Mes bonnes adresses pour un séjour dans le sud de la Charente, entre nature, patrimoine et rencontres : idées de visites, d’activités à faire avec les enfants, de lieux à voir, des randos à faire, des producteurs locaux à rencontrer... Le tout testé et approuvé par 3 générations d’Oreilles pendant de chouettes vacances en famille !
Que voir et que faire dans le sud de la Charente ?
Notre séjour en famille dans le sud de la Charente
À la fin de l’été, j’ai embarqué ma fille et ma mère pour un séjour à trois générations dans le sud de la Charente. Au programme : patrimoine, nature et rencontres ! Ma mère est originaire de Gironde et, quant à moi, j’ai grandi en Deux-Sèvres. La Charente a beau se trouver à proximité, nous n’avions jamais vraiment exploré le coin. C’est donc avec une grande curiosité que nous avons rendu visite aux voisins...
Les coups de cœur de Petite Oreille, 6 ans
- La ferme de la Thibauderie : les chèvres elles étaient trop douces et les fromages trop bons (tu te souviens le blanc, là ?)
- Le canoë : j’avais les fesses mouillées mais c’était rigolo
- La chambre d’hôtes : j’ai bien aimé dormir dans le château
- Le jardin de la mère Cucu : c’était cool de faire de la musique et d’apprendre des trucs !
- Chez Tata Caro : j’étais bien avec Ange, Lisa, et Juliette qui se comporte comme un chien
- La cabane dans les arbres : le pont de la cabane était rigolo, et la piscine j’avais adoré plonger dedans
Les visites préférées de Mamie Oreille
- Le jardin de la mère Cucu : une parenthèse enchantée qui permet de se replonger dans le monde poétique de l’enfance. Régressif et joyeux !
- Le château de la Mercerie : découverte du rêve fou de deux esthètes épris d’art et d’architecture qui n’ont pas eu assez de leur vie pour mener à terme leur projet insensé !
- Les paysages vallonnés que l’on a découverts en sillonnant la campagne du sud Charente. Un spectacle véritablement apaisant.
- Aubeterre : un petit village pittoresque et très vivant !
Petite Oreille et Mamie Oreille au belvédère du Moulin de Perdrigeau
Villes et villages
La « grande ville » de Charente, c’est bien sûr Angoulême. Mais ici, nous nous consacrerons à des lieux plus au sud (et plus charmants, mais ne dites rien aux habitants d’Angoulême !), à commencer par le très photogénique village d’Aubeterre-sur-Dronne.
Visiter Aubeterre-sur-Dronne
Aubeterre, ou Aubeterre-sur-Dronne, est connu comme l’un des plus jolis villages de France, notamment grâce à la fameuse émission de télé, (Aubeterre est, d’ailleurs, classé parmi les « Plus Beaux Villages de France » depuis 1993 et a également obtenu label « Petites Cités de Caractère »). Construit sur une butte dominant la rivière, le petit bourg historique mérite bien sa réputation, et le nombre impressionnant de touristes qui visitent les lieux chaque jour le confirme !
C’est d’ailleurs ce qui étonne, de prime abord, lors qu’on arrive à Aubeterre-sur-Dronne : moins de 400 habitants mais beaucoup de monde dans les rues, des commerces ouverts, des restaurants et des cafés très fréquentés, des terrasses bien remplies. Il est finalement assez peu courant de trouver des villages aussi vivants en zone rurale. Et cela s’explique en partie par le tourisme, bien sûr, mais aussi par la motivation de quelques personnes, qui s’efforcent de ne pas laisser le village s’endormir !
Visiter Aubeterre-sur-Dronne est parfait pour garder la forme : une ruelle qui descend, un escalier qui remonte, une petite venelle qui serpente entre de vieilles bâtisses, et à nouveau des marches ou accéder au point de vue sur le village... Ça grimpe ! Et c’est normal, une partie du village est construite à flanc de falaise, voire carrément de manière partiellement troglodytique. Ainsi, certaines maisons et magasins ont des pièces creusées dans la roche. C’est également le cas de la célèbre église Saint-Jean, dont je vous parle un peu plus bas dans l’article. Mais pour l’heure, profitons de quelques éclaircies pour flâner dans le bourg d’Aubeterre.
Le village est un charmant dédale. Nous marchons au hasard des petites venelles, nous arrêtons au lavoir, admirons les façades typiques avec leurs balcons en bois.
La suite de la balade se fera en 2CV, dans les alentours d’Aubeterre.
Tour de Canard – location 2CV
Toutes les infos sur le site de l’Office de Tourisme
Nous quittons Aubeterre en passant devant l’église Saint-Jacques, à l’architecture typique de la région. Nous roulons sur le vieux pont métallique, en contrebas du village, saluons l’Amazigh (la sculpture de Rachid Khimoune, en acier et béton) avant de rejoindre Bonnes, le tranquille village voisin. Autour de nous, des champs, quelques vignes, beaucoup d’arbres. C’est reposant !
Nous terminons la balade par la visite de la chapelle du Couvent des Minimes. Le couvent et son cloître ne sont pas ouverts au public, seule la chapelle reste accessible. Petite Oreille nous gratifie d’une création de son cru, librement interprétée à l’orgue désaccordé, et je décide qu’il est temps pour elle d’aller se défouler un peu !
En contrebas du bourg d’Aubeterre, se trouve la base de loisirs. Ici, le changement d’ambiance est radical : adieu vieilles pierres, antiquaires et roses trémières, bienvenue pique-nique, badminton et maillots de bain !
Dans l’atelier du potier
À Aubeterre, on trouve des antiquaires, des restaurateurs, des couturiers, des modistes... et des céramistes. Le village attire artistes et artisans.
Xavier Maffre est céramiste-potier. Il a posé ses valises ici il y a 30 ans, à la suite d’un reconversion professionnelle. Coup de cœur pour le métier de potier. Coup de cœur pour Aubeterre. C’est ainsi qu’il a ouvert son atelier-boutique.
Nous sommes un peu privilégiées : ce matin-là, Xavier prend le temps de nous faire visiter l’ancienne étable, reconvertie en grand atelier équipé de plusieurs fours, dont un four à bois traditionnel. Des tasses, des pots, des assiettes, des plats, Xavier produit tous les classiques de l’artisanat en céramique. Mais sa spécialité, son petit truc en plus, ce sont les nichoirs à oiseaux !
Il nous propose une petite démonstration. Il dépose une boule d’argile sur la plaque. Il mouille ses mains, puis appuie sur la pédale qui actionne le tour. La plaque se met en mouvement. Xavier place ses mains. Les gestes sont précis. La matière réagit. Elle monte, se creuse, s’élargit, et l’objet prend forme.
C’est ce contact avec la matière qu’aime Xavier. Et ce n’est pas Petite Oreille qui le contredira : c’est doux, et agréable à manipuler.
Visiter Barbezieux
Barbezieux (ou Barbezieux-Saint-Hilaire) est une très jolie cité médiévale. Les petite ruelles qui la parcourent méritent qu’on s’attarde y flâner.
La ville est surtout connue pour son château, assez imposant, dont une partie date du 15ème siècle. L’une des ailes du bâtiment abrite aujourd’hui le théâtre, et juste à côté, l’office de tourisme.
Place de Verdun
16300 Barbezieux-Saint-Hilaire
Téléphone : 05 45 78 91 04
Une visite guidée est organisée par l’Office de Tourisme. Il s’agit surtout d’une approche historique à l’extérieur du château, avec une visite du théâtre et de la petite « pièce-musée » où ont été regroupés des objets d’autrefois.
Idées de visites et d’activités dans le Sud de la Charente
Les églises
En Charente, le patrimoine architectural est très riche en matière d’églises. Il est rare qu’un village n’ait pas son église, qui généralement sera typique de l’architecture romane.
Deux exemples d’architecture romane en Charente :
la petite église de Passirac, ci-dessus, et l’église Saint Romain de Villebois-Lavalette ci-dessous.
Certains sites romans sont réputés pour leur caractère exceptionnel. C’est le cas de la Chapelle des Templiers, ou du Prieuré de Rauzet, qui sont des témoignages historiques importants. Mais si vous vous rendez dans le sud de la Charente, il y a deux sites qui valent vraiment le détour et qui impressionneront même les plus jeunes : des églises creusées à même la falaise. La plus grande se situe en plein centre du village d’Aubeterre.
L’église monolithe Saint-Jean d’Aubeterre
L’église
d’Aubeterre-sur-Dronne est connue comme l’une des plus grandes églises creusées dans la roche en France.16390 Aubeterre-sur-Dronne
Visite payante. Horaires et tarifs sur le site d’Aubeterre.
On parlera parfois d’église souterraine, mais c’est en réalité dans la falaise, et non sous terre, que l’édifice
religieux fut creusé, à la manière d’un bâtiment troglodytique. Elle fut creusée au 8ème siècle, puis agrandie
au 12ème siècle. Et ce qui frappe lorsqu’on pénètre à l’intérieur, c’est justement la hauteur de la nef. Selon
les calculs très précis de Petite Oreille, il faut 80 marches pour rejoindre la galerie qui surplombe la salle
principale, à une quinzaine de mètres de haut.
Face à nous, un très joli reliquaire roman, une fosse à reliques, et, au sous-sol, une crypte. On peine à
imaginer comment tout cela a pu être conçu, puis creusé. Vingt-sept mètres de long pour 16 mètres de large,
l’église monolithe d’Aubeterre est l’une des plus grandes de France !
La chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
L’église de Gurat est un petit peu cachée et ne s’offre pas au premier regard. Pour la découvrir, il faut bien chercher ! On avance sur la route. Zut, ! On s’éloigne ! On revient en arrière et on tente le petit sentier botanique... , une jolie promenade aménagée qui nous amène finalement au pied de la grotte.
La chapelle est creusée dans la falaise, sous le village. Personne ne connaît vraiment son origine, peu d’écrits la mentionnent. On sait qu’il y avait, à l’origine, une grotte, et qu’au 11ème ou 12ème siècle, certains ont dû trouver qu’il était plus simple d’agrandir la grotte que de construire une église plus haut dans le village. Dans tous les cas, l’endroit intrigue tout visiteur. Il est assez fascinant d’imaginer ces salles, cette nef ainsi que les marches, les voûtes et les piliers... ont été sculptés et creusés avec des outils plutôt rudimentaires !
La Chapelle des Templiers
De l’extérieur, la petite Chapelle des Templiers ne paie pas de mine. A l’origine, elle faisait partie d’un commanderie hospitalière, et la chapelle est le seul bâtiment de l’ensemble qui subsiste encore. Mais si certains visiteurs viennent de loin pour la voir, c’est surtout pour ses murs intérieurs : des fresques, encore bien visibles, qui racontent les combats des Croisés et de certains personnages historiques. Les peintures du 12ème siècle, réalisées à l’argile, couvraient autrefois tout l’intérieur de l’édifice, qui est aujourd’hui un temple protestant.
16250 Coteaux-du-Blanzacais
Attention : les photos sont interdites à l’intérieur. J’ai dû demander l’autorisation !
Les châteaux
Il y a des dizaines de châteaux en Charente. Je vous en propose, ci-dessous, deux très différents qui sont ouverts à la visite. L’article mentionne également le château de Barbezieux (dont malheureusement, la visite est assez limitée), le château de la Rochebeaucourt (qui ne se visite pas encore à l’heure où j’écris ces lignes et dont il ne reste que les soubassements et le bâtiment de l’Orangerie) ainsi que les chambres d’hôtes du Châtelard, pour ceux qui veulent dormir dans un château charentais !
Le Château de la Mercerie
Présenter le château de la Mercerie n’est pas chose aisée, tant il y a à dire !À l’origine, il y a un projet pharaonique, mais inachevé, complètement barré, et qui continue d’évoluer à l’heure actuelle. La première chose qu’on remarque en arrivant, c’est, bien sûr, la façade, tout en longueur : avec 220m, elle détient le record de la plus longue façade construite au 20ème siècle. Sauf que derrière la façade, il manque plus de la moitié des bâtiments qui n’ont jamais été construits !
Petite Oreille, sa grand-mère et moi rejoignons le petit bâtiment de l’entrée. Nous y sommes accueillies par le conducteur du petit train qui mène les visiteurs jusqu’à l’entrée du château. Car, oui ! On se déplace en petit train ! Et le conducteur du train n’est autre que le maire du village ! Tandis que la chienne, Gaïa, dératiseuse en chef, suit le véhicule, on admire la façade. Ou plutôt la façon dont les arbres et le ciel transpercent chaque ouverture restée béante, donnant au château de la Mercerie des allures de Parthénon.
Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que le château reste ainsi inachevé ?
L’histoire commence dans les années 40, quand les richissimes frères Réthoré achètent un domaine de 600 ha à Magnac-Lavalette-Villars sur lequel est édifié un château de la fin du 19ème siècle (appelé aujourd’hui château Saint-Paul, il correspond à la partie occidentale du château actuel), avec l’idée de le restaurer et de l’agrandir. Raymond et Alphonse sont originaires d’Anjou, mais viennent s’installer en Charente pour permettre à Raymond de se lancer dans une carrière en politique. Celui-ci devient rapidement maire de Magnac-Lavallette, puis député.
Alphonse, féru d’architecture, conçoit alors tout un agrandissement du château par la construction d’une longue façade de style Renaissance italienne, projetant ainsi de le transformer en « Versailles charentais ». De son côté, Raymond arpente les salles des ventes et écume les magasins d’antiquités afin de meubler et décorer le château. Les pièces se remplissent d’œuvres d’art (peintures, sculptures,...) et se parent de marbres et de boiseries sur lesquelles s’affichent des dizaines de citations littéraires.
Problème : nos architectes autodidactes décèdent avant d’avoir fini la construction, sans réellement laisser de plans de leur projet (ils avançaient au feeling, imaginant les pièces au fur et à mesure de la construction).
Sans descendance et criblés de dettes, les frères Réthoré laissent derrière eux un château inachevé. Les œuvres d’art de valeur sont vendues aux enchères. Les meubles sont éparpillés. Et le château lui-même est vendu à un riche parisien, qui n’y mettra jamais les pieds. Pendant 20 ans, le château n’est plus entretenu.
Mais heureusement, nos deux frères et leur folie des grandeurs ont tellement marqué la région, qu’une association de passionnés bénévoles décide de le faire revivre. Ils veulent restaurer le château, l’ouvrir à la visite, et faire briller le souvenir des frères Réthoré. Car ici, tout le monde connaît quelqu’un qui les a connus. Certains ont appris leur métier sur le chantier, quittant ainsi l’agriculture pour le bâtiment. D’autres ont simplement un bon souvenir de ces années fastes. Alphonse et Raymond voulaient que leur château soit un lieu vivant, où l’on vient découvrir des œuvres d’art. Alors aujourd’hui, les grandes salles de réception ont retrouvé de leur superbe avec les reproductions de peintures aux plafonds, les azulejos aux murs.
L’association a réussi à remeubler les pièces de vie des Réthoré, retrouvant certains meubles leur ayant appartenu, en acquérant d’autres de la même époque. Et c’est aussi cette histoire-là qu’on découvre en visitant le château, l’histoire de bénévoles qui se sont retroussé les manches tous ensemble pour tout remettre en état, et qui continuent de s’investir pour faire visiter le Château de la Mercerie, dont ils parlent avec passion.
Nous terminons la visite par une promenade dans les jardins. Derrière le château s’étend un grand parc arboré ainsi qu’une très jolie roseraie.
Le Château de Villebois-Lavalette
Le château de Villebois-Lavalette, c’est un peu l’opposé du château de la Mercerie. Les deux visites se complètent assez bien, surtout avec des jeunes enfants. Le château de Villebois Lavalette est un château médiéval vieux de plus de 1000 ans. On le voit de loin, il domine la capitale de la cornuelle
et toute la région.La visite commence devant le pont-levis. La porte date du 14ème siècle, bien après la pose des premières pierres du château qui fut modifié par chacun de ses occupants successifs, au fil des siècles. Nous poursuivons ensuite vers une petite cour qui donne notamment sur la chapelle, avant de pénétrer dans la basse-cour, d’où l’on découvre un très beau panorama qui s’étend de la Charente à la Dordogne.
Nous avons opté pour la visite guidée. Ce n’est pas franchement l’idéal pour les enfants, qui préfèrent généralement explorer les lieux à leur rythme. Toutefois, la visite libre ne permet pas l’accès à certaines zones du château.
Il est également possible de découvrir les lieux de manière plus ludique en participant à des escape games, ou en résolvant une enquête sur le thème de la cornuelle, pour les plus petits. Je ne les ai pas testés, et je ne peux donc pas vous donner un avis, mais c’est probablement une manière amusante de découvrir le patrimoine local.
Où se baigner ?
Pas d’océan en Charente, mais des rivières et des étangs aménagés pour aller nager en toute sécurité !
À proximité du village, de l’autre côté de la Dronne, se trouve une base de loisirs avec des jeux pour enfants ainsi qu’une plage et une zone de baignade surveillée avec des pontons pour plonger.
Sur la base de loisirs, se trouve une petite plage. Ici aussi, on se baigne directement dans la Dronne. Des bouées délimitent une zone sécurisée.
Situé à Brossac, l’étang offre une grande plage et de l’ombre pour se reposer après la baignade !
Faire du kayak ou du canoë sur la Dronne
Le kayak et le canoë sont deux types d’embarcations distincts. Dans le premier, on s’assoit dans le fond, avec les jambes plus ou moins allongées et on a une pagaie double. Dans le second, on s’installe assis et on manœuvre avec une pagaie simple. Une fois précisé succinctement ce point de vocabulaire, vous prenez ce qui vous semble le plus confortable, c’est le plus important !
J’ai pris goût au kayak, au point d’acheter le mien. J’emmène ainsi ma fille en promenade sur l’eau depuis quelques années, et c’est une activité que je recommande facilement, même avec des enfants en bas âge. Ils peuvent ainsi choisir de se laisser porter ou de pagayer, d’observer la faune ou de mettre les pieds dans l’eau... Le seul point important est le gilet de sauvetage. Savoir nager en piscine n’a rien à voir avec le fait de nager en rivière. Je ne transige donc jamais sur le port du gilet pour ma fille.
Nous sommes donc parties toutes les trois pagayer autour d’Aubeterre. C’était en fin de journée, et c’est un des meilleurs moments pour les sorties sur l’eau. Tout semble calme, mais la vie bat son plein pour qui y prête attention !
Toutes les infos sur leur site.
Il est également possible de partir de Poltrot, pour faire la descente de la Dronne jusqu’à Aubeterre.
Nous remontons la Dronne lentement. On croise quelques canards, poules d’eau, et bientôt un éclair bleu nous frôle. C’est un martin pêcheur. Ils sont nombreux sur les rives, perchés sur les branches, à attendre le bon moment pour plonger sur un malheureux poisson. Ils se laissent observer tant qu’on garde les distances, mais filent à toute vitesse au-dessus de l’eau dès qu’ils quittent leur perchoir, en poussant des petits cris perçants qui permettent de les repérer plus facilement. Petite Oreille ambitionne de les compter, mais abandonne vite, car ils sont nombreux et surtout, très rapides !
Promenades et randos
Les lacs bleus des carrières de Guizengeard
Imaginez des lacs à l’eau cristalline, dont le bleu oscille entre l’azur et le turquoise, perdus au milieu d’une forêt de résineux et entourés de falaises de kaolin au blanc éclatant.
C’est un endroit étonnant où l’on n’arrive pas par hasard. L’adresse se refilait initialement entre amateurs de beaux endroits. De bouche à oreille en publications sur les réseaux sociaux, les lacs de Guizengeard sont aujourd’hui, malheureusement, un peu victimes de leur succès. Le camaïeu de bleus attire tous les amateurs de spots photo. Alors, autant prévenir dès le départ :
Les lacs de Guizengeard appartiennent au Conservatoire d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes. C’est un site sensible, à la biodiversité unique : guêpiers, genettes, rainettes méridionales, lézards verts, échasses blanches...
Il est donc strictement interdit de faire voler un drone, de sortir des sentiers, de crier, de jeter ses détritus n’importe où, etc. Il est tout autant interdit de camper, d’allumer un feu, de faire du quad ou du vtt, ou de pratiquer n’importe quelle autre activité qui mettrait en péril l’environnement. Bref, il faut se comporter en humain responsable et respectueux. (Chose qui est aussi fortement conseillée en dehors des sites protégés, d’ailleurs)
Il est également interdit de s’y baigner. Cela peut sembler tentant, mais l’eau, aussi bleue soit-elle, est, en fait, très acide ! Notez également, que les bords argileux sont instables et glissants, ce qui rend la baignade dangereuse même pour ceux qui ne tiennent pas à leur peau...
Les lacs de Guizengeard n’ont, à l’origine, rien de naturel : il s’agit d’anciennes carrières d’argile. L’Homme a creusé jusqu’à plusieurs dizaines de mètres de profondeur pour extraire le kaolin, terre blanche destinée à la fabrication de la porcelaine, mais aussi de briques, ou encore de produits cosmétiques. Lorsque l’exploitation a cessé, la nature s’est réapproprié le site, créant alors un lieu unique. Les carrières se sont remplies d’eau de pluie, créant des lacs artificiels de plus de 40m de profondeur ! C’est au contact de certaines couches géologiques que l’eau est devenue acide, ce qui lui donne cette couleur saisissante, mais empêche également le développement de toute vie aquatique.
La rando du lac bleu de Guizengeard se compose en fait de deux sentiers : le circuit du Grand Bois du Marais
et celui des Guêpiers, en référence à l’oiseau qui vient nicher dans les falaises, et que Petite Oreille a désespérément cherché à apercevoir. En vain (il aurait fallu venir plus tôt dans l’année).
La boucle complète fait environ 3km, mais il faut compter 2 bonnes heures pour en profiter pleinement, en s’arrêtant pour observer (et en prenant mille photos, bien sûr).
Promenade sur les voies vertes autour de Barbezieux
Je n’ai eu aucun mal à réveiller Petite Oreille ce matin-là : nous avions rendez-vous au centre équestre de Barbezieux pour une promenade à cheval. Florence, gérante des lieux, nous attend avec deux de ses jeunes cavaliers, Lilou et Nolan, et surtout, avec une monture pour chacun. Un petit peu de préparation, et Petite Oreille enfourche Qanelle, une vieille ponette très calme.
Nous partons en direction de l’ancienne voie ferrée de Barbezieux, devenue voie verte. Une voie entièrement aménagée où l’on croise quelques marcheurs, des enfants en trottinette, mais aussi, bien sûr, de nombreux cyclistes.
L’itinéraire est jalonné d’arbres, offrant ainsi pas mal d’endroits où s’arrêter pour se reposer, pique-niquer ou juste profiter des paysages. Mais, malheureusement, nous n’avons guère le temps, ce jour-là, de faire une halte pour apprécier le lieu.
Tandis que Qanelle et Petite Oreille trottent tranquillement, les deux ados s’amusent à galoper le long des plantations de vignes.
Mais c’est le retour au centre équestre qui marque le début de la partie la plus amusante aux yeux de ma fille : brosser Qanelle, lui décrotter les sabots, l’emmener à la douche, lui faire des câlins mouillés, et... terminer avec des mains dégoulinantes de bave mêlée au jus des pommes qu’elle lui donne à manger en guise de récompense !
Randonnées autour de Combiers
Combiers se situe à la limite de la Dordogne. C’est un petit village paisible qui regroupe, en réalité, plusieurs bourgs et hameaux, ce qui en fait une commune très étendue. Il suffisait alors de quelques personnes dynamiques et motivées pour transformer les lieux en paradis de la randonnée.
- Le chemin de Combiers fait le grand tour de la commune pour découvrir non seulement une grande variété de paysages mais aussi le patrimoine local (11km)
- Le chemin de Rauzet permet d’associer découverte du patrimoine et marche en forêt (6km)
- Le sentier d’Emilie propose le grand tour de l’Arboretum (6,4 km)
Enfin, le sentier de la Nizonne longe la rivière jusqu’au château de la Rochebeaucourt, et sera bientôt prolongé pour devenir, lui aussi, une boucle.
Les quatre itinéraires sont conçus pour, non seulement se compléter, mais aussi pouvoir se combiner en fonction de la forme physique et des envies de chacun.
Vous trouverez le détails des sentiers sur le site de la mairie de Combiers : lien direct ici.
Nous commençons notre promenade devant l’église Saint-Fiacre. Le saint patron des jardiniers trône à l’intérieur, arrosoir à la main. Juste à côté, coule la Nizonne. . Le cours d’eau sépare la Charente de la Dordogne. C’est une belle journée. Le chemin que nous suivons est ombragé, bordé de nombreuses espèces d’arbres, et longe la rivière. Le clapotis de l’eau nous accompagne tout au long de notre balade. Si l’on prend le temps de s’arrêter, on peut observer poissons et libellules et entendre les grenouilles se sauver dès qu’on s’en approche.
Le sentier nous mène ensuite jusqu’à une grande allée, entourée, de part et d’autre, par une végétation luxuriante, et bordée de platanes centenaires, au bout de laquelle on est surpris de découvrir un arc de triomphe, (« l’Arche de la Vertu »), partiellement recouvert par la végétation. On passe dessous pour rejoindre le château de la Rochebeaucourt.
Le château de la Rochebeaucourt
L’histoire du château est, comme souvent, mouvementée. Suite à des changements de propriétaires successifs, et surtout à un gros incendie dans les années 40, alors qu’il avait été réquisitionné par l’armée allemande, il n’en reste plus, à l’heure actuelle, que les soubassements et quelques murs. Toutefois, un projet de transformation a été lancé pour y accueillir des artisans et organiser un marché local.
Depuis la terrasse du château, on aperçoit le village de La Rochebeaucourt, de l’autre côté de la Nizonne, mais aussi les anciens bassins de pisciculture et les jardins à la française.Dans les ruines, on découvre la turbine du moulin, l’ancien cellier, mais aussi un très bel escalier central, datant de 1821, encore en bon état. Le château a connu de nombreuses modifications et modernisations au fil des siècles : du IXème siècle, où ce n’était encore qu’une forteresse, jusqu’au XIXème siècle où le château de l’époque a été détruit pour faire place à un château moderne. Il fut, en son temps, l’un des plus gros châteaux de Charente.
Après un détour (trop rapide, malheureusement) par le très bel arboretum, qui abrite aussi bien des cèdres d’Asie, des araucarias du Chili qu’un magnifique séquoia (on y dénombre une centaine d’essences différentes !), nous poursuivons notre route à travers une campagne vallonnée.
Au loin, nous apercevons le château de Lasfonds, parfois surnommé le « château de la Belle au Bois Dormant » à cause de ses deux jolies échauguettes. Propriété privée, il ne se visite pas.
Le prieuré de Rauzet
Par contre, le prieuré de Rauzet, lui, est bien ouvert à la visite. Et derrière les pierres, il y a une jolie histoire.
Dans les années 80, deux anglaises qui sillonnent la Charente tombent sous le charme d’une église à l’abandon : il s’agit de l’ancien prieuré de l’ordre de Grandmont qui a été transformé en grange et qui est gardé par... un taureau ! Enseveli sous la végétation, l’édifice n’a plus de toit et des chênes poussent à l’intérieur. Les murs, couverts de lierre, se sont affaissés. Et, malgré tout, le bâtiment semble résister. Passionnées d’histoire et spécialistes de l’ordre de Grandmont (infos sur wikipédia), les deux jeunes femmes décident de restaurer l’église. La chapelle, envahie par des chênes, n’avait plus de toit. Les murs, couverts de lierre, s’étaient affaissés. Et pourtant, malgré tout, le bâtiment semblait résister.
Les deux anglaises s’installent en Charente, montent des chantiers, créent une association pour la préservation de l’église, et quelques années de travail plus tard, l’église de Rauzet revit, au point d’être aujourd’hui connue comme le plus joli exemple de l’architecture grandmontaine.
Montgolfières
Le soleil n’est pas encore levé lorsque je retrouve quelques bénévoles du Foyer Rural de Mainfonds, qui organise ici, tous les deux ans, la coupe d’Europe de Montgolfières ainsi que la coupe féminine. Pendant quelques jours, des équipes s’affrontent dans des épreuves d’agilité : survoler un point à une certaine altitude, lâcher un petit sac de sable dans une cible au sol...
La montgolfière est portée par les vents. Le pilote n’a la main que sur son altitude, en décidant de chauffer plus ou moins l’air du ballon. C’est donc tout un art que de réussir à se positionner dans le courant qui le rapprochera de sa destination !
Lors des compétitions, ce sont des dizaines de montgolfières colorées qui envahissent alors le ciel de Charente, pour une manifestation qui fêtera bientôt ses 30 ans.
Une dizaine de personnes s’activent dans l’obscurité. Sortir la nacelle de la remorque, l’arrimer au sol, dérouler le ballon. Le ventilateur est installé devant l’embouchure. Le ballon se remplit d’air. La montgolfière prend forme. La pilote actionne le brûleur. L’immense flamme chauffe l’air du ballon qui peu à peu se redresse. Le voilà prêt à décoller !
Dire qu’il ne fait pas beau ce matin-là serait un euphémisme. Le ballon, attaché au sol, doit faire du vol stationnaire. Un entraînement pour l’équipe, l’occasion de monter à bord pour les dernières recrues, et l’occasion pour moi de faire quelques jolies photos au lever du soleil. Mais la couverture nuageuse ne présage rien de bon.
La pilote, c’est Sandra. À 27 ans, elle vole dès qu’elle le peut. C’est l’association qui l’a formée. Avec 60h de vol, elle ne peut pas encore rejoindre la compétition, mais ça ne l’empêche pas de venir, dès qu’elle en a la possibilité, participer à la vie de l’association.
Alors que je me hisse, à mon tour, dans la nacelle pour décoller de quelques mètres, Sandra m’explique, qu’en soit, le mauvais temps n’empêche pas vraiment de voler. Simplement, la plupart des vols sont faits pour permettre à des gens de profiter des paysages, et personne n’a envie de faire ça sous la pluie. Logique.
Et c’est justement la pluie qui arrive. On aperçoit le rideau approcher à toute vitesse vers nous. Le ciel s’assombrit un peu plus. Je cours mettre mon matériel au sec tandis que Sandra pose la nacelle à terre, en libérant l’air chaud. Il faut maintenant vider l’air du ballon et replier la toile le mieux possible. Il tombe des cordes. Tout le monde est trempé jusqu’à l’os. Il faudra faire voler de nouveau le ballon le soir afin de sécher la toile qui pourrait s’abîmer si elle devait rester humide.
Les activités pour occuper les enfants
Les activités à faire en famille ne manquent pas en Charente. Ici, je vous en propose quelques-unes pour s’amuser, se défouler mais aussi découvrir le patrimoine de façon ludique.
Le jardin de la mère Cucu
Difficile de louper l’entrée du repaire de la mère Cucu. La petite maison du Maine Chabrol ne peut qu’intriguer le visiteur : façade colorée, mosaïque anti-OGM, sculptures et installations artistiques diverses et variées. Pas de doute ! C’est bien ici que se sont installés le père et la mère Cucu.
Le jardin de la mère Cucu est une invitation à pénétrer l’imaginaire de Christine et Philippe Égalité, ses heureux créateurs. Ici, point de Fort Charbol. Le visiteur peut découvrir l’univers du couple en toute quiétude (si tant est que la musique potagère vous apaise, mais nous en reparlerons plus tard !).
Les deux jardiniers sont avant tout des artistes. Le couple a développé dans son jardin tout un bestiaire farfelu et coloré, où les coccinelles géantes côtoient des légumes mutants, et les chenilles rampent vers un étrange lamamouth.
C’est le Père Cucu qui nous accueille. Au fond de la cour, un petit bâtiment où est installée l’exposition du moment. Le thème ? La cornuelle, le fameux biscuit charentais, à travers l’art. Clins d’œil assumés à Miró, Duchamp, Munch, Keith Haring ou encore à la culture aborigène. Les deux jardiniers maîtrisent autant l’art du détournement que celui de la récupération.
Au centre de la pièce, trône Barbacaca, ou plutôt une mini-Barbacaca, une maquette de leur prochain projet : une sculpture-maison d’aisance, des toilettes sèches accessibles et conviviales.
La visite se poursuit dans le jardin, peuplé d’animaux étranges. On pense à Niki de Saint Phalle, Tinguely, ou encore au facteur Cheval, bien sûr. Le Père Cucu nous raconte l’histoire de chaque membre du bestiaire, avec une verve qui rappelle Raymond Devos ou Bobby Lapointe. Et entre deux calembours, le voici qui se saisit d’une tige de courgette. Une entaille et deux trous plus tard, c’est la naissance de la courginette, instrument de musique potagère qui mériterait d’être enseigné dans les conservatoires. Petite Oreille rigole à gorge déployée, bien sûr, et s’essaie à son tour à cette étrange musique.
L’univers de Christine et Phillippe est ainsi mêlé de récup », de détournement, de dérision et de culture, avec, toujours, beaucoup d’humour. Chaque objet abandonné peut se transformer en œuvre d’art ou en instrument de musique, une fois passé par l’atelier Chat Brol.
Le couple organise régulièrement des événements, concerts, spectacles, et festivals dans son jardin. Et ce matin, nous avons la chance de participer à un atelier de cuisine. Mais pas n’importe lequel : Phillippe nous invite à découvrir le secret du trou de la cornuelle...
La cornuelle, c’est donc ce gâteau local : un sablé en forme de triangle isocèle dont le centre est percé d’un trou et dont les bords sont généralement côtelés. Ce triangle a donc trois cornes, qui donnent vraisemblablement son nom au gâteau. La cornuelle se consomme traditionnellement aux alentours du jour des Rameaux. (dit Wikipédia)
Et voilà Petite Oreille prête à résoudre un grand mystère de la gastronomie charentaise : comment fait-on le trou de la cornuelle ? (et peut-on le manger ?)
La base de pleine nature Poltrot
Sur la commune de Nabinaud, se trouve la base de loisirs et de nature Poltrot. L’espace propose à la fois activités payantes et infrastructures gratuites, le tout au bord de la Dronne. On peut donc aisément y passer la journée, entre baignade, promenade, visite du moulin ou accrobranche...
En arrivant, nous faisons un petit tour de la base de loisirs. Il fait beau, c’est les vacances, familles locales et touristes se mélangent. Le cadre du site, en pleine nature et en grande partie arboré, est vraiment très agréable.
J’avais repéré, avant de venir, le labyrinthe végétal. C’est quelque chose que je voulais faire tester à Petite Oreille depuis longtemps. C’est donc là que nous avons commencé la journée !
À l’entrée, on nous donne un plan : il va falloir trouver les petites bornes sur lesquelles se trouvent des animaux (qu’on pourrait croiser ici) et noter leur nom. À la sortie, Petite Oreille aura un petit cadeau si elle a bien noté toutes les bonnes réponses...
Faire le trajet sur le plan est simple, se repérer dans les buissons l’est moins, mais c’est très amusant à faire pour les enfants ! Petite Oreille court partout. « C’est par ici, Mamie ! ». Elle cherche, se perd. « C’est par où déjà ? ». Rigole, repart en arrière, fait courir sa grand-mère. Il nous faudra quand même un peu plus d’une heure pour retrouver la sortie !
Au milieu du labyrinthe, une petite tourelle permet de faire une pause et de prendre un peu de hauteur pour essayer de repérer la sortie (spoiler : ça ne marchera pas !).
On poursuit l’exploration de la base Poltrot par le mini parcours d’accrobranche. Le parcours dans les arbres étant prévu pour des enfants plus grands (et des adultes !), un espace a été aménagé pour les plus petits. Ici, ni casque ni baudrier, et c’est gratuit et accessible toute l’année. Petite Oreille se faufile, saute, enjambe, fait travailler son sens de l’équilibre, et termine par une tyrolienne sur une grosse boule marine. « Je peux refaire encore un tour ? »
On poursuit l’exploration de la base Poltrot par le mini parcours d’accrobranche. Le parcours dans les arbres étant prévu pour des enfants plus grands (et des adultes !), un espace a été aménagé pour les plus petits. Ici, ni casque ni baudrier, et c’est gratuit et accessible toute l’année. Petite Oreille se faufile, saute, enjambe, fait travailler son sens de l’équilibre, et termine par une tyrolienne sur une grosse boule marine. « Je peux refaire encore un tour ? »
Nous déjeunons à la guinguette. La petite terrasse au bord de l’eau est sympa, la nourriture est correcte et sans prétention. En attendant le dessert, les enfants en profitent pour mettre les pieds dans l’eau de la rivière qui coule en contrebas, une eau fraîche et claire, très appréciée en période de forte chaleur.
Après un rapide tour du moulin, au bord de la Dronne, nous terminons l’exploration de la base de Poltrot par la ruche pédagogique. Les trappes vitrées permettent aux enfants d’observer l’intérieur de la ruche sans déranger les abeilles, et sans danger pour eux-mêmes. Il est possible de faire appel à un bénévole, féru d’apiculture, prêt à répondre à toutes les questions des enfants sur le monde des abeilles. Et les enfants ne demandent que ça !
« Maman, on peut rester plus longtemps ? Steuplééé ? On pourra revenir ? »
Le moulin du Grand Fief
Il ne fait pas très beau, ce jour là, et c’est entre deux averses que Christian nous ouvre les portes du moulin du Grand Fief. L’ancien professeur de physique fait partie de l’équipe de bénévoles qui s’est occupée de la restauration du moulin. À l’abandon au début du 20ème siècle, il ne restait plus du moulin qu’une petite tour en ruine. Pendant six ans, ils ont été une douzaine, chacun avec son savoir-faire, à se réunir un samedi par moi pour reconstruire le moulin. Ils ont mobilisé des professionnels de la région qui sont venus prêter main forte ou donner des matériaux. Ils ont également organisé un chantier international auquel ont participé des jeunes volontaires. Seule la coiffe du moulin a fait l’objet d’un appel d’offres : il fallait une entreprise spécialisée capable de fabriquer ce dont il ne restait plus rien, la partie la plus importante du moulin à vent. Car le toit n’est pas une simple charpente couverte de quelques ardoises, mais une toiture équipée d’un mécanisme ingénieux qui permet une rotation de la partie supérieure du moulin, afin d’orienter les ailes en fonction du vent.
Aujourd’hui, le moulin restauré est non seulement en état de marche, mais aussi ouvert à la visite. Christian nous emmène à l’intérieur. On découvre à la fois l’histoire de la restauration du moulin et les mécanismes d’un moulin à vent. Christian oriente les ailes du moulin en regardant la girouette qui trône en haut de la coiffe, puis actionne le système qui permet d’ouvrir les ailes, un ingénieux mécanisme à base de lamelles*. C’est parti, le moulin prend vie !
* L’aile Berton se compose de planches de bois qui se superposent et coulissent latéralement pour offrir une surface variable au vent. Elles sont actionnées de l’intérieur par un mécanisme central, dispensant le meunier d’effectuer le difficile réglage des toiles en fonction du vent, qui l’oblige à grimper le long des ailes, avec les risques d’accidents qui en découlent.
Source : wikipédia
Petite Oreille se faufile dans le minuscule escalier circulaire. Au premier étage, la chambre du meunier : peu spacieuse, elle permettait surtout au meunier de dormir sur place et donc, d’intervenir rapidement en cas de nécessité (par exemple, quand le moulin va trop vite, comme dans la fameuse comptine !). Au deuxième étage, sous la coiffe, la série de rouages et d’engrenages fait tourner la meule. C’est bruyant, et impressionnant !
Il y avait, autrefois, beaucoup de moulins à vent, en France. Les meuniers travaillaient généralement sur plusieurs moulins, alternant entre celui à eau et celui à vent au fil des saisons. Malheureusement, il en reste peu en état de fonctionnement.
Le moulin du Grand Fief se visite toute l’année les premiers et troisièmes dimanches de chaque mois, de 15 heures à 18 heures. Pour le voir fonctionner (et acheter de la farine), c’est en juillet et en août, du jeudi au dimanche, de 15 heures à 19 heures.
Adresse : Le Grand Fief
16360 Condéon
Les Jardins du Coq
Gérald Chambord l’avoue sans peine, il a d’abord imaginé ses jardins pour lui. Quittant la ville pour renouer avec la maison de son enfance, il a voulu se réapproprier les jardins pour en faire une promenade jalonnée de souvenirs personnels et de citations d’artistes. Un petit écrin fleuri où un champ de lavande côtoie aussi bien des ambiances asiatiques qu’africanisantes.
Si le charme romantique des jardins d’agrément plaira aux adultes, c’est sans doute l’espace sauvage de la forêt qui ravira les enfants. Ici, Gérald a imaginé une histoire mystérieuse faite d’êtres féériques. Petite Oreille peut ainsi de la musique en tapant sur les couvercles de marmites suspendus à l’entrée du bois avant d’aller chercher la tête du dragon. Guidées par une fiche façon chasse au trésor, nous parcourrons les sentiers du bois de la Paloma, nous laissant surprendre pas d’étranges sculptures qui gardent les lieux...
Nous avons visité les jardins à la fin de l’été, et la visite était très agréable, mais les passionnés de botanique privilégieront tout de même le printemps pour profiter pleinement de la grande
diversité de fleurs ici présentes et de leurs couleurs.
Rencontrer les producteurs (et repartir avec à manger et à boire)
Qui dit région rurale, dit producteurs locaux. Ici, je vous propose 5 adresses qui font de la vente directe : 3 fermes et 2 domaines viticoles. Dans le cas des fermes, il faut, bien sûr, appeler avant de venir, afin de passer sa commande et de vérifier les horaires d’ouverture.
Chez Tata Caro
Lorsque nous arrivons chez Carole, c’est la fin de la journée. Le temps d’aller s’asseoir sous le marronnier avec Pascal, son compagnon, et nous entendons aussitôt des cris d’enfants. Petite Oreille a déjà fait connaissance avec les jumeaux, Ange et Lisa, et tous les trois rient aux éclats dans le trampoline. Carole a la trentaine. Sur son t‑shirt, en grosses lettres noires sur une étoile rouge « hey ! manger bio rend sexy », suivi, en petit, du logo de la ferme souligné d’un « viande 100% anarchiste ». Pascal, quant à lui, affiche sur son t‑shirt, un sobre « autogestion » ponctué d’un point levé. Le ton est donné.
Tata Caro, c’est une histoire de famille, de rencontre et de changement de vie. Et de militantisme, aussi. Elle était graphiste, marseillaise. Lui était employé agricole, originaire de Charente. Ils ont fait un choix de vie : monter leur propre ferme, à côté de l’exploitation des parents de Pascal, qui partaient en retraite. Ils ont repris le troupeau de vaches limousines, mais ils n’ont fait aucun compromis : chez Tata Caro, tout est bio, dit leur slogan. Et non seulement tout est bio, mais tout est aussi en vente directe. Pas de supermarché.
L’exploitation de Pascal et Carole se situe sur un terrain vallonné, et de cette contrainte ils ont tiré un avantage : ils se sont diversifiés. Une ferme à l’ancienne, avec des vaches, des cochons, des oies, des canards, des brebis et des vergers. Une agriculture paysanne militante qui permet aux clients de repartir avec un panier complet : viande, œufs, légumes, et même du jus de pommes.
Les enfants ont à présent délaissé le trampoline pour l’exploration du poulailler. Pieds nus, cheveux ébouriffés et air malicieux, Ange explique que le coq est maléfique tandis que sa jumelle court après une poule. La famille, c’est important pour Carole. Alors en quelques années, elle a rapatrié toute sa famille autour d’elle. Sa mère, qui vivait à Nancy, habite maintenant le mobil-home derrière la maison. Sa grand-mère s’est installée dans un petit appartement au village. Quant à sa sœur, elle n’allait quand même pas rester toute seule avec sa fille dans le Vaucluse !
C’est ainsi que toute la famille s’est retrouvée en Charente : quatre générations au milieu des animaux. De son passé de graphiste, Tata Caro, a gardé la fibre créative : elle signe les étiquettes des conserves, le logo de la ferme, les phrases qui claquent pour la communication. Elle plaisante en précisant qu’elle fourmille d’idées mais que Pascal est là pour lui dire ce qui est réaliste ou non. Carole me raconte que parfois, il se lève la nuit, parce qu’il entend les vaches. Elle lui dit de se recoucher, que ça n’est sans doute rien, mais il a déjà enfilé ses bottes. Pascal a grandi ici, au milieu des vaches. Il sait quand quelque chose ne va pas et qu’il faut y aller, même s’il fait nuit, même s’il fait froid, même s’il pleut.
De leur côté, Lisa et Ange ne savent plus si le deuxième mouton s’appelle Ying ou Yang, mais n’ont aucune hésitation quant à Juliette, la grosse brebis qui vient chercher des caresses dès qu’ils rentre dans le pré, en entraînant Petite Oreille. Les trois enfants se partagent les faveurs de la brebis, lui tendent des feuilles qu’elle avale goulûment, sous le regard amusés des parents.
Quand arrive l’heure de partir, Lisa, Ange et Petite Oreille se quittent comme des enfants de 6 ans, avec des promesses et de grandes effusions.
Un élevage de poules de Barbezieux
Elle est enseignante à la retraite, originaire de Bretagne. Lui est agriculteur céréalier. Leur point commun ? La poule de Barbezieux. Nicole Billion et Vincent Piolé sont tous deux éleveurs de poules de Barbezieux. Plusieurs éleuveurs se sont réunis et ont créé l’association pour la sauvegarde de la poule de Barbezieux, une race ancienne qui n’intéresse pas les gros élevages (elle ne grossit pas assez vite !).
Produits en vente directe : Chante Morlière – 16300 Challignac
Informations : 06 85 02 03 24
C’est donc en compagnie de Nicole que nous visitons l’élevage que Vincent partage avec son frère. Les membres de l’association travaillent à la manière d’une coopérative, et s’entraident régulièrement. Trois hangars, donnant chacun sur un enclos extérieur, permettent de séparer les poussins, les jeunes coqs et les jeunes poules.
La poule de Barbezieux est une « célébrité » locale bien reconnaissable. Le plumage noir qui tranche avec les deux oreillons blancs. Le coq, plus gros que la poule, a une crête bien droite avec des dents séparées. Nicole nous explique toutes les particularités de l’élevage d’une telle race : un abattage à plus de 110 jours (voir jusqu’à 160 jours) contre 35 jours pour le poulet classique, une alimentation sans OGM, de grands poulaillers avec des extérieurs arborés, etc. On comprend ainsi pourquoi la poule de Barbezieux a pu être délaissée, et pourquoi l’association œuvre à présent pour sa sauvegarde.
Petite Oreille est, comme tous les enfants je crois, fascinée par les poules (et à peu près tous les animaux, en fait) mais ici, elle a découvert que la poule de Barbezieux a son propre look mais aussi son propre caractère, car elle est craintive et rapide ! Oh, certaines poules nous ont bien observées de loin, mais en gardant sagement une distance de sécurité. Impossible alors de caresser autre chose que les poussins, ce qui n’était pas pour déplaire à Petite Oreille. Toutefois, elle a eu beau négocier, aucun poussin n’est reparti avec nous (même si oui, ils sont trop mignons et c’était bien tentant !).
La ferme de la Thibauderie
Des trombes d’eau s’abattent sur le toit du bâtiment lorsque nous rentrons nous y mettre à l’abri. Les chèvres ne sortiront pas aujourd’hui : elles resteront en stabulation, au sec.
Nous sommes chez Gilles et Mathieu Bluteau. Les jeunes jumeaux ont repris l’exploitation de leurs grands-parents, un élevage de chèvres, mais en ajoutant la production de fromages. Les rôles sont bien répartis : les chèvres, c’est la spécialité de Mathieu, et la fromagerie, c’est le domaine de Gilles.
Petite Oreille n’attend pas longtemps pour se faufiler au milieu des chèvres. Elles ont toutes un nom, leur propre caractère, et une grande curiosité (ce qui fait au moins un point commun avec ma fille !). La chèvre chouchou de Mathieu, Argentine, vient se frotter à nous dès que que nous posons le pied dans la paille. Et Petite Oreille se voit aussitôt remerciée de ses caresses et gratouilles par des léchouilles qu’elle ne refuse pas. Difficile de savoir qui de la chèvre ou de l’enfant profite le plus de la situation !
Les frères jumeaux possèdent trois groupes d’une quarantaine de chèvres, réparties en fonction de leur âge. C’est une petite exploitation, et les jeunes éleveurs entendent bien le rester. Ils ont grandi ici, au milieu des chèvres, et veulent défendre une agriculture familiale. Ils produisent le lait dont ils ont besoin pour leurs laitages et fromages, et vendent le reste à la laiterie.
Juste à côté de la salle de traite, Gilles m’emmène dans la fromagerie tandis que Petite Oreille fait la razzia sur les fromages en dégustation. Pour garder l’exploitation familiale, et réussir à en vivre, il fallait la développer. Mais les deux frères n’avaient pas envie d’avoir plus de chèvres pour vendre le plus de lait possible. Ils ont donc choisi de développer la production et la vente directe.
Ainsi, la fromagerie donne directement sur un petit magasin où ils vendent leurs produits. Les deux frères sont également régulièrement présents sur les marchés de la région.
16360 Condéon
Vente de fromages frais et affinés, épicés ou nature, ainsi que de yaourts et de miel, également produit à la ferme.
Photobombing caprin : saviez-vous combien il est difficile de faire des photos dans un élevage de chèvres ?
Le domaine « Conte et Filles »
C’est Blandine qui nous accueille. Son fils repère immédiatement la petite fille du même âge qui m’accompagne, et les enfants partent faire leur propre visite du domaine, celle qui implique d’aller saluer les poules et ramasser des noisettes. Tant mieux ! Parce que je me souviens de la tête que je faisais quand, à 6 ans, mon père ouvrait la bouteille de pineau réservée aux invités ! (L’odeur n’était clairement à pas à mon goût !)
Alors que je raconte à Blandine ces quelques souvenirs d’enfance, elle me propose une petite expérience. Avec un sourire, elle dispose sur ma main une goutte de cognac puis me demande d’attendre. L’alcool s’évapore rapidement, et il ne reste plus sur ma peau que l’odeur du cognac qui est plutôt agréable, finalement. Elle m’explique qu’il y a une façon spécifique de boire le cognac : dans un verre à pied (ballon ou tulipe), car il fait pour être tenu en main. Le pied doit venir se glisser entre deux doigts, et la paume épouser le fond du verre tandis qu’on garde le breuvage en main pendant quelques minutes. C’est ainsi qu’on va le réchauffer légèrement, et que son arôme prendra le pas sur les vapeurs d’alcool.
Blandine et sa sœur ont grandi au milieu des vignes mais elles avaient toutes les deux fait carrière loin du domaine lorsqu’elles se sont décidées, sur le tard, à finalement reprendre l’exploitation familiale. En tant que cinquième génération, elles ont souhaité se différencier en créant leur propre marque et en développant la vente directe.
16480 Chillac
En savoir plus
Il est possible de visiter la distillerie, de prendre part à une dégustation mais aussi d’acheter directement les différents produits (cognac, pineau, vins, mais aussi jus de raisin)
Le cognac est un spiritueux distillé, au même titre que le whisky, sauf qu’au lieu d’être à base de céréales, il est distillé à partir de raisins. Le cognac est, en fait, une eau-de-vie de vin, obtenue après une double distillation dans des alambics en cuivre puis un vieillissement en fûts. Cognac étant une A.O.C. (Appellation d’Origine Contrôlée), la filière est très réglementée, et le cognac ne peut être produit que dans certaines zones géographiques précises, dont le sud de la Charente.
Et le pineau dans tout ça ? Eh bien, le pineau des Charentes, à ne pas confondre avec le Pinot, est quant à lui un vin de liqueur obtenu en mélangeant du cognac et du moût de raisin (et c’est aussi une A.O.C.). Et pour ne pas faciliter la confusion avec le Pinot (qui peut être blanc ou noir), il existe des pineaux blancs, rouges et rosés !
Le domaine du « Maine Giraud »
L’histoire du Maine Giraud est intimement liée à la trajectoire d’Alfred de Vigny. Si le manoir date du 16ème siècle, c’est le poète romantique qui s’en éprend, le restaure, développe les vignes et achète un alambic.
Avec un clin d’œil, Mathieu me précise que la vente d’alcool était surtout un moyen de gagner sa vie pour l’écrivain qui n’a jamais réellement pu vivre de sa plume. Mathieu Durand connaît bien l’écrivain. Quand son grand-père a racheté le domaine viticole, il a eu l’idée de créer un petit musée, gratuit, rendant hommage à l’illustre prédécesseur.
Ainsi, avant d’aller visiter la distillerie, ou d’acheter quelques bouteilles de cognac, on peut visiter la maison d’Alfred de Vigny, entre couvent et forteresse disait-il, ainsi que le minuscule atelier d’écriture qu’il avait installé au sommet d’une des tourelles du manoir, car la vue l’inspirait. C’est ici qu’il composa La mort du loup, en une nuit, raconte-t-on.
Les bonnes adresses made in Sud Charente
Où manger ?
Une fois sorti des villes et endroits touristiques, il n’est pas forcément facile de trouver un restaurant. Par contre, la région est idéale pour faire des pique-niques. Je vous propose donc ici à la fois des adresses de restaurants, mais aussi une boutique de produits locaux et la meilleure boulangerie de Charente : quelques fromages achetés à la ferme de la Thibauderie, un pain de campagne de chez Painpoline, une bouteille de pineau, quelques fruits achetés au marché d’Aubeterre, et vous voilà parés pour profiter des jolis coins ! N’oubliez pas votre opinel, votre nappe de pique-nique et un sac pour repartir avec les déchets !
Painpoline, boulangerie pâtisserie bio
La moindre des choses qu’on puisse dire sur Pauline Decroix, c’est qu’elle a bourlingué. Après des études de biologie, elle a fait un tour du monde à vélo, puis est revenue aux études par l’horticulture, a travaillé sur l’exploitation agricole familiale et enfin s’est lancée dans un projet un peu fou : ouvrir sa propre boulangerie bio, après 6 semaines de formation et un CAP passé en candidat libre.
Dix ans plus tard, le pari est réussi : la boulangerie ne désemplit pas, et emploie maintenant 10 salariés pour produire entre 500 et 600 kg de pain par jour ! On y trouve ainsi les pains traditionnels et des pâtisseries, mais aussi des créations originales comme le pain danois, conçu pour une cliente originaire du Danemark qui a goûté tous les essais réalisés par Pauline jusqu’à ce qu’elle retrouve le pain de son enfance...
16210 Montboyer
Vous trouverez aussi les pains de chez Painpoline dans les différents magasins bio des alentours (Angoulême, Bordeaux...)
Restaurants
9 Boulevard Gambetta
16300 Barbezieux-Saint-Hilaire
Grande terrasse donnant sur le jardin et carte gastronomique. Réservation conseillée.
2 Rue Barbichon
16390 Aubeterre-sur-Dronne
Cadre très sympa avec une terrasse ombragée. Le restaurant porte le nom de l’illustre propriétaire de la maison, natif du coin, et auteur, notamment, de Pont Egaré et des Disparus de Saint-Agil.
Le Petit Restaurant,
D41
16320 Combiers
Un lieu sans prétention et chaleureux, où un couple d’anglais a réussi le pari de servir de la cuisine française !
Les propriétaires du Petit Restaurant
Miss Terre, produits de la ferme à Aubeterre
Où dormir ?
Vous trouverez un guide complet des hébergements dans la région sur le site de l’Office de Tourisme. Je vous livre, quant à moi, 3 adresses très différentes mais testées et approuvées par ma fille, ma mère, et moi-même : une chambre d’hôtes agréable, un château et une cabane dans les arbres pour les amateurs d’hébergements insolites !
Chambres d’hôtes Les Petites Martinies
Alors que le soleil se couche sur les prés voisins, Julien nous accueille en toute simplicité. Expatrié franc-comtois, il parcourt les routes de Charente au volant de son food-truck de crêpes bretonnes. C’est lui qui a restauré cette longère traditionnelle afin d’y faire 3 chambres d’hôtes avec une grande cuisine commune et un petit camping. On est en pleine nature, au calme. Les chambres sont simples, on peut préparer ses repas, et les tarifs restent attractifs.
Chambres d’hôtes Le Châtelard
Madame de Castelbajac a beaucoup voyagé, et c’est sans doute ce qui lui a donné l’envie de remplir la maison de famille de voyageurs.
Contact : beatricedecastelbajac@wanadoo.fr
Les Cabanes du Maine Lafont
Vous savez comment faire plaisir à un enfant ? C’est simple : cabane dans les arbres + piscine.
Les trois cabanes du domaine sont réparties autour d’un étang, éloignées les unes des autres. Dissimulées dans les arbres, on ne les distingue vraiment qu’à la nuit tombée, lorsque leurs occupants allument les lumières.
Celle où nous avons passé la nuit est la plus petite, mais sans doute la plus cool aux yeux de Petite Oreille : l’accès se fait par un long pont suspendu ! Et la voilà qui trouve mille et un prétextes pour faire des allers-retours !
9 commentaires
Merci pour ce partage ! Ca nous fait voyager depuis notre canapé. Vivement qu’on puisse à nouveau bouger car ce genre d’article donne tellement envie d’aller voir du pays <3 Et comme il n’y a pas besoin d’aller loin de découvrir les lieux formidables et faire des activités qui nous sortent de notre routine. Et toutes les photos sont superbes et rendent bien hommage à tous ces lieux ^^
Merci Natacha 🙂
Merci pour cette découverte ! C’est une région que je ne connais pas du tout.
Vos photos sont magnifiques, et c’est si beau de voyager avec sa petite fille 🙂
Votre récit m’a beaucoup plu et je m’en servirais lors de ma visite dans cette jolie région !
Merci beaucoup Julie 🙂
bonjour et une très bonne année 2021
très bon commentaire et jolies photos de notre sud Charente
content que la ruche pédagogique a plu a « petite oreille »
cordialement
Des photos magnifiques et un article très complet ! Que demandez de plus ? Je commence à programmer nos vacances de cet été... merci !
Bonjour et mille merci pour votre site. Très bien fait, attrayant, complet en infos, photos ... Bravo !
Étant de Sud Charente, photographe et pilote de drone, rien ne manque dans les grandes lignes. Encore Bravo.
Je vais aller voir vos autres liens et découvrir d’autres merveilles
J’espère que cet été nous pourrons profiter de ce type de voyage. Merci beaucoup d’avoir partagé ces superbes photos ! 🙂
Super photo et très bon plan que se soit pour les enfants comme pour les adultes. Merci du partage !