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Los Angeles

par Madame Oreille

Dans quelques minutes, une navette vien­dra nous cher­cher, direc­tion l’aé­ro­port. Le séjour à Los Angeles aura été court et frus­trant, tant on a l’im­pres­sion de ne rien avoir vu de la ville.

Los Angeles, c’é­tait mal par­ti dès le départ. A Las Vegas, un matin, sous la douche, je réa­lise que nous nous sommes trom­pés dans nos dates d’a­vion : soit nous par­tons le 31 et il faut que j’ap­pelle le bou­lot, soit par­tons le 30, et on reste un jour de moins que ce que j’a­vais comp­té. Et effec­ti­ve­ment, avec les déca­lages horaires, les durées, etc., pour bos­ser le 1er au matin, il faut par­tir le 30, et c’est bien la date ins­crite sur les billets. Flûte.

Heu­reu­se­ment, l’hô­tel de Los Angeles n’é­tait pas encore réser­vé (au pas­sage, je tiens à remer­cier la Caisse d’É­pargne qui a blo­qué ma carte sans que je sache pour­quoi et sans cher­cher à me contac­ter ; j’au­rais été seule, j’é­tais bonne pour men­dier). Par contre, j’a­vais des billets pour assis­ter au tour­nage d’une série le 30. A la base, j’es­pé­rais voir Big Bang Theo­ry le 28, mais ils ont ouvert la réser­va­tion quand nous étions dans l’a­vion, à l’al­ler, et quand on a eu accès à inter­net, il ne res­tait plus une seule place, bien sûr. Du coup, j’a­vais choi­si Mike et Mol­ly, par dépit. C’est moins rageant de lou­per l’en­re­gis­tre­ment de ça, mais ça m’embête quand même.

C’est ain­si qu’on est arri­vé à Los Angeles en sachant déjà qu’on ne ferait pas tout ce qu’on vou­lait. Pour conti­nuer les chro­niques de la lose, trou­ver l’hô­tel fut un vrai périple.
Nous avions choi­si le Hol­ly­wood Down­tow­ner, sur Hoo­ly­wood Bou­le­vard. Avant de quit­ter Las Vegas, nous regar­dons une der­nière fois sur inter­net où il se trouve, et nous voi­là, à la sor­tie du bus, à cher­cher le métro pour nous y rendre. Pour bien com­men­cer, nous voyons un gros bus rouge avec écrit « Métro » des­sus. Comme on doit prendre la ligne rouge, on se dit que ça doit cor­res­pondre, mais en fait non, « Metro » c’est la com­pa­gnie des transports.
On trouve notre ligne, on la prend, on res­sort accueillis par des japon­nais qui chantent pour appe­ler aux dons et des chré­tiens qui pré­disent je ‑ne-sais-plus-quoi. On s’é­chappe vite et mar­chons sur les étoiles pour trou­ver notre hôtel. Les numé­ros défilent, mais le notre est encore loin. L’hô­tel devait se situer entre deux sta­tions, et nous pas­sons la deuxième. On com­mence à se deman­der si on s’est fait avoir. Les sacs pèsent lourds quand on arrive enfin, à côté d’une troi­sième sta­tion, à laquelle nous aurions pu descendre.
Com­ment on s’est fait avoir ? Simple, en regar­dant sur Google Maps. Il pointe la bonne rue, mais pas le bonne endroit, et ici, tout est dis­pro­por­tion­né. Être ne la bonne rue ne veut pas dire que vous êtes au bon endroit, la rue peut faire plus de 10km de long !

Enfin, on s’ins­talle. La chambre, sup­po­sée non-fumeur, empeste la ciga­rette. La salle de bain n’est pas très fraiche. Et on trou­ve­ra la télé­com­mande de la télé en véri­fiant sous le lit qu’on n’a rien oublié, en par­tant ! Mais l’hô­tel est petit, a un cer­tain charme avec toutes les chambres qui donnent sur la pis­cine, pas cher, bien situé, et avec un petit déjeu­ner. Le plus com­plet de notre voyage, mais pas le meilleur.

Le pre­mier jour est une catas­trophe (oui, ça conti­nue). Nous pen­sons retour­ner mar­cher sur les étoiles, faire un saut sur Mul­hol­land Drive puis finir à la plage, tran­quille­ment. Au lieu de ça, on va cher­cher trois heures et pas­ser encore plus de temps dans les bus : ceux-ci n’in­diquent pas tou­jours où ils vont, les chauf­feurs qui n’ont pas tou­jours envie d’ai­der, et les dis­tances sont énormes.
Ain­si, une fois dépo­sés pas loin de Mul­hol­land Drive, nous décou­vrons que ça n’est pas un simple point de vue qu’on peut aller voir quelques minutes avant de reprendre un autre bus... Il faut mar­cher, mar­cher, mar­cher, et tout ça sans trot­toir, pour une vue qui n’est pas géniale. Rien n’a voir avec Twin Peaks à San Fran­cis­co (ahah).
Et pour repar­tir, c’est encore plus drôle, il n’y a aucun bus, et on cherche, on cherche, et on attend, on attend. Nombre de bus ne passent en fait qu’une fois par heure... On finit par en prendre un au hasard, mais rien n’in­dique où il va à l’in­té­rieur. Quelques bus plus tard, on rejoint enfin le métro, en ayant per­du toute l’a­près-midi à cher­cher com­ment repartir...

Pour la deuxième jour­née, on est plus orga­ni­sés : j’ai télé­char­gé un plan des lignes de bus en pdf pour que le Belge puisse y accé­der sur son smart­phone. On ne sera pas per­dus. Mais ça com­mence tout aus­si mal. On doit être aux Stu­dios de la War­ner à 10h et on loupe le bus de quelques minutes. For­cé­ment, il ne passe qu’une fois par heure (ce qu’on ne sait pas tant qu’on n’est pas dedans, où se trouve, de temps en temps, un fas­ci­cule avec le plan et les horaires). Il est 9h57 quand on des­cend du bus en cou­rant. On com­prend que le chauf­feur ne nous a pas indi­qué le bon arrêt et on laisse tom­ber l’i­dée d’être à l’heure pour com­men­cer à vrai­ment stres­ser. On a payé pour deux places dans la visite de 10h, que se passe-t-il si on n’y est pas ? On le découvre cinq minutes plus tard, en arri­vant enfin à l’ac­cueil des tou­ristes : une fille vous accueille avec un grand sou­rire, vous dit que c’est pas grave, elle va vous mettre sur le pro­chain tour. Sou­la­gés, on arpente la bou­tique sou­ve­nir, en repé­rant ce que nous achè­te­rons (des t‑shirts bazin­ga et nerd herd !).

Je suis comme une gamine pen­dant toute la visite. Nous décou­vrons des décors, des acces­soires, et le guide, pas­sion­né, nous raconte des dizaines d’a­nec­dotes. Bon, pour appré­cier la visite, il faut aimer les séries télé et les gros films War­ner (on a vu bon nombre de cos­tumes de Har­ry Pot­ter, deux Bat­mo­biles, la Gran Tori­no...). Les amé­ri­cains qui étaient avec nous étaient aus­si là pour les émis­sions, mais nous, croi­ser Ellen DeGe­neres, ça ne nous fait ni chaud ni froid.

La pre­mière pho­to, c’est le bar de True Blood, on se croi­rait en Loui­siane. La deuxième, c’est tou­jours les stu­dios : une ville entière en faux. Des mai­sons vides dont on change la cou­leur selon les besoins, des arbres qui perdent leurs feuilles à la demande, selon la sai­son sou­hai­tée. Quelques mètres plus loin, on était dans le Chi­ca­go du début du siècle, pour Torch­wood. C’est dans ce quar­tier que vivent ensemble les famille Gel­ler et Buf­fay, Lore­lei Gimore, Sarah Connor (de la série, pas du film), les Grem­lins. Le guide était pas­sion­né et pas­sion­nant, il racon­tait des tas de détails sur quel épi­sode avait été tour­né où. Le troi­sième pho­to, c’est bien­tôt le Cen­tral Perk, le seul décors qui ne sert plus mais se visite (et est pho­to­gra­phiable, parce que les appa­reils sont inter­dits sur la moi­tié du parcours).

Comme la veille nous n’a­vions pas réus­si à aller jus­qu’à la plage, on a reten­té l’ex­pé­rience, armé de notre plan des lignes de bus. Hé bien on a réus­si. On a mis 2h à rejoindre San­ta Moni­ca, mais on ne s’est pas trom­pé de bus. En fait, à Los Angeles, on ne peut pas pré­voir de pro­gramme à la demi-jour­née. Vu les temps de trans­port, il ne faut pré­voir que des choses proches entre elles, au risque de pas­ser plus de temps dans le bus que sur place. Néan­moins, ce fut agréable.

En mar­chant sur la plage, nous avons même pu assis­ter à quelque chose qui n’in­trigue plus per­sonne : un tour­nage. On est res­té assis, sans gêner. On a regar­der un papa­raz­zi se faire jeter par un gars de la sécu­ri­té (qui était pour­tant sym­pa, ils dis­cu­taient tous très faci­le­ment). J’ai d’ailleurs retrou­vé ses pho­tos en ren­trant à l’hô­tel : il avait mis moins d’une heure à tout envoyer sur internet.

Sur un bout de plage, Sofia Ver­ga­ra (Modern Fami­ly) tourne la pro­chaine pub Pep­si. Non contente d’a­voir une dou­blure pour les réglages, elle a aus­si son chauf­fage (éteint pour la dou­blure !) quand les figu­rantes passent leur temps à mettre et enle­ver leurs man­teaux. La veille, il y avait visi­ble­ment Beck­ham avec elle, co-star de la pub. C’est pas un grand film, juste une petite pub, mais ça reste amu­sant à voir.

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4 commentaires

Trouve Tout 24 juin 2011 - 16:35

oui d’apres ce qui se dit Los angeles est une ville tres ani­mé et d’ailleurs beau­coup de stars y habitent, ça du etre génial ce voyage!!

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Oreille 24 juin 2011 - 22:35

Oui, assez génial 🙂
Mais je ne qua­li­fie­rais pas la ville d’a­ni­mée. Il y a des endroits plus sym­pas que d’autres, mais sur­tout des grandes zones résidentielles...

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Nora 7 juin 2015 - 15:56

Bon­jour,

Je pré­voit un voyage a Los Angeles pour les 18 ans de mon petit frère . Je suis quel­qu’un de très orga­ni­sé mais ta des­crip­tion me fait un peu « peur » au niveau de l’or­ga­ni­sa­tion des bus , metro ....
je sou­haite y res­ter 1 semaine , j’ai déjà regar­der les endroits a visi­ter mais j’ai­me­rai savoir si de l’aé­ro­port LAX au centre ville le trans­port en métro est-il possible ?
Pour­rais-tu me conseiller cer­tains sites ou peut etre quar­tier ou hotel facile d’accés . 

Mer­ci d’avance 

Ps : je dévore ton site et j’ai lu tout tes récits 🙂

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MJ 29 septembre 2015 - 19:43

Je découvre ton blog, je suis allé direc­te­ment à la caté­go­rie USA parce que c’est le pays dans lequel je voyage en ce moment. J’aime beau­coup tes récits !

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