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Les Orres : apprendre à skier en famille

par Madame Oreille
apprendre à skier en famille aux Orres

Une semaine en famille aux Orres pour apprendre à skier avec ma fille, c’é­tait notre défi de cet hiver !

En jan­vier, j’ai pas­sé une semaine aux Orres avec ma fille de 4 ans. C’est une sta­tion fami­liale, à taille humaine, située pas très loin de Gap, dans les Hautes-Alpes. Depuis les pistes, la vue, ouverte sur la val­lée, est splen­dide. On devine le lac de Serre-Pon­çon en contre­bas, au pied du mas­sif des Écrins.

station les Orres

Débuter en ski

Ouais, bon, ben, faut y aller maintenant. 
Je crois que c’est à peu de chose près ce qui a dû me tra­ver­ser l’es­prit lorsque je me suis retrou­vée en haut de ma pre­mière piste, ce matin-là. C’é­tait mon pre­mier cours. Une heure aupa­ra­vant, je n’é­tais jamais mon­tée sur des skis. J’au­rais tou­jours pu déchaus­ser et redes­cendre en mar­chant avec ces hor­ribles chaus­sures de ski qui nous donnent une démarche de rap­peur des années 90. Mais je me suis sur­prise à me lan­cer, à réus­sir à des­cendre en sla­lo­mant tel un ser­pent pataud et four­bu. J’ai fini cette pre­mière leçon de ski avec le sou­rire, et sans rien de cas­sé. Pire, non seule­ment je ne suis pas tom­bée, mais en plus j’ai pris du plai­sir à la des­cendre, cette piste.

Alors plu­sieurs jours durant, j’ai sui­vi des cours de ski, tan­dis que ma fille de 4 ans en sui­vait elle aus­si, de son côté. Le domaine des Orres s’y prête bien, avec, certes, quelques pistes rouges sur les hau­teurs de la sta­tion, mais aus­si plu­sieurs par­cours dédiés aux débu­tants et aux familles.

Petite Oreille chez les Piou-Piou : apprendre à skier pour les enfants

Le matin, Petite Oreille allait au Club Piou-Piou de l’ESF (ils appellent aus­si ça le Jar­din des Neiges). Avec des moni­teurs de ski et des ani­ma­trices, elle a sui­vi des cours de ski, entou­rée d’autres enfants de son âge.
En arri­vant, ils enfilent une petite cha­suble cor­res­pon­dant à leur niveau. Cer­tains, plus avan­cés, sor­ti­ront sur les pistes pen­dant que les plus jeunes (ou les moins aguer­ris) pra­ti­que­ront tran­quille­ment dans un espace pro­té­gé et amé­na­gé où ils ont leur tapis de remon­tée et des bou­dins gon­flables pour amor­tir les arri­vées dont le frei­nage n’est pas trop maî­tri­sé. Au fil de la semaine, les exer­cices évo­luent, tou­jours de façon ludique : il fau­dra, par exemple, sla­lo­mer entre les « cha­peaux de sor­cière » ou pas­ser sous des tun­nels. Et dès que les enfants sont assez à l’aise sur leurs skis, hop, ils sortent sur les pistes en petits groupes !

Jar­din des Neiges de l’ESF des Orres

Vous trou­ve­rez tous les détails sur le site de l’ESF des Orres.
Les cours col­lec­tifs sont acces­sibles à par­tir de 3 ans. Selon les dates, il faut comp­ter entre 90€ et 120€ pour une série de 5 cours col­lec­tifs de 2h. Cela com­prend un petit goû­ter, mais ça n’in­clut pas le for­fait de remon­tées méca­niques (dont l’en­fant aura besoin dès qu’il ira sur les pistes) ni le maté­riel. Notez que le for­fait est gra­tuit pour les enfants de moins de 5 ans.

L’ESF fonc­tionne avec un sys­tème de niveaux, valables dans toute la France. Ils sont iden­tiques d’une sta­tion à l’autre. À la fin de la semaine, les enfants ont donc la pos­si­bi­li­té de vali­der leur niveau et de repar­tir avec une petite médaille et un petit papier offi­ciel à pré­sen­ter la pro­chaine fois qu’ils pren­dront un cours. Aux Orres, ils pro­posent en plus des niveaux clas­siques, des médailles inter­mé­diaires, qui per­mettent aux plus jeunes de ne pas repar­tir déçus. Ah, le sou­rire de Petite Oreille quand elle est arri­vée avec son pin’s de mar­motte, toute fière de m’an­non­cer qu’elle était allée sur les pistes et qu’elle avait eu sa médaille !

Apprendre à skier en tant qu’adulte débutant

De mon côté, j’ai rejoint un cours en groupe des­ti­né aux adultes, éga­le­ment enca­dré par l’É­cole du Ski Fran­çais. Il est pos­sible de suivre ce cours à la carte ou à la semaine, selon les par­cours et les envies de cha­cun. Les par­ti­ci­pants ne se connais­saient pas avant de venir, mais tous étaient motivés !

Nous étions entre 6 et 8 adultes autour de notre pro­fes­seur, JS, un joyeux luron, calme et péda­gogue. Il y avait Lin­da, qui n’a­vait jamais skié de sa vie mais était bien déci­dée à apprendre. Sa fille de 5 ans sui­vait en paral­lèle un cours en groupe pour les enfants et fai­sait de grands signes à sa mère à chaque fois qu’elle la dépas­sait sur les pistes. L’a­près-midi, la mère et la fille rejoi­gnaient le père, bon skieur, pour des­cendre quelques pistes vertes en famille.
Il y avait éga­le­ment Murielle, venue en soli­taire pour reprendre le ski après 15 ans sans pra­tique. Elle n’é­tait pas ras­su­rée par les pentes ni la vitesse ; le cours était un bon moyen de « remettre le pied au ski ». Saman­tha, elle, venait à un cours sur deux pour alter­ner appren­tis­sage et pra­tique par elle-même.
La troi­sième maman du groupe, Adèle, n’a­vait pas mis sa fille de 3 ans chez les Piou-Piou : le papa pen­sait pou­voir apprendre à skier à sa fille lui-même. Ce fut un échec cui­sant, la petite Emma n’a pas vou­lu mon­ter les skis de toute la semaine. L’an­née pro­chaine, Adèle conti­nue­ra les cours pour adultes le matin, pen­dant que sa fille ira au club enfants de l’ESF !

Car être bon skieur ne suf­fit pas pour être prof de ski. C’est un peu comme la pho­to : on peut être le meilleur pho­to­graphe du monde, mais ne pas savoir expli­quer les bases de la pho­to à un novice !
L’ESF (aka École du ski fran­çais) c’est donc une struc­ture qui regroupe des profs de ski indé­pen­dants, tous diplô­més, qui ont l’ha­bi­tude de don­ner des cours (puisque c’est un peu leur job !). Ils savent donc par­fai­te­ment ce qu’il faut dire aux appren­tis skieurs et à quelle vitesse les faire progresser.
En tant qu’a­dulte qui n’a­vait jamais skié, j’ai été épa­tée de me retrou­ver à des­cendre une piste seule après une heure de cours. Le prof avait réus­si à me mettre en confiance et à me don­ner les bons conseils. Et tout au long de la semaine, les conseils per­son­na­li­sés qu’il a su me don­ner m’ont per­mis de pro­gres­ser, tran­quille­ment. JS avait l’œil pour repé­rer ce que je pou­vais rater, et savait m’ex­pli­quer com­ment posi­tion­ner mes skis à tel ou tel moment : flé­chir plus, appuyer sur telle jambe, etc.

débuter en ski - les Orres
débuter en ski - les Orres
Cours pour adultes à l’ESF des Orres

Vous trou­ve­rez tous les détails sur le site de l’ESF des Orres.
Contrai­re­ment aux enfants, les adultes n’ont pas droit au petit goû­ter, et ne se voient pas pro­po­ser de médaille de Sif­flote la mar­motte ! Par contre, il est néces­saire d’ar­ri­ver avec son maté­riel ain­si que son for­fait de remon­tées méca­niques. Il faut comp­ter entre 88€ et 144€ pour 5 jours de cours de 2h ou 2h30, selon les dates.

débuter en ski - les Orres

La pro­gres­sion est hyper rapide au début, ce qui rend l’ap­pren­tis­sage agréable, puis c’est un peu plus labo­rieux. Oui, parce que pour pas­ser de Jean-Claude Dusse qui zig­zague en chasse-neige à 2km/h à Tes­sa Wor­ley, il y a un petit peu de tra­vail. Et c’est là que le prof est impor­tant afin de com­prendre com­ment se posi­tion­ner sur la piste.
Pour vrai­ment apprendre, il faut aus­si de la per­sé­vé­rance et de la constance : skier tous les jours pen­dant une semaine, voire rechaus­ser les skis après la leçon. Comme tous les sports de glisse, le ski fait appel à une sorte de mémoire mus­cu­laire : avec de la pra­tique, tout devient auto­ma­tique, et le corps exé­cute tout seul les mou­ve­ments sans que nous ayons besoin de nous concen­trer sur les actions à effec­tuer dans l’ordre. Bref, il fau­dra que je consacre une nou­velle semaine au ski l’an­née pro­chaine si je veux un jour pou­voir faire des ran­don­nées à ski avec ma fille !

débuter en ski - les Orres

débuter en ski - les Orres

Que faire aux Orres, après le ski ?

Petite Oreille et moi skiions tous les matins, cha­cune de notre côté. Alors l’a­près-midi, nous pas­sions du temps ensemble, bien sûr. Aux Orres, il n’y a que l’embarras du choix quant aux acti­vi­tés à pra­ti­quer en dehors du ski.

Une balade en traîneau à chiens

En hiver, la pro­me­nade en traî­neau, c’est deve­nu un clas­sique, même dans des contrées comme les Hautes-Alpes, pour­tant éloi­gnées de la Lapo­nie. Et pour tous les âges, c’est tou­jours une super expé­rience. Petite Oreille adore quand le traî­neau file à toute allure, mais aus­si et sur­tout quand, après la sor­tie avec le traî­neau, elle peut aller cares­ser chaque chien.
Et ici, les chiens, ce sont de grosses peluches. Fabrice, le musher de Taton­ka Adven­tures, a réuni sa meute de hus­kys, prin­ci­pa­le­ment sibé­riens, en les récu­pé­rant dans des refuges. Tous ont des his­toires assez tristes. Cer­tains de ses hus­kys ont appar­te­nu à des pro­prié­taires qui n’é­taient pas conscients des réels besoins de ces chiens. D’autres viennent de mushers pra­ti­quant la com­pé­ti­tion, qui aban­donnent les chiens pas assez per­for­mants à leur goût. Cer­tains ont, avant d’être adop­tés par Fabrice, enchaî­né les foyers sans jamais trou­ver la bonne famille. En plus d’être une super expé­rience, cette pro­me­nade est donc aus­si l’oc­ca­sion de sou­te­nir une belle initiative.

Chien de traineau - Les Orres - Tatonka Adventures

Chien de traineau - Les Orres

Chien de traineau - Les Orres

Chien de traineau - Les Orres

Chien de traineau - Les Orres

Chien de traineau - Les Orres

Les Orres en famille

La luge sur rail : l’Orrian Express

Non, le jeu de mots du nom de l’ac­ti­vi­té n’est pas de moi !
Le concept de la luge sur rail, c’est de retrou­ver des sen­sa­tions de vitesse sur un par­cours défi­ni, avec ses vrilles et ses tour­billons. Et le point le plus impor­tant, c’est qu’i­ci, nul besoin de tirer la luge sur 200m, à pied, avant de pou­voir pro­fi­ter de la des­cente : on s’as­soit, et la luge grimpe toute seule, tirée par un filin. Pour la des­cente, par contre, il faut enclen­cher les leviers : on peut donc aisé­ment contrô­ler la vitesse.

Luge sur rail

Luge l’Or­rian Express
Le départ se fait sur le front de neige des Orres 1650. Il faut avoir 3 ans mini­mum pour pou­voir grim­per dans une luge, et faire plus d’1m40 pour pou­voir la pilo­ter : les jeunes enfants comme Petite Oreille doivent donc mon­ter avec un adulte.
La des­cente coûte 4€ mais est très rapide. Je vous conseille donc de prendre l’op­tion tickets grou­pés pour le faire plu­sieurs fois. (Petite Oreille l’a fait 3 fois, mais aurait pu continuer !)

Une descente en Snake Gliss

La luge, ça ne bouge pas assez pour vous ? Essayez le Snake Gliss ! Ima­gi­nez une série de luges atta­chées les unes aux autres pour for­mer une grande che­nille arti­cu­lée. À l’a­vant, le pilote gère les tour­nants, les sla­loms, les sauts. À l’ar­rière, le moindre mou­ve­ment est décu­plé, au point que le der­nier maillon peut se voir éjec­té s’il ne tient pas soli­de­ment sa monture !
Le ren­dez-vous est don­né sur le front de neige, en bas des pistes, juste avant la fer­me­ture des télé­sièges. Nous retrou­vons là d’autres familles, nos com­pa­gnons pour cette aven­tures, ain­si que le pilote. Tout le monde enfile casques et gants avant d’emprunter les remon­tées. Nous sur­vo­lons les der­niers skieurs qui rentrent se mettre au chaud.

En haut, le pilote ins­talle son ser­pent des neiges. Chaque luge est vis­sée aux autres pour être soli­daire mais mobile. Les enfants les plus jeunes prennent place à l’a­vant. Les adultes s’ins­tallent à l’ar­rière, là où ça bou­ge­ra le plus. La des­cente se fera en plu­sieurs étapes, afin que cha­cun puisse essayer une autre place, à sa convenance.
Je visse Petite Oreille entre mes jambes et c’est par­ti ! La curieuse embar­ca­tion dévale la piste vide de tout skieur, ser­pente dans les des­centes, cherche les bosses. Ça penche, ça tourne, ça secoue. Et les enfants rient aux éclats jus­qu’en bas ! (Et les adultes aus­si, bien sûr)

Snake Gliss des Orres

Snake Gliss des Orres
Snake Gliss des Orres
Faire du Snake Gliss aux Orres

Ren­dez-vous 15minutes avant la fer­me­ture des pistes, sur le front de neige 1650m. Deux par­cours pos­sibles : « décou­verte » à 12€ ou « sen­sa­tion » à 16€ (à par­tir de 8 ans).
Toutes les infos sur le site web de l’Of­fice de Tou­risme.

Une après-midi à la patinoire

Ce qui sur­prend en entrant dans la pati­noire, c’est la lumière qui inonde le lieu et le pano­ra­ma qu’on y découvre grâce à une grande baie vitrée don­nant sur la sta­tion et les montagnes.
Petite Oreille et moi nous y sommes ren­dues en milieu d’a­près-midi. Comme il fai­sait beau, la pati­noire était qua­si­ment vide. C’é­tait par­fait pour apprendre ! À dis­po­si­tion des enfants comme des adultes, des ani­maux en plas­tique et autres struc­tures des­ti­nés à per­mettre une cer­taine sta­bi­li­té sur la glace.

Petite Oreille est déjà allée plu­sieurs fois dans des pati­noires avec moi. Alors, comme à chaque fois, elle s’as­soit sur un gros phoque en plas­tique que je pousse pen­dant quelques tours de chauffe. Le patin, c’est comme le vélo, ça ne s’ou­blie pas... mais quand on ne patine pas régu­liè­re­ment, il y a tou­jours ce petit temps de réap­pren­tis­sage avant d’être à l’aise.

Rapi­de­ment, elle aban­donne le phoque pour un renne qu’elle pousse, cette fois. C’est la pre­mière fois qu’elle se lance debout, toute seule et toute contente de faire glis­ser son renne. Petite Oreille enchaîne les tours. Elle s’a­muse à pous­ser le renne loin d’elle pour le rejoindre ensuite, puis à le faire tour­noyer. Et voi­là ma fille de 4 ans qui m’ex­plique qu’elle vient d’in­ven­ter un truc génial : dan­ser avec des patins. Oui oui. Mais on va attendre pour le triple axel, par contre, hein !

Patinoire des Orres

Pati­noire des Orres

La pati­noire se trouve aux Orres 1650. Elle est gra­tuite jus­qu’à 4 ans inclus. Tarif enfant jus­qu’à 11 ans : 5€. Tarif adulte : 7€.
Les tarifs com­prennent l’en­trée et la loca­tion des patins, et ce pour une durée illi­mi­tée (enfin, limi­tée à la fer­me­ture de la pati­noire, bien sûr).
Les rennes, phoques et autres ani­maux d’ap­pren­tis­sage sont en accès libre.
Bref, c’est pas cher et super sympa !
Plus d’in­for­ma­tions ici.

Patinoire des Orres

Patinoire des Orres

Une promenade en raquettes

Le der­nier matin de notre séjour, accom­pa­gnée par un guide de l’ESF, je suis allée cra­pa­hu­ter sur les crêtes du domaine des Orres. Le ciel était déga­gé, la vue était impre­nable sur tous les envi­rons jus­qu’au Mont Blanc. Il y a de nom­breux par­cours à faire en raquettes ici, selon les niveaux et les envies. Pour cette ran­don­née, je n’é­tais pas accom­pa­gnée de Petite Oreille, mais, en adap­tant le par­cours, il est tout à fait pos­sible de faire des balades en raquettes en famille.

Je vous laisse juger de la beau­té du pay­sage sur les photos !

Randonnée en raquettes aux Orres

Randonnée en raquettes aux Orres

Randonnée en raquettes aux Orres

Randonnée en raquettes aux Orres Randonnée en raquettes aux Orres Randonnée en raquettes aux Orres Randonnée en raquettes aux Orres

Domaine des Orres
Domaine des Orres

Profiter de l’air frais et jouer dans la neige

C’est gra­tuit, sans horaire fixe, sans lieu de ren­dez-vous. Et tous les enfants sont heu­reux de jouer dans la pou­dreuse. Gar­dons donc du temps libre entre toutes ces activités !

Les Orres en famille
Les Orres en famille
Les Orres en famille

Les Orres en famille

Une soirée en dameuse

Tout au long de l’hi­ver, deux équipes se relaient sur les pistes pour pas­ser les dameuses pen­dant que les skieurs dorment. Nous avons eu la chance de grim­per dans la machine de Jean­not pour une pro­me­nade au cou­cher du soleil sur les som­mets. Ça fait 23 ans qu’il fait ce métier. Tous les dameurs ont gran­di ici. Ils connaissent les pistes des Orres comme leur poche.
De sa main gauche, Jean­not gère les che­nilles tan­dis que sa main droite est dédiée à la pelle avant. Pivo­ter à droite, bais­ser, refer­mer d’un côté, tour­ner à gauche : les com­bi­nai­sons sur le joys­tick sont plus com­plexes qu’une par­tie de Street Figh­ter. Jean­not nous explique qu’il faut 3 hivers à un dameur pour être vrai­ment auto­nome dans sa machine. C’est un métier dif­fi­cile et fati­gant. Il passe ses nuits seul dans sa dameuse. Le contact radio est per­ma­nent avec les autres dameurs et les tech­ni­ciens de la sta­tion qui inter­viennent, eux aus­si, de nuit.

Jean­not aime son métier. Il a les pistes pour lui seul, dans sa dameuse. Et la machine a de quoi impres­sion­ner. Elle monte et des­cend des pentes à 30° sans sour­ciller. Der­rière la vitre, la pente est ver­ti­gi­neuse. Heu­reu­se­ment, Petite Oreille a mis sa cein­ture de sécu­ri­té, bien har­na­chée au fond du siège !

Les dameuses sont toutes équi­pées de cap­teurs qui mesurent l’é­pais­seur de la neige. Les don­nées ain­si col­lec­tées vont être ana­ly­sées pour per­mettre, dans les années à venir, d’u­ti­li­ser le moins pos­sible la neige artificielle.

Un tour en dameuse

Le tour en dameuse n’est mal­heu­reu­se­ment pas une acti­vi­té ouverte à tous : cette soi­rée nous a été offerte par l’Of­fice de Tourisme.
Tou­te­fois, si vous vou­lez vivre la même expé­rience, vous pou­vez par­ti­ci­per au jeu concours orga­ni­sé toutes les semaines par l’Of­fice de Tou­risme des Orres, en rem­plis­sant un bul­le­tin, sur place. Vous pour­rez alors décou­vrir les cou­lisses de la sta­tion : soi­rée en dameuse, ouver­ture des pistes, etc.

Les Orres en dameuse

Les Orres en dameuse

Les Orres en dameuse Les Orres en dameuse

Les Orres, mini-carnet pratique

La sta­tion se divise en deux par­ties (Les Orres 1650 et Les Orres 1800), elles-mêmes construites au-des­sus du vil­lage his­to­rique. Des navettes gra­tuites et régu­lières per­mettent de relier les dif­fé­rentes par­ties de la sta­tion pen­dant toute la jour­née. Un che­min pié­ton­nier, éclai­ré la nuit, offre une jolie pro­me­nade entre Les Orres 1650 et 1800. On rejoint éga­le­ment très faci­le­ment les deux sta­tions en ski, ou à pied par les pistes. Le domaine est vaste, mais il y a plein de connec­tions entre les pistes (au point que, en tant que débu­tante, j’a­vais par­fois du mal à me repé­rer, trop concen­trée sur mes skis !)

Les Orres 1650 date de 1970 et se démarque encore aujourd’­hui par une concep­tion par­ti­cu­lière : la sta­tion est clas­sée au patri­moine du XXème siècle pour son uni­té archi­tec­tu­rale. Tous les bâti­ments ont été conçus pour s’im­bri­quer côte à côte et don­ner un sen­ti­ment d’ho­mo­gé­néi­té, avec les com­merces et les équi­pe­ments au cœur de la station.
Le style des Orres 1800 est plus récent, avec plus de charme, mais cette seconde par­tie a, elle aus­si, été conçue avec un sou­ci d’u­ni­té et de pra­ti­ci­té : une sta­tion sans voi­ture, où tout est faci­le­ment accessible.

Sur place, vous aurez donc tout ce dont vous pou­vez avoir besoin, outre les acti­vi­tés : loca­tion de maté­riel, res­tau­rants, supé­rette, phar­ma­cie, médecin.

Les Orres 1800

Chemin piéton

restaurants Les Moufles - Les Orres

Où dormir

Petite Oreille et moi logions dans la rési­dence l’Écrin des Orres (vous avez sai­si le jeu de mots ?*). Au pied des pistes, nous avions notre petit appar­te­ment ain­si qu’un box fer­mé, au rez-de-chaus­sée, pour le maté­riel de ski. Pas de res­tau­rant dans la rési­dence, mais une pis­cine, très agréable pour se détendre au chaud, en fin de journée.
Dif­fi­cile de don­ner une indi­ca­tion de prix car les tarifs varient beau­coup au cours de la sai­son et selon la super­fi­cie des appar­te­ments ou stu­dios, mais la tota­li­té des appren­tis skieurs de mon groupe logeait dans cette rési­dence ! C’est peut-être le hasard, mais c’est sans doute aus­si le signe que ce doit être un bon choix !

Lors­qu’on est en famille pour une semaine au ski, la loca­tion d’ap­par­te­ment est, je trouve, une option agréable et éco­no­mique. Ça per­met de prendre le petit déjeu­ner en pyja­ma, de s’ins­tal­ler comme à la mai­son, et aus­si d’é­co­no­mi­ser un peu en cui­si­nant cer­tains repas.

*Les Orres font face au Mas­sif des Écrins

Où manger

Il n’y a que l’embarras du choix, entre les Orres 1650, les Orres 1800, le res­tau­rant d’al­ti­tude... et l’appartement !
Nous avons pris tous les petits déjeu­ners à l’ap­par­te­ment, parce que c’é­tait plus simple (ça me per­met­tait de ne pas réveiller Petite Oreille trop tôt !).

Le res­tau­rant d’al­ti­tude : le Zénith
À 2530m d’al­ti­tude, à côté de l’ar­ri­vée du télé-siège de Pous­terle, le res­tau­rant d’al­ti­tude le Zénith pro­pose une ter­rasse au soleil et une salle cha­leu­reuse pour tous les plats tra­di­tion­nels de l’hi­ver mon­ta­gnard. En plus, ils sont sympa !
Le res­tau­rant est acces­sible aux pié­tons, donc si vous ne skiez pas, mon­tez quand même pro­fi­ter de la vue !
Les Orres 1650 : Les Moufles 
Ambiance sym­pa à l’in­té­rieur et jolie ter­rasse à l’ex­té­rieur. Les plats sont bons. Un des rares res­tau­rants où j’ai pu trou­ver de la soupe ! Ils font atten­tion à pro­po­ser des pro­duits locaux.
Les Orres 1650 : l’O­rée des Pistes 
À quelques mètres du front de neige, ce res­tau­rant pro­pose des plats clas­siques et des menus à prix acces­sibles. Par­fait pour ceux qui veulent man­ger vite avant de rechaus­ser les skis.
Les Orres 1650 : la Dolce Vita
Le res­tau­rant où les moni­teurs de ski se retrouvent pour le déjeu­ner ! En géné­ral, quand on croise des « locaux », c’est bon signe !
Les Orres 1650 : Côté Terroir 
Une cui­sine simple, avec des plats locaux, à des prix très cor­rects. L’oc­ca­sion de décou­vrir les spé­cia­li­tés des Hautes-Alpes.
Les Orres 1800 : le Win­ter Lounge 
Res­tau­rant moderne et sym­pa­thique pro­po­sant tous les clas­siques à base de fro­mage mais aus­si des options plus légères.
Les Orres 1800 : le Crystal
La déco semble être un peu démo­dée, mais le per­son­nel est ado­rable. Petite Oreille y a été très bien accueillie. Et la nour­ri­ture est cor­recte. Ils pro­posent une varié­té de plats mon­ta­gnards et de pâtes.
Les Orres 1800 : Snow Fever
Ici, c’est ita­lien ! Le ser­vice a été assez désa­gréable ce soir-là mais, par contre, les pâtes étaient déli­cieuses ! À recom­man­der à ceux qui veulent man­ger autre chose que des raclettes et fon­dues, de temps en temps !

Comment venir aux Orres

Il n’y a pas de gare aux Orres, mais plu­sieurs bus et navettes per­mettent de rejoindre la sta­tion depuis les villes voisines.
Venant de Paris, nous avons pris le TGV jus­qu’à Gre­noble puis le TER jus­qu’à Gap avant de ter­mi­ner en voi­ture (un bus assure éga­le­ment la liaison).

Des navettes, sur réser­va­tion, partent éga­le­ment de la gare d’Em­brun (à une dou­zaine de kilo­mètres), ain­si que depuis l’aé­ro­port de Mar­seille et la gare TGV d’Aix-en-Provence.


Ce voyage a été réa­li­sé en col­la­bo­ra­tion avec l’Office de Tou­risme des Orres et l’ADT des Hautes-Alpes.

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2 commentaires

Clem et Mumu 13 février 2019 - 4:31

Mer­ci pour cet article plus que com­plet et très bien écrit ! La balade en raquettes sur les crêtes nous tente car­ré­ment et la sta­tion a l’air d’of­frir un max d’ac­ti­vi­tés, ce qui est vrai­ment pas mal si on veut un peu chan­ger du ski à un moment. Le ski...hum, parlons-en...plus de 15 ans qu’on n’est pas mon­té des­sus alors c’est un peu l’an­goisse même si on aime­rait bien rées­sayer ! Bref, tout ça pour dire que la sta­tion est dans notre top 5 des sta­tions fran­çaises à tester !

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Jude 21 mars 2019 - 7:24

Mer­ci pour ton article très ins­truc­tif. En effet, c’est la pre­mière fois que je vais emme­ner ma famille en mon­tagne pour pra­ti­quer des sports d’hiver tels que le ski et le snow­board. Je vais suivre tes conseils à la lettre.

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