Petit guide pour visiter Phu Quoc pendant votre voyage au Vietnam.
Guide pratique en bref : visiter Phu Quoc
Phu Quoc, c’est une petite île paradisiaque au large du Vietnam, pas très loin du Cambodge. Ambiance sable fin, soleil et cocotiers.
Pour se rendre à Phu Quoc depuis le Vietnam, vous avez deux possibilités :
- L’avion depuis Saïgon (Ho Chi Minh) : le vol dure 1h environ, et vous coûtera autour de 50€ (voir ici).
- En bateau depuis Ha Tien ou Rach Gia : il y a des ferries réguliers, de plusieurs compagnies. Le trajet, qui dure en moyenne 2h, vous coûtera entre 10 et 20€. Attention, les bateaux peuvent être annulés pendant la saison des pluies, en fonction de la météo.
Phu Quoc n’est pas très grande, mais suppose un moyen de locomotion si on désire visiter l’île. Il est aisé de trouver des chauffeurs (ils attendent bien souvent devant les hôtels). Je vous recommande toutefois de louer un scooter si vous savez en conduire un. Votre hôtel pourra vous en louer un facilement, et vous pourrez ainsi visiter Phu Quoc à votre guise, en vous arrêtant où vous le souhaitez !
Le Famiana Village propose des petits bungalows dans un jardin, au bord de la piscine, pour un très bon rapport qualité/prix. Testé et approuvé !
HS Beach House : louer un appartement donnant sur la plage pour se sentir chez soi et se reposer, dans un village de pêcheurs.
Mon séjour à Phu Quoc
Je ne sais pas quoi écrire sur Phu Quoc. La pire manière de commencer un article est de confesser un manque d’inspiration. Pourtant, rien à faire, je ne sais pas quoi écrire sur Phu Quoc, car je ne sais pas quoi en penser.
C’est à Phu Quoc que nous sommes allés passer notre dernière semaine, après un mois à traverser le Vietnam. On y accède en ferry depuis le continent, ou en avion en moins d’une heure depuis Saïgon.
C’est un petit coin paradisiaque voué à disparaître. Et je crois que c’est pour ça que je suis mitigée, et peu inspirée. Les vietnamiens, je l’ai constaté pendant tout mon voyage, ne savent pas préserver leur patrimoine ni leur territoire, et les touristes présents à Phu Quoc n’aident guère à la protection de l’île.
Mais là où c’est paradoxal, c’est que la profusion de touristes n’a pas aidé au développement d’activités touristiques ni d’infrastructures autres que les hôtels. Puisqu’à quoi bon aller découvrir le parc national quand on peut rester à côté de la piscine ? Et puis, ne gaspillons pas le béton pour construire des routes praticables, bâtissons plutôt des resorts, partout.
Dis comme ça, on dirait que j’ai détesté Phu Quoc. Mais non. Je ne sais juste pas quoi en penser.
Où dormir à Phu Quoc
Nous logions dans un hôtel fort charmant, le Famiana Village, voisin du resort du même propriétaire, avec lequel nous partagions la plage. Notre chambre, avec petite terrasse et vue sur le jardin et la piscine, était plutôt agréable, et le petit déjeuner était gargantuesque, et très bon.
J’ai nagé pendant des heures, sans compter mes longueurs, et fait des progrès en billard. Ce n’était pas désagréable, en soi, cette petite routine. Nager, écrire, nager, manger, jouer au billard, nager, aller sur la plage, nager. Mais quand même, il faut bien explorer l’île, tout de même !
Visiter Phu Quoc
On a donc loué un scooter, puisque c’est le seul moyen pour s’éloigner de l’hôtel. Et on a bougé. Ça n’a pas été simple, parce que les routes sont loin d’être belles. Enfin si, il y a en deux, belles. Ensuite, il y a les autres, faîtes de poussière, de bosses, de trous, de oh-le-bitume-s’arrête-là. Ah, et on a roulé sur une piste d’atterrissage, aussi. Comme ça, normal. Entre deux chemins poussiéreux.
Le problème, c’est qu’il n’y a pas grand chose à voir, en fait, à Phu Quoc. Mais que, parfois, on trouve des petits coins mignons, par hasard. La capitale a son charme, avec son petit port aux bateaux colorés, et la plage qui se remplit de stands de nourriture, le soir venu. On parlera aussi de l’extrême nord de l’île, d’où on aperçoit le Cambodge, et de la petite route qui y conduit, par laquelle on longe la mer, qu’on voit encore pour quelques temps avant que les hôtels n’empiètent trop.
Il y a aussi ces activités qu’on n’a pas faites, comme la barque sur les rivières (impossible d’aller dans les endroits plus naturels, on n’a pas vu l’intérêt de faire du bateau si c’est pour longer la route), la ferme aux crocodiles (c’est juste un mec qui a des crocodiles dans des cages...) ou le snorkeling (parce que je n’aime pas trop mettre la tête sous l’eau, même si ça avait l’air magnifique).

Des russes et des militaires
On retombe toujours, où qu’on aille, sur les deux gros points noirs de Phu Quoc : les hôtels et les militaires.
À Phu Quoc, les russes sont partout. Il y a des agences spécialisées dans les touristes russes, des restaurants russes. Et des centaines de touristes russes. Le genre qui n’a pas trop de soucis financiers. Et le genre qui n’a aucun goût en matière d’hôtel. Ainsi, là où l’île pourrait développer l’éco-tourisme, miser sur des petits bungalows, des adresses de charme en pleine nature, hé bien non, les grosses barres de béton poussent de toute part, rasant au passage tout ce qui peut ressembler à de la végétation, pour mieux replanter du gazon autour de la piscine. Et ça, les russes, ils aiment bien. Si j’étais taquine, j’écrirais que ça doit leur rappeler la maison et l’architecture communiste de Moscou. Mais c’est véritablement dramatique, tant la côte semble vouée à disparaître sous le béton.
Alors, les militaires. Ils ne sont pas très voyants, en soit, mais ils sont la raison pour laquelle on ne peut rien faire sur l’île. En fait, Phu Quoc est réclamée par le Cambodge, et le Vietnam a donc installé une base militaire sur l’île. Ainsi, quand nous y étions, il était impossible de pénétrer dans le parc national, même avec un guide, et chaque chemin y menant était bien gardé... C’est dommage, c’est le seul coin encore un peu naturel, sur l’île. Puisque vous ne croiserez aucun animal sauvage nulle part, mis à part quelques rares lézards.
32 commentaires
Pas écrit encore mon article dessus, mais je dois avoir en tout et pour tout une quinzaine de photos sur Phu Quoc, j’ai rien glandé et rien eu envie de faire.
ah le contexte ne pousse pas à bouger, j’avoue
Bonjour, merci pour votre article sur Phu Quoc qui me rappelle des souvenirs. J’ai fait le même constat que vous, j’y suis resté presqu’un mois pour essayer de bien comprendre ce qui s’y passe et j’avoue y être reparti aussi mitigé, entre un endroit qui aurait pu se développer dans le bon sens et la réalité de ce qu’il devient a vu d’oeil, en 3 semaines, je n’avais pas retrouvé une petite plage super sympa avec une petite restauration de plage et hamacs qui était devenu un chantier de Big Resort sur 4 ou 5 étages, avec des bateaux grues et tout ce qui va avec. Un développement hyper rapide. On avait loué une maison dans la partie préservée de l’île, mais la route en poussière rouge est depuis devenue bétonnée et alignée de révèrbères. Bref ils ont rien compris et dans a peine 5 ans, ça sera bouché de resort plus laids les uns que les autres. Triste constat. Triste tropiques.
Quelles photos magnifiques ! A la lecture de ton article, je me rappelle que j’étais très mitigée sur le Viet Nam, mais la rencontre avec les locaux m’avait vraiment aidé à mieux apprécier. En tout cas, tes photos réveillent encore une fois mes envies de voyage !
que tes photos sont belles, merci pour le partage !
j’aime énormément tes photos (la dernière <3), elles retranscrivent tellement bien ce que tu exprimes dans le texte !
En janvier dernier, nous avions beaucoup hésité à passer les derniers jours de notre voyage au Vietnam sur l’île de Phu Quoc. Principalement pour les raisons évoquées dans cet article ; raisons que nous avions lues par ailleurs, avant de partir, sur plusieurs forums de voyageurs. Notre destination a donc été l’île de Con Dao, dans la mer de Chine. Malgré des nouveaux aménagements touristiques en construction, cette île reste (encore) bien préservée, et peu touristique (peut-être à cause du prix du billet d’avion ou de la difficulté d’y accéder en bateau) ! Belles photos !
c’est splendide bravo pour la une
Magnifiques photos, comme toujours !
Pour les russes, j’ai connu ça sur l’île de Koh Chang en Thaïlande. Tellement de russes, de resto russes, etc qu’on se serait crus en Russie mais par 35 degrés ;). Assez incroyable !
Tellement dommage de voir que la population locale ne prend pas soin de son territoire et son écosystème... Même sensation quand nous avons traversé le Cambodge. Comme si nous étions une infime partie de la population mondiale à avoir pris conscience de la nécessité de l’écologie. J’avais une envie de hurler à chaque fois que je voyais quelqu’un jeter sa canette de Coca par la fenêtre de sa voiture... Gageons que ça évolue et qu’ils se rendent compte que ce n’est pas dans leur intérêt mais je pense que ça va prendre du temps (comme ça a pris du temps en France) !
Bises !
Je vais dire un truc horrible, mais valoriser le territoire est finalement très occidental (et encore, même chez nous...). Quand tu vois que le Burkina interdit le sac plastique pour limiter les dégâts, mais que c’est le seul pays d’Afrique de l’Ouest a avoir conscience de ça... Après, c’est toujours la même chose, tu ne peux pas parler d’écologie à des gens qui ont d’autres problèmes, même si sur le long terme, ça vaudrait le coup.
Bonjour, très bel article, belles photos. Pour info, à Zanzibar, les sacs plastiques sont interdits depuis plusieurs années afin de réduire le problème du paludisme. En d’autres mots, lors de la saison des pluies, les moustiques ont tendance à pondre dans les sacs plastiques remplis d’eau qui traînent dans la nature. C’est pourquoi de plus en plus en Afrique les sacs ont tendance à disparaître, et ça c’est vraiment une très bonne chose !
C’est très vrai ; avec notre confort d’occidentaux ‚on peut parler d’écologie alors que eux vivent au jour le jour. L’ecologie est loin d’être leur préoccupation.
C’est bien triste 🙁
Ces clichés laissent me laissent rêveuse, quelles magnifiques photos ! Et sympa ce pinch » sur les Russes, haha ^^!
J’espère que ça ne laisse pas croire que je n’aime pas les russes (même si je ne garde pas un très bon souvenir de la Russie, humhum), hein !
Nous y sommes passés en 2012 et ce fut la même impression sauf que nous, on a bien mis la tête sous l´eau pour passer notre brevet de plongée mais pour voir quoi ? Rien car ils ratissent le fond à la recherche du moindre truc pojr faire le nuoc mam. Dommage donc. On n´y retournera pas, il y a tellement plus beau à côté. Bonne continuation, bon(s) voyage(s)
A côté, du plus beau ? C’est où ?
Tes clichés sont toujours aussi splendides ! J’ai beaucoup aimé celle avec le hamac, le petit singe et l’enfant, elle dégage quelque chose de fort je trouve. Ton voyage au Vietnam doit être super, profites en bien, les paysages sont tout simplement hallucinants, on a vraiment envie d’y être...
Merci à toi pour cette évasion !
Ça laisse rêveur... Merci pour ce joli partage
Bon, là on touche le fond. Il me semble que c’est Wittgenstein qui affirmait que l’on doit taire ce que l’on ne peut pas dire, Bref, vous êtes allée sur une ile à blaireaux occidentaux séduits par les coraux et les prix bas. En quoi cela nous intéresse-t-il ? Les photos sont nulles à chier, le texte d’une banalité telle que l’on croirait un commentaire de Claire Chazal. Bref c’est sympa de partir en vacances et de s’avachir sur une plage avec des gros bœufs mais de grâce il y a des limites au partage. Gardez cela pour vous. La prochaine fois on aura droit à quoi ? Une photo d’Aurélie en bikini Vichy dans sa bouée canard ?
Je ne m’attarderai pas sur le fond haineux du message. Je vous rappelle juste qu’un blog est avant tout un espace de liberté, et qu’on y partage ce qu’on veut.
Juste histoire d’informer les gens qui passeraient par là : faut pas rêver pour les coraux, et les prix sont loin d’être bas, ils sont même très élevés pour le Vietnam.
Contrairement à Anastase, je ne trouve pas qu’il faut taire ce qui nous plait pas et ce qui devient (par la force du tourisme massif) d’une banalité parfois extrême. Ton article démontre bien les dégâts du tourisme de masse, l’importance de prendre soin de notre planète mais également le contexte politique de cette petite île qui a d’autres chats à fouetter que tous ses touristes qui viennent lézarder sur la plage et qui logent dans des bâtiments de béton qui dénaturent tous les paysages.
Les clichés sont malgré tout jolis et donnent envie d’évasion.
Bonjour,
Très intéressants vos retours d’expérience Oreille !
Merci d’avoir pris le temps de partager. Très bel article en tout cas !
[…] l’île de Phu Quoc […]
Bonjour, c’est vrai que Phu Quoc comme beaucoup d’autres endroits du Vietnam, tend vers le tourisme de masse mais je trouve votre article un peu « exagéré » et ne mettant pas assez en valeur tout ce que cette destination a a offrir. Phu Quoc reste quand même moins touristique et « russianisé » que Nha Trang ou Mui Ne. Il est tout a fait possible de s’aventurer un peu plus dans les terres et d’y découvrir de superbes endroits, des chemins de terre ocre charmants avec des ponts de bois. Plus on s’aventure plus on rencontre des habitants très amicaux... A visiter aussi a Phu Quoc : l’élevage d’huîtres perlières, plantations d’arbres qui produisent du poivre, le chien de Phu Quoc (une race unique originaire de l’Ile)...
khong bao gio di Phu Quoc – plus jamais comme disent les Vietnamiens
Hey ! Très sympa ton article, on aime beaucoup ! Même si ca nous démotive de rester alors q’on vient d’arriver aujourd’hui même !
Je suis du coup encore plus curieux de voir si on va vivre la même chose et avoir le même sentiment sur Phu Quoc... en tour cas l’avis en général sur le pays est partagé (malheureusement).
On enfile les casques et on se retrouve sur notre article 😉
Michael & Allison
Bonjour Oreille,
J’aurais bien aimé vous croiser à Phu Quoc, moi qui y habite depuis 5 ans, pour vous chuchoter des choses sur l’île. Au début, J’ai eu tout comme vous ce mélange de tristesse et de mélancolie, des mots difficiles à exprimer. Maintenant tout cela est passé et nous y vivons heureux, j’ai la chance d’avoir tous les jours sous les yeux les clichés que vous avez immortalisé et cette lumière matinale si engageante pour se lever tôt. Et par dessus tout ce bain de douceur !! Bien cordialement Poivre
Bonjour Eric, Je serais avec ma femme et ma fille de 4 ans a Phu Quoc du 21 au 25 mars. Nous y étions allé il y a 7 ans et nous en gardant un très bon souvenir. Conscient que les choses ont sans doute bien changé je reste quand même persuadé de pouvoir trouver un endroit apaisant avec de jolies plages et de belles choses a visiter. Savez vous comment accéder au parc national ? est ce très compliqué accès avec une fillette de 4 ans ?
Voila, si vous avez des contacts ou des conseils pour faire des choses sympas sur cette belle île je suis preneur
clément Gallard.
Bonjour. Je suis tombé sur ton article par hasard et on ne peut qu’admirer tes jolis clichés. D’ailleurs, je me demandais où as-tu pris la photo du couché de soleil avec un établissement bizarre en arrière-plan, et les gens prenant l’apéro sur les petites chaises rouge à‑même le sable ? Ça semble être un lieu sympa à la tombé de la nuit. Merci d’avance de ta réponse.
Quentin
Mme Oreille, belles photos. J’y serai en février prochain et je voulais savoir où est situé ce bar sur une pointe avec un genre de château digne d’Halloween ?
Au plaisir !
Plumo
Montréal
Merci pour votre article et les photos ! Ce qui m’a le plus interpellé à phu quoc pour y avoir été il y a 4 mois c’est qu’on ne peut pas se baigner quasiment.... Je me suis demandée ce qu’il y avait dans l’eau : est ce que c’est des minis méduses ou une plante toxique ? Mais pour y avoir été 10 jours très peu se sont baignés... Vous savez pourquoi ?