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Islande : Laugavegur, notre trek loupé

par Madame Oreille

Le Lau­ga­ve­gur, c’est le trek le plus connu d’Is­lande. Il com­mence (ou ter­mine) à Land­man­na­lau­gar et finit (ou com­mence) à Thors­mork (Þórsmörk). Il y a un peu plus de cin­quante kilo­mètres et la plu­part des gens le font en trois ou quatre jours. Et si l’on veut pous­ser l’a­ven­ture un peu plus loin, on peut aller jus­qu’à (ou par­tir de !) Skó­gar, pour un ou deux jours de marche supplémentaires.
Dans l’ab­so­lu, c’est un trek très acces­sible, avec des refuges bien pla­cés pour des étapes tout à fait rai­son­nables. Le sou­ci, c’est qu’on est en Islande et que la météo peut le rendre plus dif­fi­cile, ne serait-ce que parce qu’il y a des gués à tra­ver­ser, et que le niveau des rivières change rapi­de­ment. C’est d’ailleurs le pre­mier conseil à rete­nir : ce n’est pas parce que quel­qu’un vous dit être pas­sé faci­le­ment à un endroit trois jours plus tôt que ce sera votre cas.

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De Landmannalaugar à Skogar

L’an­née der­nière, Mon­sieur Oreille et moi avions par­cou­ru le Sud de l’Islande en vélo pliant. Un soir, après avoir plan­té la tente face à la cas­cade de Sko­ga­foss, nous étions par­tis nous pro­me­ner der­rière celle-ci. Nous avions mar­ché pen­dant plu­sieurs heures dans des pay­sages magni­fiques et très par­ti­cu­liers, où tout sem­blait déme­su­ré. Sans le savoir, nous effec­tuions un mor­ceau du Lau­ga­ve­gur ver­sion longue. Et for­cé­ment, ça nous a don­né envie d’en voir plus. C’est comme ça qu’on s’est retrou­vé, début Juillet, à Land­man­na­lau­gar, avec une tente, deux duvets, et une semaine de nour­ri­ture sur le dos !

Dans quel sens faire le Laugavegur ?

Je me suis beau­coup posé la ques­tion, j’ai lu beau­coup de récits de ran­don­neurs, regar­dé des cartes et fina­le­ment déci­dé de par­tir de Lan­man­na­lau­gar... et on ne l’a pas regret­té vu la suite des événements.
Dans les argu­ments pour le faire dans le sens Thors­mork-Land­man­na­lau­gar, il y a le fait de ter­mi­ner sur les pay­sages les plus beaux et de pou­voir aller se pré­las­ser dans des sources chaudes à l’ar­ri­vée. Oui, parce que Lau­ga­ve­gur, ça signi­fie « le che­min des sources chaudes », en Islan­dais, c’est à dire qu’on voit de l’eau brû­lante sor­tir de terre ! Et après plu­sieurs jours de trek, ça peut être une récom­pense sym­pa... mais nous, on savait déjà qu’on retour­ne­rait au Blue Lagoon sur le che­min de l’aé­ro­port (qui est encore plus cher que l’an­née der­nière...), donc tant pis pour la flaque chaude !
Dans les argu­ments pour le sens Land­man­nau­lau­gar-Thors­mork, il y a un truc impa­rable : les déni­ve­lés. Je ne vais pas dire qu’on ne fait que des­cendre, loin de là, mais glo­ba­le­ment, c’est moins pire ! En outre, les pay­sages les plus beaux se trouvent ain­si face à vous, et non dans votre dos.

De Landmannalaugar à Hrafntinnusker

Nous arri­vons à Land­man­na­lau­gar en début d’a­près-midi. Il y a beau­coup de monde, mais la plu­part sont venus pour des ran­don­nées à la jour­née. Et ils ont bien rai­son : le site est magni­fique ! Même si on ne se lance pas sur le trek du Lau­ga­ve­gur, ça vaut vrai­ment le coup de venir voir cette étrange région. Les cou­leurs changent toutes les dix minutes, en fonc­tion du soleil, mais tout semble irréel. Les névés forment des plaques blanches, qui font res­sor­tir les volumes des montagnes.

Nous ava­lons un mor­ceau et par­tons pour notre pre­mière étape, Hrafn­tin­nus­ker. C’est à 12km, cela devrait repré­sen­ter 4 à 6h de marche, selon le nombre de fois où je m’ar­rê­te­rai pour faire des pho­tos... De nom­breux ran­don­neurs doublent cette étape et vont direc­te­ment au refuge sui­vant, mais non seule­ment nous par­tions trop tard pour cela (même s’il ne fait pas nuit en Islande à cette période de l’an­née, je n’ai pas envie de mar­cher jus­qu’à minuit !), mais sur­tout, je n’a­vais pas envie. Nous ne ran­don­nons pas pour l’a­mour de l’ef­fort, mais pour appré­cier les pay­sages, pas­ser du temps à deux, appré­cier le silence. Et sur­tout, lors­qu’on part sur un trek de plu­sieurs jours, il vaut mieux com­men­cer dou­ce­ment, sans for­cer, his­toire de ne pas finir la semaine sur les rotules. Pour autant, on a fran­che­ment regret­té de s’être arrê­té là...

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Les pre­miers kilo­mètres se font en mon­tée, mais sans grande dif­fi­cul­té. Au contraire, nous sommes tel­le­ment exci­tés par la pos­si­bi­li­té d’un nou­veau point de vue, que nous mon­tons sans vrai­ment nous en rendre compte.

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Le ciel se couvre peu à peu, le cra­chin arrive, et on se rap­pelle sou­dain qu’on n’est pas dans un décor de film, mais en Islande, le pays à la météo si chan­geante... Et c’est ain­si que quelques kilo­mètres plus loin, on se retrouve à tra­ver­ser un grand pla­teau de neige, dans le brouillard. Notre visi­bi­li­té est tel­le­ment réduite que nous ne voyons plus les piquets cen­sés nous gui­der sur le che­min. On se contente de mar­cher tout droit, et de rec­ti­fier la tra­jec­toire dès que l’un de nous aper­çoit un de ces fichus bouts de bois.

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Cette par­tie me semble inter­mi­nable. Le vent souffle très fort, la pluie res­semble de plus en plus à de la neige, cisaillant le visage à chaque contact. Et nous ne sommes pas vrai­ment sou­la­gés en voyant le refuge de Hrafn­tin­nus­ker. Ima­gi­nez, en contre­bas d’une col­line pleine de neige, une autre plaque de neige avec au milieu une petite cabane. Autour, la neige a un peu fon­du, lais­sant la place pour une demi-dou­zaine de tentes. Et les toi­lettes sont 100m plus loin, en contre-bas, tou­jours dans la neige... On hésite fran­che­ment à pas­ser la nuit là, mais il est 17h, il y a beau­coup de vent, il pleut, et ça ne semble pas prêt de s’arrêter.

Nous repar­ti­rons le len­de­main, vers midi, après une nuit sous la neige, et sans avoir pu man­ger le moindre repas chaud ni rem­plir nos gourdes.

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Il faut savoir qu’on ne peut pas faire de cam­ping sau­vage dans cette région de l’Is­lande, et qu’il est donc obli­ga­toire de s’ar­rê­ter dans les refuges. Là, on pour­ra soit payer très très cher (5500isk/personne, soit 35€) pour une place en dor­toir soit payer cher (1200isk/personne) pour plan­ter sa tente. Ceux qui opte­ront pour le dor­toir auront accès à une pièce com­mune chauf­fée et à la cui­sine qui va avec. Ceux qui cam­pe­ront devront se débrouiller.
Sur le prin­cipe, je com­prends. Mais entre 17h et le len­de­main midi, ni le vent ni la pluie ne se sont cal­més, et nous ne pou­vions donc pas uti­li­ser notre réchaud... Du coup, on a deman­dé à faire bouillir de l’eau dans la cui­sine, pour réchauf­fer nos plats lyo­phi­li­sés : impos­sible, il fal­lait payer les 5500 cou­ronnes islan­daises, comme si nous dor­mions à l’in­té­rieur. Le couple qui tenait le refuge n’a­vait que faire de la pluie qui tom­bait dehors. Et que faire du fait que les robi­nets exté­rieurs fussent gelés, nous n’au­rions rien, pas même de l’eau froide. Leur mépris affi­ché et leurs refus m’ont un petit peu cho­quée. Il me semble que quand on tient un refuge et qu’il fait un temps dégueu­lasse, on peut avoir un peu de sou­plesse (faire bouillir de l’eau dans ma propre cas­se­role ne méri­tait quand même pas que je paie 35€ !)

De Hrafntinnusker à Álftavatn

C’est donc un peu dégoû­tés et assez affa­més que nous repar­tons pour une dou­zaine de kilo­mètres, direc­tion le lac d’Álf­ta­vatn. On rem­plit nos gourdes à la pre­mière rivière venue, et on savoure allè­gre­ment : l’eau arrive direc­te­ment du gla­cier, et elle est déli­cieuse. D’ailleurs, les Islan­dais le savent : là-bas, inutile de payer pour de l’eau miné­rale, l’eau du robi­net est par­faite ! Et ce matin, fraîche, sans pas­tille, sans trai­te­ment, elle était délicieuse.

Le tra­jet com­porte une longue des­cente bien à pic, assez périlleuse par ces temps humides (en clair, la pente est forte, et comme c’est de la gadoue, hé bien ça glisse !) mais est vrai­ment superbe. Les tons oran­gés des mon­tagnes du Land­man­na­lau­gar voient s’a­jou­ter de plus en plus de vert, cette mousse si typique de l’Is­lande ! Et tou­jours des névés cou­verts de cendres. Blanc, noir, vert, orange et de temps en temps une rivière cui­vrée, des pierres d’un bleu vif... On en prend plein les yeux mal­gré le cra­chin conti­nuel.

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Le refuge d’Álf­ta­vatn est situé juste à côté du lac, et tenu par une cin­quan­te­naire très gen­tille (et bavarde !). On plante notre tente au milieu des autres, et on pro­fite de quelques éclair­cies pour savou­rer enfin un plat chaud.

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De Álftavatn à... nulle part, quand le trek a capoté

Nous plions la tente le len­de­main matin. La pluie a ces­sé, on tâche d’en pro­fi­ter. Les autres ran­don­neurs sont déjà par­tis depuis long­temps mais nous n’a­vions pas la moti­va­tion pour nous lever aux aurores (si tant est qu’on puisse par­ler d’au­rore quand il ne fait jamais nuit...). En par­tant, nous ins­cri­vons notre nom sur le registre. C’est une petite pré­cau­tion mise en place pour ce trek : une liste de sécu­ri­té. Au départ, et à l’ar­ri­vée de chaque refuge, vous ins­cri­vez votre nom et quelques autres infor­ma­tions, de sorte qu’on sache où vous cher­cher si jamais il devait vous arri­ver un pépin. Oui parce qu’é­ton­na­ment, la région n’est pas très bien pour­vue en matière de réseaux télé­pho­niques, et on ne pour­ra pas comp­ter sur le télé­phone portable !

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Pen­dant que Mon­sieur Oreille rem­plit le registre, la res­pon­sable du refuge lui donne quelques pré­vi­sions météo­ro­lo­giques pour la jour­née (il va y avoir du vent) et les conseils qui en découlent. La rivière est trop haute en bas, nous ne pour­rons pas la tra­ver­ser, il nous faut donc contour­ner la mon­tagne, puis tour­ner à droite, et gar­der notre droite. C’est tout du moins ce qu’il a com­pris et rete­nu. Et c’est ce qui nous a induit en erreur. Pour résu­mer : on a pas­sé 4h à lut­ter contre le vent en pen­sant suivre le che­min qu’elle nous avait indi­qué... avant de com­prendre qu’on n’é­tait pas du tout dans la bonne direc­tion, et qu’on fai­sait jus­te­ment face à la rivière qu’elle nous décon­seillait de tra­ver­ser, et pour cause, c’é­tait impos­sible. Le pire, c’est que sans ses indi­ca­tions, on aurait sui­vi le bon che­min, puisque j’a­vais une carte, et qu’on contour­nait jus­te­ment cette rivière sur l’i­ti­né­raire que nous avions prévu !
Pen­dant 2h, on a remon­té la rivière en atten­dant le bon endroit pour tra­ver­ser. Toute la jour­née, la marche n’a­vait vrai­ment pas été aisée, mar­cher dans du sable, de la mousse, mon­ter, des­cendre, mon­ter, et tout ça avec nos sacs et le vent constant de 80 à 120km/h. On l’a­vait un peu mau­vaise d’a­voir ain­si mar­ché pour rien, et de savoir qu’il nous res­tait encore 15 kilo­mètres pour Emstrur, le refuge de la troi­sième étape.

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Le vent souffle de plus en plus fort, et nous devons nous rendre à l’é­vi­dence : il est 15h, le temps se gâte sérieu­se­ment, et nous sommes plus proches d’Álf­ta­vatn que d’Em­strur. Il vaut mieux retour­ner pas­ser la nuit là-bas, et repar­tir demain, repo­sés. Nous conti­nuons de mar­cher, un peu bla­sés. Le pluie tombe sans dis­con­ti­nuer. Le vent est tel­le­ment fort que lorsque nous sommes en haut d’une côte, nous devons nous tenir mutuel­le­ment et mar­cher en res­tant pen­chés à 50°, lit­té­ra­le­ment. Le vent s’est même engouf­fré dans chaque petit accroc de mon pan­ta­lon k‑way pour fina­le­ment le mettre en lam­beaux. On en chie grave !

De retour au refuge, un peu bla­sés, on se motive à plan­ter la tente le plus vite pos­sible pour aller se réfu­gier des­sous. Le vent fait rage, on essaie d’être métho­diques en uti­li­sant des pierres pour que rien ne s’en­vole. Notre tente (la T3 de Décath­lon) est plu­tôt facile à assem­bler, et sup­porte bien le vent une fois mon­tée. Le pro­blème, c’est de réus­sir à la mon­ter avec un tel vent. Il suf­fi­ra d’une rafale plus grosse que les autres pour tordre un arceau, et que tout s’en­vole, cla­quant le visage de Mon­sieur Oreille au pas­sage. Je me me jette sur la tente pen­dant qu’il jette l’é­ponge : cette nuit, nous dor­mi­rons au dortoir.

Nous tes­tons donc, dor­mir en refuge pour la pre­mière (et la der­nière) fois. Il fait chaud à l’in­té­rieur. Mais comme per­sonne (ou presque) n’a pu plan­ter sa tente, tout est plein. Une famille dor­mi­ra dans la cui­sine, pen­dant que nous nous par­ta­ge­rons un mate­las pour deux, comme d’autres couples. Le lieu est un caphar­naüm per­pé­tuel : jus­qu’à minuit, les gens parlent, cui­sinent et font du bruit. Entre minuit et 7h, les gens dorment, ronflent, pètent, et font du bruit. Après 7h, les gens se lèvent, pré­parent leurs sacs et font du bruit. Mais on est au sec, et on dort mieux que dans la tente, à craindre que le vent devienne trop violent.

Le matin, les pré­vi­sions ne s’ar­rangent pas. Il est annon­cé des vents vio­lents pour les trois pro­chains jours. Le refuge de Hrafn­tin­nus­ker ne pren­dra aucun cam­peur, et ils décon­seille­ront aux ran­don­neurs de quit­ter Land­man­na­lau­gar après midi... En clair, soit on tente notre chance rapi­de­ment, et on se dépêche pour rejoindre Emstrur le plus vite pos­sible, soit on attend quelques jours que ça passe. On dis­cute un peu avec un couple d’al­le­mands qui par­tagent le même dor­toir que nous, ils hésitent à attendre. Et plus on parle avec eux, plus on se convainc nous-mêmes : mar­cher vite dans la pluie et le vent n’a aucun inté­rêt. On ne pro­fi­te­ra pas des pay­sages, on va juste regar­der nos chaus­sures et mettre un pied devant l’autre. On décide de modi­fier nos plans : au lieu de mar­cher jus­qu’à Skó­gar, nous pren­drons le bus de 14h pour rejoindre Thors­mork. A défaut de faire le Lau­ga­ve­gur en entier, nous explo­re­rons au moins l’en­droit où il se termine !

En bus vers Thorsmork

Il est 14h quand nous grim­pons dans un de ces bus tous-ter­rains. Avec nous, de nom­breux ran­don­neurs jouent la sécu­ri­té et aban­donnent. Cela nous conforte un peu dans notre choix. D’ailleurs, tout le long du tra­jet, le bus se rem­pli­ra de ceux qui sont par­tis le matin, mais aban­donnent. Dans le lot, on ver­ra quelques per­sonnes vrai­ment mal en point, pales et trem­blo­tantes, ce qui fini­ra de nous convaincre qu’a­ban­don­ner, aus­si frus­trant que soit, était la meilleure chose à faire.
On s’ins­talle au fond du bus, les chaus­sures contre le chauf­fage, et on regarde le conduc­teur qui s’af­faire àl’ex­té­rieur. Il semble y avoir un sou­ci avec l’un des pneus. Il dis­cute avec la gar­dienne du refuge, se glisse sous le camion, donne des coups. Puis il remonte dans le camion, pointe Mon­sieur Oreille du doigt, et lui fait signe de venir. Je ne com­prends pas vrai­ment pour­quoi, et il me fau­dra attendre dix minutes pour avoir une expli­ca­tion : ce genre de bus a des pneus dou­blés, et il y avait une pierre coin­cée. Mon Belge a donc pas­sé dix minutes à taper sur la pierre, jus­qu’à la cas­ser, pour que le chauf­feur puisse la reti­rer. On gagne un tra­jet gra­tuit, du coup !

Pour aller à Thors­mork, on pour­rait croire que c’est rapide. A pieds, il y a à peine plus de 30km. Mais en bus, il faut aller attra­per une cor­res­pon­dance à Hvolsvöl­lur, et on met­tra donc tout l’a­près-midi. Mais qu’im­porte, on est au sec, et on attend notre deuxième bus en man­geant des hot­dogs dans une sta­tion ser­vice. L’an­née pas­sée, nous avions gar­dé un bon sou­ve­nir des hot­dogs tout simples et bien chauds qu’on trou­vait un peu par­tout... et ça n’a pas chan­gé, c’est tou­jours aus­si bon !

Randonnées autour de Thorsmork

Lorsque nous arri­vons à Thors­mork, nous déci­dons de nous ins­tal­ler à Húsa­da­lur. Il y a plu­sieurs cam­pings, mais c’est le mieux des­ser­vi par les trans­ports en com­mun et il sera facile de repar­tir en bus, quand nous le vou­drons. Et ce fut un excellent choix, tant l’en­droit est par­fait : le per­son­nel est glo­ba­le­ment agréable, les douches sont com­prises (avec de l’eau chaude), on a accès à une salle com­mune et à une cui­sine... et il y a même des sau­nas, une mini pis­cine chauf­fée natu­rel­le­ment, et le wifi ! En clair, le cam­ping par­fait ! Bon, par contre, ils pro­posent des repas, mais c’est fran­che­ment pas ter­rible, et c’est très cher (c’est un buf­fet, donc c’est cool pour les groupes d’a­mé­ri­cains, mais pour des gens nor­maux, on est vite écœu­rés par tant de gras, et ça res­semble quand même à de la bouffe de can­tine scolaire).

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On a donc pas­sé plu­sieurs jours à faire des petites ran­don­nées de quelques heures, en savou­rant nos dos libé­rés ! Et fran­che­ment, le lieux est superbe, radi­ca­le­ment dif­fé­rent de ce qu’on voyait quelques kilo­mètres plus haut. Il y a de nom­breux sen­tiers qui sillonnent Thors­mork, et autant de ran­don­nées dif­fé­rentes à faire, pour tous les niveaux, avec bien sou­vent de magni­fiques points de vue à la clef.

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40 commentaires

Retour du Monde 22 juillet 2013 - 14:50

Wooow et bien ça c’est un récit qui tiens en haleine !

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Oreille 23 juillet 2013 - 20:27

Mer­ci 🙂

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Chris 22 juillet 2013 - 14:51

Hel­lo, je sais que ton article parle prin­ci­pa­le­ment du trek, qui a vrai­ment l’air magni­fique d’ailleurs, mais j’ai une ques­tion sur le voyage que tu avait fait à vélo pliant. est-ce que ce genre de vélo est vrai­ment pra­tique en mode voyage ?

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Oreille 23 juillet 2013 - 20:29

Alors, oui, le vélo pliant est pra­tique : facile pour prendre les trans­ports (avion, bus), notam­ment, sans avoir à s’embêter à le démon­ter. Pour autant, c’est pas for­cé­ment fait pour ava­ler beau­coup de kilo­mètres dans la jour­née : on se fatigue plus et on se bou­sille les genoux. Mais per­son­nel­le­ment, je reste une adepte !

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Malicia 22 juillet 2013 - 14:56

Pfiou que de péri­pé­ties ! Moi aus­si j’ai fait sans le savoir une par­tie de l’i­ti­né­raire der­rière Sko­ga­foss 🙂 et c’é­tait très joli !

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Ben 22 juillet 2013 - 15:06

Ce Trek devait être magni­fique... Encore une fois, je suis éton­né par tant de beau­té dans les pay­sages ! J’es­père que vous avez su appré­cier tous ces moments forts en émo­tions même si vous avez eu pas mal de péri­pé­ties ! Je prends note de ce trek : « Lau­ga­ve­gur » en Islande. C’est une décou­verte pour moi et je compte bien ten­ter l’ex­pé­rience à l’avenir !
Mer­ci beau­coup pour cet article.

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Cyril 22 juillet 2013 - 15:11

Que c’est agréable de lire ton récits (sur­tout quand on est au chaud). Depuis ton der­nier récits sur l’Is­lande, j’ai bien envie d’y aller pour décou­vrir mais là... Je cours pré­pa­rer mon sac à dos de suite...Ah non mon chef n’est pas d’accord.

Bra­vo pour ce récits et cette aventure

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Cécile 22 juillet 2013 - 17:16

Tes pho­tos sont superbes et m’ont rap­pe­lé bien des sou­ve­nirs, bien que, pour ma part, j’a­vais pu aller jus­qu’à Thors­mork. Dom­mage que vous n’ayez pas pu pour­suivre, mais sois fière de tes clichés ! 🙂

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Le Fil de Lau 22 juillet 2013 - 18:48

Beau récit.
Les pho­tos sont impressionnantes.

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Julie 22 juillet 2013 - 21:32

C’est drôle de se rendre compte qu’un trek en Islande peut s’a­vé­rer com­pli­qué en juillet tant qu’on a pas eu l’ex­pé­rience de quel­qu’un (ou sa propre expé­rience bien sûr). Mer­ci pour ton article, ton expé­rience et tes superbes photos !

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Oreille 23 juillet 2013 - 20:33

Disons qu’en soit, ce trek est plu­tôt facile. Cer­tains le font même avec des enfants... Mais dès que la météo islan­daise s’en mêle, ça change la donne ! On l’a­vait déjà consta­té l’an­née der­nière, en vélo : des jours où on n’a­van­çait pas alors qu’on fai­sait de petites dis­tances, et des jours où on rou­lait super bien, sans se fati­guer sur de plus grandes distances...

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Le P'tit Nicolas 22 juillet 2013 - 22:13

C’est pas de chance d’a­voir eu de telles condi­tions pour la tra­ver­sée du Land­man­na­lau­gar car c’est un site magni­fique et mal­gré la dif­fi­cul­té du trek, j’en garde un excellent souvenir !

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fleurdementhe 23 juillet 2013 - 7:12

j’a­voue ne pas avoir le temps de tout lire en un seul pas­sage alors je revien­drai ! mais deja un seul mot me vient : wouah !!! vos pho­tos me rap­pellent a quel point je suis tom­bée amou­reuse de cette terre il y a qq mois...
vous aviez déjà fait du trek avant ?

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fleurdementhe 23 juillet 2013 - 7:52

voi­là, j’ai pas pu attendre pour lire fina­le­ment... impres­sion­nant votre trek. vos dif­fi­cul­tés ne me rebutent pas à l’i­dée d’un tel voyage. Mal­gré elles, ca devait valoir le coup, non ?

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Oreille 23 juillet 2013 - 20:39

Alors, pour répondre à tes ques­tions : oui, ça vaut clai­re­ment le coup !
On n’est pas des grands ran­don­neurs, mais on est plu­tôt spor­tifs, et on fait qua­si­ment tou­jours de la ran­do sur nos voyages. Pour autant, je conti­nue de pen­ser que c’est pas un trek qui demande une grande expé­rience. J’ai croi­sé des gens hyper mal équi­pés par exemple, et même s’ils avaient des sacs trop rem­plis sans avoir l’es­sen­tiel (un sac pour main­te­nir son duvet au sec est plus impor­tant qu’un pot de nutel­la en verre, d’a­près moi !), ils y arri­vaient. Les pay­sages te motivent à avan­cer de toute façon !

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Julien 23 juillet 2013 - 11:00

Ton récit me fait un peu peur pour mon voyage en sep­tembre, et en même temps il me motive tout autant !
Tes pho­tos sont magni­fiques, comme d’ha­bi­tude ! Même sous la pluie... je crois que c’est ce qui fait leur charme d’ailleurs.
Je pré­vois donc de pas­ser une nuit au cam­ping de Húsadalur !
Mer­ci pour ton retour d’expérience.

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Oreille 23 juillet 2013 - 20:49

Jus­te­ment, dis-toi que deux jours avant, les ran­don­neurs qui fai­saient ce même trek avaient un temps de rêve ^^ C’est le concept en Islande : sur un voyage, tu auras des jours pour­ris, et des jours superbes, et par­fois tu auras un grand soleil et de la neige dans la même journée !

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Alex 23 juillet 2013 - 11:05

À bon...après lec­ture de ton article, je vois que tu es reve­nu au blog clas­sique ! Super ton récit sur une des­ti­na­tion qui est sur « la liste ». J’a­dore le contraste des ciels et de la terre...Impressionant;)

Tu as vu ? J’ai fina­le­ment reçu mon livre qui devait être livré en janvier...youppy!!!

À+

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Oreille 23 juillet 2013 - 20:51

Aha­ha ! Je ne sais pas du tout pour­quoi ils annon­çaient Janvier...
(oui, je teste un peu des choses dif­fé­rentes sur le blog, en ce moment, pour voir un peu ce que je vais déve­lop­per dans le futur, et comment !)

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Charlotte 23 juillet 2013 - 12:14

Quel bon­heur une fois de plus de te lire ! J’ai voya­gé grâce à toi pen­dant ma pause déjeu­ner, et ça m’a même fait oublier la cha­leur dont on souffre actuel­le­ment... ah le pou­voir des mots et de ces superbes images ! Et mal­gré les dif­fi­cul­tés évo­quées ça m’a don­né envie de par­tir à mon tour... 😉

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Oreille 23 juillet 2013 - 20:53

Pour l’a­nec­dote, j’ai pas­sé ma pause déjeu­ner sous un orage qui m’a trem­pée jus­qu’à l’os : autant dire que, mise à part la chaleur.... ^^
Enfin, oui, cet article a quand même pour but de vous don­ner envie d’y aller, mal­gré tout !

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Islande : Laugavegur, notre trek loupé |... 23 juillet 2013 - 12:17

[...] Tweet TweetLe Lau­ga­ve­gur, c’est le trek le plus connu d’Is­lande. Il com­mence (ou ter­mine) à Land­man­na­lau­gar et finit (ou com­mence) à Thors­mork (Þórsmörk). [...]

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The Lady Jersey 23 juillet 2013 - 15:01

Wouaaaaaa ça à l’air vrai­ment ultra beau !
On dirait une par­tie de la pla­nète incon­nue et vide de toute humanité !
Je rêve pour s’é­chap­per du stress et de la pol­lu­tion des villes 🙂

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Aurélie 23 juillet 2013 - 20:26

Enorme ce trek ! Les pho­tos sont bluf­fantes et paraissent iréelles ... Une belle aven­ture mal­gré le temps, un très beau récit aussi 😉

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Mélissa 23 juillet 2013 - 22:48

Je vois que la météo de l’At­lan­tique nord t’a éga­le­ment joué des tours (j’ai du faire l’im­passe sur une bonne par­tie du pro­gramme au Féroé pour cause de caprice du temps). Voyons le bon côté des choses, vous avez pu pro­fi­ter des der­niers jours pour vous bala­der sans trop d’en­traves sur le dos...

Et les pho­tos de la pre­mière par­tie de la ran­do, c’est dingue ! On dirait la pla­nète Mars !

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Mathieu Arnaudet 23 juillet 2013 - 23:01

Bon­jour,

Les pho­tos sont des HDR ?
Ou sim­ple­ment très fort contrastes ?
Merci

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deschaumes Alexandre 24 juillet 2013 - 10:13

Sacrée aven­ture mmmh ..
Je ne savais pas qu’un bus pas­sait à Alfa­vatn (?? ) , c’é­tait en début – Mi juillet il sem­ble­rait , vu les pho­tos ( ? ) . J’y suis pas­sé fin juin et j’ai déjà fait le trek 4 fois . ( j’y emmène des sta­giaire photo ) 

En tout cas ce n’est pas très ras­su­rant oui , et je n’ai jamais eu tous ces sou­cis . Même si j’ai eu quelques tem­pêtes vio­lentes , mais c’est vrai que mon angoisse c’est d’a­voir les 4 jours dans le vent / pluie / neige , en effet . 

Belles images, le fait de la pluie et du mau­vais temps sort des teintes vert / noirs magiques . 

Mer­ci pour l’article .
C’est un des endroits les plus fous que j’ai pu tra­ver­ser, ce trek est par­fait, c’est juste inquié­tant d’y voir chaque année tou­jours plus de monde , ça risque de deve­nir chao­tique par la suite ..

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Lucie 24 juillet 2013 - 10:17

Que d’aventures pour ce trek ! L’occasion d’y retour­ner ? En tout cas, tes pho­tos sont vrai­ment magni­fiques ! Je n’y serai qu’une semaine en sep­tembre, mais cela donne envie d’y retour­ner plus longuement.

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Emmanuel 24 juillet 2013 - 10:34

Eh ben j’a­vais déjà lu l’ar­ticle mais quand même en revoyant les pho­tos, je ne peux que dire WAHOUO ça envoit du bois 🙂
Ca a beau être fré­quen­té (tout est rela­tif) mais ça fait sacré­ment envie ! les cou­leurs sont si irréelles et le pho­to­graphe doit clai­re­ment prendre son pied !

j’ai l’im­pres­sion qu’a­vec votre expé­rience acquise, que cela soit à pied, ou en vélo, vous êtes prêts à affron­ter d’autres contrées sau­vages et toutes aus­si belles. Le résul­tat d’un appren­tis­sage progressif !!

Des retours sur des choses à prendre/ou pas, sur ce que vous chan­ge­riez au niveau maté­riel ou plu­tôt sur l’ap­proche d’un trek de ce genre ?

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Swy 1 août 2013 - 8:29

Quel récit ! Je suis séduite je vais cer­tai­ne­ment me mettre au trek, dans ce beau pays c’est passionnant

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Asiatrek 1 août 2013 - 14:44

C’est un peu dom­mage que les refuges ne soient pas aus­si sym­pas qu’en Nor­vège et sous la forme de donation... 

Superbes image une fois de plus. J’a­dore celle de Mr Oreille, elle lui donne un côté Dieu !

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Rgs_ 4 août 2013 - 9:09

La météo islan­daise... mon ami qui m’a­vait rejoint pour le tour de la Tas­ma­nie était par­ti en avril faire du ski de ran­do. En deux semaines, il n’a pas vu un coin de ciel bleu, et n’a fait que d’a­van­cer dans du brouillard ou de la cra­mine, autant te dire qu’il est reve­nu dégoûté..
Sinon superbes pho­tos ! Je deviens jaloux de tes traitements 🙂

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LadyMilonguera 15 août 2013 - 10:52

Ton récit des péri­pé­ties météo­ro­lo­giques est tout à fait conforme à ce que mon frère m’a racon­té de son cir­cuit en vélo là-bas. Qu’est-ce qu’il en a bavé !!!

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logereau 4 avril 2014 - 15:24

Bon­jour,
Mer­ci beau­coup pour ce beau récit qui nous conforte dans l’i­dée d’al­ler voir cette terre rapidement.
J’ai une petite ques­tion concer­nant les cartes. Nous n’ar­ri­vons pas à trou­ver l’é­qui­valent des cartes IGN (1÷25000 ) fran­çaises pour l’Is­lande afin de pou­voir pla­ni­fier cor­rec­te­ment nos 15 jours de marche. Avez vous uti­li­sé des carte et ou les avez vous ache­té ? Sur place ?
Mer­ci d’avance

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Samuel 15 juin 2014 - 17:38

Bon­jour,

je veux faire se trek, mais je me demande s’il est bien bali­sé. Je pars seul et je ne suis pas cer­tain d’ap­por­ter un GPS. Du coup, je me deman­dais si on peut faci­le­ment prendre notre chemin ?

Mer­ci,

Samuel

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Nab 14 septembre 2014 - 18:55

Super ton temoi­gnage, je ne connais pas l’Is­lande mais je vais m’or­ga­ni­ser pour par­tir l’é­té prochain.

Bonne conti­nua­tion à vous deux.

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L’Islande // Partie 9 : Le Landmannalaugar | Tata Cousette 25 octobre 2014 - 15:37

[…] bains, quelques jeux, une soupe chi­noise et au lit ! Pour décrire le refuge, je ne peux que citer Madame oreille, qui elle et son Mon­sieur Oreille ont fait une par­tie du trek : « Le lieu est un […]

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Jones 5 janvier 2015 - 17:00

Trop dom­mage que vous n’ayez pas pu finir... sur­tout que la 4ème étape est sublime.
Nous aus­si, nous avons fait ce trek, rem­pli de galères (vent, grêle, tem­pête de neige, per­sonnes au refuge détes­table...) mais en plus, pen­sant que l’on pour­rait se ravi­tailler en che­min, nous étions par­tis avec... 3 paquets de nouilles chi­noises et 1 pot de ket­chup... pour 3 en 3 jours. Mais on avait quand même réus­si à le finir, épuisé.

Tes pho­tos sont très belles. C’est agréable de te lire.

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Martin 25 mars 2016 - 13:40

Superbes pho­tos, et je suis sûr que l’ex­pé­rience est désor­mais gra­vée dans votre mémoire ! Je l’ai réa­li­sé cet été, et ce trek est vrai­ment superbe ! Mer­ci pour ce partage 🙂

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Christel 3 juillet 2016 - 10:55

C’est magni­fique, j’ai trouve ce pays sublime niveau couleur !

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