100% photo : les trois pays que j’ai préférés pour photographier les animaux

On peut pho­to­gra­phier des ani­maux par­tout, même sans aller au zoo (heu­reu­se­ment). Mais cer­taines régions du globe sont mieux loties que d’autres. Il y a des dizaines d’en­droits où je rêve d’al­ler obser­ver les ani­maux, de Suma­tra à la Géor­gie du Sud, en pas­sant par l’A­las­ka ou les réserves de Thaï­lande, mais j’ai envie de vous pré­sen­ter aujourd’­hui les trois pays où j’ai le plus vibré dans ma courte vie de voya­geuse. Des endroits et des moments où je me suis sen­tie comme une gamine sur­ex­ci­tée. Parce que, si j’a­dore immor­ta­li­ser un beau pays, si je peux être frap­pée par la beau­té de cer­tains reliefs, res­ter bouche bée devant une lumière rasante, trou­ver la plé­ni­tude en tra­ver­sant les plus beaux endroits du monde, il n’y a pas cette explo­sion de joie que pro­cure la pho­to ani­ma­lière. Cette attente insou­te­nable, pleine de doutes et d’incertitudes. Ver­rai-je quelque chose ? Un ani­mal va-t-il poin­ter le bout de son museau ? Puis ce sen­ti­ment dif­fi­ci­le­ment expli­cable quand, enfin, l’a­ni­mal appa­raît, quand la baleine se met à sau­ter, quand la lionne se met à rugir, quand l’ours se plonge dans ton regard.

Alors voi­là, après vous avoir don­né quelques conseils en début de semaine sur com­ment pho­to­gra­phier des ani­maux, j’ai envie de me faire plai­sir (et j’es­père que ça vous plai­ra aus­si, quand même !) en com­pi­lant quelques-unes de mes pho­tos pré­fé­rées sur trois des­ti­na­tions où je retour­ne­rai les yeux fer­més sans réfléchir.

Kenya

Oui, for­cé­ment. Le Kenya, c’est un peu LA CLAQUE. Et en plus, c’est un pays qui a com­pris que pro­té­ger sa faune était un bon cal­cul sur le long terme. Il est donc impos­sible d’y chas­ser, même quand on pos­sède des puits de pétrole. Bref, tant qu’à voir des ani­maux, et à payer pour, autant que ça aide à les préserver.

Costa Rica

Autre pays à la faune incroya­ble­ment riche, et qui regorge d’e­co­lodges, de parcs natu­rels, réserves et zones d’ob­ser­va­tion. Un vrai tra­vail y est fait pour pro­té­ger faune et flore. Au Cos­ta Rica, j’ai vu des singes, des oiseaux mythiques et magni­fiques, des gre­nouilles colo­rées, des sau­te­relles gigan­tesques. Mais je garde sur­tout deux souvenirs.

Le pre­mier, ce sont les baleines, bien sûr. Il a fal­lu s’y reprendre à deux fois. Le pre­mier jour, j’é­tais sur un petit bateau, mer hyper agi­tée, ser­rée dans cet hor­rible gilet de sau­ve­tage sous le cagnard. Bref, la moi­tié de la petite embar­ca­tion a eu le mal de mer, et je ne crois pas que grand monde ait pro­fi­té des baleines que nous aper­ce­vions. Le deuxième jour, je suis repar­tie, sur un cata­ma­ran, et ça a été magique. Ce gros mâle sau­tait pour impres­sion­ner une dis­crète femelle, et je crois que j’ai fait des sou­rires béats à chaque saut...

Le deuxième sou­ve­nir est moins impres­sion­nant, mais tout aus­si mar­quant, pour moi. Je suis à l’hô­tel. Il y a très peu de clients. Alors, pour une fois, je pro­fite de la pis­cine. L’hô­tel est sur une col­line, avec vue sur l’o­céan. Il paraît qu’on voit les baleines, par­fois, alors je scrute l’ho­ri­zon en enchaî­nant les lon­gueurs. Mais rien. Le soleil décline dou­ce­ment et je finis par sor­tir de l’eau, rési­gnée. Et, quelques minutes plus tard, toute décep­tion a dis­pa­ru : l’un des employés est venu me voir, tout content, pour me pro­po­ser d’al­ler voir un pares­seux qui squatte un arbre der­rière le res­tau­rant. Et me voi­là, en maillot de bain, avec quelques employés de l’hô­tel, à pho­to­gra­phier le pares­seux. Vu de l’ex­té­rieur, ça devait sem­bler assez impro­bable comme scène ; mais, sur le moment, je crois bien que j’a­vais oublié que j’é­tais en maillot.

Canada

Oui, le Cana­da, for­cé­ment ! Com­ment ne pas être mar­quée par ce pays ! Pour­tant, même si j’ai eu la chance d’y voir plu­sieurs ours, je suis loin d’a­voir fait le tour de tout ce qu’il y a à y voir : d’autres espèces d’ours, bien sûr, et puis les fameux cari­bous, ori­gnaux, castors...