions contre les petits creux entre mes deux sacoches. Dans la car­riole, je pose mon maté­riel pho­to et le sac de ma fille où elle trou­ve­ra ses crayons, son car­net, des maga­zines, sa cas­quette, ses lunettes de soleil, sa gourde, etc.

J’é­tu­die la carte en man­geant mon crois­sant. Pen­dant les trois pro­chaines jour­nées, je vais péda­ler à tra­vers le Pla­teau de Mil­le­vaches, entre la Cor­rèze et la Creuse. Des petits vil­lages, des bois et des champs, ce sont les seules images que j’ai en tête. Petite Oreille finit sa tasse de lait et grimpe dans sa car­riole. Elle a l’ha­bi­tude du cyclo-tou­risme, elle adore être pro­me­née ain­si. À ma plus grande sur­prise, elle ne s’en­nuie pas, loin de là.

J’at­tache Petite Oreille et c’est parti !

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 3

Nous quit­tons Cham­be­ret par une petite route en lacets à tra­vers le Mas­sif des Moné­dières. Et pre­mière consta­ta­tion : ça monte ! Pla­teau ne veut pas dire plat, loin de là !

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 7

Nous nous arrê­tons pour dis­cu­ter avec un couple d’é­le­veurs. Ils emmènent un veau se faire vac­ci­ner. Le bovi­dé monte dans la remorque avec sa mère. Hop, direc­tion le véto ! Et nous, on reste regar­der le trou­peau en dis­cu­tant avec la pro­prié­taire. Ce sont des limou­sines, comme par­tout ici. Et au milieu, il y a Neu­neu le tau­reau qui porte bien mal son pré­nom. Il a bien un autre nom, un vrai, mais son pré­cé­dent pro­prié­taire lui avait trou­vé ce sobri­quet, et Neu­neu ne répond, depuis, qu’à son surnom.
Neu­neu, neu­neu. Petite Oreille s’é­pou­mone mais Neu­neu n’est pas un tau­reau facile, il ne veut pas venir se faire papouiller. Alors on observe son harem, com­men­té par l’é­le­veuse. Les cornes asy­mé­triques d’une des vaches fas­cinent ma fille.

J’ap­prends, au pas­sage, que les voi­tures limou­sines tirent, elles aus­si, leur nom de la région : en effet, les conduc­teurs de fiacres étaient sou­vent ori­gi­naires du Limousin.

Plateau de Millevaches

Plateau de Millevaches Plateau de Millevaches

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 20

C’est à cet ins­tant que je fais une bêtise qui va me coû­ter quelques heures, et quelques litres de sueur.
En pen­sant faire un cro­chet pour admi­rer un bel­vé­dère, je m’ar­rête au mau­vais point de vue sans le savoir, et je m’en­gage alors, insou­ciante, sur la mau­vaise route.

Le bel­vé­dère que j’au­rais dû voir sur­plom­bait le lac de Viam. Quelques tables de pique-nique pour un arrêt bien connu dans le coin, offrant une superbe vue sur le lac de presque 200 hec­tares. Raté, j’ai juste eu une vue (certes jolie) sur les champs.

Plateau de Millevaches

Plateau de Millevaches

Une heure et 15km plus tard, je finis pas m’ar­rê­ter pour véri­fier la carte. On aurait dû croi­ser un autre vil­lage, là, dis-je à Petite Oreille qui ne bronche pas, absor­bée par sa lec­ture. Et effec­ti­ve­ment, nous voi­là bien loin de notre iti­né­raire. Qu’à cela ne tienne, je sors mon télé­phone : Goo­gle­Maps à la res­cousse. À coup de pouce et d’in­dex, je trouve notre pro­chaine étape. Et à coup de pédale, je remonte la côte. Parce que se perdre c’est encore plus drôle si ça implique de se far­cir une mon­tée. Mais qu’im­porte. Il fait beau. Le pay­sage est joli. On est bien, là, toutes les deux.

À 200m, tour­nez à gauche. Goo­gle­Maps connaît les rac­cour­cis mais n’est pas tou­jours digne de confiance. Nous voi­là lan­cées dans les pistes fores­tières. Une biche tra­verse tran­quille­ment devant nous. Puis une deuxième, quelques mètres plus loin. Je n’ai pas le temps de dégai­ner l’ap­pa­reil pho­to mais le sou­ve­nir res­te­ra impri­mé dans nos têtes. Nous pas­sons par quelques points de vue en hau­teur qui laissent admi­rer la forêt et les lacs.

Ce che­min alter­na­tif pour filles per­dues n’est pas des plus pra­ti­cables avec une car­riole. À plu­sieurs reprises, je dois des­cendre du vélo pour le pous­ser dans les mon­tées, sur des che­mins trop caillou­teux ou rem­plis de hautes herbes. Mais en VTT, on s’a­mu­se­rait bien !

Plateau de Millevaches

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 24 (+30 !) : Bugeat

Je ne suis pas mécon­tente d’at­teindre enfin Bugeat et de retrou­ver le tra­cé de l’i­ti­né­raire ori­gi­nel. Il m’au­ra fal­lu 30km pour reve­nir sur la bonne route. Mes cuisses ne me remer­cient pas mais ma fille ne m’en tient pas rigueur. Elle est tel­le­ment bien qu’elle refuse de des­cendre de la car­riole quand je m’ar­rête devant la jolie église du vil­lage. Plon­gée dans son colo­riage, elle lève vague­ment les yeux. Ouais ouais, c’est joli, t’as rai­son maman. Ok, mer­ci ma puce !

L’é­glise du 15ème siècle se trouve sur une petite place, au centre du bourg, face à quelques com­merces. Le clo­cher est typique de la Cor­rèze : deux cloches sont sus­pen­dues dans le mur, sous de petites arcades.
À côté de l’é­glise, un grand bâti­ment affiche sur sa façade École et Mai­rie. Aujourd’­hui, l’é­cole n’est plus ici, mais l’é­di­fice résume à lui seul quelques années d’his­toire de France.

À l’ombre des arbres de la place, nous gri­gno­tons un mor­ceau en regar­dant quelques pas­sants. Et puis j’é­tu­die de nou­veau la carte, parce qu’il est hors de ques­tion de se perdre à nouveau !

J’ai­me­rais res­ter plus long­temps pour entendre les cloches, mais il faut reprendre la route : nous avons plein de choses à voir cet après-midi : des mai­sons au toit de chaume, un pont, un site gal­lo-romain... C’est qu’il y en a des choses à voir, sur le Plateau !

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 32 (+30 !) : Variéras

L’his­toire de Varié­ras est inti­me­ment liée à l’his­toire d’un homme, Mau­rice Gorsse. Au début des années 60, il décide de res­tau­rer une mai­son de famille en lui fai­sant un toit de chaume. Mau­rice devient arti­san spé­cia­li­sé en char­pente et en cou­ver­ture en chaume. C’est le début de sa car­rière, mais pas encore le début de l’his­toire du renou­veau de Varié­ras. C’est 13 ans plus tard qu’il revient en Cor­rèze avec une idée folle : construire d’autres chau­mières et redon­ner ain­si vie au bourg.

Aujourd’­hui, Mau­rice Gorsse est décé­dé mais son fils conti­nue de faire pous­ser les « mai­sons de schtroumpfs ».

Tan­dis que je pédale à tra­vers le vil­lage, on observe les mai­sons, toutes au toit de chaume. Il y en a 70, répar­ties dans plu­sieurs quar­tiers dif­fé­rents. C’est pit­to­resque et original.

Au détour d’un car­re­four, nous nous arrê­tons. Je pose le vélo au bord du che­min. Ici, pas besoin d’an­ti­vol, tout le monde laisse les portes ouvertes. Et puis de toute façon, au pied d’une côte, il fau­drait être moti­vé pour voler un vélo avec une carriole !
Petite Oreille et moi des­cen­dons le che­min, tout en rochers, bor­dé d’arbres. Nous croi­sons deux jeunes filles. C’est bien par ici le pont ? Elles acquiescent, ouf ! En bas, coule la rivière d’Ars. Et au des­sus de ce petit cours d’eau passe un pont. On n’en connaît pas vrai­ment la date de construc­tion même si on le devine assez ancien. Il a un charme fou, dans son petit écrin de verdure !

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 35 (+30) : les ruines gal­lo-romaines des Cars 

Nous quit­tons Varié­ras pour Ars. Ici se trouvent les ves­tiges des Cars. S’il est une chose qu’on n’at­tend pas en Cor­rèze, c’est bien une ruine gal­lo-romaine. Et pour­tant, le Pla­teau est habi­té depuis plus de 2000 ans. Comme si des géants avaient per­du au jen­ga, de gros blocs de pierre jonchent le sol. Mais si on y prête un peu atten­tion, on devine les esca­liers et le podium. Il y avait ici, en effet, deux monu­ments religieux.

Plus bas, après avoir tra­ver­sé un petit bois et un cours d’eau, on découvre les ruines d’une vil­la. Une grande habi­ta­tion avec des dépen­dances et un ingé­nieux sys­tème d’a­che­mi­ne­ment de l’eau (puisque, rap­pe­lez-vous de vos cours d’his­toire : à l’é­poque, ils aimaient barboter...).
Un couple de tou­ristes est en train de finir de visi­ter les yeux, avec leur chien. Le cani­dé est plus grand que ma fille et s’ap­pelle Hercule.

Petite Oreille essaye de com­prendre à quelle époque c’é­tait, tout ça. C’est entre la grand-mère de ta grand-mère et les dino­saures, oui, à peu près. Dif­fi­cile à 3 ans et demi de se repré­sen­ter quelque chose d’aus­si abs­trait que les mil­lé­naires pas­sés, mais Petite Oreille s’a­muse à explo­rer les pièces, à essayer de devi­ner ce que les occu­pants de la mai­son pou­vaient y faire. Et on véri­fie nos théo­ries sur les pan­neaux expli­ca­tifs : ils avaient une pis­cine dans la maison ?!

Plateau de Millevaches Plateau de Millevaches Plateau de Millevaches

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 47 (+30) : mai­son du PNR

C’est l’heure du goû­ter, ample­ment méri­té. Pour moi, parce que j’ai péda­lé toute la jour­née, oui. Et pour Petite Oreille parce qu’elle a été super sage, assise dans la car­riole, à bou­qui­ner ou à chan­ter entre deux pauses. Nous rejoi­gnons la mai­son du Parc Natu­rel Régio­nal. C’est un joli corps de ferme réno­vé dans lequel on peut trou­ver toutes les infor­ma­tions sur le Pla­teau de Mil­le­vaches. Et tous les mar­dis de l’é­té, le PNR pro­pose un petit goû­ter où l’on découvre des pro­duits locaux.

Par­mi les spé­cia­li­tés, on trouve notam­ment le miel (déli­cieux) le jus de pomme (très bon) et des confi­tures et com­potes de myr­tilles. Je suis un peu sur­prise de voir ici des pro­duits à base de myr­tilles. Mais c’est oublier que le Pla­teau se trouve à 1000m d’al­ti­tude ! On y retrouve donc la flore de mon­tagne clas­sique, et donc les myr­tilles. Et c’est succulent !

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 1, Km 53 (+30) : fin de la journée

En fin de jour­née, nous rega­gnons notre héber­ge­ment. Nous sommes accueillies par Minette, la chatte des pro­prié­taires : le meilleur argu­ment pour faire sor­tir Petite Oreille de la carriole !

Fran­cine et Jean-Claude ont quit­té la Dor­dogne pour ouvrir une chambre d’hôtes en Cor­rèze, dans le hameau de Mar­cy. Ils ont trou­vé une vieille ferme qu’ils ont retapée.

Après une douche, plus que néces­saire, nous nous ins­tal­lons à table. Enfin, je m’ins­talle à table. Parce que Petite Oreille a repé­ré le petit coin avec les jeux, à côté de la che­mi­née. Nous par­ta­geons le dîner avec un couple de retrai­tés en voyage, qui loge ici toute la semaine. Ils sont par­tis en voi­ture avec leurs vélos élec­triques pour rayon­ner à la jour­née en toute liber­té. Ils ne tarissent pas d’é­loges sur tout ce qu’ils ont vu !
Fran­cine et Jean-Claude cui­sinent en uti­li­sant autant que pos­sible les légumes et les fruits de leur pota­ger, ou en pri­vi­lé­giant les pro­duc­teurs locaux. Avoir une ferme, c’é­tait un idéal de vie pour Jean-Claude. S’oc­cu­per de ses ani­maux, de son pota­ger, être le plus auto­suf­fi­sant pos­sible. Une vie simple et heu­reuse, même si tenir une chambre d’hôtes n’est pas de tout repos !

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Jour 2 : Marcy – Saint-Marc-à-Loubaud

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 5

Nous ne sommes par­ties que depuis quelques minutes, et déjà nous nous sommes arrê­tées plu­sieurs fois pour regar­der de petits lacs.

Le saviez-vous : Le Pla­teau de Mil­le­vaches ne tire pas son nom des bovidés !

Oui, naï­ve­ment, on pour­rait pen­ser que les mille vaches sont les limou­sines qui peuplent le pla­teau. Quelques légendes locales viennent même ren­for­cer cette idée. Pour­tant, ça n’a rien à voir. Mil­le­vaches désigne en réa­li­té les sources : vachas, en occi­tan. Et l’étymologie du lieu n’est pas men­son­gère, il y a bien de l’eau par­tout. Des sources, des cours d’eau, des lacs. Partout.

Et ce soir, nous rejoin­drons jus­te­ment l’un des plus grands lacs du Pla­teau. Mais avant, il faut pédaler !

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 8 : Peyrelevade

Après avoir lon­gé la tour­bière de Ribière Nègre, nous voi­ci à Pey­re­le­vade. Des tour­bières, il y en a quelques-unes, ici. Ce sont des zones humides avec de petites mottes, de la mousse. Cer­taines se visitent, avec des che­mins en caille­bo­tis pour pro­té­ger cet éco­sys­tème fragile.

Nous pre­nons quelques minutes pour regar­der l’é­trange Croix du Mou­ton avant d’al­ler faire la pre­mière pause de la jour­née au bord du lac. Non pas qu’elle soit vrai­ment méri­tée après si peu de kilo­mètres, mais l’en­droit est agréable, tout simplement !

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 20 : lac de Chammet

Les pro­chains kilo­mètres nous guident vers le lac de Cham­met, à che­val entre la Creuse et la Cor­rèze (c’est le lac qui est à che­val, hein, moi je suis tou­jours à vélo). Comme les routes sont belles aujourd’­hui, et qu’on avance bien, je me per­mets un petit cro­chet pour aller voir ce joli lac de plus près.

J’emprunte la route de l’an­cien centre de loi­sirs. Tout au bout, la vue vaut le coup, en effet. Mais ce qui m’in­ter­pelle, c’est ce centre de loi­sirs, jus­te­ment. Le site est cen­sé être à l’a­ban­don depuis plu­sieurs année, mais j’y croise plu­sieurs per­sonnes en train de cui­si­ner, de dis­cu­ter. Sur le bâti­ment, un pan­neau fait à la main indique « la Sou­coupe », en clin d’œil à la forme étrange de la construc­tion. Le site n’est occu­pé que depuis quelques semaines avec l’i­dée d’en faire un centre d’é­tudes et de recherches autour de la forêt.
Car le Pla­teau de Mil­le­vaches est très boi­sé, mais il s’a­git en par­tie de pins Dou­glas des­ti­nés à l’ex­ploi­ta­tion (der­rière les­quels, seuls des chênes pour­ront pous­ser). Ils seront donc cou­pés, créant des zones rasées à blanc par endroits. L’i­dée est donc de réflé­chir à com­ment on peut amé­lio­rer les choses.

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 26 : Faux-la-montagne

Nous pique-niquons sur le bord du lac de Faux-la-Mon­tagne. C’est là que nous ren­con­trons Sté­phane Gras­ser. Guide de ran­don­née et urba­niste, l’ex-alsa­cien est très impli­qué dans la vie locale. Il nous parle du vil­lage, du Pla­teau, de la Creuse. Je retrouve l’es­prit que j’a­vais pu croi­ser dans quelques coins de Mayenne : des locaux qui aiment leur région et veulent main­te­nant les vil­lages vivants. Ils montent donc des ini­tia­tives pour créer du lien social et dyna­mi­ser les bourgs. À Faux-la-Mon­tagne, la Socié­té Coopé­ra­tive d’In­té­rêt Col­lec­tif, dont Sté­phane est le pré­sident, a notam­ment construit un loge­ment pas­se­relle, en plein dans l’é­co-quar­tier, pour accueillir de nou­veaux arri­vants qui veulent créer des pro­jets dans la Mon­tagne Limousine.

Pen­dant que Petite Oreille joue avec mon appa­reil pho­to, la télé­com­mande et le tré­pied (ce qui don­ne­ra ce magni­fique gif...), Sté­phane nous raconte que la soli­da­ri­té a tou­jours été une valeur impor­tante ici. Dans une région rurale et pas très peu­plée, il est natu­rel de s’entraider.
Sté­phane me parle aus­si des Maçons de la Creuse (qui venaient aus­si de Haute-Vienne et de Cor­rèze), qui ont lar­ge­ment col­la­bo­ré tant aux mou­ve­ments sociaux qu’au déve­lop­pe­ment du com­mu­nisme rural. Pen­dant plu­sieurs siècles, beau­coup d’hommes par­taient à la fin de l’hi­ver. Ils rejoi­gnaient les grandes villes pour tra­vailler, pen­dant quelques mois, sur les chan­tiers. Ce sont eux qui ont popu­la­ri­sé les idées de gauche sur le Pla­teau. L’his­toire a rete­nu Mar­tin Nadaud qui, deve­nu dépu­té à la fin du 19ème siècle, a œuvré pour l’ins­tau­ra­tion des retraites ouvrières, la pro­tec­tion contre les acci­dents du tra­vail, ain­si que pour le déve­lop­pe­ment de l’é­cole publique et laïque.

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 31 

Alors que je suis lan­cée en pleine des­cente, j’aperçois une jeune femme au milieu de la route, toute seule. Elle marche avec sur le dos un petit sac d’où dépasse un dra­peau fran­çais. Je freine à sa hau­teur, et sans trop réflé­chir, je lui demande si tout va bien. Nous sommes loin d’une ville, en pleine forêt. Elle est sur­prise mais me répond que oui, aucun sou­ci. Volume à fond sur son télé­phone, elle écoute un pod­cast. Une aiguille dans chaque main, elle tri­cote en mar­chant. Étrange per­son­nage. Ce pour­rait être le début d’un film d’hor­reur comme d’un livre de déve­lop­pe­ment per­son­nel, la Che­ryl Strayed de la Corrèze.

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 34 : Gentioux

À Gen­tioux, je fais une pause pour mon­trer un monu­ment un peu spé­cial à ma fille. C’est un monu­ment qui rend hom­mage aux morts de la guerre 14 – 18. Chaque ville de France, ou presque, a sa plaque, sa liste de noms. Ici, point de glo­ri­fi­ca­tion du héros de guerre ou d’ap­pel à la haine de l’en­ne­mi san­gui­naire : Gen­tioux fait par­tie des rares villes à avoir choi­si de faire un monu­ment paci­fiste (une page wiki­pe­dia les recense). À côté de la petite obé­lisque, un enfant bran­dit le poing fer­mé et l’on peut lire sur une plaque : mau­dite soit la guerre. Le monu­ment n’a, bien sûr, plu ni aux auto­ri­tés ni à l’ar­mée, mais il est tou­jours là, et chaque 11 novembre, c’est un ras­sem­ble­ment paci­fiste qui s’y tient.

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 38 : Senoueix

Impos­sible de ne pas s’ar­rê­ter au pont de Senoueix ! D’une part parce que c’est l’heure du goû­ter, mais aus­si parce que c’est un véri­table appel aux pieds dans l’eau ! Le coin semble d’ailleurs assez connu, puis­qu’une autre famille arrive peu de temps après nous, gla­cière dans une main, para­sol dans l’autre.
Les berges ombra­gées sont par­faites pour se repo­ser, et le petit pont de pierre, pit­to­resque. Petite Oreille bar­bote un peu, avant que nous ne repre­nions la route, direc­tion notre héber­ge­ment du soir.

Plateau de Millevaches

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 2, Km 45 : Saint-Marc-à-Loubaud

Nous dor­mons chez Bri­gitte et Joël, sur les bords du lac de Lavaud Gelade, deuxième plus grand lac de la Creuse (nous ver­rons le pre­mier le len­de­main). Bri­gitte et Joël ont une jolie mai­son, mais nous n’y res­tons pas long­temps : Joël, pas­sion­né de pêche, nous pro­pose d’al­ler faire un tour en bateau sur le lac. Tan­dis que quelques vacan­ciers se baignent encore, il nous emmène dans ses endroits pré­fé­rés. Le lac de Lavaud Gelade est arti­fi­ciel mais pour­tant très sau­vage. On passe deux heures à navi­guer. Et moi, je me laisse conduire, ça fait du bien !

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Plateau de Millevaches Plateau de Millevaches

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Jour 3 : du lac de Lavaud Gelade à Champeret

Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 3, Km 4 : sur le barrage

Nous lon­geons le lac de Lavaud Gelade jus­qu’au bar­rage. C’est ici que l’on se rend compte de sa taille. Et c’est aus­si ici que je me rends compte que j’ai oublié les san­dales de ma fille à la chambre d’hôtes. Je fouille la car­riole, mais rien à faire, elles ne sont pas là. Petite Oreille a pas­sé la soi­rée pieds nus, et ses san­dales ont, quant à elles, pas­sé la nuit à côté du bac à sable.
J’ap­pelle Bri­gitte et Joël, pour véri­fier que les chaus­sures sont bien chez eux avant de reprendre le vélo. Mais Bri­gitte me pro­pose gen­ti­ment de nous appor­ter l’ob­jet du délit elle-même. Je ne refuse pas.

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 3, Km 12 : lac de Vassivière

Voi­ci donc le plus grand lac de la Creuse, qui est aus­si l’un des plus grands de France. Radi­ca­le­ment dif­fé­rent du lac de Lau­vaud Gelade, il com­porte beau­coup d’a­mé­na­ge­ments pour les loi­sirs aqua­tiques. Mais nous, on va se conten­ter de regar­der les pêcheurs en péda­lant. Et d’ad­mi­rer les pay­sages, les petites plages qu’on découvre au détour d’un sen­tier... On pour­rait faci­le­ment pas­ser la jour­née ici.

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 3, Km 37 : la Cité des insectes

À Nedde, nous fai­sons un cro­chet pour rejoindre la Cité des insectes. L’en­droit est bien amé­na­gé, mélan­geant des ins­tal­la­tions en inté­rieur et de l’ob­ser­va­tion en exté­rieur. C’est ludique, et il est tout à fait pos­sible d’y res­ter plu­sieurs heures sans s’en­nuyer. Il y a le cri­quet géant et trans­pa­rent dont les organes s’illuminent pour mon­trer leur dis­po­si­tion, des puzzles pour recons­ti­tuer une ter­mite, une four­mi­lière dans un énorme viva­rium qui per­met de pas­ser dans un tun­nel pour obser­ver les four­mis... Et puis quelques éle­vages de phasmes (et autres mantes reli­gieuses) pour jouer à cache-cache. On observe d’ailleurs un cou­sin du phasme feuille que nous avions déjà vu à Beli­tung, et on s’a­muse à tous les cher­cher mal­gré leurs camou­flages. Saviez-vous que les phasmes peuvent se repro­duire par par­thé­no­ge­nèse thé­ly­toque, sans fécon­da­tion ? Ain­si, dans cer­taines sous-espèces, il n’existe pas de mâle : il n’est pas néces­saire à la repro­duc­tion, et la par­thé­no­ge­nèse thé­ly­toque ne donne que des femelles !

Plateau de Millevaches

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 3, Km 49 : l’Église-au-bois

Si j’aime le cyclo-tou­risme, c’est parce que c’est un éloge de la len­teur et un rap­port dif­fé­rent aux pay­sages. Sans vitre ni car­lingue pour nous sépa­rer du monde, on entend tout ce qui se passe autour de nous. On a le temps d’ob­ser­ver, on peut s’ar­rê­ter faci­le­ment partout.
Et en arri­vant dans ce petit vil­lage, je repère une jolie église, iso­lée, loin du bourg. Je regarde sur la carte. Nous sommes à l’É­glise-au-bois, la bien nom­mée. L’é­di­fice est loin du bourg, au milieu d’un champ. On retrouve ce mur-clo­cher typique. Je reste quelques minutes à regar­der l’é­glise avec Petite Oreille, sim­ple­ment parce que c’est joli.

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Le Pla­teau de Mil­le­vaches à vélo, Jour 3, Km 62 : Champeret

Retour à notre point de départ, je ne suis pas mécon­tente d’a­voir fini la boucle ! Petite Oreille court faire de la balan­çoire pen­dant que je m’af­fale sur un banc.
Nous dor­mons au vil­lage des Moné­dières. Nous avions pas­sé la pre­mière nuit dans une petite cabane tor­due appe­lée « cabane magique », et pour cette nuit nous aurons une rou­lotte. De nom­breuses familles font escale ici, pour décou­vrir la région en pro­fi­tant des amé­na­ge­ments du site. Il y a la pis­cine cou­verte, qui a for­cé­ment du suc­cès en cette chaude soi­rée d’é­té. À côté, on retrouve les clas­siques tour­ni­quets, balan­çoires et tobog­gans. Et plus loin, une cabane (pour jouer, cette fois-ci), une table de ping pong et un tram­po­line gigan­tesque : ma fille s’é­tant fait des copains, ils sont mon­tés à 6 dedans. C’est trop cool, il est plus grand qu’à la mai­son ! Nianiania.

Plateau de Millevaches

Plateau de Millevaches

Plateau de Millevaches

Au matin, le petit déjeu­ner nous est appor­té dans un panier. Pen­dant que Petite Oreille se réveille en dou­ceur, je range nos affaires dans le sac à dos que j’a­vais lais­sé à l’ac­cueil. Notre train n’est qu’en début d’a­près-midi, à Uzerche, mais j’ai envie que nous explo­rions un peu plus le Vil­lage des Moné­dières. Car au-delà des héber­ge­ments, il y a un vaste espace de pro­me­nade avec un plan d’eau, un arbo­re­tum, une bam­bou­se­raie, une petite ferme avec des ani­maux prin­ci­pa­le­ment issus de sauvetages...

Nous visi­tons éga­le­ment la Mai­son de l’Arbre, à l’en­trée du vil­lage des Moné­dières, où l’on en apprend plus sur la flore locale. La scé­no­gra­phie est sym­pa, avec un arbre de gra­nit gigan­tesque plan­té au milieu de la salle d’ex­po­si­tion, de petites traces de renard qui nous guident au fil des pièces, et des jeux ludiques : recon­naître les odeurs de la forêt, écou­ter les oiseaux...

toues cabanées du village des monédières

Notre voyage s’a­chève ici. Nous déjeu­nons dans la jolie cité médié­vale d’U­zerche avant de grim­per dans un train, un inter­ci­té lent mais direct vers Paris. Petite Oreille est ravie de son voyage. Elle raconte à qui veut l’é­cou­ter qu’on a vu un ânon et un tau­reau qui s’ap­pelle Neu­neu, qu’on a été cour­sé par un chien mais qu’elle en a cares­sé plein d’autres super gen­tils, qu’elle a vu des phasmes et conduit un bateau.
J’au­rais aimé une phrase de conclu­sion type « et elle s’est endor­mie dans le train en repen­sant à ses sou­ve­nirs cor­ré­ziens », mais en vrai, elle pétait la forme après trois jours de carriole.

Carnet pratique
Faire le tour du Plateau de Millevaches à vélo

Parce que j’es­père que ce récit vous aura don­né envie de ten­ter l’a­ven­ture, voi­ci quelques infor­ma­tions pour, vous aus­si, faire du cyclo-tou­risme sur le Pla­teau de Millevaches.

L’itinéraire

Nous avons sui­vi un iti­né­raire sur trois jours (donc cinq jours au total en comp­tant les jour­nées de tra­jet en train) : la boucle nous a menées de Cham­be­ret à Cham­be­ret en pas­sant par Saint-Merd-les-Ous­sines et Lavaud Gelade.

Si c’é­tait à refaire, je rajou­te­rais deux jours pour faire ceci :

  • J0 : tra­jet vers Cham­be­ret, loca­tion des vélos, nuit à Chamberet
  • J1 : pre­mière étape (50km) : Cham­be­ret > la Nouaille > les Places > Viam > Bugeat > Varié­ras > site gal­lo-romain des Cars (faire le tour par Four­nol si vous avez une car­riole car le che­min de ran­don­née est très caillou­teux) > Saint-Merd-les-Ous­sines > (cro­chet pos­sible vers le vil­lage de Mil­le­vaches et la mai­son du PNR) > Marcy
  • J2 : deuxième étape (40km) : Mar­cy > Pey­re­le­vade > Lac de Cham­met > lon­ger Faux-la-Mon­tagne (cro­chet rapide jus­qu’au lac) > Gen­tioux > Saint-Marc-à-Loubaud
  • J3 : jour­née autour des lacs : bai­gnade, marche, kayak... au choix !
  • J4 : troi­sième étpage (60km) : Saint-Marc-à-Lou­baud > Royère-de-Vas­si­vière > D3 jus­qu’à Faux-la-Mon­tagne > Nedde > (cro­chet par la Cité des Insectes) > la Vil­le­neuve > Pra­bon­neau > Tras­sou­daine > Chamberet
  • J5 : jour­née à Cham­be­ret pour pro­fi­ter du vil­lage des Moné­dières, faire de l’ac­cro­branche, visi­ter le bourg
  • J6 : tra­jet retour

Je vous conseille de prendre une carte papier (type IGN, comme celle-ci) car le GPS ne sera pas for­cé­ment en mesure de vous loca­li­ser partout.

Louer des vélos

La mai­rie de Cham­be­ret pro­pose des vélos élec­triques et des car­rioles, à récu­pé­rer à la Mai­son de l’Arbre, au Vil­lage des Moné­dières. L’as­sis­tance élec­trique, sur­tout avec une car­riole, est un confort appré­ciable dans une région aus­si val­lon­née : en trois jours, j’au­rai fait plus de 3200m de déni­ve­lé posi­tif ! Les vélos sont confor­tables, et la bat­te­rie tient toute la jour­née si on ne l’u­ti­lise pas en permanence.
Les casques sont four­nis mais pas les sacoches, pen­sez à prendre les vôtres (ou met­tez tout dans la car­riole si vous n’êtes pas très chargé).

Pen­sez à prendre avec vous :

  • Des gourdes pour vous hydra­ter, indispensables
  • De la crème solaire
  • Une ser­viette de voyage (comme celle-ci, en micro­fibre) pour vous sécher après les baignades
  • Quelques bis­cuits pour les petits creux
  • Une carte ! (type IGN, comme celle-ci)

Où dormir

Ces trois héber­ge­ments sont adap­tés (voire même label­li­sés) pour accueillir les cyclistes : on peut y ran­ger les vélos en toute sécu­ri­té, char­ger les bat­te­ries facilement.

Où dor­mir à Cham­be­ret : le Vil­lage des Monédières
Héber­ge­ments inso­lites avec espaces jeux, pis­cine. On trouve ici des cabanes « magiques », des pods, des toues caba­nées et sur­tout des rou­lottes. En famille, ces der­nières sont idéales car spa­cieuses et sécurisées.
Plus d’in­for­ma­tions.
Réser­ver direc­te­ment.
Où dor­mir à Saint-Merd-les-Ous­sines (hameau de Mar­cy) : La Bergerie
Table et chambre d’hôtes
Chez M et Mme Deltreuil
Télé­phone : 05 55 46 14 45 ou 06 81 97 54 99
Plus d’in­for­ma­tions.
Où dor­mir à côté du lac de Lavaud Gelade : Les chambres du lac
Table et chambre d’hôtes
Chez Mme Lacroix et M Cappiot
Télé­phone : 06 17 36 94 83
Plus d’in­for­ma­tions.

Où manger

Où man­ger à Cham­be­ret : l’hô­tel-res­tau­rant de France champeret

Dans le bourg de Cham­be­ret, on peut man­ger en ter­rasse ou dans la chic salle inté­rieure. Cui­sine de qua­li­té. Pas d’op­tion végé­ta­rienne mais pos­si­bi­li­té de s’a­dap­ter assez faci­le­ment. Très bons desserts !

Pour les repas de midi, il est plus simple de pique-niquer. Les chambres d’hôtes peuvent vous pro­po­ser des petits paniers repas qui évi­te­ront de devoir cher­cher des commerces.


Ce pro­jet a été réa­li­sé en col­la­bo­ra­tion avec l’Office de Tou­risme de la Cor­rèze, avec le sou­tien de l’Office de Tou­risme de la Creuse

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14 commentaires

Céline - La Marinière en Voyage 13 août 2018 - 6:35

Quelle belle décou­verte ! La nature et la quié­tude dans toute leur splen­deur... ça fait plai­sir de décou­vrir un article sur une région peu connue de notre beau pays !
Incroyable sur­prise que les ruines de Cras, c’est vrai qu’on ne s’at­tend pas à voir un tel site au milieu du pla­teau ! Je note tous ces jolis coins, cela me donne bien envie de les décou­vrir à vélo 🙂

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Madame Oreille 19 août 2018 - 10:58

Je ne vais pas mili­ter pour que cette région soit trop connue, ça en gâche­rait tout le charme. Gar­dons-la secrète juste pour nous :p

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elisabeth GOETZ 13 août 2018 - 17:36

j’ha­bite cette région ( Nedde exac­te­ment ) et le récit de votre voyage accom­pa­gnée de votre petite fille vient de me fas­ci­ner . Quels jolis sou­ve­nirs enri­chis­sants pour votre Petite Oreille ! Bra­vo et mer­ci de rendre un si bel hom­mage à notre région dont on parle si peu souvent.
Bon cou­rage pour la reprise avec de jolies images dans la tête ...
Bien cor­dia­le­ment à vous.
Eli­sa­beth GOETZ.

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Madame Oreille 19 août 2018 - 11:00

C’est tou­jours un plai­sir de savoir que ce qu’on a écrit plaît aux gens qui vivent sur place. Si j’ai réus­si à rendre l’âme de votre région, c’est que j’ai bien fait mon travail 🙂
Vous vivez dans un bien joli endroit, même si je me sou­vien­drai de la côte jus­qu’à la Cité de Insectes :p

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MILLA 14 août 2018 - 8:38

J’ai du cher­cher sur Google où se trou­vait Cham­be­ret lol ! J’ad­mire la per­for­mance d’a­voir réus­si à te mettre sur les pho­tos, sa doit pas être évident ! Très beau voyage, à gar­der dans un coin de ma tête pour un jour peut être (mais en vélo électrique !).

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Madame Oreille 19 août 2018 - 11:02

Ahah !
Je vais faire un tuto sur com­ment pho­to­gra­phier ses voyages à vélo 😀

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Sophie 12 août 2023 - 15:08

Un grand mer­ci pour votre article !!
Nous ren­trons de une semaine en tan­dem sur le Tour de la Creuse en iti­ne­rance avec la tente.
Grace à votre blog, nous avons fait un détour au sud par le pla­teau de Mil­le­vache, en par­tant de Vas­siev­jzre et en sui­vant votre iti­né­raire, ou presque ! Nedde, le lac de Viam, Varie­ras et ses mai­sons de hob­bits (flé­ché nul part sauf sur votre site !) , pas les ruines gal­lo-romaines, pas eu le cou­rage... , le lac Chau­met, nuit à Faux la mon­tagne, Vas­si­viere, et suite au nord par la vélo route du tour de la Creuse

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Anne LANDOIS-FAVRET 14 août 2018 - 21:14

Superbe région que je découvre ! Les pay­sages sont beaux, le calme trans­pa­raît dans tes com­po­si­tions, on a vrai­ment l’im­pres­sion d’y être, mer­ci pour la balade ! 🙂

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Madame Oreille 19 août 2018 - 11:02

Mer­ci à toi 🙂

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Amélie 20 août 2018 - 6:56

Le cyclo­tou­risme : ce que je pré­fère ! Magni­fique iti­né­raire <3

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Vadrouille et Tambouille 20 août 2018 - 9:09

Excellent article ! J’y vais sou­vent car ma famille a migré dans cette magni­fique région 🙂
Si j’a­vais su je t’au­rai filé le contact de ma soeur qui vit en yourte sur le plateau !
Bra­vo pour ces très beaux des­sins, chapeau !

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baptiste croissant 21 août 2018 - 16:19

Bon­jour, super article comme tou­jours ! J’y étais juste avant l’é­té c’é­tait éga­le­ment très beau 🙂
Pou­vez vous me dire s’il est pos­sible d’a­voir les exif des pho­tos pré­sen­tées sur l’article ?
Mer­ci d’avance
Baptiste

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Pascal 18 octobre 2018 - 10:25

Superbe car­net de voyage qui illustre bien les facettes mul­tiples de la région ! Bravo !
(Ps. L’inscription sur le monu­ment aux morts de Gen­tioux a par­tiel­le­ment été effa­cé, en réa­li­té elle dit : Mau­dite soit la guerre qui nous a ren­du orphe­lins ; ce qui donne une vision fina­le­ment différente...)

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Louis 5 avril 2020 - 12:51

Je suis ori­gi­naire de Cor­rèze et tu me fais décou­vrir ma propre région ! hahah Je n’ai jamais eu l’oc­ca­sion de faire de la ran­don­née / balade en vélo sur le pla­teau de mil­le­vaches mais les pho­tos donnent trop envie !!! Avec la situa­tion actuelle, le tou­risme local sera sur­ement beau­coup plus mis en valeur c’est quelque chose qu’il faut que je fasse abso­lu­ment 🙂 Autre coin très sym­pa, c’est de des­cendre dans le sud cor­rèze pour aller du côté d’Ar­gen­tat sur Dor­dogne. Le coin est aus­si très sym­pa là-bas. En tout cas, je suis très ravi que tu mettes cette région (un peu délais­sée) en valeur

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