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Des tutoriels en vidéo pour apprendre à développer ses photos

par Madame Oreille

Lais­sez-moi vous don­ner quelques conseils pour retra­vailler vos pho­tos en post-trai­te­ment ! Quel logi­ciel choi­sir ? Com­ment débuter ?

Faut-il post-traiter ses photos ?

On entend sou­vent « retou­cher c’est tri­cher » : c’est faux, et idiot. Le but du déve­lop­pe­ment n’est pas de rat­tra­per les erreurs de prise de vue (même si ça peut par­fois être le cas) ni de sau­ver une pho­to ratée. Le but du déve­lop­pe­ment, c’est de don­ner son âme à l’i­mage. De la faire ressortir.
En cela, post-trai­ter est, à mon sens, indis­pen­sable : c’est la touche finale de chaque pho­to, le moment où on affine le ren­du. Il ne s’a­git pas, néces­sai­re­ment, de reprendre chaque image dans les moindre détails, mais plu­tôt de subli­mer une pho­to en fai­sant res­sor­tir une ambiance.

Sans déve­lop­pe­ment, vous lais­sez l’ap­pa­reil pho­to déci­der du ren­du du votre image. Certes, vous maî­tri­sez l’ex­po­si­tion, l’ou­ver­ture, le cadrage. Mais c’est votre appa­reil qui va choi­sir le contraste et le ren­du des cou­leurs. C’est pour cela que les pho­tos prises direc­te­ment au smart­phone peuvent sem­bler plus flat­teuses que les RAW du reflex : le télé­phone va auto­ma­ti­que­ment ajou­ter du contraste et de la satu­ra­tion, tan­dis que les RAW seront très neutres, au risque de sem­bler « plats ».

Au sommaire

Le maté­riel

Tuto vidéo : les conseils pour déve­lop­per ses RAW

Ques­tions liées au post-traitement

Les logiciels

Pour vous lan­cer dans le post-trai­te­ment, il vous faut, bien sûr, un logi­ciel dédié.

  • Ligh­troom : c’est le logi­ciel dédié au déve­lop­pe­ment chez Adobe. Il est (glo­ba­le­ment) intui­tif et agréable à uti­li­ser. Il est payant.
  • Pho­to­shop : Pho­to­shop n’est pas un logi­ciel de déve­lop­pe­ment. Vous pas­se­rez donc par Came­ra Raw, le plu­gin inté­gré à Pho­to­shop, simi­laire à Ligh­troom, avec quelques fonc­tions en moins (pas de ges­tion inté­grée de cata­logue, pas exemple). Le prin­ci­pal inté­rêt de Pho­to­shop, par rap­port à Ligh­troom, c’est que le logi­ciel vous per­met d’al­ler plus loin dans la retouche pho­to, et d’ap­pli­quer des réglages sélec­tifs de façon très précise.
  • DXO et Cap­ture One : deux logi­ciels payants (chers) mais pointus.
  • Dark­table : un logi­ciel open source, déve­lop­pé par des pho­to­graphe. À mon sens, c’est le seul logi­ciel gra­tuit qui soit réel­le­ment uti­li­sable. (à télé­char­ger ici)
  • Raw­The­ra­pee : logi­ciel gra­tuit, je le trouve dif­fi­cile à prendre en main... (à télé­char­ger ici)

L’im­por­tant, c’est avant tout que vous soyez à l’aise sur votre logi­ciel. Dans le fond, vous retrou­ve­rez tou­jours à peu près les mêmes réglages, mais cer­tains logi­ciels vous per­met­tront plus de finesse que d’autres. Per­son­nel­le­ment, je vous recom­mande Ligh­troom, vrai­ment agréable et com­plet, ou Dark­table si vous vou­lez res­ter sur un logi­ciel gratuit.

L’ordinateur

Est-ce que vous avez besoin d’un ordi­na­teur puis­sant pour déve­lop­per vos pho­tos ? Pas for­cé­ment. Ça dépend de vous : si vous avez un appa­reil récent qui sort de très grosses pho­tos (avec plein de mil­lions de pixels, où chaque RAW pèse plus de 30Mo) et que vous sou­hai­tez vous lan­cer dans des retouches com­plexes, alors oui. Si vous sou­hai­tez sim­ple­ment ajus­ter un peu le contraste, et savez gar­der votre calme face aux len­teurs infor­ma­tiques, alors vous pou­vez vous conten­ter d’un ordi­na­teur de moyenne gamme.

Per­son­nel­le­ment, je jongle entre mon ordi­na­teur de bureau confor­table (double écran, tablette gra­phique) et mon ordi­na­teur por­table pen­dant les voyages.

Un ordinateur portable pour voyager

Trou­ver un bon ordi­na­teur pour tra­vailler mes pho­tos pen­dant mes voyages n’a pas été chose aisée. J’ai tes­té des note­books ultra-légers mais trop lents, j’ai tes­té des ordi puis­sants mais bien trop encombrants...
Aujourd’­hui, j’u­ti­lise un Dell Pre­ci­sion 5530 : il fait 15′, soit un écran per­met­tant de tra­vailler conve­na­ble­ment une pho­to sans être trop encom­brant ; il pèse moins de 2kg ; et comme c’est la gamme pro­fes­sion­nelle de Dell, c’est non seule­ment très fiable, mais aus­si très simple de chan­ger une pièce s’il le faut (en bref, je vais pou­voir le gar­der de nom­breuses années !). En outre, détail non négli­geable, la per­cep­tion du ren­du de l’image ne dif­fère pas selon l’inclinaison de l’écran (parce que ça, c’est le cau­che­mar de tous les pho­to­graphes, hein !).

Calibrer son écran

À quoi bon peau­fi­ner ses réglages si, une fois impri­mée ou affi­chée sur un autre écran, votre pho­to n’a plus rien à voir avec celle que vous avez développée ?
Avec le réglage d’u­sine, vous avez sans doute l’im­pres­sion que les cou­leurs de l’é­cran sont cor­rectes. Pour­tant, c’est rare­ment le cas. Votre écran a très cer­tai­ne­ment ten­dance à affi­cher des domi­nantes rouges, ou jaunes, par exemple.
Je ne vais pas, ici, ren­trer dans les détails tech­niques. Sachez sim­ple­ment que si vous sou­hai­tez tra­vailler vos pho­tos, il est mieux de le faire sur un écran calibré.

C’est quelque chose de très simple à faire, mais qui demande un outil par­ti­cu­lier : une sonde. Vous trou­ve­rez deux marques de sondes : Data­co­lor et X‑rite. Vous remar­que­rez que c’est très cher, aus­si je conseille sou­vent d’a­che­ter une sonde à plu­sieurs : vous n’en avez pas besoin au quo­ti­dien et vous pou­vez ain­si cali­brer cha­cun votre écran tous les mois sans y lais­ser une fortune.

Introduction aux réglages de base sur Camera Raw et Lightroom

Dans ce pre­mier épi­sode, je vous parle des réglages de bases com­muns à Ligh­troom et Came­ra Raw, et je vous explique aus­si quelques petites choses à savoir avant de se lan­cer dans le post-traitement.

Les réglages de base dans Ligh­troom et Came­ra Raw 

Ces réglages de base sont com­muns entre Ligh­troom et Came­ra Raw. Ils sont glo­ba­le­ment assez faciles à uti­li­ser : si vous avez un doute, pous­sez le cur­seur à fond et regar­dez ce qu’il se passe ! Car oui, le meilleur moyen de débu­ter sur ces logi­ciels reste bien sûr de les mani­pu­ler. Et n’ayez aucune crainte, aucun de ces réglages ne sera défi­ni­tif. Vous pour­rez tou­jours, à tout moment, remettre tous les para­mètres à zéro.

La balance des blancs : quelle est la différence entre la teinte et la température ?

La balances des blancs joue un rôle pri­mor­dial dans le ren­du des images. Il faut bien com­prendre que chaque source de lumière va avoir une cou­leur dif­fé­rente, et que votre appa­reil n’est pas en mesure de bien ana­ly­ser toutes les situations.
Per­son­nel­le­ment, je laisse donc tou­jours la balance des blancs en automatique

Exposition, tons clairs, blancs, ton foncés... ?

Le réglage expo­si­tion influe sur la tota­li­té de l’i­mage : la rendre plus claire, ou plus sombre. Mais vous pou­vez déci­der de faire des réglages plus fins et subtils :

  • Les noirs et les blancs sont les deux extrêmes des réglages tons fon­cés et tons clairs.
  • Vous pou­vez donc de don­ner du contraste en assom­bris­sant les tons fon­cés et en éclair­cis­sant les tons clairs
  • Vous pou­vez débou­cher (éclair­cir) des tons fon­cés d’une image sous-expo­sées tout en assom­bris­sant les noirs pour don­ner du contraste
  • Vous pou­vez redon­ner de la matière dans des zones trop claires en bais­sant les tons clairs
  • Bref, vous pou­vez déci­der du ren­du de vos image !

La différence entre saturation et vibrance

Le meilleur moyen de com­prendre la dif­fé­rence, est encore de pous­ser le cur­seur au maxi­mum pour voir le ren­du ! La satu­ra­tion va « explo­ser » toutes les cou­leurs tan­dis que la vibrance va rendre plus vives cer­taines par­ties du spectre. La vibrance influe­ra, par exemple, très peu sur les peaux, alors que la satu­ra­tion rend très vite les gens oranges.

Différence entre vibrance et saturation

De gauche à droite :
pho­to d’o­ri­gine, vibrance à 100%, satu­ra­tion à 100%

Comment avoir de beaux ciels bleus sur Lightroom

Dans cette deuxième vidéo, je vous donne deux astuces pour tra­vailler vos ciels avec Lightroom.

Annexes : questions subsidiaires mais capitales !

C’est quoi le RAW ?

Le RAW, c’est un for­mat de fichier qui vous per­met d’en­re­gis­trer (et de modi­fier) de nom­breuses infor­ma­tions. Le fichier s’ap­pel­le­ra dif­fé­rem­ment selon les modèles d’ap­pa­reil pho­to (.cr2 chez Canon, .nef chez Nikon, ou encore .dng), car il s’a­git bien sou­vent de for­mats pro­prié­taires déve­lop­pés par chaque constructeur.

Si jamais vous avez une vieille ver­sion de Ligh­troom (par exemple) qui ne lit pas votre fichier RAW, il se peut que ce soit parce que votre appa­reil est trop récent. Vous avez alors la pos­si­bi­li­té de mettre à jour votre logi­ciel, bien sûr, mais aus­si de conver­tir vos fichiers afin de les rendre com­pa­tibles. Pour cela, Adobe a déve­lop­pé le petit logi­ciel DNG Conver­ter.

De l’importance du tri des photos

Trier ses pho­tos fait par­tie inté­grante du tra­vail d’un pho­to­graphe. C’est là que vous allez choi­sir les meilleures (et uni­que­ment les meilleures) et/ou créer une série de pho­tos cohérente.
Lors de cette étape, votre but sera autant de repé­rer les images qui vous plaisent que d’a­na­ly­ser ce qui pèche dans les autres : c’est le moment d’es­sayer d’a­voir un regard neutre sur votre pho­tos afin de pro­gres­ser, savoir ce que vous avez raté et pourquoi.

Per­son­nel­le­ment, je trie mes pho­tos dans le logi­ciel dédié d’A­dobe, Bridge. La barre espace per­met de mettre la pre­mière image en grand écran, puis, avec les flèches, on peut les faire défi­ler. À chaque image qui me paraît cor­recte, je mets une étoile (pavé numé­rique : 1, ou CTRL + 1 sur ordi por­table). Si j’ai un coup de cœur, il m’ar­rive de mettre direc­te­ment plu­sieurs étoiles à une photo.
Ensuite, Bridge per­met de fil­trer les fichiers pour n’af­fi­cher que ceux ayant reçu un cer­tain nombre d’é­toiles. J’af­fiche donc ma pre­mière sélec­tion, et je refais la même mani­pu­la­tion, en met­tant 2 étoiles, pour écré­mer encore un peu. Et ain­si de suite.

Idéa­le­ment, il fau­drait faire cette sélec­tion à tête repo­sée, après le voyage. En réa­li­té, ce n’est pas tou­jours évident, et on a sou­vent envie de s’oc­cu­per des pho­tos direc­te­ment en ren­trant. C’est à cause de ce tri trop pres­sé qu’on passe par­fois à côté de belles pho­tos, qu’on redé­couvre des mois après...

Pourquoi je n’aime pas les presets

J’ai hor­reur des pre­sets. Ou plu­tôt, j’ai hor­reur des pre­sets qu’on essaie de vendre aux débu­tants en leur fai­sant croire que ça ren­dra leurs pho­tos comme ci ou ça.
Il faut savoir que les pre­sets sont, avant tout, le fond de com­merce de nom­breux pho­to­graphes (you­tu­bers, inst­gra­meurs, etc.) : leur unique but est de vous vendre des pre­sets (sou­vent bien chers). C’est pour cela que vous ver­rez beau­coup de gens en dire du bien, tout simplement.

Un preset, c’est quoi ?

Un pre­set, sur ligh­troom ou tout autre logi­ciel, c’est une série de réglages pré­en­re­gis­trés que vous appli­quez de façon auto­ma­tique à une pho­to. Et c’est bien là ce que je reproche à cette uti­li­sa­tion des pre­sets : on applique les mêmes réglages à des pho­tos prises dans des condi­tions très dif­fé­rentes, alors que l’in­té­rêt pre­mier du post-trai­te­ment est jus­te­ment d’af­fi­ner les réglages pour subli­mer chaque photo.

Voi­ci l’exemple de quatre pre­sets télé­char­gés et appli­qués à une même pho­to, puis la pho­to trai­tée sans preset.

exemples de presets gratuits sur lightroom

Le déve­lop­pe­ment est bien sûr une his­toire de goût, mais sur cette pho­to, prise au bord du bas­sin d’Ar­ca­chon, j’ai choi­si de faire res­sor­tir les tons rosés du cou­cher de soleil tan­dis que les pre­sets, eux, les ont tota­le­ment sup­pri­més pour des ciels au ren­du très cyan.

Un pre­set n’a aucun sen­si­bi­li­té : il applique les mêmes réglages quel que soit la photo.

De manière géné­rale, il me semble bien plus inté­res­sant pour un débu­tant d’ap­prendre à uti­li­ser le logi­ciel afin de réus­sir faire ce qu’il sou­haite plu­tôt que tes­ter des pre­sets qui vont reti­rer toute per­son­na­li­té à ses images.

Comment installer un preset sur Lightroom ?

pour importer un preset sur lightroom : clic droit puis importer

Si vous dési­rez tes­ter par vous même, ins­tal­ler un pre­set sur ligh­troom est très facile.

Dans le pan­neau « para­mètres pré­dé­fi­nis », faîtes un clic droit puis « impor­ter ». Vous pou­vez cli­quer sur le + pour ajou­ter un dos­sier dans lequel vous ran­ge­rez vos pre­sets, voire en ajou­ter plu­sieurs pour vous orga­ni­ser et les ranger.

Mais alors, quand utiliser des presets ?

Quand vous serez à l’aise avec le logi­ciel et le post-trai­te­ment, vous com­men­ce­rez à repé­rer quels sont les réglages que vous faîtes à chaque fois à l’i­den­tique : rajou­ter du contraste, de la vibrance, du vigne­tage, etc. Vous serez alors en mesure de créer votre propre pre­set (un pour la base, un pour les cou­chers de soleil, un pour les pay­sages ver­doyants, un pour les plages en pleine jour­née, un pour les por­traits, etc.) puis, sur­tout, d’af­fi­ner les réglages après chaque appli­ca­tion du preset.

Le but d’un pre­set doit être de vous faire gagner du temps, pas d’i­mi­ter les ren­dus de quel­qu’un d’autre !

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3 commentaires

Thomas 26 août 2019 - 22:10

Bon­jour Aurélie,
Sym­pa le petit tuto post traitement !
J’u­ti­li­sais Raw­The­ra­pee jus­qu’à il y a quelques mois. Sym­pa mais un peu limi­té et pas très ergonomique.
Depuis je suis pas­sé sur un logi­ciel que j’ai décou­vert sur you­tube : Lumi­nar 3. Il est assez com­plet et per­son­na­li­sable comme logi­ciel pour le prix. Juste un peu gour­mand par contre au niveau du pc...
Connais tu ce logiciel ?

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Philou 14 septembre 2019 - 13:29

Très sym­pa de te voir en vidéo. C’est bien que tu aies abor­dé le filtre pola­ri­sant dans ce petit tuto. Le pola­ri­sant a un ren­du très natu­rel. Comme toi je recom­mande le tra­vail sous Ligh­troom, qui est vrai­ment très com­plet, du cata­lo­gage à l’ex­por­ta­tion en pas­sant évi­dem­ment par la case trai­te­ment... Tuto pour débu­tants simple et efficace.

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Jonathan Bourrat 8 avril 2020 - 15:53

Mer­ci encore pour tous ces très pré­cieux conseils et pour ce blog en géné­ral ! Le tri est une phase déli­cate, il n’est pas tou­jours facile de tran­cher par­mi les pho­tos, mais en effet avec le recul cela rend les choses plus simples. Pour les pre­sets par­fois cela m’a par­fois per­mis de décou­vrir de nou­velles approches, de nou­veaux réglages qu’au­tre­ment je n’au­rais pas for­cé­ment ten­té. Après oui il faut savoir appli­quer cela avec parcimonie.

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