Un week-end en famille à Lisbonne

Du Por­tu­gal, je ne connais­sais que Por­to. Mais en fixant la carte à la recherche de la des­ti­na­tion par­faite pour le pre­mier voyage de ma fille, je me suis dis que Lis­bonne serait une bonne idée : en jan­vier il y fait bon, les vols sont courts, il n’y a pas un gros déca­lage horaire... C’est donc tout un ensemble de cri­tères per­son­nels qui m’ont fait choi­sir Lis­bonne pour me remettre le pied à l’é­trier après six mois d’abs­ti­nence voya­geuse. Cette fois avec un bébé de quatre mois sous le bras et son papa en guise d’assistant.

Oui, parce que, s’il y a un truc que j’ai bien rete­nu, c’est que voya­ger avec un bébé rend plein de choses com­pli­quées (comme pas­ser la sécu­ri­té à l’aé­ro­port... c’é­tait déjà long avec le matos pho­to, mais alors avec un enfant !) et que si on est accom­pa­gnée, ça faci­lite un peu le voyage. Par exemple, impos­sible d’a­voir un appa­reil pho­to en ban­dou­lière. Quant à chan­ger d’ob­jec­tif avec un porte-bébé ven­tral, n’en par­lons pas ! Bref, j’en ferai peut-être un article un jour, mais en atten­dant, par­lons plu­tôt de Lisbonne !

Pour com­men­cer, j’a­vais envie de faire une petite vidéo de ce week-end en famille :

Le tram, bien sûr

Dif­fi­cile de visi­ter Lis­bonne sans faire un tour de tram, au moins pour le plai­sir. On a tes­té le fameux 28, l’his­to­rique tout en bois. Et c’est mignon. Mais c’est blin­dé. Alors que, fina­le­ment, n’im­porte quel autre tram pour­rait faire l’af­faire... Certes, il y a les récents, sans charme, mais dans le centre on côtoie d’autres beaux wagons que ceux de la ligne 28.

Et c’est aus­si dans le tram qu’on découvre la gen­tillesse des lis­boètes, qu’on frôle les murs d’a­zu­le­jos, qu’on découvre les ruelles, le nez col­lé à la vitre.

Belém n’est pas le plus beau quar­tier de Lis­bonne, ni le plus repré­sen­ta­tif, et il a l’in­con­vé­nient d’être excen­tré. Mais il est incroya­ble­ment agréable. Nous voi­là, en plein mois de jan­vier, à déjeu­ner en ter­rasse dans un petit res­tau­rant ser­vant spé­cia­li­tés por­tu­gaises et ango­laises. Et puis flâ­ner le long de l’eau jus­qu’à la Tour de Belém, en pas­sant devant le monu­ment qui rap­pelle que, d’i­ci, par­tit Vas­co de Gama il y a quelques années.

Une après-midi à Belém

[pull­quote align=right] La bonne adresse : Casa Pas­téis de Belém, 84 rua de Belem
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Et puis bien sûr, vous trou­ve­rez la même adresse par­tout, les meilleurs Pas­téis de nata se trouvent ici, dans cette bou­tique res­sem­blant presque à une usine tant les piles de gâteaux semblent impres­sion­nantes (il s’en écou­le­rait 10 000 chaque jour...), avec sa queue de tou­ristes sur le trot­toirs et son orga­ni­sa­tion mil­li­mé­trée parce qu’il ne faut pas perdre de temps. On aurait aimé dire que non, ils ne sont pas si bons, ils ne méritent pas leur répu­ta­tion. Mais si. Ils sont fins et délicieux.

Pour un coucher de soleil

Je ne sais pas si c’est le manque de voyages, mais il y a plu­sieurs choses qu m’ont sur­prises. Tout d’a­bord, le nombre de perches à sel­fies, tout le monde semble armer pour s’im­mor­ta­li­ser en toutes cir­cons­tances. Et ensuite, le nombre de gens assis à contem­pler le cou­cher de soleil. C’est peut-être l’ef­fet océan, ou l’ef­fet ciel bleu par­fait, mais ils m’ont sem­blé bien plus nom­breux qu’ailleurs. Mais il faut dire qu’à Lis­bonne, il y a l’embarras du choix pour admi­rer la scène.

Les palais de Sintra

Sin­tra, c’est ce petit coin de la ban­lieue de Lis­bonne où ont fleu­ri les palais en tous genres. On a choi­si d’en visi­ter deux, celui de Sin­tra et celui qui se trouve presque tout en haut sur la col­line, et où y’a plein de marches : le Châ­teau des Maures. Deux radi­ca­le­ment dif­fé­rents, radi­ca­le­ment oppo­sés, mais qui se com­plètent bien.

Sin­tra est facile à rejoindre depuis Lis­bonne : il y a des trains régu­liè­re­ment toute la jour­née, et ensuite tout se fait à pieds. Ou en bus. Parce qu’a­près avoir mar­ché jus­qu’au Châ­teau des Maures, et mon­té toutes ses marches avec quelques kilos de bébé en ven­tral, hé bien j’a­vais juste envie de m’assoir.

Alors, Lisbonne avec un bébé ?

Ben ça le fait ! Bon, la pous­sette sera peut-être galère vu les pavés et les marches (de toute façon, je suis tout le temps en porte-bébé (pour l’ins­tant)). Mais il y a des ascen­seurs publics plan­qués un peu par­tout, et un réseau de trans­port assez dense. Je ne suis pas mécon­tente de mon choix !

On a adap­té le rythme des jour­nées, bien sûr, et le pro­gramme, avec des pauses qui arran­geaient tout le monde (une bière pour l’un, un chan­ge­ment de couche pour l’autre). Et nous avons été bien reçus par­tout, chose appréciable.