Forcément, j’ai du retard sur le carnet... Du coup, je ne poste que la première page, l’arrivée à Belgrade, après 25h de bus depuis Paris, et une nuit horrible. J’aurai plus de temps à y consacrer dès la semaine prochaine. Arrivée, seule, à Belgrade, de nuit. Chercher un hôtel. Essayer de prendre quelques repères, d’échanger quelques mots. Premier voyage seule...
Surtout que, attention-preview-super-annonce-blablabla, je « travaille » en parallèle sur un nouveau site, qui devrait ressembler à ça :
Vous aurez compris le principe... C’est pas encore prêt pour le moment. Je le mettrai en ligne un peu plus tard, quand j’aurai résolu tous les problèmes, notamment sur les temps de chargement (là, je ne me fais pas d’illusion, il faudrait alléger l’ensemble, mais j’aime bien comme ça (j’ai quand même passé trois plombes à refaire les tampons de mon passeport, parce que oui, c’est rien que des tampons à moi, hinhin) et puis, moi, j’ai une bonne connexion, na).
Revenons à Belgrade, en Serbie, donc :
Extrait du carnet que j’ai réussi à tenir, youhou :
« Vendredi soir, je suis enfin dans ma chambre. Sur le Petit Futé, il y avait deux hôtels, mais ça ne correspondait pas vraiment : il n’y en a qu’un, certes avec un « & » dans le titre, et sans petit déj, grml. Le mec de la réception est plutôt gentil : il m’a déconseillé le dortoir avec cinq footeux du Monténégro... Je suis ressortie acheter un burek (au poids, j’ai eu peur avant de comprendre l’étiquette) : 88,80, et du jus d’orange, 137,90. Je risque d’être un peu juste, il faut que je fasse attention, mais j’ai déjà payé la chambre et mon billet de train pour Sarajevo.
La nuit va me faire du bien. J’ai galéré pour trouver l’hôtel. Je suis partie du mauvais côté, ministère de l’Intérieur, en face des deux immeubles détruits qu’ils ont laissé en l’état. Ça fait froid dans le dos. On s’attend à voir des traces de la guerre, mais les restes des bombes, c’est assez violent. Ils n’ont pas réparé ces immeubles pour qu’ils servent de mémorial, si j’ai bien compris.
Je suis donc arrivée dans la vieille ville avec la nuit. Heureusement, le quartier (au centre, avec les magasins chics, etc.) est bien plus sympa que la gare et ses chiens. D’ailleurs, en descendant du bus, ma voisine m’a glissé un encourageant « fais attention, c’est plein de voleurs ici ».
Le voyage a été long. Le gens y étaient gentils, mais nous n’étions que trois touristes. Et les « yougoslaves » (tous se sont présentés ainsi, tout du moins ceux qui sont venus vers moi) sont intrigués par les gens qui ne viennent pas voir de la famille (« qu’est ce que vous allez faire chez les fous », m’a sorti l’un d’eux, en rigolant). La langue du bus était donc le serbe : ni anglais, ni français. Un premier monsieur m’a aidée à comprendre le chauffeur au début. Je me suis retrouvée à côté d’une vieille dame gentille mais envahissante et me suis fait engueuler (en serbe !) quand j’ai voulu m’asseoir à une place libre... Du coup, j’ai joué des cuisses, des fesses et des mollets toute la nuit avec la grosse dame qui débordait. Tu m’étonnes que les kosovares veuillent leur indépendance...
On a passé des douanes : il fallait descendre du bus, et faire la queue pour montrer son passeport. A chaque fois, des femmes sont venues me parler. La plupart des voyageurs du bus sont des serbes expatriés en France, pour le travail ou les études. Une retraitée m’a ainsi dit que son fils est enterré à Sarajevo, avant même de me donner son nom.
Plus tard, deux jeunes sont passés collecter de l’argent dans un pot. Je croyais bêtement que c’était un pourboire pour les chauffeurs, mais non : c’est pour graisser la douane et ainsi, ne pas poireauter plusieurs heures pendant qu’ils fouillent les bagages. »
Plus tard, à Sarajevo, j’ai discuté avec deux anglais en tour d’Europe. Quand ils ont passé la même frontière, en bus, ils sont restés 5h à la douane, parce que les chauffeurs avaient planqué des cigarettes dans tout le bus. Visiblement, il y en avait plus d’1m³, et ils ont tenté de faire porter le chapeau aux passagers, mais sont repartis avec les flics... (je leur ai du coup raconté ce qui nous était arrivé avec le Belge (il n’est plus Chauve, alors il change de surnom!) au passage de la frontière entre la Russie et la Mongolie...)
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