Au départ, nous voulions partir deux semaines en Mongolie. En regardant les avions pour évaluer le budget, j’ai vu qu’on passerait obligatoirement par Pékin ou Moscou, et du coup, tant qu’à être dans un pays, autant sortir de l’aéroport. On a donc envisagé de passer quelques jours à Pékin, d’aller en Mongolie, puis de rentrer en passant quelques jours à Moscou. De fils en aiguilles, on est arrivé à l’idée du Transmongol.
C’est le genre de voyage qu’il est facile d’organiser tout seul si on parle russe et/ou qu’on a du temps, pas comme nous. Le train ne passe pas tous les jours, on ne pouvait pas se permettre de rater notre avion du retour. On a donc décidé d’acheter les billets de France et à l’avance, en passant par une agence. En comparant, j’ai choisi Slaventures, une association qui propose des circuits personnalisables, comprenant le train, l’hébergement chez l’habitant en Russie, une voiture pour nous y amener, et des extensions. Le tout était en individuel et personnalisable, parfait pour nous.
Pour la partie mongole, Slaventures sous-traitait à Discover Mongolia & Development, une agence mongole travaillant beaucoup avec les français. Nous en avons été plus qu’enchantés. Nous tenions à faire un voyage « éthique » (oui, c’est à la mode en ce moment), et ce fut le cas : on ne rend pas les éleveurs dépendants du tourisme (ce n’est pas leur principale source de revenus, juste un à‑côté qui permet d’offrir des études aux enfants), sans pour autant profiter de leur hospitalité (même s’il y a des partages de nourriture, l’agence fournit celle des clients, les nomades n’ont pas à cuisiner en plus pour nous). L’agence travaille avec une association, Buyant Uils, pour le développement du pays : écoles, accueil des sdf, des handicapés, mais également un système de prêt de troupeaux permettant à des mongoles de retourner à la vie nomade (ce sont ces mêmes éleveurs à qui ils prêtent, ensuite, une yourte d’hôte pour accueillir quelques touristes comme nous).
Notez tout de même que passer directement par une agence mongole n’offre pas la même sécurité en matière de rapatriement.
Pour Pékin, j’avais réservé une chambre dans une auberge de jeunesse très bien : New Dragon Hostel. On n’a testé que la version chambre double avec salle de bain privée (parce qu’à la fin du voyage, ça faisait du bien, même si le chauffe était est minuscule), mais c’était sympathique. L’auberge était remplie d’occidentaux, et notamment de tour-du-mondistes, d’où une salle informatique (un vieux windows et un 56k, je me serais presque crue chez mes parents..) et une bibliothèque où on peut échanger des livres dans toutes langues.
J’ai trouvé cette auberge via Expedia (déjà testé et approuvé quand on est allé à Amsterdam), bien placée, dans un hutong calme et central, à un prix raisonnable. Et en faisant la réservation, Expedia proposait de réserver aussi une expédition, très mauvaise idée, j’en ai déjà parlé dans le récit du voyage. L’agence Pékinoise s’appelle Gray Line et je ne pense pas que ça soit la seule à éviter. Non seulement on a payé pour deux alors que nous étions quatre (les prix étant dégressifs), mais en plus nous n’avions pas un planning complet (il n’était pas mentionné que la plus grosse partie de la journée n’était pas la Grande Muraille, mais les achats forcés dans des boutiques pour touristes hors de prix). Bref, si vous voulez visiter la Grande Muraille, ne faites pas comme nous : testez les bus, ça peut être rigolo (nous, nous n’avions pas le courage), prenez l’excursion directement à l’hôtel (c’était moins cher, et en plus ils proposaient une version avec écrit en gros : « no shopping » !), ou, si vous êtes en famille (j’entends, pas seulement à deux), prenez un taxi. Franchement, le guide ne servait à rien et on aurait mieux profité des lieux sans lui.
Dernière bonne adresse pour l’organisation : Objectif Lune. Ils nous ont été conseillés par Slaventures pour acheter nos billets d’avions, et nous ont permis de grappiller quelques dizaines d’euros par rapport à ce que je trouvais toute seule, toujours bon à prendre. Surtout, ça m’a permis de leur poser plein de questions !
Pour l’aspect culturel et la visite des villes, nous avons acheté trois guides : le guide du routard Moscou (et St Petersbourg), le Lonely Planet sur la Mongolie et le « Pékin en Poche ». Ils ont tous pas mal servi, plus pour apprendre des choses que se déplacer, un plan touristique avec des pitis dessins des monuments suffisant. Le Lonely Planet est en anglais, et c’est plutôt une bonne chose. Nous devions avoir un guide anglophone, et pas francophone. Grâce au bouquin, on a pu apprendre quelques mots spécifiques à la Mongolie (ben ouais, « yourte » devient « ger », allez deviner ça..), et si ça ne nous a finalement pas servi avec la guide, ça a au moins permis de faciliter quelques discussions avec d’autres voyageurs dans le train.
Pour les bagages, on a fait le choix de l’encombrement minimum : un seul gros sac pour deux. On a listé tout ce qui nous semblait important, rempli le sac pour se rendre compte, puis supprimé le superflu (le troisième pantalon, le quatrième t‑shirt, la sixième culotte, etc.). Par contre, on n’a pas lésiné sur les vêtements chauds, ce qui explique aussi comment le sac peut se remplir aussi rapidement !
Ainsi, en Russie comme la plupart du temps en Mongolie, nous avions un pantalon et un t‑shirt thermiques, un pantalon confortable, un pull en polaire, un gros manteau, écharpe, gants, bonnet. Important également, un stock de grosses chaussettes confortables et une paire de bonnes chaussures de randonnée. Avec ça nous avions un petit peu de nourriture (des barres de céréales, pas exemple, c’est toujours sympa quand on a un petit creux), le minimum syndical en matière d’hygiène, et une petite trousse à pharmacie, qui n’a pas servi, mais on ne sait jamais, avec l’ordonnance du médecin pour passer la douane (qui n’a pas servi non plus, mais ça aurait été problématique de me faire confisquer ma ventoline et ma pilule, par exemple).
En plus du gros sac, nous avions chacun un sac de ballade, pour y mettre un petit peu de nourriture, une gourde, un carnet de notes. Pour le matériel photo, nous avions un bridge et un reflex. Le premier fonctionne à piles, le deuxième à batterie, j’ai donc acheté, en plus d’un stock de cartes mémoires, trois batteries supplémentaires ainsi qu’un adaptateur universel pour les recharger les rares fois où ça a été possible.
Nous avions pris nos portables, au cas où, même s’ils restaient éteins. Ça nous a permis de donner des nouvelles à la famille, puisqu’on capte mieux dans les steppes mongoles que dans le Poitou.
Nous n’avions pas pris de jeux, seulement de la lecture, et ça a un peu manqué, même si ce n’était pas dramatique. Le seul gros soucis d’organisation a concerné notre appart : couper l’électricité c’est une bonne idée, mais pas si on laisse des choses dans le frigo..
Le seul gros oubli : une ceinture. Mine de rien, après trois semaines à marcher, on a perdu pas mal de poids, et j’ai passé la dernière journée à tenir mon pantalon ! La prochaine fois, j’y penserai !
Dernier point, les visas : hé bien on n’a pas voulu s’embêter, Slaventures les a fait pour nous, avec un supplément bien sur.
NB : si jamais je pense à quelque chose en plus, je le rajoute, mais je crois avoir fait le tour.