Dans les premiers mois suivant l’achat d’un reflex, et même parfois plus tard, on est toujours un peu réticent à l’idée de changer l’objectif. En voyage, c’est encore pire : on va souvent être confronté au sable, à la poussière, à la pluie, et au vent. Du coup, je me suis dit qu’un petit récapitulatif de la marche à suivre pourrait être utile, ayant longtemps fait n’importe quoi moi-même.
Le changement d’objectif est le moment le plus propice aux échanges de poussière. Elle peut venir de l’air ambiant, mais aussi de la lentille arrière de votre optique. Il faut donc être vigilant, sans pour autant y voir un gros problème.
1. Se mettre à l’abri du vent
N’importe qui pourvu de bon sens le saura : on ne change pas d’objectif pendant une tempête de sable. Essayez donc de trouver un lieu un peu à l’abri, ou au moins de tourner le dos au vent. Par exemple, lorsque j’étais en Mongolie, il faisait très froid et très sec : je retournais dans la yourte pour chaque changement d’objectif !
2. Éteindre l’appareil
Je ne sais pas pour vous, mais chez moi, j’ai continuellement une couche de poussière pas possible sur la télé et sur mon matériel informatique. Sur mes meubles, même noirs, c’est bien moins flagrant. La raison est simple : la poussière est attirée par l’électricité statique. Il en est de même pour votre appareil photo. Du coup, avant de retirer l’objectif, commencez par éteindre le boîtier.
3. Préparer l’objectif suivant
Le but est de minimiser le plus possible le temps pendant lequel le boîtier restera ouvert, sans objectif monté dessus. Pour cela, il faut donc commencer par se saisir de l’objectif et en retirer le bouchon arrière.
4. Placer le boitier vers le bas
La poussière n’est pas vraiment sujette à l’attraction terrestre (c’est une formule...), néanmoins, c’est toujours mieux de limiter les risques ainsi. Ça vous protège aussi de tout ce qui pourrait tomber du ciel, ou d’un arbre...
5. Retirer l’objectif en place et y mettre le suivant
On pourrait être tenté de faire ça le plus rapidement possible, mais n’allez pas trop vite non plus. Premièrement, c’est le meilleur moyen de remuer la poussière en suspension. Et deuxièmement, pire, c’est le meilleur moyen de faire tomber un objectif.
Essayez de repérer les points rouges/blancs qui aident à bien positionner l’objectif. Puis faites l’échange de manière calme. Si ça ne l’est pas déjà, ça deviendra vite instinctif, vous pourrez le faire les yeux bandés !
6. Replacer le bouchon arrière
Si les bouchons avant correspondent au diamètre, et ne sont donc pas interchangeables, ceux de l’arrière sont tous identiques. Le bouchon que vous avez retiré sur le nouvel objectif va donc pouvoir aller directement sur l’ancien.
Bon, prochainement, il faudra qu’on parle quand même de comment nettoyer son capteur, mais en attendant, en respectant ces quelques points, vous devriez limiter les risques.
Vous avez une recette personnelle pour protéger votre capteur ?
16 commentaires
J’avais tendance à ne pas éteindre mon boîtier, maintenant je le fais.
J’ai trouvé cette video qui illustre parfaitement ton article, qu’en penses-tu ? (patience le démarrage est un peu long)
http://www.youtube.com/watch?v=BqwPkI04luo
klariland, je ne peux pas écouter le son pour l’instant, mais à l’image, ça semble effectivement correspondre ! Cela dit, pour le coup, même si chacun peut faire à sa sauce, il n’y a pas non plus 40 façons de faire...
De bons conseils qui me serviront lorsque j’aurai un réflexe !
On m’a toujours dis qu’il fallait bien éteindre le boitier.
Depuis que j’ai acheté mon reflex avec nettoyage du capteur, je n’ai plus aucun soucis, alors qu’avec mon ancien appareil j’avais de vilaines poussières bien visible sur les fonds unis.
Je refile l’info à mon beau-frère, un nouvel adepte de la photo (maniaque, devrais-je dire!) il vient d’acheter un reflex avec multiples objectifs.
Merci !
(et je garde le lien pour moi lorsque j’aurai MON reflex...!)
Elyes : tu prévois d’y passer bientôt ?
Tewoz : j’ai le nettoyage du capteur sur le mien aussi, mais pourtant j’ai régulièrement des poussières... Quand j’ai porté mon appareil au Sav pour oxydation, ils m’ont d’ailleurs gentiment « engueulée » parce qu’il était « dégueulasse ». Pourtant, je fais super gaffe :/
Tiens, faudra que je fasse un article sur les meilleures façons de bousiller son appareil !
Martine : j’espère que ça sera utile à ton beau-frère, alors 🙂
(et même question, tu en achètes un avant votre grand départ ?)
Certain, d’ailleurs on a commencé à fouiner un peu et on hésite entre deux modèles : le Canon 60D et le Nikon D7000. Des suggestions ?
Honnetement, Canon, Nikon, à gamme équivalente ce sera... équivalent 🙂 L’important, c’est de se sentir à l’aise avec le boitier, et de bien choisir ses objectifs !
Oui parfois c’est pas évident de changer l’objectif facilement. Surtout quand il fait un peu de vent dehors dans la rue devant une scène qui ne va pas rester, c’est chaud:-)
Pour ma part, j’essaie de toujours changer d’optique à l’intérieur même si parfois c’est impossible, notamment dans le cas des voyages. Il faut alors disposer d’optiques polyvalentes.
Ah non, pas les optiques polyvalentes ! C’est vrai que certains utilisent l’argument des poussières pour prôner les 18 – 200, mais franchement, si on fait un minimum attention, ça ne risque pas tant que ça... Il faut juste avoir un peu de bon sens !
Si j’étais un peu frileux avec mon premier reflex quand je changeais d’objectif ce n’est plus du tout le cas. Après tout c’est fait pour ça !
Du coup je n’éteins pas l’appareil systématiquement. Pas trop de problème de poussière pour le moment (enfin je crois, pas vérifié depuis longtemps mais rien vu sur les photos ;-).
Bon le 18 – 200 ça doit être confortable quand même, mais il manquerait l’UGA (50% de mes images). Alors 😛
Bruno : avec un 18 – 200 il manquerait l’uga, l’ouverture, le piqué :p
En théorie, il faut quand même y aller pour avoir de grosses poussières, mais j’ai un peu la poisse avec ça (je change tout le temps, aussi..). Faut surtout éviter les taches grasses, mais sinon le nettoyage automatique c’est pas mal !
Je peux vous donner un petit truc pour éviter un peu plus la poussière. Je colle dans tous mes bouchons arrière d’objectifs un rond de scotch double face, qui va se charger de récupérer automatiquement les quelques vilaines qui ont quand même réussis à s’introduire. à changer de temps en temps bien sur 😉
Intéressant, pareil, je n’éteins pas (encore) mon boitier, mais pourquoi pas.
à voir, l’idée du scotch..
Bonsoir Oreille, j’ai un conseil à demander, je suis également équipé en Canon mais le 60D. Mais je ne tiens pas à emporter mon 150 – 600 (Sigma) car très lourd et peu lumineux en forêt, par contre je compte emporter mon Tamron 70 – 300 SP f4/5.6 pour les oiseaux et mon 100 L canon macro pour les papillons et les plantes. Mon épouse a un bridge Sony et fera les paysages... Quand je vois vos superbes photos d’oiseaux et de singes en haut des arbres et que vous utilisez le 150 – 600, je me demande si mon 70 – 300 sera suffisant, quoique le capteur APSC me fera un 300×1.6 soit presque un 500. Qu’en pensez-vous ? Merci d’avance, et encore bravo pour vos splendides photos, Gilvou37