Catalogne centrale I : séjour spirituel à Montserrat

Ce week-end, je suis allée décou­vrir la Cata­logne cen­trale. Je connais­sais déjà un petit peu Bar­ce­lone, mais pas du tout le reste de la région, et j’ai donc sau­té sur l’oc­ca­sion ! On com­mence par un article express sur Mont­ser­rat.

Le voyage com­mence par une heure de bus depuis Bar­ce­lone, pour rejoindre le train à cré­maillère qui nous emmène dans les mon­tagnes. La vue est superbe, on est tout de suite dans l’am­biance. La mon­tagne est très par­ti­cu­lière : une série de pitons col­lés les uns aux autres, très arron­dis, comme des cen­taines de petits doigts bou­di­nés qui mon­tre­raient le ciel.

La « mon­tagne en dents de scie » sur­plombe la val­lée. C’est là, bien en hau­teur, que quelques fous ont construit une abbaye béné­dic­tine : on ima­gine aisé­ment que l’en­droit n’é­tait guère acces­sible, mille ans plus tôt. Le monas­tère est tou­jours en acti­vi­té depuis, mal­gré les guerres. Tout ça pour une his­toire d’ap­pa­ri­tion et de grotte avec une vierge noire. En gros, en l’an 800, quelques fan­fa­rons ont vu une lumière sor­tant d’une grotte, ils sont mon­té voir, et ont décou­vert dans cette grotte qu’il y avait une vierge sculp­tée dans du bois noir... Du coup, ils ont construit ce monas­tère à côté. Bah oui.

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Nous ren­con­trons donc Bar­nabe, 66 ans, moine depuis 50ans, qui, comme la soixan­taine de béné­dic­tins pré­sents ici, dédie ses jour­nées à la prière et à l’é­tude des textes (en plus de tra­vaux liés à la ges­tion de l’Ab­baye). Il est entré dans les ordres après avoir été « petit chan­teur » ; ils étaient alors une cen­taine à vivre là, mais la crise de voca­tions touche même l’Espagne.

Nous avons pas­sé la nuit sur place, puis­qu’on y trouve hôtel et res­tau­rant, mais n’a­vons pas eu le temps de visi­ter le parc natu­rel qui entoure le monas­tère et a pour­tant l’air superbe : il fau­dra y retour­ner pour prendre le funi­cu­laire et par­cou­rir les sentiers !

Je ter­mine sur quelques images prises au petit matin, quand tout est encore calme et qu’on com­prend ce que des moines ont pu aimer ici. A part le farniente.