Nous sommes dans le train pour San Francisco. Le Belge fait la sieste et je fais le tri des photos. Je posterai cet article quand nous aurons accès à internet, dans deux jours, mais je l’écris maintenant, parce que je m’ennuie.
Nous sommes arrivés à Chicago un Dimanche. Les rues étaient vides. La moitié des bus ne roulaient pas. L’eau des fontaines était encore verte de la Saint Patrick de la veille. L’architecture est imposante, mais on s’évade vite avec l’immense lac. Le premier jour, c’est d’ailleurs tout ce que nous avons fait, marcher le long du lac. En été, quand il ne fait pas un froid sibérien, ça doit être très agréable. Petit clin d’oeil, on trouve des bernaches partout sur les rives.
Le deuxième jour, nous sommes allés à l’autre bout de la ville : le Field, aka le musée d’Histoire Naturelle. Pour ce faire, nous avons pris le bus. Je reviens dessus, parce que l’achat des billets fut amusant. En sortant de la gare, nous avons demandé où acheter des tickets à la journée. On nous a renvoyé vers le CVS d’en face, un genre d’épicerie qui vend de la nourriture, des fournitures en tout genre, et des médicaments. En rentrant, ça avait l’air un peu bordélique. On a vite compris pourquoi : des caisses automatiques. Ces merveilles de technologie tombent en panne constamment et necessitent un employé dédié à aider les clients et débloquer les machines pendant que la file d’attente s’allonge. Magnifique gain de temps. Le vendeur nous tend une carte de 3 jours et nous aide à payer. La deuxième carte devrait arriver. On attend. Vingt minutes plus tard, on vérifie qu’il nous a non seulement oubliés, mais qu’en plus il n’y a plus de cartes, alors qu’on a déjà payé... Quelques échanges de cartes et de billets plus loin, on se retrouve avec une carte à la journée, et puis tant pis.
Le Field est un musée gigantesque. Tellement grand que nous y avons passé la journée complète, et que les denières visités ont été expéditives tant nos pieds souffraient (marcher ça va, piétiner, un peu moins). On a bien sûr vu Sue, le squelette de tyranosaure le plus complet, puis le (mauvais) film en 3D sur elle, qui nous a surtout fait découvrir un des pires aspects du musée : il y a des boutiques partout, et le chemin est parfois fait de telle manière que leur traversée est obligatoire.
On a vu des centaines de cadavres empaillés, des expos sur les peuples du monde, le calendrier (Maya) de la fin du monde, des statues, et une super expo pour enfants sur les insectes où tout est mis en scène sur le thème de « chéri j’ai rétréci les gosses ».
Histoire de se dégourdir les jambes on est ensuite passé par le Navy Pier, genre de fête forraine, qui doit être sympa un samedi soir d’été mais là, elle était complètement déserte.
Pour le deuxième jour, on s’est concentré sur le centre et ses vieux bâtiments, avec la visite de la Tour Willis, qui fut un temps le plus grand building au monde. C’est un peu le même principe que l’Empire State Building : on fait la queue, on est fouillé, on est pris en photo sur un fond vert pour essayer de nous refourguer ça à la sortie. Ah, et on paye, aussi, forcément. La différence, c’est qu’ici on ne peut pas sortir, tout se passe derrière les vitres crades. Mais c’est aussi le petit plus : des balcons transparents au 103ème étage.
Comme Chicago est l’une des villes du jazz, je voulais qu’on assiste à un concert. Le soir venu, nous avons demandé à la réception de l’hôtel s’ils connaissaient un bar dans les environs. On nous a indiqué le Kingston Miles, où deux groupes jouent à tour de rôle sur deux scènes. Ambiance sympa, et bonne musique. L’entrée est un peu chère (12$) mais les consommations pas du tout (sauf quand la serveuse fait mine d’oublier de ramener la monnaie).
Dans la foulée, petit carnet pratique.
Je l’ai dit plus haut, pour les cartes de transport à la journée, on en trouve au CVS ou au Walgreens, c’est un peu plus de 5$ pour un jour et environ 14 pour trois. On peut aussi prendre des cartes à recharger. C’est le même principe qu’à New York : on met X$ dessus et on la passe jusqu’à ce qu’elle soit vide. On peut remettre des sous dessus, ou faire l’appoint. Le trajet de bus coûte 2,25 et le métro 2,50. La carte peut vite être utile.
Pour les hôtels, nous en avons testé deux, qui travaillent ensemble et sont à proximité. C’est pas vraiment un choix, on a juste décidé de rester un jour de plus après avoir fait la réservation, et le premier était plein.
Le Majestic et le Willows sont deux hôtels de classe supérieure à ce qu’on avait jusque-là, mais avec les réductions proposées sur internet, ils étaient intéressants. L’astuce c’est qu’on a la chambre qu’ils ne peuvent pas vendre à leurs clients friqués : celle à la vue pourrie (un mur à un mètre de la fenêtre) ou mal située (à côté de la bruyantissime machine à glaçons). A côté de ça, les prestations sont plutôt sympas. Chambre grande et ultra équipée, bureau, canapé, armoires, frigo, télé bien sûr et WIFI. Du thé et du café toute la journée, des cookies pour le goûter. Mais j’ai une préférence pour le Willows. Les cookies y étaient meilleurs, ils mettent également un micro-ondes à disposition, et ils sont mieux situés (bon, y’a juste un kilomètre entre les deux hôtels). Les deux se trouvent dans un quartier assez bobo, mélange des 1er, 4ème et 18ème arrondissements parisiens (oui, bizarre). Ah, et les petits déjeuners sont supers. On y a fait des provisions pour nos jours de train. Seul reproche, et c’est un point commun à beaucoup d’hôtels de cette catégorie : on est un portfeuille sur pattes. C’est-à-dire qu’au lieu de nous accueillir avec un chocolat sur l’oreiller, on vous met des bouteilles, de la bouffe et des jouets à acheter, le tout bien en évidence (pour tenter les enfants et les alcoolos comme Le Belge) avec des prix très élevés.
2 commentaires
Bonjour ! j’adore votre site et j’y passe toutes mes pauses de midi.
Je voulais savoir, comment faites vous cette teinte bleutée ou du mois cette douceurs dans les couleurs sur vos photos ? (celle tout en haut + grattes-ciel + bean..)? je souhaite faire le même effet sur mes photos mais je n’y arrive jamais 🙁
Adrien : bonjour et bienvenue ici 🙂
Il n’y a pas vraiment de recette toute faite (selon les photos, on n’utilisera pas les mêmes réglages). Tout d’abord, il y a la lumière de départ : là, il faisait très moche. Qui dit nuage, dit lumière très diffuse et donc ombres douces. Ensuite, je shoote en raw, systématiquement, ce qui permet de revenir, entre autres, sur la balance des blancs. Ici, j’ai en plus dû baisser la saturation, contraster, et éclairer les zones sombres. Désaturer les rouges, selon les photos, pourrait aussi être intéressant.