Maintenant que j’ai fini le carnet des États-Unis, j’entame un nouveau récit, et un futur nouveau carnet. Je n’avais pas eu le temps de développer le Laos, juste quelques photos et un long pavé, puisque nous repartions trois semaines plus tard, mais je vais tâcher de me remettre tout ça en mémoire.
Donc, pour aujourd’hui, direction Bangkok en Janvier dernier !
Histoire de situer un peu, voici le parcours que nous avons fait. Ce n’était pas tout à fait ce que nous avions prévu, mais dans l’ensemble ça reste la même idée pour tous les touristes qui vont là-bas : arriver par le nord et redescendre ! Certains partiront ensuite vers le Cambodge, mais nous n’avions que trois semaines, et se rendre au Laos prend déjà beaucoup du temps !
Nous quittons Paris le vendredi 14 Janvier au soir, avec une escale à Oman (moi non plus, je ne savais pas trop où c’était ; frontalier du Yémen et de l’Arabie Saoudite, tout un programme...). Nous sommes samedi soir quand on atterri à Bangkok, décalage horaire oblige. N’ayant pas réussi à réserver un billet de train depuis la France, nous avons joué la sécurité en prenant un vol intérieur. Nous passons donc la nuit dans un hôtel à côté de l’aéroport, pour repartir le lendemain sans avoir vu la capitale thaïlandaise (on y repassera à la fin !).
Dimanche matin, nous reprenons l’avion, direction Chiang Rai, tout au nord de la Thaïlande. C’est de là que nous allons pouvoir le plus facilement rejoindre le Laos. Enfin, facilement... Nous prenons un taxi pour rejoindre la gare routière où nous attrapons de justesse un bus vers Chiang Khong, la ville frontalière. On cherche le bureau pour la paperasse et une pirogue nous fait traverser le Mékong. Je fais très court pour ne pas vous assommer mais ce sont des moments pleins de rencontres, pleins de découvertes ; des sourires partout.
De l’autre côté du Mékong, de la frontière Thaïlande/Laos, on passe quelques minutes à faire le visa laotien, et on saute dans un tuk-tuk pour prendre un dernier bus, rempli de cartons, de poules et d’enfants. Nous arrivons en fin d’après-midi. Et là, nous commettons une grosse erreur. Au terminus, nous pensons naïvement être à Luang Namtha, puisque c’est la ville pour laquelle nous avions acheté un billet. Mais sur notre plan, on ne comprend pas très bien où on doit aller. On commence à marcher. On se fait indiquer une direction. On continue de marcher sans comprendre. Dans le Guide du Routard, la gare est à quelques centaines de mètres seulement du centre ville. On passe alors à côté d’une borne : Luang Namtha, 8km. Il y a en fait deux gares, mais le guide ne précise pas que celle qui est sur le plan ne correspond pas à tous les bus. On marche jusqu’à la tombée de la nuit, puis on se résoud à prendre le premier tuk-tuk qui passe, parce qu’il y a des chiens partout…
Nous prenons une chambre au Darasavat. Il s’agit de petits bungalows en bois, très mignons, donnant sur un étang et la campagne. Seul défaut, ce n’est ni isolé ni chauffé, et à cette saison, les nuits sont fraîches. Et je ne parle pas de l’eau froide qui ne motivait pas franchement à prendre une douche. Mais ça a son charme. Ah, et qui dit étang, dit aussi bestioles ; genre des araignées grosses comme des pieds.
Et des bestioles, justement, nous en croiserons quelques-unes le lendemain. Nous louons des vélos pour la journée et partons à l’assaut des environs. L’office du tourisme distribue une petite carte avec plusieurs itinéraires pour visiter les villages, chutes d’eau et autre temples. Trente kilomètres avec un vélo sans vitesse, sur d’épais gravillons quand ce n’est pas un petit chemin boueux ; ou des pierres de la taille des araignées...
On se rend d’abord à la cascade de Nam Dee, fierté locale : il faut même payer pour y accéder. Mais en saison sèche, c’est juste un petit filet d’eau, et voir un énorme serpent traverser le chemin juste devant nous ne me donnera pas envie d’aller voir plus loin.
Un autre serpent se dressera devant nous un peu plus tard, et on croisera également un cadavre (de serpent, hein). Fort heureusement, on n’en croisera plus jusqu’à notre arrivée dans le sud du pays, mais on rencontrera d’autres animaux beaucoup plus sympathiques, comme les poussins qui se baladent tout naturellement sur la route en piaillant. Ou font mine de se noyer dans une bassine d’eau à l’écart pendant qu’on regarde bêtement en se demandant si c’est voulu ou non...
Ou même les cochons, paisibles, qui se baladent parfois en liberté dans les villages.
La première moitié du parcours est très agréable, malgré les chemins pas spécialement engageants pour un vélo. Les villages sont tous pleins de charme ; on traverse des rizières, et tout ça dans un calme absolu.
La deuxième moitié étant bien mois plaisante, chemins pleins de cailloux, pas d’ombre, pas grand chose à voir, nous rentrerons finalement assez tôt. Mais ce n’est pas plus mal : le lendemain, nous partons pour deux jours de « trek » dans les montagnes... Et ça, je vous le raconte vendredi prochain !






16 commentaires
Ouch ! 8km vous êtes tombé loin ! On a rencontré un français un tantinet fan du guide du routard. Il a passé 2 mois au Laos et n’arrêtait pas de pester. Il leur a écrit un énorme courrier en leur indiquant tout ce qui n’était plus à jour ou qui pourrait être utile, notamment concernant les transports en commun 😀
Ouch x2 – au Chili, j’ai également rencontré une fille qui avait une peur bleue des chiens errants, mais il s’avère qu’elle a également peur des ... fruits mûrs. Si c’est également ton cas, ce serait drolissime. Pour finir avec ce commentaire asbolument pas constructif, je rajouterai de manière très féminine : il est trop mignon le poussin !
Bruno : Ouais, le routard était vraiment mauvais ! Enfin, c’est un peu rageant de se dire qu’il y avait deux gares et que l’auteur n’a pas été fichu de demander si la gare du centre concernait tous les bus (en l’occurrence, si je me souviens bien, n’en partent que les bus qui vont vers le Nord). Dans ces moment là, on a vraiment l’impression qu’ils visitent le pays en coup de vent, en ne sortant de leur voiture avec chauffeur que pour prendre des dépliants à l’office de tourisme..
Mais globalement, je trouve les guides de plus en plus mauvais quant aux indications pratiques sur les transports en commun. Certes, c’est difficile à mettre à jour, mais en quelques coups de fils à un correspondant local, c’est réglé !
Chris : des fruits ?!? Non, ça va ! Ma peur est (relativement) rationnelle, quand même ! Un chien est plus dangereux qu’un fruit (enfin…). Et oui, on n’a pas arrêté de s’extasier sur les poussins ! Et il y avait aussi un nombre impressionnants de chats, et de chiots (quand c’est des bébés, ça va !), qui donnent toujours envie de les mettre dans le sac !
Tu lui as demandée d’où venait sa peur ?
Bruno> globalement et d’après mon expérience, le routard est quand même souvent à côté de la plaque. Ca peut donner une idée générale, mais il ne faut pas s’en contenter...
Sinon merci m’dame Oreille, chouette récit qui donne envie d’y aller (bah oui, moi j’aime bien les bestioles, les araignées, les serpents... hehe)
Tewoz, sur les guides, même si j’ai tendance à préférer le Lonely, j’ai quand même l’impression qu’ils ont tous les mêmes problèmes. Je repense au Lonely USA qui n’évoquait pratiquement pas les possibilités de transports en commun, comme s’il était évident que tout le monde prendrait une voiture.
Les araignées ne me dérangent pas trop, franchement ! Enfin, il y en a partout ! Les serpents, je suis un peu moins fans... (entre ça et les chiens, je vais vraiment passer pour une chochotte...)
J’aime bien les photos du Belge et du poussin, c’est trognon 😉 Vous avez sauvé ceux qui se baignaient-noyaient dans la bassine au moins ?
Plus sérieusement, j’ai hâte de voir ton futur carnet car le début du voyage s’annonce prometteur ! Cette partie du monde doit vraiment être chouette.
Je confirme pour le guide du routard, une copine et moi avons eu pas mal de mauvaises surprises lors d’un voyage en Ecosse. Maintenant, je me renseigne sur le net : au moins, même si c’est faux, c’est gratuit !
Qu’est-ce que c’est jolie dis-donc, ça donne envie ! J’ai commencé à feuilleter tes carnets, c’est drôlement bien fait ! Chapeau ! 🙂
Astrid : bon, j’ai vraiment honte de ce qui va suivre, mais je le raconte quand même. En fait, le petit poussin était dans la bassine (pas celui des photos), et on s’est approché en rigolant parce que c’était trop mini « il prend un bain ». Puis on a commencé à se demander s’il appréciait vraiment, et on a compris qu’il était en train de se noyer... Heureusement, c’est pile à cet instant qu’une des femmes du village est venue le sortir de là !
Lucie : Merci 🙂
C’est vraiment couillon le coup de la gare : quand tu sais (j’avais lu l’info ici je crois), tu prends un tuk-tuk à plusieurs depuis la gare éloignée, et hop, ça coûte pas cher, et pas de chiens pour t’embêter 🙂
J’ai fait la même balade, mais à pied, et avec plus d’eau, les paysages étaient assez différents, saison oblige...
Je pense que certains fruits comme le Durian peuvent être plus dangereux que les chiens, mais ça ne reste qu’un avis personnel :). Quand à mon amie, elle ne sait pas du tout d’où ça vient mais je viens de découvrir qu’il existait la « carcophobie » – j’imagine qu’elle est donc carcophobe, option « pourri ». Ceci dit, j’adorerais avoir l’occasion de faire un bout de route avec ton belge et toi un jour, vous avez vraiment l’air d’être de marrants compagnons de chemin !
il parait qu il fait beau en France mais il pleut sur Savannakhet
peu de touristes mais beaucoup de chats dans les Wats
Ye Lili : à pieds ?! Ben vous avez du courage, surtout avec la saison où vous y étiez, parce qu’il y a quand même une trentaine de bornes ! Ça fait une longue journée !
Et effectivement, si nous avions su, nous serions sans doute montés dans un taxi directement à la gare. Quoique ça nous a permis d’avoir nos premiers contacts et échanges sympas...
Chris : Ah, s’ils sont pourris, je comprends un peu mieux. Personnellement, je coupe la partie fichue et je mange le reste, mais certains jettent un fruit à la moindre trace (et un yaourt à 00h01 du jour de péremption). Je trouve ça bizarre, mais plus logique. Je n’avais pas compris « mûr » ainsi.
Et sinon, on est sympas, mais un peu asociaux 😉 Quand on ira en Amérique du Sud, tu n’y seras déjà plus, mais en Asie, peut-être !
Bacri : Tu y es en ce moment même ? Sans avoir été à Savannakhet, j’ai effectivement vu beaucoup de chats, un vrai paradis pour toi 😉
je ne me plains pas. Je suis actuellement à tha khaet ‚gros bourg vraiement sympa le projet de livre sur les chats dans les monastères laotiens et cambodgiens avance à grands pas, mais je vais passer mon tour pour Van vieng
Chouette !
Pour Vang Vieng, c’est un peu dommage. Personnellement, j’ai adoré. Alors certes, il faut prendre un hôtel loin du centre et faire abstraction de la bêtise ambiante, mais les paysages y sont réellement magnifiques.
Aucun regret pour moi, je suis plus tôt un contemplateur qu’un randonneur ou trekkeur,j’apprécie les temples ‚les marchés les villages.
J’aime m’asseoir dans un marché est regarder les gens évoluer autour de moi.
une bonne photo de chat c’est 70 % de la patience
Ah c’est sur que niveau marché et vie de village, c’est un peu décevant ! 😀
Bon voyage en tout cas !