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Amsterdam

par Madame Oreille

Une place, dans le centre de la ville. On est same­di matin, les bou­tiques ne sont pas encore ouvertes ; ça explique que le lieu soit désert (trois heures plus tard, ce sera bondé)

Le parc, au sud, où se trouvent une pati­noire, à l’ex­trême droite, le Rijks­mu­seum (déce­vant), juste der­rière, et le musée Van Gogh (pour une pro­chaine visite), au centre. Là aus­si, l’heure fait qu’on évite la foule.

Une petite place, dans le centre, pas très loin de l’hor­rible quar­tier rouge. Ce qu’on voit au fond à gauche, c’est un marché.

Au nord du quar­tier rouge, un café qui donne sur les canaux, vrai­ment charmant.

Dans le Jor­daan, à l’ouest de la ville.

En lisière du port, au nord ouest.
(oui, vous aus­si ayez la chan­son en tête pour tout le reste de la journée)

Pho­tos du same­di, défri­chage laborieux.
Les ruelles désertes du matin.

J’es­pé­rais avoir une pho­to d’un mec se fai­sant bec­ter la main, mais le cygne n’a pas été très collaboratif.
Le nombre de cygnes dans la ville est impres­sion­nant, il y en a par­tout ! (Il y a aus­si des pigeons, mais on a les mêmes en plus gros et malades, et des mouettes, mais c’est moins chouette)

Der­rière la pati­noire, c’est le Reijksmuseum.

Le dimanche, bal­lade dans le Jor­daan puis au port.

Et le matin, chose incon­grue, ren­contre avec un héron en pleine ville. (il est bien caché sur la pre­mière pho­to, mais il est là !). Peu de pas­sants pour l’ef­frayer, on s’est appro­ché dou­ce­ment, mais visi­ble­ment, on ne le gênait pas le moins du monde.

Bilan du week-end : c’est à refaire. C’est pas loin de Paris, pas exces­si­ve­ment cher, et très dépaysant.

Résu­mé du week-end

En pré­voyant le mini voyage, nous l’a­vions calé pour qu’il tombe au bon moment : billets pas chers et pas trop de bou­lot pour être surs de ne pas lou­per le train. Bien sur, ça n’a pas rou­lé comme pré­vu, il y a eu un bou­clage pile le ven­dre­di (20 février). C’é­tait évident, il ne pou­vait en être autre­ment. J’a­vais cal­cu­lé que c’é­tait fai­sable si je par­tais pile à l’heure du bou­lot, et du coup, j’ai stres­sé toute la jour­née à l’i­dée de lou­per ce fichu train. Heu­reu­se­ment, je n’é­tais pas la seule à par­tir en week-end et tout a roulé.

18h25, gare du Nord, le train part, et nous aus­si. Juste devant, un groupe de hol­lan­daises semble avoir appré­cié un séjour pari­sien et parle très fort. A côté, un diplo­mate se concentre sur des liasses de papiers. Le wagon n’est pas rem­pli. Dès que les grandes blondes se taisent, il règne un silence repo­sant. Peu après le départ, une char­mante dame à l’ac­cent belge pro­non­cé nous demande, en anglais d’a­bord, ce que nous vou­lons boire. Plus tard, elle nous ser­vi­ra un mignon pla­teau repas, d’autres bois­sons, des gâteaux, des cho­co­lats. Non seule­ment le per­son­nel est agréable, mais en plus, en pre­mière classe, on vous chouchoute.

Ça aurait pu être un super voyage si, une heure avant l’ar­ri­vée, le train n’a­vait pas du s’ar­rê­ter pour deux heures à cause de débris de corps humain à ramas­ser dans une gare. Du coup, on arrive après minuit. Pre­mier contact avec la ville : la décou­verte des pis­so­tières. Des blocs avec des trous au vu de tous. Il y en a par­tout, et ça n’est pas vrai­ment relui­sant. Par contre, je n’ai vu nulle part des wc pour femmes, ce qui est pro­fon­dé­ment injuste. Enfin, il pour­rait juste évi­ter de mettre ça à la sor­tie de la gare, parce que des mecs en train de pis­ser, c’est pas super comme pre­mière vision de la ville.

On trouve assez vite l’hô­tel que j’a­vais, il faut le dire, très bien choi­si : juste à côté de la gare, dans une grande artère. La chambre est propre, on a une salle de bain, et une vue minable sur une ridi­cule cou­rette, mais tant pis, c’est mieux que de don­ner sur la rue et ses fétards. Ah, et « double bed » sur expe­dia, ça veut vrai­ment dire « deux lits col­lés ». Ça doit cou­ter moins cher d’a­che­ter deux petits lits qu’un grand, parce que j’ai vu très peu d’hô­tels qui pro­po­saient un vrai lit double. Bref, on s’est cou­chés direc­te­ment pour se lever tôt le lendemain.

Same­di matin, après un petit déjeu­ner avec cochon­ne­ries à volon­té, on part tôt direc­tion le sud de la ville et le Rijks­mu­seum. D’a­près le mec de l’hô­tel, qui nous a gen­ti­ment don­né le même plan que tous les tou­ristes de la ville, 30 minutes de marche. Bien évi­de­ment, on a mis beau­coup plus long­temps, mais on a ain­si décou­vert de jolies rues, un bégui­nage, des petits parcs. On a fini par arri­ver au musée, très déce­vant. Onze euros l’en­trée pour vrai­ment pas grand chose. Certes, il y a quelques tableaux de maîtres, mais fran­che­ment, c’est pas génial. On fait le tour très vite. Et puis, non seule­ment la femme de la sécu­ri­té à pas­sé mes cartes mémoires dans sa machine alors que je lui avais deman­dé d’é­vi­ter, mais en plus ils inter­disent les sacs à dos (mais pas les cabas géants que cer­taines filles arborent sur l’é­paule) à l’in­té­rieur, ce qui est quand même chiant quand c’est un sac pho­to avec du maté­riel cou­teux à l’in­té­rieur (mais pas la place pour y loger la moindre laitière).

Après cela, on a conti­nué notre tour du quar­tier. On est pas­sé rapi­de­ment au musée Hei­ne­ken parce que le chauve vou­lait voir la bou­tique, puis on a pris (gra­tui­te­ment) le tram­way pour remon­ter jus­qu’à un genre de fast food pro­po­sant à peu près tout et n’im­porte quoi à man­ger, pour pas cher. J’ai pris un truc que je ne connais­sais pas et on s’est ins­tal­lés au bord de l’eau.

Il com­men­çait à y avoir pas mal de monde dans la rue, ce qui contras­tait avec le matin et la ville vide. Des vélos par­tout (mais vrai­ment beau­coup!) très peu de voi­tures, des gens calmes, polis. On a vu deux gros : des amé­ri­cains. Et quelques per­sonnes mal­po­lies : des fran­çais. C’est vrai­ment très agréable. Nous sommes alors repar­tis en mar­chant au hasard des rues qui nous plai­saient, des petits canaux et des ponts, jus­qu’à arri­ver dans le quar­tier rouge. Je pen­sais l’é­vi­ter, j’i­gno­rais qu’il était si proche du centre. En plus des cof­fee shop qu’on trouve dans toute la ville, il y a des vitrines. De temps à autres, c’est pour des vête­ments, mais géné­ra­le­ment, on y voit une dame dévê­tue qui, au mieux, bou­quine ou s’en­nuie, atten­dant qu’un homme arrive pour fer­mer le rideau. C’est assez par­ti­cu­lier, mais le plus gênant est fina­le­ment de voir les vieux per­vers qui regardent. Cela dit, c’est le quar­tier le plus fré­quen­té, visi­ble­ment, et, si on fait abs­trac­tion de la pros­ti­tu­tion, c’est assez mignon.

Nous sommes ensuite remon­tés der­rière la gare, où nous nous sommes repo­sés en regar­dant le port. Puis, comme il com­men­çait à faire froid et qu’on avait quand même mar­ché toute la jour­née, on est ren­tré som­no­ler une heure à l’hô­tel, devant la télé. Le chauve était content, il com­pre­nait le fla­mand. Mais heu­reu­se­ment, les séries amé­ri­caines sont dif­fu­sées en vo et nombre d’é­mis­sions sont en anglais. Après un épi­sode et demi de mal­colm, on est res­sor­ti se pro­me­ner dans le quar­tier, jus­qu’à la tom­bée de la nuit, où on est allés man­ger au res­tau­rant de l’hô­tel. Les menus en anglais, c’est bien, mais c’est pas for­cé­ment suf­fi­sant. Par exemple, pour eux, une soupe, c’est de l’eau avec des bouts de légumes non iden­ti­fiables qui flottent. J’ai éga­le­ment appris que l’eau à la carafe qu’on a pen­dant les repas, en france, n’existe pas par­tout : pas d’eau gra­tuite, et le verre d’eau est plus cher que le verre de jus d’o­range. La ser­veuse a eu la gen­tillesse de m’ex­pli­quer tout ça, sur­ement parce qu’ils avaient déjà eu à faire à des tou­ristes qui ne com­pre­naient pas pour­quoi ils payaient 20€ en plus du repas, pour l’eau...

Le len­de­main, on s’est éga­le­ment levé tôt, mais on a moins mar­ché. Le train était à 16h30, il aurait été con de le lou­per parce qu’on était per­du à l’autre bout de la ville. Du coup, j’a­vais pré­vu de faire l’ouest et le nord ouest, pour que la fin de la marche cor­res­ponde à la gare. Comme ce sont des quar­tiers moins tou­ris­tiques, on a croi­sé très peu de monde. Par contre, on a croi­sé énor­mé­ment d’oi­seaux, canards, mouettes, pigeons, cygnes, foulques et même, tran­quille­ment, sur un trot­toir, un héron.

Cela dit, dès qu’on s’é­loigne vrai­ment trop, on arrive dans des endroits sans charmes, avec des grandes routes et des immeubles récents. On a fini par arri­ver au port, gigan­tesque, dont on n’a sur­ement vu qu’une toute petite par­tie. Autant les canaux de cer­tains quar­tiers sont bor­dés de péniches qui ont l’air extrê­me­ment bien amé­na­gées et agréables, autant celles du port sont par­fois en piteux état et je n’au­rais vrai­ment aucune envie de pas­ser la moindre nuit là dedans. Sur­tout qu’ils sont quand même assez excen­trés et esseulés.

On est ensuite reve­nus vers la gare, où on a man­gé un gros cor­net de frittes bai­gnant dans la sauce (la fri­te­rie était voi­sine de notre hôtel, on vou­lait voir si les gens avaient rai­son d’être aus­si nom­breux à faire la queue). Puis on est tran­quille­ment allés se faire chou­chou­ter dans le train de retour qui, lui, n’a eu que vingt minutes de retard..

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