Je suis rentrée dimanche soir. Je n’ai pas encore eu le temps de m’atteler à grand chose, donc en attendant le carnet de voyage, voici une sélection de photos prises sur place, dans la suite de l’article.
Oui, j’aime toujours autant faire des cartes, et j’ai hâte de partir, dans une dizaine de jours. L’itinéraire approximatif est le parcours classique de tous les touristes qui font cette région, on devrait voir de belles choses, des chameaux, des rats et des éléphants mais aucun serpent.
Et tant qu’à commencer le récit à l’avance, il faut que je raconte la formidable aventure des visas. L’ambassade d’Inde a confié la gestion du bordel à une agence par laquelle on est obligé de passer. L’avantage d’habiter Paris, c’est qu’on peut y aller directement, et économiser le cout d’un courrier et la frayeur de voir la poste égarer le précieux passeport. Avec le Chauve, nous sommes donc allés passer un week-end à Nantes, à l’issue duquel nos trois compagnons de voyage ont rempli la paperasse et nous ont laissé leurs passeports.
Le traitement du visa est assez étrange : il faut remplir le formulaire en ligne, l’imprimer et l’apporter sous quinzaine, moitié informatique, moitié papier. Tout le monde m’envoie le pdf généré par le site de l’agence mais forcément, tout le monde n’a pas de photo. C’est pas grave, ça partira par courrier le lendemain. Le Chauve et moi remplissons le formulaire une fois rentrés. C’est là que je vois que tout le monde a fait une erreur sur la manière d’écrire le numéro de téléphone (en 06 xx au lieu de +336), et que « quelqu’un » a rempli un cadre réservé aux demandeurs de visas d’un an. Bon, on ne peut pas nous reprocher d’avoir trop rempli un formulaire ? Je vérifie à la hotline surtaxée tenue par un indien au français plus qu’approximatif (comme pour toutes les hotlines, en fait), ça devrait passer quand même.
Le matin où je dois aller déposer les cinq demandes, je me réveille en sursaut, j’ai oublié de faire remplir un papier au Chauve, le truc spécial étranger (le Chauve n’est pas français, berk). Je relis le tout une dernière fois, cinq formulaires, quatre lettres de procuration et en vérifiant que j’ai tout sur le site, je tombe par hasard sur la check list de la parfaite demande de visa. Et là, hallucine un peu, on n’est pas du tout bon. Là où se trouve un cadre de la taille d’une photo d’identité avec écrit « photo », oui « photo », au singulier, il faut en fait coller deux photos d’identité. Arg. Je n’ai pas de photos en double pour tout le monde. Je panique un peu. Sans trop réfléchir, je décolle les photos, déchire à moitié le formulaire au passage, et les fous sur ma super imprimante scanner premier prix. Une feuille de papier photo, et je fais deux photocopies couleur. Oui, deux, et pour tous le monde, comme ça, on ne verra pas la minable qualité de la photo, sans élément de comparaison. Il faut aussi des photocopies des passeports. Ça, c’est bon, je l’avais fait par sécurité. Et enfin, une photocopie de ma carte d’identité pour aller avec la procuration.
Ça commence mal. J’ai hésité à prendre le temps de tout faire proprement, mais je préfère tester, on verra bien. Pas sure que ça soit la meilleure idée, parce que redemander un visa refusé une première fois, ça veut dire repayer, aussi. Il est 8h15 quand j’arrive devant le bâtiment. Une grande queue devant le petit bureau du mec qui distribue les numéros et vérifie que les dossiers sont complets. Je poireaute. A 8h30, je vais m’assoir : comme j’ai plus de quatre passeports, je dois passer avec les agences. J’ai inscrit mon nom sur une feuille volante et j’attends qu’on m’appelle. Sur le moment, j’ai pensé que c’était un bon plan, que ça irait plus vite. Vers 10h, quand tous les gens qui attendaient autour de moi sont déjà repartis, j’ai commencé à comprendre que non, c’est pas un bon plan. Puis des personnes arrivées à 10h passent, et je suis toujours sur ma chaise, à regarder les trois pubs qui passent en boucle, et à regretter de ne pas avoir pris l’archos ou un livre.
Je discute avec un monsieur dans la même situation qui commence à perdre patience. Je lui explique ma théorie : on passe au guichet agences, mais les agences passent avant nous, même s’ils déposent trente passeports et nous cinq. Effectivement, il vérifie : il y a une deuxième feuille, avec les agences, on ne passera que quand il n’y en aura plus. On aurait mieux fait de déposer nos demandes en deux fois. J’aurais pu faire quatre fois la queue au contoir « particuliers » le temps que je puisse enfin passer à celui des « agences ».
Vers midi et demi, ils m’appellent enfin. Les agences de voyage sont en pause déjeuner, sans doute. La femme qui me reçoit tique un peu sur les photos. Je me dis que 4h d’attente pour devoir revenir le lendemain, ça fait mal. Elle demande à son supérieur, selon lui ça passe. Elle vérifie les formulaires. Les erreurs ne la gènent pas, tant mieux. Mais j’apprends qu’il m’en coutera 30€ de plus pour un passeport étranger, soit 50€ de visa et 44€ de frais, sachant que le salaire moyen en inde est inférieur à 2€./jour.. Ils proposent de faire les photocopies et les photos sur place, vendent les guides, et offrent un service suivi de la demande par sms, à 1€50 (qu’on a sur le net), c’est un beau business... (et j’imagine que diffuser/afficher des pubs, doit être sympa, aussi)
Et en plus, ça prend plus longtemps pour les passeports étrangers ! Résultat, je suis allée les chercher en deux fois, mais c’est bon, on les a !
C’est parti pour le Rajasthan
Oui, le premier chapitre de mes carnets indiens se passe en Finlande, et ça n’est pas si incongru que ça. De la même manière que le récit fantasmé de mon voyage raté au Vietnam commençait en Chine, celui-ci débute par une escale à Helsinki volontairement allongée pour sortir de l’aéroport.
Nos trois compagnons de voyage nous ont rejoints le vendredi soir. Nous n’avons pas fait de soirée pyjama, mais avons vainement essayé de dormir tôt : le taxi nous attendait à 4h30 devant l’immeuble. Après ça, tout n’est qu’attente : aller à l’aéroport, poireauter, faire la queue pour les sacs, pour la sécurité, attendre d’embarquer, etc.
Il doit être environ 9h30, heure locale, quand nous arrivons. Un petit tour de l’aéroport histoire de trouver des plans, et c’est parti, on file prendre le bus (le Chauve et Marine avaient fait des recherches quant à celui qui nous emmènerait en centre ville). De là, nous avons mangé, marché, mangé, marché. On trouve des fruits rouges partout, mais on n’a plutôt essayé de tester des trucs nouveaux genre un machin bizarre appelé Rahkapulla « qui ressemble au cheesecake » (dixit la vendeuse).
Globalement, la ville n’est pas extrêmement intéressante, les grandes étendues de la Scandinavie m’attirent nettement plus. Elle a tout de même le mérite d’être calme. (mais qu’est ce qu’on s’est pelé !)
On arrive à Delhi le dimanche matin. Je dois dire que pour ma part, je n’étais pas très fraîche. La nuit du vendredi avait été plus que courte, et dans l’avion, les lumières sont restées allumées presque tout le voyage. On récupère nos sacs, fait la queue pour l’unique distributeur de sous, et part à la recherche des taxis prépayés. C’est là qu’on commet notre première erreur : comme aucun ne nous donnait le prix indiqué dans le guide, nous sommes allés prendre le bus. Celui-ci ne s’arrêtait pas devant la gare, mais passait pas loin derrière, 500m en théorie.
Sur le trajet, on découvre les travaux que la capitale a lancés à l’occasion des Jeux du Commonwealth, à la rentrée. Ligne de métro, routes, il y a des chantiers partout. Cette impression que la ville vient de sortir d’une guerre, nous l’aurons partout où nous passerons, entre l’état des bâtiments, pas tous à l’abandon, et les gens. Car oui, bien sûr, on s’y attend, l’Inde est un pays pauvre. Mais ça fait quand même un choc quand on passe devant les premières tentes de fortune, les premières personnes allongées à même le sol. On fixe les poumons, yeux grands ouverts, pour vérifier qu’ils dorment bien.
Le bus nous dépose sur le cercle extérieur de Connaught Place. De grandes rues, des animaux, de la poussière, et, encore, la chaleur. On cherche notre direction, un jeune homme nous dit aller vers la gare et nous propose de le suivre. Bien sûr, c’était une erreur. On marche longtemps, puis il nous montre un bureau « tourist information ». La gare serait juste derrière ; ici on aura des plans et on pourra acheter nos billets de train. On rentre. La fraicheur est appréciable. Un quadragénaire nous demande où on veut aller, et puis, dans l’ordre, nous dit que notre parcours n’est pas logique (on lui explique qu’on n’a pas le temps de caser Agra à la fin, mais il n’en démord pas), passe un coup de fil et nous informe qu’il n’y a que deux ou trois trains par jour et qu’ils sont tous complets, puis revient sur notre parcours et nous explique qu’on pourrait tout faire et même aller jusqu’à Varanasi si on prenait un chauffeur, et d’ailleurs, ça nous coûterait moins cher. Voilà, on y est, c’est l’arnaque décrite dans tous les guides : au lieu du bureau des touristes, nous sommes dans une agence de voyage.
On ressort. On galère à démêler le vrai du faux dans les directions que les gens nous donnent pour rejoindre la gare. Il semble y avoir nombre de rabatteurs à cet endroit, et sur tout le chemin. On arrive enfin à quelque chose qui ressemble à une gare. Il y a du monde partout, du bruit aussi, c’en est oppressant. Arrivés au portique de sécurité, un homme à l’air sérieux nous dit que ce n’est pas là qu’on doit aller. Il nous amène trois mètres plus loin, devant ce qui a dû être un bureau. Il nous dit que le truc à touristes était là, mais a brulé, qu’il faut aller plus loin. Oui, bien sûr, les guides indiquaient aussi que l’argument du bureau détruit ou fermé risquait de revenir souvent. On retourne sur nos pas. Le mec de la sécurité aurait certainement pu nous prévenir, mais il devait avoir mieux à faire. On tourne en rond, suit les flèches qui disent de monter à un escalier, puis d’en descendre un autre, avant d’arriver enfin devant ce fameux bureau. Si nous avions pris un taxi, il nous aurait déposé devant la gare et nous l’aurions trouvé tout de suite...
Le sol du hall de la gare est littéralement jonché de corps. Je ne sais pas combien de personnes peuvent être regroupées ici, à dormir, sans doute un peu plus au frais qu’ailleurs. Nous nous affalons dans les canapés du « tourist office », des ventilateurs, moins de bruit, joie. On regarde les autres voyageurs entrer, nous ne sommes visiblement pas les seuls à se dire « enfin ! ». Je me dis qu’on fait bien de modifier le programme. Nous devions à l’origine passer la première nuit sur place, pour visiter la ville et s’acclimater doucement. Mais mieux vaut faire quelques heures de transport en plus et filer vers une ville plus sympathique, tout du moins pour des premiers pas en Inde.
Davy, Marine et moi partons en opération bouteilles d’eau, pendant que Bruno et le Chauve restent se reposer. Le quartier de la gare est supposé être celui où nous reviendrons chercher un hôtel, lorsque nous visiterons Delhi, à la fin du voyage. Nous n’avons même pas fait 50 mètres que nous savons déjà qu’il nous sera impossible de dormir ici tant tout est glauque et sale. Avec le recul, ça ne l’était pas tant que ça, c’était juste le choc de l’arrivée, et les hôtels se trouvent en fait, il paraît, un peu plus loin. Mais tout de même, il y a des ordures et déjections partout. Il faut préciser qu’en Inde, il n’y a ni poubelles, ni égouts comme nous le connaissons. Des rigoles, ouvertes, parcourent la ville. Les gens y pissent ou s’y lavent les dents, et parfois, une vache y boit...
Après avoir squatté le plus longtemps possible la salle pleine de visages pâles, nous tâchons de nous rendre sur le quai, histoire de ne pas manquer notre meilleur moyen de fuir Delhi. Là encore, du monde partout, des vendeurs ambulants, de gens qui dorment. Je ne suis pas encore assez en confiance pour sortir mon appareil photo, j’attendrai que nous soyons partis. Sur le quai, une famille nous encercle rapidement, grand sourire. Le brumisateur semble les amuser, nos têtes aussi. Ils nous demandent où nous allons, nous montrons le ticket, ils nous rétorquent que c’est le quai d’en face. Aïe. On a passé la matinée à se faire embobiner, nous restons méfiants. Le train est déjà là, ils insistent. Tout semble correspondre, on fait le pari de les croire.
Ce qu’on dit sur les trains en Inde est vrai : on s’y entasse tant que ça loge, quitte à occuper les moindres recoins, ou à rester accroché par la porte du wagon, à moitié dans le vide. Le train est lent, s’arrête souvent, pas forcément en gare, et à chaque fois, des gens s’empressent de traverser les voies, pour monter ou descendre.
Nous resterons deux nuits à Agra. La première fut assez horrible pour moi. Les chambres étaient au rez-de-chaussée, avec pour seule aération, une fenêtre sur le couloir. Lorsque j’ai demandé à Ali, le propriétaire, s’il avait des chambres avec des fenêtres, il a répondu un truc du genre « mais y’a des fenêtres, il suffit d’ouvrir ». Certes. Le ventilateur du plafond faisait un boucan infernal, semblant se décrocher à chaque seconde. J’ai rapidement demandé au Chauve de le couper. Pour ensuite passer la nuit à l’allumer / l’éteindre toutes les dix minutes tant j’avais chaud. Bouger d’un bout de lit chaud à un bout de lit froid n’était efficace qu’un temps, tout comme passer le sac à viande sous l’eau : ça rafraichit deux minutes et ensuite c’est moite... J’ai aussi essayé de m’installer par terre, sous la « fenêtre », ou carrément sous la douche, pour ne plus avoir à bouger quand je voudrais me mettre la tête dessous. Mais rien à faire...
Le lendemain matin, nous avons demandé une autre chambre, plus chère, mais donnant réellement sur l’extérieur, et avec un « air cooler », un ventilateur placé au milieu de paille mouillée, qui balance de l’air froid. Elle a été grandement appréciée : directement après la visite du Taj Mahal, le Chauve et moi sommes retournés nous coucher pendant que les autres commençaient la visite du reste de la ville : la tourista, forcément. On a rattrapé notre retard l’après-midi en faisant tous les trajets en rickshaw : le fort, le Baby Taj, les ruines du Taj Noir pour le coucher du soleil derrière le Taj blanc, une agence pour acheter des billets pour Bikaner (prochaine étape, en bus de nuit). On commence à se détendre et à apprécier le voyage.
Le lendemain, la pluie arrive, ça fait du bien. On visite un mausolée, puis nous nous baladons dans le marché et les ruelles de la ville. Les gens nous sourient, demandent des photos, rient en se voyant sur l’écran, même s’il ne sourient que rarement pendant la photo (comme les mongoles ! Il faut être sérieux et bien présenter sur la photo). On est loin de Delhi !
Bikaner
Nous partons d’Agra en fin d’après-midi, pour plus de 10h en bus de nuit, notre plus gros trajet. Les couvertures sur les couchettes étaient rigides de crasse : nous avons lavé les sac-à-viande (genre de duvet, mais version drap, indispensable en Inde !) dès que nous sommes arrivés à Bikaner. Le voyage fut plutôt agité, entre les nids de poule qui vous font faire un bond, Marine qui était malade, et les arrêts fréquents, mais souvent souhaités à cause de l’absence de sanitaires dans le bus.
C’est ainsi que nous avons pu tester les toilettes publiques indiennes pour la première fois : un champ de détritus et une cabane au fond. Il faisait nuit, impossible de voir le trou, et la puanteur ne laissait rien présager de bon quant à ce qui entourait ledit trou. Mais c’est aussi un moment où on a pu constater la très grande gentillesse des indiens. Le conducteur qui nous avait montré les toilettes était resté à proximité. Voyant Marine vomir, il s’est rapproché, proposant d’appeler un médecin, etc., il semblait très concerné.
Nous sommes donc arrivés à Bikaner, le terminus, au matin. Nous avions repéré un hôtel, mais comme c’est, visiblement, souvent le cas avec les rickshaws, il a fallu batailler. Non contents de rajouter un zéro quand ils donnent un prix à un étranger, ils gagnent aussi de l’argent à la commission. Ainsi, certains hôtels paient les conducteurs quand ils ramènent un client, mais augment alors le prix de la chambre. Le rickshaw nous a obligés à visiter un hôtel avant d’accepter de rejoindre celui que nous voulions, demandant au passage une hausse de sa paie, que nous avons refusée : le prix se négocie au début, il était d’accord, point.
L’hôtel fut plutôt une bonne surprise. Pour un prix correct nous avions une grande chambre, avec une vraie salle de bain, et l’accès à une terrasse et un jardin. Le tout étant tenu par une famille sympathique (et bavarde). Le propriétaire a commencé par un laïus sur les escroqueries des rickshaws, lui même refusant de donner des commissions (et n’en ayant surement pas besoin pour remplir sa Guest House), avant de nous proposer de nous déposer lui même gratuitement devant le fort, pour que nous visitions le centre ville.
C’est avec l’hôtel que nous partirons sur les « expéditions » que nous voulions faire dans la région. Tout d’abord, nous ferons un saut à Deshnoke, petite ville connue pour son temple grouillant de rats (et vous savez combien j’aime ces rongeurs...). Les centaines de rats qui vivent dans le temple seraient des réincarnations de conteurs, ils sont sacrés. L’endroit est assez amusant, bien que la plupart des rats ne semble pas en très bonne santé. Ils sont assez craintifs, mais après quelques bouts de nans, j’ai réussi à caresser les moins mal en point.
Directement après le temple des rats, nous partons pour deux jours dans le désert du Thar, à dos de chameaux, la grande attraction touristique du coin. Il faut dire que c’est plutôt sympa, même si certains seront déçus de ne pas voir un désert de sable type Sahara. L’expérience fut plus qu’agréable, à un détail près : la chaleur. Surtout au retour, le soleil tapait méchamment...
Après deux jours dans le désert, nous profitons des douches et des lits avant de repartir, en voiture cette fois-ci, visiter la région du Shekhawati. Nous n’y avions eu qu’une déception : le routard de Davy conseillait fortement une petite ville, « pas encore trop touristique ». Résultat, nous y avons croisé des français partout ! Pire, mais je ne pense pas que ça incombe au guide, j’ai eu l’impression que tous les habitants avaient laissé tomber leur travail pour vivre du tourisme : échange une photo contre de l’argent, vendre des gommettes rouges à coller sur le front, des cartes postales, etc.
En rentrant, nous avons longuement « squatté » la balancelle du jardin en attendant l’heure de notre train. Et notre hôte nous a gentiment déposé devant la gare, nous précisant que nous serions sur le premier quai. Une nuit dans le train, et nous serons à Jaisalmer, l’autre cité du désert.
Jaisalmer
Il est tôt quand nous arrivons à Jaisalmer. La nuit a été plus que désagréable, et pourtant j’aime les trains de nuit (enfin, l’année dernière on a quand même dormi cinq nuits d’affilée dans un dortoir avec 50 russes, mince quoi !). Peu de temps après le départ, je me suis réveillée, sentant quelque chose sur mon visage. C’était du sable. Je l’enlève et me recouche, persuadée il tombe de la couchette du dessus. Mais dix minutes plus tard, j’en suis à nouveau couverte... Le sable passe par la fenêtre ouverte, qu’on ne peut pas fermer sous peine de mourir de chaud... L’astuce consiste à mettre sa tête dans le sac-à-viande en laissant un petit passage sur le côté pour faire dépasser bouche et nez...
Arrivés à Jaisalmer, nous ne retentons pas de donner le nom de l’hôtel au taxi et suivons les conseils du Lonely/Routard/Petit Futé : donner un lieu proche puis marcher. On atterrit dans un petit hôtel bon marché sans charme, où le restaurant confond les oranges et les ananas mais d’où la vue sur le fort est plus que sympathique. C’est en mangeant au restaurant que nous verrons, tout autours de nous, les autres touristes commander des pâtes et des pizzas. Sur le moment, on s’est moqué, à quoi bon manger ce qu’on a à la maison quand on peut tester la cuisine locale. Il n’empêche que plus tard, nous ferons la même chose, lassés d’avoir mal au ventre...
Jaisalmer, c’est un peu Bikaner en mieux : la ville est plus petite, plus jolie. Les façades des maisons sont finement sculptées, les gens sont souriants. C’est aussi plus touristique. Beaucoup de voyageurs font l’impasse sur Bikaner pour aller directement à Jaisalmer, et découvrent le désert à dos de chameaux là-bas. Mais en discutant avec nos voisines au restaurant, nous ne l’avons pas regretté : elles étaient parties avec le groupe des gens de l’hôtel, plus nombreux, dans des dunes où il y avait des groupes partout, quand nous étions entre nous au milieu de nulle part. Ils dormaient par terre, sur des paillasses et quand il a plu, ben, les organisateurs ont posé une bâche sur eux, façon cadavre...
Le premier jour, nous avons visité les alentours puis la ville et son lac où les gens viennent nourrir des groupes impressionnants de silures... Des gamins vendent du pain et les familles en jettent des morceaux aux poissons.
Le deuxième jour, après la visite de la vieille ville et du fort, nous avions décidé d’aller un peu plus loin. C’était sans compter sur la pluie qui s’est abattue violemment sur la région. Comme à Bikaner, les rues ont tout de suite été inondées. Notre rickshaw a fait tout son possible, le Chauve est descendu plusieurs fois pour pousser le véhicule dont le moteur ne semblait pas apprécier l’eau. Nous étions trempés, tous les cinq tassés sur la « banquette ». Chaque voiture qui nous doublait nous arrosait au passage, mais avons rigolé, et le chauffeur avec nous, tout le trajet. On voyait des enfants courir pour se jeter à plat ventre dans les flaque les plus grosses (l’eau montait assez eau haut par endroit), les adultes affichaient de grands sourires : c’était la première pluie depuis quatre ans. Forcément, ils avaient de quoi être heureux. Le chauffeur a fini par laisser tomber. On l’a rassuré en lui disant qu’il n’allait pas perdre sa paye pour autant, on n’est pas des salauds (le Chauve lui a même glissé un pourboire, l’un des seuls du voyage, pour le moment de franche rigolade). On l’a d’ailleurs recroisé plus tard, il est venu nous souhaiter une bonne suite de voyage : son rickshaw a donc survécu à la pluie !
Jodhpur
Le train part lequel nous sommes arrivés à Jodhpur fut encore pire que les précédents : j’ai pris la couchette basse du couloir. Le matelas est coupé en deux, pour se relever et former les places assises. Sauf que les deux bouts n’étaient pas à la même hauteur, et qu’à chaque personne qui passait dans le couloir, tout s’animait, mais séparément. La nuit fut plus que courte, et mon dos n’a vraiment pas apprécié le voyage. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles je serai à nouveau malade, youpi.
Une des choses que j’attendais le plus, c’était la rencontre avec les Bishnoïs. J’avais découvert leur existence quelques semaines avant le départ, et j’en avais été emballée. Néanmoins, j’avais un peu peur de l’aspect « safari » : le riche blanc qui vient visiter les populations locales. Mais il n’en fut rien. Le plus observé des deux, ce fut le blanc, justement. (Cela dit, je pense que le choix de la personne qui nous y a emmené a été primordial).
Pendant tout le séjour en Inde, j’ai régulièrement eu des regards, des sourires et des questions sur mes piercings (surtout sur le labret), mais là, avec un interprète, ça a pris une toute autre mesure : il a fallu répondre aux questions, ouvrir la bouche, laisser tout le monde toucher l’oreille trouée et le bras encré. « Est-ce que ça fait mal ? », demandent-ils en mimant la douleur, je rigole en pointant leurs nez, leurs oreilles. Dans un autre contexte, ça pourrait être étouffant, mais il n’en est rien. Ils sont curieux, sans retenue, sans chichi, sans jugement. C’est plus amusant qu’autre chose.
Et bien sûr, on prend des photos, et ça les amuse. Ils se bagarrent un peu pour être celui qui sera le plus collé à nos objectifs. Ils demandent des photos d’eux seuls, et encore une en faisant une autre tête, puis du petit frère. Les indiens sourient peu sur les photos. Un peu comme les mongoles. Tout le monde rigole, mais la photo, c’est sérieux, ils se figent. Et ils éclatent de rire en se voyant sur l’écran de l’appareil.
Du toit de l’hôtel, nous voyions un temple. Ça nous intriguait un peu. Alors on y est allés avec le Chauve, pendant que les trois lurons visitaient la vieille ville et les marchés. Le temple n’avait pas un grand intérêt. Deux vieux monsieurs y avaient installé leur machines à coudre. Mais les gens qui habitaient autour semblaient en être très fiers. Ils nous ont accueillis, montrés, etc. C’est là que j’ai photographié les quatre gamins sur fond vert. Ils ont fait les pitres jusqu’à ce qu’on propose de faire une photo. Ils n’attendaient que ça. Il a bien sûr fallu ensuite montrer la photo à la famille, puis photographier les autres enfants... La mère était très croyante. Elle a insisté pour nous montrer l’autel dans la maison, nous a demandé si on croyait en Dieu (« Oui, bien sûr », on n’allait pas la vexer). C’est un peu l’impression que j’ai eu durant tout le voyage : les meilleurs moments, les rencontres les plus chouettes, sont quand on ne s’y attend pas, quand on ne fait aucune démarche.
Udaipur
Udaipur fut une très bonne surprise. C’est la ville qui me tentait le moins, et pourtant, j’y ai passé des moments très agréables. Mais je sais pourquoi : le lac. Peu de temps avant notre départ, le lac était encore à sec (j’adore ce site), et pourtant, grâce aux pluies qui nous ont suivis tout le voyage, on a pu profiter de l’eau. J’avais une envie folle de me baigner, mais j’ai résisté, d’une part parce qu’il doit y avoir encore plus de cochonneries dans cette eau que dans la Seine, et d’autre part, parce que les femmes ne se baignent pas. Elles se lavent, font la lessive, mais ne jouent pas, et ne nagent pas.
Le lac est véritablement l’attraction de la ville, les musées et le fort n’étant pas fabuleux. Les ghats, au matin, sont vraiment agréables. Du coup, avec le Chauve, on s’est payé une belle chambre (à 400 roupies, une folie !) pleine de fenêtres qui donnaient sur le lac (à travers les feuilles d’un arbre !), et on s’est reposé. Je ne sais pas combien de temps j’ai pu passer assise au bord de l’eau, en bas de l’hôtel, mais cette ville donne vraiment envie de ne plus bouger, et de rester à observer la vie autour de soi.
Nous y sommes restés trois jours, ce qui nous a laissé le temps de prendre une journée entière avec un chauffeur, pour aller dans les environs. Trouver le chauffeur nous a occupé un long moment. Nous avons fait le tour de la ville, avec Bruno, sans trouver l’agence indiquée dans le Routard. Personne ne la connaissait, et une femme nous a expliqué que le numéro de téléphone ne pouvait même pas correspondre à la région (trop de chiffres, ou pas assez, je ne sais plus). Bref, le guide n’était pas à jour. On a pris un rickshaw pour revenir, mais celui-ci nous a déposé très loin, nous assurant qu’on était juste à côté. « C’est derrière », a confirmé le flic qui se tenait là. On a fait confiance, et on a marché trente minutes. En chemin, on en a profité pour tester d’autres agences, pour finalement revenir à la première, celle de devant l’hotel, la moins chère. Lorsqu’on avait dit au mec qu’on allait réfléchir et faire le tour des autres boutiques, il nous avait répondu qu’il était le moins cher, et qu’on reviendrait. Du coup, lorsqu’on est retourné le voir, Bruno-le-roi-de-la-négociation est entré en annonçant directement « vous aviez raison, on n’a pas trouvé moins cher ». Ou l’art de casser toute éventuelle tentative de baisser encore un peu le prix...
Parce que oui, en Inde, tout se négocie. Enfin, presque, pas l’entrée dans les musées. C’est un peu étrange au départ, ça met mal-à-l’aise de dire à un rickshaw qui n’a pas l’air bien riche qu’on veut le payer 1€ au lieu de 3. Mais c’est comme ça que ça marche. Il faut essayer de baisser le prix, en sachant que même ainsi, on paiera toujours plus qu’un indien. Parfois, on pense demander trop peu, et ils acceptent, d’autres fois, ils savent qu’un autre touriste paiera le prix fort sans broncher, et ils préfèrent attendre.
Premier exemple, à Jaisalmer. Je regardais les têtes de Ganesh qu’ils attachent en haut des portes. Le vendeur m’accoste, bien sûr, me montre le produit. C’est du bronze, il me dit 8000 roupies. J’ouvre la bouche, lui souris et le remercie en lui disant que c’est beaucoup trop cher pour moi. Il me demande mon budget. Je réfléchis deux secondes, ne sachant que répondre, et lui dit 1000, persuadée qu’il rigolera et qu’on en restera là. Hé bien non, il dit « ok » et part emballer l’éléphant...
Deuxième exemple, sur les prix pour les blancs. Nous sommes à Jodhpur, en train d’attendre le bus. Deux américains arrivent, ils parlent fort et ils sont gros. On les écoute parler avec Marine, et on éclate de rire quand l’un d’eux revient, tout fier, avec deux bouteilles d’eau qu’il a réussi à négocier à 25 l’unité. Davy venait de faire la même chose, pour 10 roupies de moins, sans négocier.. Même entre touristes, il y a une hiérarchie, les américains payent plus !
Pushkar
J’ai adoré Pushkar. Le calme, la verdure. En fait, c’est tout ce que j’aime. Les prochains voyages, je sais déjà qu’on les axera plus sur les petites villes, et tant pis si on loupe le super caillou inscrit à l’Unesco. Enfin, voir des temples et des forts c’est chouette quand même, bien sûr, mais c’est vraiment là où il n’y avait pas vraiment de monument à visiter que j’ai passé mes meilleurs moments.
Ça se passe un peu de mots. La gentillesse de tout le monde, jusqu’à la famille qui tenait la Guest House. La cuisinière me faisant subir un interrogatoire et me gratifiant de grands sourires à chaque réponse, « oui, je vis avec le grand là-bas », « non, pas encore d’enfants mais on y pense ». Et s’enquérant de savoir si on aimait sa cuisine. Et puis, c’est le premier endroit qui était tenu par des femmes, ça fait plaisir ! Les femmes sont vraiment très effacées dans la société indienne. On en croise très peu dans la rue, et quasiment jamais seules.
Le premier jour, nous avons fait le tour de la ville en suivant un « sentier de la foi » (ou une appellation du même style, je ne me souviens plus). Le chemin nous a fait découvrir un peu les environs, le bazar, les bords du lac... On fait le tour assez rapidement, mais ça a vraiment son charme. Le deuxième jour, nous avons loué des mobylettes pour aller faire un tour. Le Lonely conseillait deux temples, sans donner autre chose que la direction à prendre en quittant la ville. Forcément, on n’a pas trouvé. Mais on a passé une très bonne journée (enfin, je crois que je ne suis pas la seule à avoir adoré ces endroits).
Agra
On arrive à Jaipur de jour, en bus. Et on ne peut pas dire que nos premières heures sur place nous mettent dans de bonnes dispositions pour apprécier la ville. On fait le tour des hôtels : tout est complet ou très cher. On finit dans le dernier, où il reste de la place, et qui doit bien profiter des touristes qui, comme nous, n’avaient rien réservé...
C’est le Teej, une fête. Nous avions modifié le parcours pour y assister (sinon, nous aurions fini par Agra), mais je ne pensais pas que ça pourrait attirer autant. Sans autre choix possible, nous prenons un hôtel sans charme, qui est également le plus cher du parcours... Ils affichent des étoiles pour une télévision, mais n’ont pas de fenêtre, des draps sales, et des cafards. Comble, nos toilettes sont à la turque, chose que même dans les plus petites guest houses nous n’avions ! Les trois lurons, quant à eux, peinent à négocier une baisse du prix pour Marine, qui dort sur un matelas à même le sol. Et comme si ça ne suffisait pas, le personnel est détestable, se permettant de rentrer dans les chambres sans demander, et devant la traverser pour accéder à la remise. Qui met une chambre sur le chemin d’une remise ? Du coup, nous avons décidé de ne pas le filer le moindre sous supplémentaire et sommes allés manger au restaurant de l’hôtel en face. Et à en juger par le temps d’attente pour une table, beaucoup de clients ont du faire de même (le toit du notre restant désespérément vide...). Non mais oh !
Après une première nuit, nous partons à l’assaut de la ville. Le Chauve, malade, passera la journée à regarder la télé, qui a un gros avantage : diffuser les films américains en anglais ! Ouf, on comprend ! La ville n’est franchement pas exceptionnelle, j’ai été plutôt déçue. On est loin de Pushkar...
En venant en Inde, j’avais une appréhension : les serpents. Jusque là, j’avais réussi à ne pas en voir. Mais forcément, ça ne pouvait pas durer. Au détours d’une porte, deux charmeurs coup sur coup ont faire sortir les bestioles de leurs paniers. J’ai bien évidemment fait un pas sur le côté pour longer le mur opposé, et ça a bien fait marrer l’indien qui passait en même temps que nous. Car, oui, l’indien est moqueur.
Par contre, je voulais voir des éléphants, et, le même jour, on en a vu plein ! Le routard conseillait un musée du turban, vaguement intéressant (y’a une pièce avec des turbans, quoi...) mais surtout destiné à vendre des sodas plus chers qu’à Paris aux touristes. Le musée fut difficile à trouver. Le premier rickshaw nous a déposé très loin, après une grande négociation. Il ne savait pas lire notre alphabet et le nom du musée ressemblait vaguement à celui d’un centre commercial. Nous avons parlementé longtemps, sous les yeux d’un flic qui n’est pas intervenu, pour finalement redescendre sans payer. Sauf qu’on était plus loin que notre point de départ, grml. Et donc, en ressortant du musée, nous avons croisé deux éléphants ... qu’on a caressé et retrouvé plus tard dans le centre, pour le Teej.
Nous ne savions pas trop où aller pour le festival. Nous nous sommes donc postés au départ du cortège. On a du coup loupé les défilés, mais on a pu approcher les animaux plus facilement. Vu le monde qu’on a croisé pour repartir, ce n’était pas forcément le plus mauvais choix ! Trouver un rickshaw pour rentrer a été une véritable galère.
Le lendemain, nous avons pris le bus pour Amber Fort. Prendre un bus local est toujours amusant : tant que ça loge, on rentre. Donc, en gros, on se tasse ! Mais là encore, les indiens ont été très gentils. Ils ont lourdement insisté pour nous laisser des places assises. Amber Fort est surtout connu pour ses éléphants : les touristes trop paresseux pour faire cent mètres à pied peuvent payer (plus cher qu’une nuit d’hôtel) pour se faire transporter par des éléphants, qui ne sont pas connus pour être en bonne santé. L’un des « conducteurs/dresseurs » nous a interpellés. « Vous étiez au Teej hier, non ? ». En fait, ce sont les mêmes éléphants. En repartant, nous les avons dépassés sur la route : une caravane d’éléphants qui rejoignait Jaipur.
New Delhi
Et enfin, après une énième nuit de train, nous voilà à Delhi. La première journée là-bas ne m’avait pas laissé un très bon souvenir, et cette deuxième journée ne changera pas spécialement mon avis : il y a probablement des choses à voir, mais je n’ai pas envie d’y retourner.
Nous avions dans l’idée de prendre un taxi à la journée pour ne pas renégocier des courses à chaque monument. Mais on est tombé sur un chauffeur peu honnête. En Inde, tout se négocie, mais quand le deal est accepté par les deux parties, on ne change plus. Celui-là essaiera toute la journée de nous soutirer de l’argent en plus, alors même qu’on lui laissait déjà une somme plus que confortable. On est, par exemple, resté 10 minutes à négocier au milieu de la journée parce qu’il voulait soit changer le planning, validé le matin, soit plus d’argent. Le menacer de descendre de voiture et de ne rien payer ne semblait lui faire ni chaud ni froid...
On a enchaîné toute la journée pour voir les principaux classiques. Le mausolée machin sous la pluie, le plus grand minaret d’Inde, le charmant quartier tibétain, en terminant pas Connaught Place. Le premier jour, nous avions visité le cercle extérieur de la place, un endroit horrible. Nous voulions voir le centre, censé être le lieu où se retrouvent les indiens aisés. Effectivement, il y a des boutiques de marques partout. Mais ça n’a aucun charme...
J’aurais juste envie de parler de la mosquée. La façon dont les touristes sont traités est assez lamentable, et c’est très cher pour ce que c’est. Enfin, non, en théorie c’est gratuit, mais il faut payer pour l’appareil photo. Voir, s’ils fouillent, pour le téléphone portable qui pourrait prendre des photos... Bref, ils ne laissent pas passer un blanc gratuitement. Il faut bien sûr retirer ses chaussures (mais le Routard de Davy conseillait de les garder avec soi...). Comme c’était une mosquée, j’avais prévu la chemise à manches longues, mais pensais qu’ils nous feraient mettre des foulards. Hé bien non, la tête ils s’en foutent, mais il a fallu enfiler d’immondes robes puantes en nylon. Non seulement ça tient chaud, mais en plus, j’ai manqué plusieurs fois me vautrer en me prenant les pieds dedans...
Il fallait payer pour monter au minaret, genre c’était pas déjà assez cher, et en plus c’était interdit aux femmes seules. On a laissé tomber et on est repartis, un peu dégoutés. En remettant nos chaussures, on a pourtant pu constater qu’on avait été relativement épargnés niveau arnaque. Lorsque Marine et moi avons rendu nos « robes », l’un des hommes a demandé des sous, et on a rigolé. Faut pas déconner, oh ! Mais d’autres touristes se sont vu proposer des chaussures autorisées dans l’enceinte, plus chères que l’entrée de l’appareil photo, ou des chaussettes, pour protéger les pieds nus, également très chères... Comme si la boutique souvenir ne suffisait pas... Et tout ça sans sourire avec un mec qui vous aboie littéralement dessus...
On a passé la nuit dans l’aéroport. Enfin, dans le « lounge », puisque nous n’avions pas accès à l’aéroport même (et donc à l’hôtel). Et qui dit pas d’accès, dit pas de toilettes... Il fallait marcher près de dix minutes pour aller dans celles du parking... On a fini par pouvoir accéder à l’aéroport, aux toilettes et aux boutiques (faaaaim), après avoir ouvert la bouche pour les militaires qui contrôlaient l’entrée et voulaient voir le piercing, « ça ressort par là » . Je passe sur Bruno qui avait, bien sûr, jeté son billet électronique, et nous voilà aux contrôles.
Un premier mec est resté bloqué sur « il me faut une adresse en Inde », j’ai fini par écrire n’importe quoi. Un deuxième à voulu absolument que nos bagages en cabines soient étiquetés, on a donc du trouver des étiquettes. Puis, enfin, nous sommes arrivés au tripotage/fouille. Quinze indiens en uniformes qui en regardent deux autres travailler. Ça allait tellement lentement qu’ils ont fini par se bouger, et faire passer les gens dans une deuxième file (ce qui donne treize indiens qui en regardent quatre travailler). Sauf que nos sacs étaient sur le tapis de l’autre file. Et visiblement, le mien ne leur plaisait pas. Méchamment, j’ai fait comme si je ne voyais pas. Après tout, s’ils veulent absolument une étiquette sur le sac, ils peuvent la lire non ? Je suis rentrée dans la cabine pour femmes, où on vous tape partout pour voir si vous avez quelque chose sur vous. Et quand je suis ressortie, le Chauve vidait intégralement mon sac pour qu’ils le rescannent, vide. Un mec dont le nom n’est pas celui du sac peut donc y accéder. Magnifique, ça c’est de la sécurité. J’ai rerangé mes objectifs, et on est allés dormir dans la salle d’attente... (à Paris, il pleuvait, il faisait froid, et je venais de déchirer ma manche de chemise sur toute la longueur ; c’est toujours un bonheur de rentrer de vacances)
41 commentaires
Je veux y retourner, euuuuh.
Tres sympa les superpositions de photo, tu fais ca avec du photoshop ?
oh ouiiii ! je savais que tu ne résisterais pas à mettre tes trucs en ligne !!
Nico : tout à fait !
Marine : nianiania (j’ai un mois avant de repartir pour faire le mini carnet slovène ET finir l’indien, faut pas que je prenne du retard si je ne veux pas tout mélanger !)
Merci pour ce récit vraiment tres sympa.
Et j’adore tjs autant tes montages photoshop.
Petite question, tu as quoi comme app ?
Tu fais des photos HDR depuis ton app photo ou retouche logiciel ?
Hé bien à nouveau merci !
Par contre, il n’y a pas de HDR ici, je n’en fais que très rarement, c’est pas trop mon truc.
J’ai un 450d et un 550d (un caprice, je voulais tester la vidéo !).
Merci pour la réponse, je possede aussi le 550, mais que je trouve la video difficilement exploitable à cause de l’auto focus, peut etre le 600D sera le bon 😉
Quel objo possedes tu ?
Ah oui, c’est sûr que l’auto focus pourrait manquer dans nombre de situations. Personnellement, pour l’utilisation que j’en ai, je ne trouve pas ça gênant. Le manque de stabilisation est plus problématique (il me faudrait un petit steady !)
Pour les objectifs, sur ces pages, ce n’est pratiquement que le tamron 17 – 50. Mais j’utilise aussi beaucoup le 10 – 20 de sigma, et selon, je visse un canon 100mm 2.8, un 70 – 200 4 L, et, plus rarement, le 50 1.8.
[...] India – o experienţă de neuitat, la care mulţi dintre noi visează, de care tu te-ai bucurat în 2010. Totuşi, ai reveni aici ? [...]
L’article date un peu, mais j’ai attaque depuis peu tes recits de voyage (je ne connais quasiment aucun de ces endroits..) et je voudrais rebondir sur le sujet des negociations en voyage.
On sait tous que marchander fait partie du jeu, et que dans tous les cas on paiera plus cher que le prix local.
Et en général, le prix final reste raisonnable. C’est plutôt amusant de se lancer dans des négociations, tant qu’il y a du respect et que ca reste cordial.
Malheureusement, il y a des cas ou c’est carrément abuser. Je me souviens lors d’un week-end a Bangkok, je finis par prendre un tuk-tuk pour faire 5 petites minutes de trajet. Dans ma grande inexpérience je n’avais pas négocié le prix a la base
Le mec me demande après la course l’équivalent de 150 euros !!! J’ai pas pu m’empêcher d’exploser de rire. Comment on peut marchander ? C’est pas comme s’iI demandait le double du prix ni le triple. C’est genre 100 fois le prix c’est absurde.
Bref, maintenant : 1- je négocie toujours les prix avant 2- je ne prends plus jamais de tuk-tuks en Thaïlande, mais taxi avec compteur, c’est très bon marche et climatise ! (ailleurs cela dit, je prends des tuk-tuks, c’est pratique, et je n’ai jamais eu de soucis a nouveau)
Ton anecdote sur les bouteilles d’eau vendues plus chères aux Américains me rappelle une situation que j’ai observée il y a peu en Indonésie. Une amie (américaine d’origine chinoise) vit la bas, mais quoiqu’elle fasse, elle est toujours prise pour une japonaise ! du coup ils lui réclament des tarifs prohibitifs systématiquement. (heureusement qu’elle peut négocier dans la langue locale, ca finit toujours par aider). Ca a créé des situations cocasses (comme lorsqu’ils s’adressent a elle en japonais etc…)
Ceci dit, super ton récit sur l’Inde. C’est un pays qui m’inspire des impressions partagées et que je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter. Mais la curiosité l’emportera, c’est sur… et puis tes photos ne peuvent que donner envie de voir tout ca de ses propres yeux !
Y’a aussi les arnaques, c’est sûr... Je me suis déjà fait avoir également avec des gens qui demandaient des prix faramineux. Mais en général, ça ne marche qu’une fois et on apprend à être méfiant ! Pour autant, le marchandage est culturel dans beaucoup de pays, et ça peut presque être mal vu de ne pas jouer le jeu... En Inde, c’est un mode de vie, on négocie tout ! (et en théorie, le prix ne bouge plus, ensuite)
Pushkar est à visiter durant le festival de trois jours, au mois d’Octobre ou Novembre, je ne sais plus, mais c’est étonnant, la ville est encerclée par les campements de nomades, il y les marchés, les cirques avec des acrobates et des magiciens, des courses de chameaux et de chevaux et l’interminable défilé des pèlerins, parce que c’est aussi une fête religieuse. Mais bon, j’ai connu ça il y à déjà un certain nombre d’années et même si les choses changent très lentement en Inde, le tourisme à tendance à accélérer certains changements pas forcément désirables...
Je commence à mettre en pratique la même vision du voyage : de moins en moins de « super cailloux » inscrits dans les guides... et des petits coins paumés. Peu de monuments « attractifs » ou à énumérer dans de longues listes de « choses à faire » mais c’est là que je suis le plus stimulée et que je griffonne, note, prends en photo.
NowMadNow
jipe : il n’y avait pas trop de monde ? les guides semblent dire qu’à cette période les hotels sont tous pleins ! (ils faut s’y prendre à l’avance pour réserver, et ils gonflent les prix..)
(désolée de répondre aussi tard, je n’avais pas vu ton commentaire)
NowMadNow : c’est difficile de se retenir d’aller voir LE truc de la région, et sur place, on est quand même un peu déçu parce qu’au final, il ressemble à tous les trucs qu’on a vu jusque là... Enfin, avec « l’expérience » on apprend à se connaître et à savoir ce qui nous attire 🙂 (c’est aussi pour ça qu’on s’est senti bien au Mali : rien à visiter, tout à découvrir !)
Jaipur, la ville rose 🙂
En réalité, je suis passée en coup de vent à Jaipur mais la Jantar Mantar m’avait vraiment impressionnée, ce vaste complexe d’instruments de calculs de mouvements de soleil, étoiles, etc. C’est vraiment impressionnant!! On y voit entre autre le plus grand astrolabe du monde et un énorme cadran solaire avec les 12 signes du zodiaque. Et aussi le Hawa Mahal (Palais des vents)où vivaient les femmes du harem. Le bâtiment est assez particulier, il est rose et comporte beaucoup de fentes/fenêtres. On dit que c’était pour une bonne circulation du vent, d’où son nom, mais certains disent aussi qu’ainsi les femmes pouvaient voir à l’extérieur sans être vues ! :p
Bref, peut être Jaipur n’est pas la ville du siècle, mais c’est quand même la capitale du Rajasthan ! 🙂
Ah ben le Jantar Mantar, j’ai pas aimé du tout ! Pour deux raisons : il faisait très chaud et les pierres blanches renvoyaient lumière et chaleur, et parce que nous n’avions pas de guide alors qu’aucun panneau d’explication n’est en anglais ! Du coup on suait, on était éblouis, et on comprenait rien 😀
Bonjour, je découvre ton site, c’est une mine d’information, avec des récits passionnants, et que dire des carnets de voyages ! (particulièrement celui du Mali, qui m’a rappelé plein de souvenirs...)
Je me permets de t’écrire pour te demander une info (mais les compliments sont sincères!): te-rappelles-tu qui t’a accompagné dans ta visite auprès des Bishnoï, nous partons en Inde en aout, et j’avais pensé faire une visite de ce type, mais pas un « safari » déjà, rien que le nom dans les guides me fait peur...
merci d’avance
Bonjour,
Moi aussi intéressée !! C est possible d avoir le contact ? On part dans une semaine 😉
Magnifiques photos de ce pays que j’affectionne particulièrement!!
Bouh ça me fait un peu de peine de lire un récit aussi négatif sur Delhi et les Indiens. J’habite à Delhi et je t’assure que c’est une ville incroyable, la prochaine fois que tu y vas (même si j’ai bien compris que tu rêves pas vraiment d’y retourner), contacte moi ! Après un an je continue à découvrir des endroits incroyables, il y a de supers beaux monuments, la ville regorge d’histoire, de parcs, de gens intéressants, de bons restaurants... Mais c’est sûr qu’il faut y rester plus de 2 jours pour voir tout ça. Je pense que l’option couch surfing est assez intéressante à Delhi, c’est un peu le seul moyen de contourner l » »industrie touristique ». Bon, je ne sais pas trop quoi dire à part qu’il faut arrête de critiquer cette ville ! Elle a déjà mauvaise presse dans les guides de voyage alors si on en rajoute un couche même sur les blogs c’est pas gagné...
J’espère toute fois que tu ne gardes pas un mauvais souvenir de l’Inde ?
A bientôt !
Aaah moi aussi j’adore Pushkar ! J’adore le lac, je me rappelle avoir passé des heures à « méditer » sur les marches qui l’entourent.
« J’ai adoré Pushkar. Le calme, la verdure. En fait, c’est tout ce que j’aime. Les prochains voyages, je sais déjà qu’on les axera plus sur les petites villes, et tant pis si on loupe le super caillou inscrit à l’Unesco. »
Dans ce cas je te conseille vivement, pour ton prochain voyage en Inde (en fait ces carnets datent de 2010 donc tu es peut-être déjà retournée y faire un tour), d’aller voir du côté du Karnakata, du Kerala et du Tamil Nadu dans le sud de l’Inde. Le sud est complètement différent du nord, on y est loin de l’agitation des grandes villes et des coins trop touristiques (encore qu’en Inde on est loin du tourisme de masse). C’est beaucoup plus nature et aussi plus riche donc le « choc » est moins grand.
Joana
Tout comme Jipe, je te conseille ce festival, n’est-ce pas celui du chameau d’ailleurs ? Le Camel festival avec des concours de beauté de chameaux ainsi que des grands marchés colorés ?
Je me répète, mais je n’avais pas posté le commentaire au bon endroit... toutes mes excuses !
Puskar est une petite perle, j’y ai passé quelques jours l’année dernière et j’ai apprécié les bords du lac, les rues sans voiture, les temples cachés au détour d’une rue,...
et le Sud de l’Inde mérite aussi qu’on y fasse un tour... Il y a là-bas de petites villes bien agréables et pleine de surprises !
En effet Delhi est une ville oppressante pour tous lors d’une première arrivée en Inde. Mais il y a finalement pas mal de choses à y faire et à voir, pour peu que l’on ait du temps à y consacrer. Blog très sympathique à lire !
En oui Delhi est une ville « étouffante » pour un premier voyage en Inde. Cependant il y a pas mal de choses à découvrir dans ce merveilleux pays d’Asie
j’ai trop rigolé en relisant cet article ! je revois bruno, le roi des glands, coincé devant l’aéroport, les escortes pour aller pisser au parking, et surtout la fouille, toute en délicatesse, à grand renfort de claques sur mes érythèmes noueux.... C’était quand même le bon vieux temps !!
ouiiiiiiiiiii
Idem pour nous. Nous y sommes en ce moment en Inde, c’est clairement mieux d’axer le voyage sur les petites villes (à tel point que pour le moment, nous avons switchés Jaisalmer, Udaipur et Jodhpur, peux-être qu’on y reviendra plus tard...)
Je te conseille fortement Bundi (et Bijolia à proximité) ou Orchha ! Ces deux villes sont sur les guides mais... c’est vraiment très plaisant.
Salut Aurélie,
Punaise, tu ne donnes vraiment pas envie d’aller en Inde !
J’y vais début mars, en commençant pas Delhi. J’espère que mon expérience se déroulera avec plus d’optimisme ! 🙂
whaoooo qu’elle péripétie que vous avez vecu
Tout pareil que Marine : je viens de relire ça, et j’ai bien ri ! (de même qu’en retombant sur Bruno-le-super-négociateur, au détour d’un autre article) Même a posteriori, je garde aussi un souvenir vraiment très sombre de Delhi... Je crois que notre arrivée là-bas figure dans le top 3 de mes pires souvenirs de voyage, tous pays confondus. Mais bon, comme tu dis, l’Inde c’est aussi ces moments de grâce du type rickshaw en plein déluge et séance photo au milieu d’un champ avec une mère et ses filles, qui rattrapent le coup !
Bonjour Aurélie,
C’est avec grand intérêt que je découvre ton blog, les articles sont clairs et intéressants et que dire des photos....juste magnifiques !
Je suis un grand passionné de l’Inde – tellement passionné que je m’y suis installé.
Je voudrais rassurer le lecteur qui souhaiterait voyager dans ce pays envoûtant et fascinant que l’on ne peut pas résumer l’Inde simplement à sa capitale. Et que le portrait que tu dresses de la ville est certes vrai pour les yeux du profane mais que cette métropole immense a tellement beaucoup d’autres choses à offrir que les quelques heures à l’arrivé ou au départ du pays ne suffisent pas.
Comme dans beaucoup de capitales, le touriste y est sollicité pour son portefeuille, et Delhi n’y échappe pas.
Mais la clé d’un voyage réussit en Inde passe par sa capacité à rester « zen » et positif face à toute épreuve.
Pushkar est clairement une de mes destinations favorites en Inde au même titre que Hampi et Leh.
Je pourrais y déambuler des heures et des heures à me perdre dans ses ruelles étroites à prendre des photos.
L’atmosphère de cette cité au lever du jour perché sur les toits est tellement envoûtante.
Lors des premiers voyage en Inde le Rajasthan se résumait pour moi aux seules grandes villes touristiques que je fuyais par la suite.
J’apprécie maintenant l’arrière pays et ses villes de campagnes. Les habitants y sont d’une extrême gentillesse.
La région de Ranakpur en est le parfait exemple.
Arnaud
Complètement d’accord avec vous. Notre seul regret fût de ne pas avoir consacré plus de temps à cette magnifique petite ville. Après Jodhpur et juste avant Jaipur, Pushkar est une véritable bouffée d’air. Bref un incontournable !
Très belles photos... Très bel endroit même si le côté yoga à tout va avec des cliques d’Américains et d’Européens qui vous prônent le bien-être à la indienne sonne faux ! Mais bon, à part ça, c’est un très bel endroit !
J’ai totalement le même avis que toi sur cette ville... Elle peut avoir de très beaux monuments mais faut vraiment avoir envie de visiter. Tu te fais arnaquer à tout bout de champs... Ça m’a saoulé ! Je ne garderai vraiment pas un bon souvenir de cette ville !
Ce récit me rappelle de magnifiques souvenirs dans la ville bleue... Un gros coup de coeur pour ce pays 🙂
Qui ne va pas aller au palais en visitant Udaipur. C’est beau, beaucoup de superbes vues sur le lac et la ville depuis les hauts murs. L’intérieur a une belle architecture, des cours incroyables qui donnent une sensation magique, et vous apprenez un peu de l’histoire du Rajasthan et de sa famille dirigeante. Nous l’avons vraiment apprécié. Nous avons réservé une visite par Padharo Udaipur, le guide était très instructif et nous avons beaucoup appris sur l’histoire.
Ah ah ! Et oui c’est ça le tourisme ! C’est de bonne guerre ! Et pour éviter ces désagréments, Il faudrait peut être lâcher un peu le guide du routard et sortir des sentiers battus, prendre les chemins « off the beaten track » comme disent les anglo-saxons. 🙂 Par exemple à Delhi il y a le sanctuaire Sufi de Nizamuddin qui est un endroit assez fascinant.
Bonjour Boris,
Vous commentez ici un article qui a plusieurs années, écrit par une jeune fille (moi) qui, à l’époque, commençait tout juste à voyager (et qui partageait ses récits surtout pour ses proches). Il est évident qu’aujourd’hui mon regard serait différent 😉
Bonjour,
Étant à la retraite pour mon plaisir je visite le monde et en octobre 2017 j’ai passé une semaine à Delhi et franchement c’est une des pires villes que j’ai visité en terme de pollution (pour moi pire qu’à Pékin), bruit, saleté et j’ai trouvé les habitants absolument pas aimables.
Did