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Comment je suis devenue photographe de voyage professionnelle : conseils à ceux qui veulent faire un boulot de rêve

par Madame Oreille
photographe professionnelle

Je vous raconte com­ment je suis deve­nue pho­to­graphe, et com­ment aujourd’hui j’arrive à vivre en voya­geant et en fai­sant des images.

Je n’ai jamais par­lé ici de com­ment je gagne ma vie. Je pré­fère, et de loin, par­ler de voyage et de pho­to­gra­phie que des des­sous de la blo­go­sphère et du mar­ché de la vente d’image. Mais au vu du grand nombre de mails (genre beau­coup, beau­coup) que je reçois de la part de jeunes futurs pho­to­graphes, je me dis que vous pro­po­ser un article com­plet sur mon expé­rience n’est peut-être pas une si mau­vaise idée.

PRÉAMBULE

Je tiens à vous pré­ci­ser qu’il ne s’agit pas là d’un guide pour deve­nir pho­to­graphe. Et d’ailleurs, si quelqu’un vous pro­po­sait une marche à suivre pour vivre de la pho­to, il y a de grande chances pour que ça soit assez peu fiable. Cet article se base sur mon expé­rience de la pho­to­gra­phie dans mon domaine de pré­di­lec­tion (le voyage) mais il existe une mul­ti­tudes de pro­fils de pho­to­graphes, et de façons de gagner sa vie avec la photo !

J’AI COMMENCÉ PAR VOYAGER

L’histoire com­mence il y a 10 ans, en 2009. Je suis une jeune fille qui rêve d’aventure qui s’offre un voyage avec ses pre­mières économies.
Pour ce voyage, j’achète mon pre­mier appa­reil pho­to, un 450d, avec quelques optiques, dont un 100mm 2.8 que j’ai long­temps ado­ré pour les por­traits (mais qui est tra­gi­que­ment décé­dé pen­dant une tra­ver­sée de l’Islande à vélo...).
Je n’ai alors jamais pris l’avion. Je m’envole vers Mos­cou pour enta­mer un périple de 3 semaines en trans­si­bé­rien. On lit par­fois que le voyage trans­forme les indi­vi­dus. Ce fut le cas. Quand je suis ren­trée, je n’avais qu’une envie : repar­tir. J’avais pris le goût au voyage, à la pho­to­gra­phie de voyage, aux ren­contres, à l’excitation de l’inconnu, à l’adrénaline de la découverte.

À l’époque, je ne savais pas que ça pour­rait un jour deve­nir un tra­vail. Je gagnais bien ma vie et j’avais envie de tout voir. Chaque jour de congé était pré­cieux ! Inde, Usa, Laos, Nor­vège, Écosse, Islande, Slo­vé­nie, Rou­ma­nie, Mali... J’ai lit­té­ra­le­ment dévo­ré le monde. C’est pen­dant ces voyages que j’ai appris ce que j’aimais pho­to­gra­phier, et com­ment. J’ai appris à ralen­tir le rythme aus­si, à me concen­trer sur une région pour l’explorer en pro­fon­deur plu­tôt qu’à cou­rir de ville en ville. Et dès le début, j’ai essayé de pri­vi­lé­gié le loge­ment chez l’habitant, parce que j’aimais ces ren­contres, et ces moments de vie.

[toggle title=« Mon pre­mier conseil aux aspi­rants pho­to­graphes de voyage »] 
Voyagez !

Inutile d’es­pé­rer convaincre un client avec un port­fo­lio vide !
Si vous le pou­vez, en sor­tie d’études, pre­nez un job, tra­vaillez sans comp­ter vos heures, éco­no­mi­sez chaque cen­time, et pre­nez une année pour voya­ger... et faire des pho­tos. Choi­sis­sez vos des­ti­na­tions avec pré­ci­sion, selon les sujets que vous vou­lez déve­lop­per (de l’a­ni­ma­lier ? du pay­sage ? des scènes de vie ?). Pre­nez votre temps, res­tez une semaine, deux semaines s’il le faut, pour avoir les pho­tos que vous vou­lez. Appri­voi­sez vos goûts, vos envies, déve­lop­pez votre créativité.

Si l’option grand voyage n’est pas pos­sible, ne négli­gez pas votre région. Vous vou­lez pho­to­gra­phier des scènes de vie ? Faîtes les mar­chés, par­cou­rez les centre-villes autour de chez vous. Vous rêvez de safa­ris ? Entraî­nez-vous sur les oiseaux migra­teurs, les ani­maux qui peuplent les forêts. Votre truc c’est le por­trait ? Allez voir les com­mer­çants de votre quartier.
Bref, faîtes vos armes, rem­plis­sez vos cartes mémoire et votre portfolio.

Note : rem­plir son port­fo­lio ne veut pas dire pré­sen­ter 200 images à un client poten­tiel ! Cela signi­fie faire le plus d’i­mages pos­sible pour que celles que vous choi­si­rez soient vrai­ment excep­tion­nelles. Le port­fo­lio que vous pré­sen­te­rez doit tou­jours conte­nir le meilleur de votre tra­vail pho­to­gra­phique. C’est un échan­tillon qui doit don­ner envie. Limi­tez-le à un petit nombre de pho­tos (pas plus de 20).

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Sou­ve­nir de mon pre­mier voyage de Mos­cou à Pékin en transsibérien.
Un petit mon­gol et une ven­deuse de pois­son au bord du lac Baïkal.
Pho­tos telles que je les ai publiées il y a 10 ans. (que je tra­vaille­rai dif­fé­rem­ment aujourd’hui !)


LA QUESTION DE LA FORMATION

Per­son­nel­le­ment, j’ai fait un BAC lit­té­raire avec une option Arts (ciné­ma) + une deuxième option Arts facul­ta­tive (à nou­veau ciné­ma !). Pen­dant trois ans, au lycée, j’ai donc appris à faire des courts-métrages, étu­dié l’histoire du ciné­ma et l’histoire de l’art.
Puis, après avoir hési­té entre une pré­pa et un BTS audio­vi­suel, j’ai choi­si l’option me menant direc­te­ment au bou­lot que je vou­lais alors faire : mon­teuse. Pen­dant deux ans, j’ai donc conti­nué d’apprendre le ciné­ma, avec une alter­nance de cours sur les approches artis­tiques et de cours plus tech­niques sur l’optique, la lumière, etc. Une for­ma­tion com­plète, en somme.

Fraî­che­ment diplô­mée, je me suis ins­tal­lée à Paris. J’avais obte­nu une équi­va­lence en L3 pour pour­suivre mes études le temps de trou­ver un bou­lot. Je pen­sais vivo­ter en tant qu’intermittente. Mon BTS était bien coté, j’ai eu deux pro­po­si­tions de bou­lot dès début sep­tembre (dans des boîtes où je n’avais pas pos­tu­lé, c’était sans doute plus facile à l’époque). J’ai choi­si l’option CDI à plein temps, et, un an plus tard, j’étais dégoû­tée à vie du milieu de la télé­vi­sion ! Nous fai­sions des émis­sions plu­tôt qua­li­ta­tives, mais les condi­tions de tra­vail étaient déplorables.
J’ai démis­sion­né pour com­men­cer à tra­vailler en free­lance comme gra­phiste, et c’est à ce moment qu’un client m’a offert un poste de retou­cheuse dans la presse maga­zine. J’y suis res­tée sept ans. C’est là que j’ai com­men­cé la pho­to­gra­phie pro­fes­sion­nelle en fai­sant d’abord des natures mortes pour les magazines.

Je ne suis donc pas tout à fait auto­di­dacte, puisque c’est mon par­cours pro­fes­sion­nel qui m’a menée là, et que j’ai appris à cal­cu­ler des dis­tances focales et des tem­pé­ra­tures du lumière [...] dans mes études, mais je n’ai aucun diplôme spé­ci­fique à la pho­to­gra­phie. Par contre, j’ai beau­coup étu­dié l’histoire de l’art, la construc­tion d’une image, d’un tableau. Et je pense qu’exercer l’œil est capi­tal dans la démarche d’un pho­to­graphe (avoir d’autres images en tête que les pho­tos d’Instagram toutes semblables !).

[toggle title=« Quelles études faire pour deve­nir pho­to­graphe ? »]
Faire des études ou se for­mer sur le tas ?

Il n’y a pas de réponse toute faite à cette ques­tion, malheureusement.
Il y a deux choses à savoir :

1. – On n’at­tend pas la même chose d’un pho­to­graphe de mode et d’un pho­to­graphe dans le tou­risme, par exemple. Ce seront donc deux façons dif­fé­rentes de construire une carrière.

2. – Les choses les plus utiles, vous ne les appren­drez pas à l’é­cole : la pre­mière qua­li­té d’un pho­to­graphe, c’est de savoir se vendre.

Aujourd’­hui, vous trou­ve­rez une quan­ti­té de pho­to­graphes médiocres qui réus­sissent parce qu’ils sont de bons com­mer­ciaux, et tout autant de pho­to­graphes talen­tueux qui échouent parce qu’ils ne savent pas se mettre en valeur. Je le dis d’au­tant plus faci­le­ment que c’est, à titre per­son­nel, mon plus grand sou­cis : je ne sais pas me vendre. Mais j’ai tou­jours eu la chance de voir les clients venir vers moi.
En bref, choi­sis­sez vos études en fonc­tions de vos goûts, vos attentes, votre per­son­na­li­té. Mais per­sonne ne s’est jamais vu refu­ser un contrat comme pho­to­graphe parce qu’il n’a­vait pas le diplôme !
Si vous choi­sis­sez des études loin du domaine artis­tique, tra­vaillez votre œil, votre culture géné­rale : lisez des revues de pho­to­jour­na­lisme, allez voir des expos (pas uni­que­ment pho­to), pre­nez des cours de des­sin, regar­dez des films. Et sur­tout, pra­ti­quez. Per­sonne ne naît pho­to­graphe de génie : appre­nez à maî­tri­ser l’ou­til, les règles, la gram­maire pho­to­gra­phique. Tra­vaillez, exer­cez-vous au quotidien.

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SE FAIRE CONNAÎTRE, PUIS SE LANCER

C’est grâce à ce blog que ma car­rière a débu­té. Je par­ta­geais mes aven­tures et mes images ici, pour le plai­sir, parce que j’aimais écrire. Et puis les pre­miers clients sont arrivés.

Par­mi les tour­nants mar­quants des débuts, il y aura eu le pre­mier prix reçu par le blog, à la Bien­nale du Car­net de Voyage de Cler­mont-Fer­rand, puis une mis­sion pour refaire la pho­to­thèque de l’antenne fran­çaise de l’Office de Tou­risme du Kenya et enfin un contrat de livre avec les Édi­tions Eyrolles, chez qui j’ai publié un livre consa­cré à la pho­to de voyage. Tout cela m’a fait com­prendre que ça pou­vait deve­nir mon métier, que je n’étais pas illé­gi­time à rêver de deve­nir photographe.

Me sen­tir légi­time, encore aujourd’hui, n’est pas tou­jours aisé pour moi. Et j’ai consta­té que c’était un trait com­mun avec beau­coup de col­lègues fémi­nines. On nous apprend à être humble. Mais dans les métiers artis­tiques, l’humilité n’est pas une qua­li­té : il faut savoir se vendre.

Avec le temps, le blog a gros­si. C’est lui qui me sert de vitrine. J’ai don­né des inter­views sur des radios natio­nales, à la télé­vi­sion. De nom­breux maga­zines ont par­lé de mon tra­vail. Aujourd’hui encore, c’est grâce au blog que mes clients me contactent, c’est mon meilleur atout. C’est aus­si ce qui me cor­res­pond le mieux : je ne sais pas débar­quer quelque part avec mon port­fo­lio sous le bras et expli­quer com­bien je suis extraordinaire !

[toggle title=« Mes conseils pour se faire connaître »]
Se rendre visible
Soyons sin­cères, c’est plus facile à dire qu’à faire !

Se rendre visible, ça veut dire être pré­sent sur les réseaux sociaux, avoir un site. Mais ça ne garan­tit pas que des gens vont voir le-dit site, ni les publi­ca­tions sur les réseaux sociaux.

J’ai eu la chance d’être pré­sente au bon moment. J’ai pu me faire un nom avant que la blo­go­sphère voyage soit satu­rée. Aujourd’­hui, c’est bien plus com­pli­qué, même lors­qu’on est talentueux.
Cer­tains misent tout sur Ins­ta­gram, où on devient influent contre quelques dol­lars. Mais je vous conseille­rais plu­tôt de vous démar­quer. Trou­vez votre style, votre façon de com­mu­ni­quer. Ne soyez pas l’é­nième ciré jaune ou fille à cha­peau. N’u­ti­li­sez pas les recettes d’ins­ta­gram. Oubliez ces noirs déla­vés, ces teintes oran­gées. L’u­ni­for­mi­té d’Ins­ta­gram est l’en­ne­mie de la créativité.

Faîtes res­sor­tir votre per­son­na­li­té. Et ne comp­tez pas vos heures. Entre mon pre­mier voyage et mon pre­mier contrat, il n’est pas­sé plu­sieurs années.

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Sou­ve­nir du Kenya


TRAVAILLER POUR LA PRESSE

Quand on évoque la pho­to­gra­phie de voyage, on pense immé­dia­te­ment à la presse. Bos­ser dans un maga­zine, être repor­ter, voir ses images sur papier gla­cé dans un kiosque à jour­naux, ça fait for­cé­ment rêver. Pour autant, je n’ai jamais été l’instigatrice de mes publi­ca­tions dans la presse.

J’ai essayé trois fois de contac­ter des magazines.

  • La pre­mière fois, j’ai sim­ple­ment mon­tré mon port­fo­lio au direc­teur artis­tique d’un des maga­zines pour les­quels je bos­sais en tant que retou­cheuse. Il avait déjà uti­li­sé quelques unes de mes pho­tos, en pleine page, pour ses som­maires. Je lui ai sim­ple­ment deman­dé s’il vou­lait bien regar­der, et à l’occasion me lais­ser ten­ter ma chance. Tra­vaillant pour le maga­zine, je savais qu’une grande par­tie de leurs pho­to­graphes n’é­taient pas très bons (puisque je pas­sais mon temps à devoir limi­ter les dégâts sur leurs pho­tos ratées). Et le direc­teur artis­tique a démo­li toutes mes pho­tos : tout était mau­vais, rien ne trou­vait grâce à ses yeux. C’était assez ter­rible à entendre. À ce moment pré­cis, une col­lègue est ren­trée dans la pièce et a dit « oh, c’est super beau ces pho­tos, c’est qui ?». Le DA a fer­mé mon port­fo­lio sans répondre. Et nous n’en avons plus jamais repar­lé. Je n’ai jamais su pour­quoi il avait réagi de la sorte. Un simple « déso­lé, c’est pas le style du maga­zine » aurait suf­fit. Pour­quoi mes pho­tos étaient-elles si nulles ?
  • La deuxième fois ne fut guère plus glo­rieuse. J’étais déjà à mon compte. Je connais­sais cette rédac­trice en chef depuis plu­sieurs années. Au détour d’une conver­sa­tion, j’ai deman­dé s’ils cher­chaient de nou­veaux pho­to­graphes de temps en temps. La réponse fut aus­si sèche que rapide, me fai­sant bien com­prendre que je devrais me sen­tir hon­teuse d’avoir eu l’outrecuidance de pen­ser être digne de son maga­zine. Bon, ok.
  • La troi­sième fois, c’était l’an pas­sé. Un maga­zine a pos­té une annonce cher­chant quelqu’un sachant pho­to­gra­phier, faire des vidéos et uti­li­ser les réseaux sociaux. J’ai répon­du, avec un long mail détaillant ce que nous pour­rions ima­gi­ner ensemble. J’avais plein d’idées, j’étais moti­vée ! J’ai reçu un mail imper­son­nel quelques mois plus tard. Je soup­çonne que l’annonce fut en réa­li­té une façon de faire de la publi­ci­té : pos­ter sur face­book une annonce « job de rêve » c’est un bon moyen d’être par­ta­gé des mil­liers de fois !

Ce que j’ai obser­vé du temps où je tra­vaillais dans la presse comme retou­cheuse, et même main­te­nant en côtoyant le milieu du tou­risme, c’est que les places sont chères, et que les obte­nir n’est pas tant une ques­tion de com­pé­tences que de rela­tion­nel. Connaître les bonnes per­sonnes, en somme. Et de la bonne manière.

Je tra­vaille de temps en temps avec la presse, mal­gré tout : quand ce sont eux qui viennent me chercher.
J’ai même com­men­cé récem­ment une col­la­bo­ra­tion sur le long terme avec un nou­veau maga­zine, Ter­ra Dar­win, dans lequel je publie­rai régu­liè­re­ment des car­nets de voyage.

magazine terra darwin

[toggle title=« Mon conseil aux aspi­rants pho­to­graphes »]
Il n’y a pas que la presse !
Être publié dans les maga­zines flatte l’é­go mais n’est pas le seul modèle éco­no­mique, et heu­reu­se­ment ! Ten­tez votre chance en écri­vant aux maga­zines que vous appré­ciez, mais n’en atten­dez pas trop. Le mar­ché est saturé...
Trou­vez-vous d’autres clients ! Il est même pro­bable que vous soyez ain­si mieux payés qu’en tant que pho­to­graphe pour un magazine !

Si vous avez un super repor­tage dont aucun maga­zine ne veut, publiez-le sur le web.
Si vous vou­lez faire un livre, auto­pu­bliez-vous ! Quitte à faire une cam­pagne de crowd­fun­ding pour finan­cer l’impression !

Bref, vous n’êtes pas dépen­dant de la presse, vous pou­vez créer votre média, votre moyen de dif­fu­sion, vous-même.

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Une de mes pre­mières belles col­la­bo­ra­tions avec un maga­zine : cou­ver­ture et une dou­zaine de pages à l’intérieur


TROUVER DES CLIENTS ET GAGNER SA VIE

J’ai com­men­cé à avoir plus de pro­po­si­tions en tant que pho­to­graphe (ou blo­gueuse) pile quand je com­men­çais à ne plus sup­por­ter mon tra­vail sala­rié. Je n’a­vais plus assez de jours de congés pour accep­ter toutes les pro­po­si­tions qui me plai­saient ! J’ai négo­cié mon départ de sorte à béné­fi­cier d’un licen­cie­ment à l’amiable : c’est un détail non négli­geable qui per­met de se lan­cer en toute confiance, en sachant qu’on aura tou­jours de quoi payer à man­ger. En 2013, j’étais libre de tout contrat de tra­vail et prête à me lancer !

L’avantage de ce métier, c’est que tout est expo­nen­tiel. Ain­si, aujourd’hui, mes pho­tos sont dans de nom­breuses bro­chures d’Offices de Tou­risme ou d’Agences de Voyage, et ça me per­met de gagner en cré­di­bi­li­té et en visi­bi­li­té pour obte­nir d’autres contrats simi­laires. Il n’y a rien de mieux que d’être à une ren­contre avec des pro­fes­sion­nels du tou­risme et de poin­ter le stand d’une des­ti­na­tion en disant « vous voyez le kaké­mo­no là-bas ? Hé bien c’est ma photo ! ».

Au fur et à mesure, je fais aus­si évo­luer ma façon de tra­vailler. Ain­si, les der­nières années, j’ai recom­men­cé à inté­grer de la vidéo afin d’avoir une corde de plus à mon arc (des pho­to­graphes qui savent prendre de jolies pho­tos, y’en a plein, mais qui savent aus­si faire de la vidéo, ça réduit tout de suite le mar­ché). En devant maman, je me suis éga­le­ment spé­cia­li­sée de plus en plus dans les thé­ma­tiques familles. D’une part, parce que ça m’offre le confort non négli­geable de, sou­vent, faire décou­vrir le monde à ma fille, et d’autre part parce que c’est une thé­ma­tique que j’apprécie par­ti­cu­liè­re­ment. La sin­cé­ri­té des enfants fait qu’ils ne sont pas tou­jours faciles à fil­mer. Il n’y a pas de mise en scène avec eux. Il faut les mettre en confiance, déve­lop­per une com­pli­ci­té, mettre en place les scènes qu’on veut, être réac­tif pour sai­sir leurs expres­sions. Ce sont des sujets extra­or­di­naires à immor­ta­li­ser, même quand ce sont les enfants des autres !

[toggle title=« Mes conseils pour trou­ver des clients »]
Qui est sus­cep­tible d’a­che­ter vos photos ?

Puisque c’est le fond du pro­blème : qui peut avoir de l’argent, et avoir envie de vous ache­ter une photo ?
Là encore, il y a plu­sieurs modèles éco­no­miques qui dif­fé­rent selon les pro­fils. L’i­déal étant à mon sens de pio­cher un peu par­tout, sur­tout pour débuter !

Vous pou­vez vous spé­cia­li­ser dans la vente de tirages d’art. Cela sup­pose de faire des pho­tos que les gens pour­raient être sus­cep­tibles d’af­fi­cher dans leur salon. La dif­fi­cul­té rési­de­ra dans le fait de trou­ver des gale­ristes chez qui expo­ser, ou que des gens visitent votre site web si vous vou­lez vendre en direct.

Vous pou­vez contac­ter les chambres d’hôtes ou les petits hôtels de votre région. Repé­rez sur AinBnB, Boo­king ou sur Google ceux qui ont des pho­tos qui ne valo­risent pas leurs éta­blis­se­ments, et pro­po­sez-leurs vos ser­vices. Mais rete­nez-vous de com­men­cer votre mail par « vos pho­tos sont tel­le­ment moches que je pense que vous pour­riez avoir besoin de moi » !
Plus vous pho­to­gra­phie­rez des héber­ge­ments, plus vous pour­rez pré­tendre à de beaux contrats, et aug­men­ter vos tarifs.
Faites-vous connaître des agences de voyage, pres­ta­taires tou­ris­tiques et offices de tou­risme autour de chez vous. Sur­tout dans cer­taines zones rurales, il est pos­sible que peu de pho­to­graphes sont actifs. Ain­si, le jour où leur pho­to­graphe atti­tré ne sera pas dis­po­nible, ils pen­se­ront peut-être à vous.
Enfin, au fil du temps, spé­cia­li­sez-vous. Deve­nez la per­sonne qu’on appelle pour un sujet pré­cis. Ça ne vous empê­che­ra pas de faire de tout, mais ça vous ren­dra expert dans un domaine.

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Deux vidéos de com­mande sur la thé­ma­tique famille, pour l’agence Terres d’Aventure de l’Office du Tou­risme du Forez


LA QUESTION DES TARIFS

Ancienne gra­phiste, je savais, en me lan­çant comme pho­to­graphe, que le tra­vail gra­tuit serait tou­jours à pros­crire. Cela ne m’a pas empê­chée de me faire avoir, ou par­fois sim­ple­ment d’être déçue. J’ai ain­si, notam­ment, réa­li­sé une vidéo pour une asso­cia­tion dont j’aimais bien le tra­vail. C’est une petite asso­cia­tion, mes contacts y étaient tous béné­voles. Je l’ai fait gra­tui­te­ment, en toute liber­té, et c’était un chouette pro­jet. Mais quand j’ai vu, quelque mois plus tard, qu’ils avaient du bud­get pour finan­cer d’autres vidéos, ça m’a fait mal au cœur. Le pro­blème, c’est qu’ils n’ont même pas envi­sa­gé de me pro­po­ser de concou­rir pour l’appel d’offres. J’aurais pu le rater, être moins com­pé­tente que ceux qui l’ont rem­por­té, ça ne m’aurait pas gênée. Mais j’ai enra­gé qu’ils ne m’é­crivent même pas.
Cette anec­dote résume bien tout le pro­blème du tra­vail gra­tuit : dès lors que vous le faîtes une fois, les gens ne vous envi­sagent plus comme un pro­fes­sion­nel qu’ils pour­raient rémunérer.

Deman­der une rému­né­ra­tion pour son tra­vail, c’est indis­pen­sable pour créer un rap­port professionnel.

[toggle title=« Com­bien vendre une pres­ta­tion pho­to ? »]
Com­ment fixer ses tarifs
Il existe des barèmes, mais ils sont en réa­li­té dif­fi­ciles à faire appli­quer, sur­tout dans la presse. De plus, les tarifs varient beau­coup d’un pho­to­graphe à l’autre, et en fonc­tion des prises de vue et des condi­tions de tra­vail, mais aus­si selon la renom­mée du pho­to­graphe. Il est donc impos­sible de faire une vraie grille uti­li­sable par tous.
Tou­te­fois, si vous ven­dez un repor­tage, cal­cu­lez votre ratio prix/journée : si vous par­tez trois jours, pas­sez deux jours à trier/retoucher 60 pho­tos, et qu’on vous offre 200€, ça ne va clai­re­ment pas. Vous gagne­riez bien moins que le SMIC !
De manière géné­rale, ne des­cen­dez jamais en des­sous de 250€/jour de travail.
Sachez éga­le­ment que le prix d’une pho­to dif­fère selon son uti­li­sa­tion. Une petite image dans une page inté­rieure ne vend pas le même prix d’une couverture.

Pen­sez qu’un pho­to­graphe indé­pen­dant paie des charges/impôts (variables selon les sta­tuts), n’a pas de congés payés, pas de congé mala­die, n’est pas payé pour les jour­nées dédiées à la comp­ta­bi­li­té, aux ren­dez-vous. De plus, veillez à tou­jours gar­der un fond de rou­le­ment en cas de sou­cis avec votre maté­riel (si vous deviez rache­ter un appa­reil en urgence, inves­tir dans une optique, etc.).
Pour toutes ces rai­sons, en des­sous de 250€/jour de repor­tage, vous ris­quez de vous retrou­ver sur la paille.

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LES PETITS BOUTS DE FICELLES FONT LES GROSSES CORDES

Aujourd’hui, je mul­ti­plie les sources de reve­nu, et ça m’assure une cer­taine sta­bi­li­té, pour ne pas dépendre inté­gra­le­ment des com­mandes. J’ai un modèle éco­no­mique à che­val sur plein de pro­fils, et ça me va bien.

Ma plus grosse source de reve­nu reste la vente de repor­tages à des des­ti­na­tions et agences de voyages. Selon les contrats, cela signi­fie­ra faire des pho­tos ou des vidéos (ou les deux). Par­fois, il s’agira de publier en plus un billet sur ce blog. La double cas­quette pho­to­graphe-blo­gueuse me per­met d’inclure plus d’options, en leur offrant de la visi­bi­li­té en plus du contenu !
Je vends éga­le­ment des pho­tos à des entre­prises ou des maga­zines qui ont aimé mon tra­vail en le voyant sur internet.

J’ai, par exemple, ven­du plu­sieurs pho­tos à une marque de Sau­mon pour ses packagings...
(ma pho­to, c’est celle du vil­lage nor­vé­gien, hein, pas celle du pois­son mort !)

Et voi­ci deux autres maga­zines qui m’ont contac­tée pour uti­li­ser une de mes pho­tos en couverture.

Je gagne un peu d’argent via l’affiliation. Cela consiste à pla­cer des liens sur ce blog, vers des pla­te­formes qui me ver­se­ront des com­mis­sions. C’est le cas d’Amazon ou de Boo­king, par exemple. Pour de gros sites, cela peut rap­por­ter beau­coup d’argent. Dans mon cas, cela res­te­ra anec­do­tique puisque je ne le fais que sur des pro­duits et ser­vices que j’ai réel­le­ment tes­tés / aimés (sur mon maté­riel pho­to par exemple). De plus, j’ai tou­jours un pro­blème éthique à ren­voyer vers ces entre­prises, et je limite donc leur présence...

J’organise des voyages pho­to. C’est à dire que des gens peuvent venir avec moi en voyage pour apprendre la pho­to. Mais soyons hon­nêtes : je le fais pour le plai­sir ! Je vou­lais pro­po­ser ces voyages à des tarifs les plus acces­sibles pos­sibles. Entre l’argent inves­ti dans les repé­rages et le temps dépen­sé dans l’organisation, ce n’est clai­re­ment pas comme ça que je vais m’acheter une Rol­lex. Mais par­ta­ger une semaine avec des pas­sion­nés, échan­ger autour de la pho­to, les voir s’éclater à essayer de nou­velles tech­niques... ça vaut lar­ge­ment le coup !
Paral­lè­le­ment, je donne aus­si des for­ma­tions à des pro­fes­sion­nels du tou­risme : je leur apprends à réa­li­ser eux-mêmes leurs vidéos, à amé­lio­rer leurs photos.

Enfin, il y a les publi­ca­tions de livres. J’ai publié trois ouvrages dédiés à la pho­to­gra­phie de voyage.
Le pre­mier était auto-édi­té. Je l’ai ven­du moi-même pen­dant 6 mois avant de le réédi­ter chez Eyrolles. Mes droits d’auteurs sont bien moindres en ayant un édi­teur, mais le livre se vend très bien depuis plu­sieurs années, sans rien faire : c’est un reve­nu pas­sif confor­table (là où l’au­toé­di­tion sup­pose des tra­jets quo­ti­diens jus­qu’à la Poste et une ges­tion des stocks !).
Enfin, j’ai publié un nou­veau livre en décembre, à nou­veau en auto-édi­tion. Cela signi­fie que j’avance tous les frais moi-même : payer l’imprimeur, c’est une petite for­tune ! Mais cela veut aus­si dire que je garde tous les béné­fices pour moi (même si la Poste touche plus que moi...).

[toggle title=« Alors, t’es riche ? »]
Millionnaire 
Avant de se lan­cer, il faut savoir qu’on ne va pas comp­ter ses heures. On va avoir des décep­tions, des coups durs. On va se prendre des portes closes, des cri­tiques. Et non, déso­lée, les pho­to­graphes mil­lion­naires, y’en a peu !
Aujourd’­hui, je vis bien. Je refuse les contrats qui ne me plaisent pas. C’est une chance.
Luxe suprême, j’ai un bou­lot qui me plaît, et du temps pour ma fille. Je peux aller la cher­cher à l’é­cole à 16h30, être avec elle le mer­cre­di. En contre­par­tie, je cours beau­coup. Je tra­vaille tard le soir, quand elle dort (ou tôt le matin, selon les semaines). Et comme beau­coup de mamans actives, j’ai l’im­pres­sion de vivre deux jour­nées en une sans jamais avoir le temps de prendre du temps pour moi.
Bref, c’est un métier for­mi­dable, il faut juste le choi­sir pour les bonnes rai­sons ! Et sur­tout, se savoir que, der­rière les jolies images, il y a beau­coup, beau­coup, beau­coup d’heures der­rière un ordinateur.
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Deux pho­tos prises pen­dant le pre­mier stage pho­to que j’ai ani­mé en Écosse

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42 commentaires

Sylvain 11 janvier 2019 - 10:54

Mer­ci pour ce par­tage d’expérience, c’est très inté­res­sant ! Et tes pho­tos sont vrai­ment magni­fiques, tout comme tes récits de voyage qui ont été une vraie source d’ins­pi­ra­tion, notam­ment ceux liés à l’ouest cana­dien et à Malte. Merci 😉

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 11:45

Pour­tant Malte, c’est clai­re­ment pas un endroit que j’ai aimé 😀

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De Matteis 12 avril 2020 - 2:36

Bon­jour je me nomme Patrick j’ai 60 ans et j’ai tou­jours été pas­sion­née de pho­to­gra­phie ça qui me pas­sionne plu­tôt la pho­to de voyage et tou­risme et j’ai­me­rais me relan­cer dans la pho­to et quel genre d’ap­pa­reil pho­to me pro­po­ser vous comme je suis beau­coup inté­res­sé par le Nikon D500 ou le D810 au plai­sir Patrick

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Stef 11 janvier 2019 - 11:07

J’aime beau­coup la sin­cé­ri­té avec laquelle tu t’ex­primes sur cet aspect de la photographie.
Les gens ont sou­vent l’im­pres­sion que c’est un bou­lot qui n’a que des avan­tages, mais il y a des côtés moins sexy à ce job de rêve...

Prendre des pho­tos s’est tel­le­ment bana­li­sé que sou­vent, la qua­li­té du tra­vail n’est pas rému­né­rée à sa juste valeur. Quand on mesure l’in­ves­tis­se­ment en maté­riel, aux innom­brables heures pas­sées à se for­mer, à pra­ti­quer, à publier sur les réseaux...certains ne sont vrai­ment pas cher payés...
Comme tu le dis si bien, le mieux est de se dif­fé­ren­cier, en trou­vant son propre style, et sur­tout de ne pas suivre ces pseu­do-ten­dances sur Instagram !

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 11:46

Si ça peut aider quelques futurs pho­to­graphes, tant mieux 🙂

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LR Photographies 11 janvier 2019 - 11:39

Bon­jour,
Mer­ci pour cet article et ce retour d’ex­pé­rience, avec les conseils qui vont avec !

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 11:46

Avec plai­sir 🙂

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Pyrros 11 janvier 2019 - 12:06

Dire que hier j’ai ouvert un brouillon et que j’ai com­men­cé à noter des idées qui res­semblent à ce billet. Mon article sor­ti­ra un jour quand j’au­rais pris le temps de le finir 😉 

Il faut insis­ter sur le cout du tra­vail gra­tuit, on ne le dit jamais assez je crois. Comme fumer tue sur les paquets de ciga­rettes cela devrait être ins­crit sur les embal­lages du maté­riel photo

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 11:50

Aha­hah !
« votre appa­reil s’au­to­dé­trui­ra si vous don­ner des images gra­tui­te­ment à une orga­ni­sa­tion commerciale » 😀

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labaroudeusevoyage 11 janvier 2019 - 12:53

Moi qui rêve de me lan­cer en pigiste/freelance dans les mois à venir cet article tombe bien ! Il est hyper bien expli­qué et détaillé ! Mer­ci pour ces pré­cieuses infos 🙂

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 11:50

Bon cou­rage à toi 🙂

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Mathilde 11 janvier 2019 - 13:36

Bon­jour Auré­lie, mer­ci pour cet article hyper com­plet et inté­res­sant. J’a­jou­te­rai une ques­tion qui ne me vient que main­te­nant : com­ment pra­tiques tu la pho­to quand tu voyages en com­pa­gnie de gens qui ne sont pas aus­si pas­sion­nés que toi ? J’aime vrai­ment la pho­to, j’ai pris quelques cours, j’ai­me­rai m’a­mé­lio­rer, mais quand je voyage en couple ou avec des amis je n’ose pas leur « impo­ser » de prendre le temps de réflé­chir cadrage, cou­leurs, com­po­si­tions... Bref, as-tu des astuces à nous confier dans cette situation ?
Mer­ci pour ton aide et le par­tage de tes connais­sances en tout cas !

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 14:20

J’a­vais écrit jadis, un article sur ce sujet. C’est fran­che­ment com­pli­qué, et très variable selon les per­son­na­li­tés avec qui tu voyages. Pour cer­tains, qui aiment prendre leur temps, et évi­ter la foule, voya­ger avec un pho­to­graphe est plu­tôt une bonne chose. Pour d’autres, c’est ingérable.
Per­son­nel­le­ment, j’ai tou­jours ten­té les com­pro­mis : prendre du temps en solo, pour que cha­cun puisse faire comme bon lui semble. Et inclure les autres dans sa pas­sion : les pho­to­gra­phier aussi.

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Lola 11 janvier 2019 - 13:49

Mer­ci pour cet hon­nête retour d’ex­pé­rience, qui nous ras­sure un peu. C’est ras­su­rant de voir que ceci ou cela n’ar­rive pas qu’à nous. Ce genre de pen­sée est dif­fi­cile à ban­nir quand on tra­vaille der­rière son ordi­na­teur sans pou­voir dis­cu­ter avec des col­lègues quand le besoin est là.
Rien n’ar­rive sans peine, tout le monde passe par des galères et des coups durs, et c’est impor­tant de le rappeler ! 

Au plai­sir de se croi­ser, un jour ou l’autre : )

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 14:21

Oui, ces périodes de coup de blues (en hiver...) où cha­cun déprime dans son coin, alors qu’en fait c’est pareil pour tout le monde 😀

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Itinera magica 11 janvier 2019 - 17:48

Mer­ci pour cet article sin­cère et juste !

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 14:21

Avec plai­sir 🙂

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Laptitefamillebaroudeuse 11 janvier 2019 - 18:16

Mer­ci de nous per­mettre d’en savoir plus sur ce métier de rêve !

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 14:21

Mer­ci à vous 🙂

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Laffaille 11 janvier 2019 - 19:08

Ho comme cet article est génial !! Tu as par­fai­te­ment expli­qué et résu­mé ton métier et je m’y recon­nais par­fai­te­ment. En effet c’est selon moi l’un des plus beaux métiers du monde que l’on a la chance de faire, certes, mais les gens autour oublient sou­vent tout le tra­vail que ça repré­sente der­rière, sur­tout en auto-entre­pre­neur (d’où l’in­com­pré­hen­sion géné­rale concer­nant les tarifs que l’on annonce aux clients).
En tout cas c’est un très beau par­cours que tu as là et il prouve ta pas­sion, ton cou­rage et les nom­breuses années de tra­vail. Alors bra­vo à toi 🙂

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 14:22

Mer­ci 🙂

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Sylvain 12 janvier 2019 - 9:07

Cou­cou Auré­lie, mer­ci pour cet article qui per­met de se rendre compte des choses dans leur réa­li­té. Ça semble très sin­cère et basé sur ton expé­rience, c’est l’essentiel ! En tout cas un superbe par­cours, bravo ?
Bonne continuation
Sylvain

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Madame Oreille 1 mai 2019 - 14:22

Je pense que c’est impor­tant, pour les gens qui rêvent de deve­nir pho­to­graphe, de savoir ce que ça signi­fie vraiment 🙂

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Ornella 12 janvier 2019 - 12:17

Très inté­res­sant d’en savoir un peu plus sur ton parcours.

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Yann 13 janvier 2019 - 17:52

Je crois que c’est l’ar­ticle sur lequel j’ai pas­sé le plus de temps sur ton site ! Je t’en­cou­rage à écrire d’autres articles du genre, c’est très intéressant !

Y

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Clémentine 14 janvier 2019 - 16:45

Mer­ci pour cet article ! Et au delà des infor­ma­tions, j’ai décou­vert de magni­fiques photos 🙂

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Emilie 20 janvier 2022 - 21:37

Mer­ci pour cet article ça me fait un peu rêver ! Je pense sou­vent à me lan­cer pro­fes­sion­nel­le­ment dans la pho­to, mon métier médi­cal me prend beau­coup d’énergie et je pense tout le temps à chan­ger de vie. Je suis pas­sion­née de pho­to­gra­phie depuis plu­sieurs années et de voyages, je rêve­rai de faire ton metier c’est tout ce que j’aime, voya­ger ma pas­sion pre­mière, et bos­ser pour des maga­zine ou faire des livres pho­tos ! Le rêve
J’ai pas mal de pho­to à mon actif, j’aime le côté artis­tique de la pho­to­gra­phie sur­tout. Mais j’aime faire de tout.. payage ani­ma­lier por­trait .. donc c’est peut être trop vague. Mais je peux du coup mon­trer les mul­tiples beau­tés d’un pays. J’imprime déjà régu­liè­re­ment mes pho­tos pour mes proches et je fais des livres pho­tos des pays que je visite.. mais je les garde pour moi, j’aimerai avoir la force de me lan­cer comme toi et d’avoir autant de chance ( de talent bien sur) que toi !
De ce que je com­prend déjà c’est qu’un blog ça aide beau­coup ! Donc je vais y réfléchir !
Bra­vo pour ton tra­vail !!! Et mer­ci pour cet article

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Emmanuel 17 janvier 2019 - 18:37

Plein d’i­dées , une sin­cé­ri­té et fran­chise peu com­munes agréable à lire .Moi qui me lance j’ai encore beau­coup à apprendre ..

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Ben 18 janvier 2019 - 8:21

Mer­ci pour ce par­tage. C’é­tait vrai­ment très inté­res­sant et ins­truc­tif. En pleine réflexion sur un chan­ge­ment de car­rière, expé­rience de vie que vous pré­sen­tez me conforte dans l’i­dée que cela n’est pas simple, mais reste envisageable.

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Moscardini 20 janvier 2019 - 0:00

Un vrai plai­sir à lire et comme d’hab un régal pour les yeux. Mer­ci pour ce par­tage sin­cère et très instructif.

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Frédérique Ziolko 23 janvier 2019 - 15:35

Bra­vo et mer­ci pour ce par­tage. J’ap­pré­cie beau­coup votre style qui m’a per­mis de vous lire jus­qu’au bout (et c’est rare) Votre fran­chise et votre humour rendent très inté­res­sante votre ascen­sion pro­fes­sion­nelle avec ce témoi­gnage qui rend compte sans ran­cœur des dif­fi­cul­tés ren­con­trées mal­gré vos com­pé­tences avant de vous épa­nouir dans une acti­vi­té lucra­tive Je vous sou­haite une bonne conti­nua­tion, de beaux voyages et de mer­veilleuses images

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TERRY 23 janvier 2019 - 20:59

Une réflexion très lucide sur le métier de pho­to­graphe et une bonne ana­lyse d’un de ses aspects qui fait le plus rêver ! Votre expé­rience devrait logi­que­ment faire réflé­chir ceux qui vou­draient se lan­cer dans ce métier sans pour autant les décourager.
J’ai pris plai­sir à vous lire 🙂

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Anne 26 janvier 2019 - 19:40

Bra­vo pour cet article ! Et mer­ci ! C’est sin­cère et réa­liste, ça fait du bien ! Bra­vo pour ton mer­veilleux blog !

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Christophe 9 février 2019 - 9:11

Mer­ci de par­ta­ger ton par­cours et tes conseils avec nous. Très intéressant. 

Il y a une petite coquille dans la para­graphe « Trou­ver des clients... » : « En devant maman ».

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sapin 12 mars 2019 - 11:24

bon­jour,
j’ai­me­rai rece­voir vos news­let­ters, je suis pho­to­graphe et vidéaste, j’aime suivre la com­mu­nau­té des femmes qui nous par­tagent leur passion.
bonne journée

Répondre
Jude 21 mars 2019 - 7:21

Mer­ci pour ton article et pour tes conseils vrai­ment ins­truc­tifs. Lorsque tu nous recom­mandes de tra­vailler pour la presse, j’ai tout de suite pen­sé à Peter Par­ker (Spi­der-Man). Plai­san­te­ries à part, je vou­lais te dire que tes cli­chés sont magni­fiques. Tu es très douée.

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Thierry 25 avril 2019 - 1:10

Mer­ci pour cet article c’é­tait très pas­sion­nant et construit ça me donne encore plus envie d’être dans ce métier ( qui est à mes yeux le beau art d’i­mage avec le 7 ème art, la pein­ture et le des­sin ) vive l’art et vive la réus­site ! Et encore un grand merci

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DOVAL JONATHAN 5 décembre 2019 - 15:57

Tout d abord féli­ci­ta­tion pour votre Blog et mer­ci pour votre article. Je cher­chais des témoi­gnages comme le votre afin de me don­ner des pistes.
Etant pas­sion­né de voyage je par­cours le monde depuis depuis année et je tra­vaille actuel­le­ment sur ma recon­ver­sion dans le monde de la pho­to et du tou­risme (sur­tout ani­ma­lier). Evi­dem­ment qu il y a des dif­fi­cul­tés et des peurs a sur­mon­ter mais si c est le prix de la joie et de la liberté ...
Encore Merci

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Woloszyn Pauline 1 janvier 2020 - 22:15

Je me cherche depuis long­temp, je n ai jamais vrai­ment sue quel métier je vou­lais faire celui qui me cor­res­pon­drais le plus ‚je suis clai­re­ment pas­sion­née de voyage et la pho­to c est quelque chose qui m a tou­jours pas­sion­née éga­le­ment, alors cette fois je pence savoir ver quoi m orien­ter et cet article m’a aidée, seule­ment je suis une par­faite débu­tante en pho­to­gra­phie je ne sais par ou et quoi com­men­cer ‚une for­ma­tion ‚un stage ‚quel appa­reil ache­ter ...si tu a un conseil je suis pre­neuse ‚mer­ci d avance

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De Matteis 15 avril 2020 - 14:23

Je suis un grand pas­sion­né de pho­to­gra­phie depuis long­temps et j’ai pra­ti­qué de la pho­to ama­teur en uti­li­sant comme appa­reil pho­to minol­ta et Olym­pus et depuis quelques années je suis beau­coup inté­res­sé par la pho­to­gra­phie de voyage et tou­risme qui me pas­sionne beau­coup et envi­sage de me pro­cu­rer un appa­reil pho­to Nikon pro­fes­sion­nel le D500 pour me relan­cer dans la pho­to­gra­phie au plai­sir Patrick

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Diane 5 juin 2022 - 8:11

Magni­fique blog ~ mer­ci pour ce tou­chant et ins­pi­rant par­tage ~ belle et heu­reuse conti­nua­tion 😉🕉🌏🧘‍♀️💫🍀

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Patrice 10 août 2022 - 20:55

Bon­soir,
J’ai com­men­cé à lire un peu votre blog, pas­sion­nant et inté­res­sant, je pense y reve­nir quelques fois des­sus afin d’as­si­mi­ler un peu plus vos informations.
Je suis éga­le­ment un pas­sion­né de pho­to, et mes voyages se concentrent pour l’ins­tant sur La France. Avant d’en faire plus, me lan­cer un peu plus à fond dans cette pas­sion, je sou­hai­te­rai dans la mesure du pos­sible avoir au moins déjà un avis sur mes photos...
Mer­ci encore et à bien­tôt peut-être
Cordialement
Patrice

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