Après Camera Raw, passons maintenant à Photoshop.
Note : si vous passez de Camera Raw vers Photoshop, pensez à ouvrir votre fichier en 16 bits : ça vous donnera beaucoup plus de latitude dans vos retouches. En d’autres termes, si vous éclaircissez beaucoup une zone, vous verrez des gros pixels moches beaucoup plus vite en 8bits qu’en 16bits.
Cet article va me permettre d’évoquer quelques bases, qu’on réutilisera ensuite dans les articles suivants.
Première chose à connaître : les calques de réglages. Ce qui est génial avec Photoshop, c’est qu’on peut empiler les calques sans jamais toucher à l’image d’origine. On va ainsi pouvoir affiner, annuler, etc. Très facilement. Je vous conseille d’essayer, en même temps que vous lisez l’article, sur une de vos photos. Si vous rencontrez un problème, ou avez la moindre question, n’hésitez pas à la poser en commentaire. J’y répondrai et ça aidera peut-être quelqu’un d’autre aussi.
Le calque de réglage, c’est un outil que j’adore : il permet d’appliquer un réglage de manière localisée en utilisant un masque. Vous allez pouvoir peindre dessus en blanc pour faire apparaître et en noir pour cacher. Pour vous expliquer, nous allons donc créer un calque de réglage :
Dans ce petit menu, vous trouverez plusieurs outils : courbes, contraste, saturation, etc. Le principe sera le même pour chacun, mais nous allons, pour cet exemple, choisir les niveaux. Si aucune sélection n’est faite, il s’applique à la totalité de l’image (le masque est totalement blanc). N’ayez pas peur, on reviendra dessus après. Ici, on veut renforcer le ciel. Je vais donc pousser le curseur des tons foncés (petit rond orange sur la copie d’écran) jusqu’à avoir le bon rendu :
Après avoir validé, le but va maintenant être de ne l’appliquer qu’à la zone voulue : le ciel. Lorsque l’image le permet, on peut tout simplement créer un dégradé, pour éviter toute cassure entre le ciel renforcé et le reste de l’image. Donc, on attrape l’outil « dégradé » :
Si vous ne voyez pas le dégradé mais un pot de peinture, faites un appui long pour changer d’outil.
On va donc tirer le dégradé sur notre calque. Vous voyez que son apparence a changé :
Vous pouvez refaire autant d « essais que vous voulez, jusqu’à trouver les points d’entrées et de sortie du dégradé. Vous pouvez également, à tout moment, double-cliquer sur l’icône devant le masque relatif pour modifier le réglage : plus fort, moins fort, etc.
Et voilà ce que ça peut donner :
A droite, le ciel « retouché » ; à gauche, le ciel tel qu’il était à l’origine. Avouez qu’il fait pâlot, quand même !
Dans le prochain article, on verra comment procéder lorsqu’on ne peut pas utiliser un dégradé, s’il y a des immeubles, par exemple.
9 commentaires
Bon, va vraiment falloir que je m’y mette pour de bon. En tout cas, ça donne vraiment envie, même aux néophytes : tu aurais du être prof !
Hé bien tu pourras t’exercer sur toutes les photos que tu as ramenées de ton périple asiatique !
Tuto bien expliqué même si j’ai beaucoup de mal avec Photoshop...
ah mais cela aussi je sais faire... sous gimp, il faudrait que je fasse des tutos tiens ^^
Elyes, si tu bloques sur un truc, n’hésites pas !
Piotr : hé bien reviens lundi, y’aura un truc un peu plus complexe que peu de gens connaissent :p
Merci c’est gentil, en fait j’ai déjà eu à utiliser plusieurs fois photoshop mais je pense qu’on est fait pour ou on l’est pas ! Certaines personnes réussissent à faire de très belles choses avec cet outil et c’est loin d’être mon cas même si j’utilise plusieurs tuto...
Elyes, je pense que c’est surtout une question de travail, mais j’imagine que ça peut être démotivant d’avoir l’impression qu’on n’y arrive jamais. Si le tuto était en vidéo, ça te paraitrait plus simple pour le suivre ?
Très didactique ! Je rejoins Ye Lili, si t’es pas prof, tu as des qualités pour 😉
Je vais enfin pouvoir avoir des photos d’Afrique avec un ciel bleu ! Tous les ciels apparaissent ici blanc. Trop de lumière peut-être??
J’y songerais si je dois un jour me reconvertir !
Quand le ciel est tout tout blanc, ça peut être qu’il y a trop de lumière oui. Mauvaise heure, mais on ne choisit pas toujours, malheureusement. J’espère que ces quelques articles t’aideront 🙂 (le polarisant, les retouches envisageables)
Le portrait, en Afrique, doit être plus compliqué que le paysage, puisqu’on a encore plus de contraste entre la peau et le ciel, non ? J’imagine qu’on a facilement tout l’arrière plan cramé si on veut du détail dans le visage.