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Transmongol VIII : Annexes

par Madame Oreille

Au départ, nous vou­lions par­tir deux semaines en Mon­go­lie. En regar­dant les avions pour éva­luer le bud­get, j’ai vu qu’on pas­se­rait obli­ga­toi­re­ment par Pékin ou Mos­cou, et du coup, tant qu’à être dans un pays, autant sor­tir de l’aé­ro­port. On a donc envi­sa­gé de pas­ser quelques jours à Pékin, d’al­ler en Mon­go­lie, puis de ren­trer en pas­sant quelques jours à Mos­cou. De fils en aiguilles, on est arri­vé à l’i­dée du Transmongol.

C’est le genre de voyage qu’il est facile d’or­ga­ni­ser tout seul si on parle russe et/ou qu’on a du temps, pas comme nous. Le train ne passe pas tous les jours, on ne pou­vait pas se per­mettre de rater notre avion du retour. On a donc déci­dé d’a­che­ter les billets de France et à l’a­vance, en pas­sant par une agence. En com­pa­rant, j’ai choi­si Sla­ven­tures, une asso­cia­tion qui pro­pose des cir­cuits per­son­na­li­sables, com­pre­nant le train, l’hé­ber­ge­ment chez l’ha­bi­tant en Rus­sie, une voi­ture pour nous y ame­ner, et des exten­sions. Le tout était en indi­vi­duel et per­son­na­li­sable, par­fait pour nous.

Pour la par­tie mon­gole, Sla­ven­tures sous-trai­tait à Dis­co­ver Mon­go­lia & Deve­lop­ment, une agence mon­gole tra­vaillant beau­coup avec les fran­çais. Nous en avons été plus qu’en­chan­tés. Nous tenions à faire un voyage « éthique » (oui, c’est à la mode en ce moment), et ce fut le cas : on ne rend pas les éle­veurs dépen­dants du tou­risme (ce n’est pas leur prin­ci­pale source de reve­nus, juste un à‑côté qui per­met d’of­frir des études aux enfants), sans pour autant pro­fi­ter de leur hos­pi­ta­li­té (même s’il y a des par­tages de nour­ri­ture, l’a­gence four­nit celle des clients, les nomades n’ont pas à cui­si­ner en plus pour nous). L’a­gence tra­vaille avec une asso­cia­tion, Buyant Uils, pour le déve­lop­pe­ment du pays : écoles, accueil des sdf, des han­di­ca­pés, mais éga­le­ment un sys­tème de prêt de trou­peaux per­met­tant à des mon­goles de retour­ner à la vie nomade (ce sont ces mêmes éle­veurs à qui ils prêtent, ensuite, une yourte d’hôte pour accueillir quelques tou­ristes comme nous).

Notez tout de même que pas­ser direc­te­ment par une agence mon­gole n’offre pas la même sécu­ri­té en matière de rapatriement.

Pour Pékin, j’a­vais réser­vé une chambre dans une auberge de jeu­nesse très bien : New Dra­gon Hos­tel. On n’a tes­té que la ver­sion chambre double avec salle de bain pri­vée (parce qu’à la fin du voyage, ça fai­sait du bien, même si le chauffe était est minus­cule), mais c’é­tait sym­pa­thique. L’au­berge était rem­plie d’oc­ci­den­taux, et notam­ment de tour-du-mon­distes, d’où une salle infor­ma­tique (un vieux win­dows et un 56k, je me serais presque crue chez mes parents..) et une biblio­thèque où on peut échan­ger des livres dans toutes langues.

J’ai trou­vé cette auberge via Expe­dia (déjà tes­té et approu­vé quand on est allé à Amster­dam), bien pla­cée, dans un hutong calme et cen­tral, à un prix rai­son­nable. Et en fai­sant la réser­va­tion, Expe­dia pro­po­sait de réser­ver aus­si une expé­di­tion, très mau­vaise idée, j’en ai déjà par­lé dans le récit du voyage. L’a­gence Péki­noise s’ap­pelle Gray Line et je ne pense pas que ça soit la seule à évi­ter. Non seule­ment on a payé pour deux alors que nous étions quatre (les prix étant dégres­sifs), mais en plus nous n’a­vions pas un plan­ning com­plet (il n’é­tait pas men­tion­né que la plus grosse par­tie de la jour­née n’é­tait pas la Grande Muraille, mais les achats for­cés dans des bou­tiques pour tou­ristes hors de prix). Bref, si vous vou­lez visi­ter la Grande Muraille, ne faites pas comme nous : tes­tez les bus, ça peut être rigo­lo (nous, nous n’a­vions pas le cou­rage), pre­nez l’ex­cur­sion direc­te­ment à l’hô­tel (c’é­tait moins cher, et en plus ils pro­po­saient une ver­sion avec écrit en gros : « no shop­ping » !), ou, si vous êtes en famille (j’en­tends, pas seule­ment à deux), pre­nez un taxi. Fran­che­ment, le guide ne ser­vait à rien et on aurait mieux pro­fi­té des lieux sans lui.

Der­nière bonne adresse pour l’or­ga­ni­sa­tion : Objec­tif Lune. Ils nous ont été conseillés par Sla­ven­tures pour ache­ter nos billets d’a­vions, et nous ont per­mis de grap­piller quelques dizaines d’eu­ros par rap­port à ce que je trou­vais toute seule, tou­jours bon à prendre. Sur­tout, ça m’a per­mis de leur poser plein de questions !

Pour l’as­pect cultu­rel et la visite des villes, nous avons ache­té trois guides : le guide du rou­tard Mos­cou (et St Peters­bourg), le Lone­ly Pla­net sur la Mon­go­lie et le « Pékin en Poche ». Ils ont tous pas mal ser­vi, plus pour apprendre des choses que se dépla­cer, un plan tou­ris­tique avec des pitis des­sins des monu­ments suf­fi­sant. Le Lone­ly Pla­net est en anglais, et c’est plu­tôt une bonne chose. Nous devions avoir un guide anglo­phone, et pas fran­co­phone. Grâce au bou­quin, on a pu apprendre quelques mots spé­ci­fiques à la Mon­go­lie (ben ouais, « yourte » devient « ger », allez devi­ner ça..), et si ça ne nous a fina­le­ment pas ser­vi avec la guide, ça a au moins per­mis de faci­li­ter quelques dis­cus­sions avec d’autres voya­geurs dans le train.

Pour les bagages, on a fait le choix de l’en­com­bre­ment mini­mum : un seul gros sac pour deux. On a lis­té tout ce qui nous sem­blait impor­tant, rem­pli le sac pour se rendre compte, puis sup­pri­mé le super­flu (le troi­sième pan­ta­lon, le qua­trième t‑shirt, la sixième culotte, etc.). Par contre, on n’a pas lési­né sur les vête­ments chauds, ce qui explique aus­si com­ment le sac peut se rem­plir aus­si rapidement !
Ain­si, en Rus­sie comme la plu­part du temps en Mon­go­lie, nous avions un pan­ta­lon et un t‑shirt ther­miques, un pan­ta­lon confor­table, un pull en polaire, un gros man­teau, écharpe, gants, bon­net. Impor­tant éga­le­ment, un stock de grosses chaus­settes confor­tables et une paire de bonnes chaus­sures de ran­don­née. Avec ça nous avions un petit peu de nour­ri­ture (des barres de céréales, pas exemple, c’est tou­jours sym­pa quand on a un petit creux), le mini­mum syn­di­cal en matière d’hy­giène, et une petite trousse à phar­ma­cie, qui n’a pas ser­vi, mais on ne sait jamais, avec l’or­don­nance du méde­cin pour pas­ser la douane (qui n’a pas ser­vi non plus, mais ça aurait été pro­blé­ma­tique de me faire confis­quer ma ven­to­line et ma pilule, par exemple).
En plus du gros sac, nous avions cha­cun un sac de bal­lade, pour y mettre un petit peu de nour­ri­ture, une gourde, un car­net de notes. Pour le maté­riel pho­to, nous avions un bridge et un reflex. Le pre­mier fonc­tionne à piles, le deuxième à bat­te­rie, j’ai donc ache­té, en plus d’un stock de cartes mémoires, trois bat­te­ries sup­plé­men­taires ain­si qu’un adap­ta­teur uni­ver­sel pour les rechar­ger les rares fois où ça a été possible.
Nous avions pris nos por­tables, au cas où, même s’ils res­taient éteins. Ça nous a per­mis de don­ner des nou­velles à la famille, puis­qu’on capte mieux dans les steppes mon­goles que dans le Poitou.

Nous n’a­vions pas pris de jeux, seule­ment de la lec­ture, et ça a un peu man­qué, même si ce n’é­tait pas dra­ma­tique. Le seul gros sou­cis d’or­ga­ni­sa­tion a concer­né notre appart : cou­per l’élec­tri­ci­té c’est une bonne idée, mais pas si on laisse des choses dans le frigo..

Le seul gros oubli : une cein­ture. Mine de rien, après trois semaines à mar­cher, on a per­du pas mal de poids, et j’ai pas­sé la der­nière jour­née à tenir mon pan­ta­lon ! La pro­chaine fois, j’y penserai !

Der­nier point, les visas : hé bien on n’a pas vou­lu s’embêter, Sla­ven­tures les a fait pour nous, avec un sup­plé­ment bien sur. 

NB : si jamais je pense à quelque chose en plus, je le rajoute, mais je crois avoir fait le tour.

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