La Loire, ses lacs, ses paysages, son patrimoine, les rencontres ! Un endroit que j’ai toujours autant de plaisir à explorer avec Petite Oreille, ma fille !
Si vous suivez ce blog depuis longtemps, vous savez que la Loire est un département où j’ai plaisir à revenir. Après deux week-ends prolongés dans le Forez, ma curiosité m’a poussée vers le Nord du département : le Roannais.
Si ces lieux ne vous évoquent rien, voici, pour commencer, un petit résumé en images, de ce que j’ai aimé dans le Roannais : ses églises traditionnelles, ses madones qui offrent toujours de beaux panoramas, son fleuve sauvage qui serpente des paysages vallonnés, ses lacs parfaits pour se baigner, et la facilité à faire des rencontres, toujours !
Dans l’ordre : l’église de la Bénisson Dieu, la madonne qui domine Ambierle, le lac de Villerest,
la Loire, et quelques paysages pris en cours de route !
Les promenades et randos
Très orienté nature, le Roannais se prête très bien à la randonnée avec des enfants : vallonné mais sans gros dénivelés, avec une grande variété dans les paysages permettant de grimper sur les hauteurs pour de jolies vues sur les montagnes, ou de mettre les pieds dans l’eau fraîche de la Loire !
Le Pêt d’Âne
A Dancé, se trouve un coin de promenade très connu : le Pêt d’Âne. La Loire est un fleuve sauvage et tortueux. Ici, elle forme un méandre à la forme très particulière. Depuis le parking partent plusieurs sentiers, tous balisés, pour traverser les bois alentour et profiter de l’ombre, et de la vue !
Les Monts de la Madeleine
Dans le nord du Massif central, se trouvent les Monts de la Madeleine. Pourquoi Madeleine ? Tout simplement parce qu’une petite chapelle érigée au Moyen Âge porte ce nom. On est ici à la frontière de l’Allier (Auvergne), juste au-dessus des Monts du Forez.
J’ai choisi une petite randonnée qui se fait très bien avec un jeune enfant (Petite Oreille approchait des 2 ans au moment de notre séjour) : les tourbières du Plateau de la Verrerie. Pour protéger l’écosystème très particulier qui se trouve ici, une passerelle en bois a été aménagée, ce qui rend la marche à la fois facile et ludique pour les petits. La rando continue ensuite sur des petits sentiers, toujours balisés.
Il y a en principe quelques troupeaux, mais je ne les ai malheureusement pas aperçus ce jour-là. Par contre, on a bien profité de la vue sur la plaine du Roannais, depuis le Roc du Vacher, que Petite Oreille a été ravie d’escalader ! Oui, quand je vous disais que le site plaisait aux enfants...
Le barrage de La Tache
(ou du Chartrain)
A la Renaison, il y a deux barrages : celui du Rouchain et celui du Chartain. Je décide d’aller jeter un œil au deuxième, connu pour être spectaculaire. Cerné par les forêts, tout en hauteur et tout en longueur, entièrement piéton, la ballade au bord de l’eau y est très agréable.
Depuis la route, on distingue bien cet endroit où la Loire s’élargit, prise entre deux coteaux boisés. C’est l’un des nombreux barrages qui ponctuent la Loire. Celui-ci est gigantesque. On peut se promener dessus, et en contrebas il y a carrément un parc pour se promener (vous voyez le petit chemin en lacet sur la deuxième photo ?).
Les jolis villages de caractère
Le département de la Loire a un très gros patrimoine en matière de petits villages médiévaux. Du coup, ils ont créé leur label village de caractère. En clair, quand on arrive dans un village de caractère, on sait qu’on va trouver un endroit plein de charme et très bien entretenu, avec généralement beaucoup de vieilles pierres, de beaux bâtiments, de l’Histoire, et bien souvent un cadre très bucolique autour du village.
Alors forcément, avec de telles promesses, Petite Oreille et moi en avons visité plusieurs... et on n’a pas été déçues !
Charlieu
Charlieu a un passé glorieux, et reste encore aujourd’hui une ville importante dans la Loire. Au IXème siècle, un monastère s’implante à Charlieu, et la ville prospère au fil du temps, placée sur un carrefour stratégique idéal pour les commerçants. En 1827, on commence à tisser de la soie à Charlieu... et début du XXème siècle, il y avait ici plus de 10.000 métiers à tisser !
Aujourd’hui, l’industrie textile est toujours présente (Les tissages de Charlieu, voyez plus bas !) et il reste un important patrimoine architectural et notamment une trentaine de maisons datant du XIIIème siècle.
A l’étage, il y a des expositions temporaires. Au moment de notre passage, c’était Christian Vérot qui présentait des habits traditionnels qu’on retrouve notamment au Vietnam. Autant dire que ça a beaucoup amusé Petite Oreille !
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Dans le même batiment que le Musée de la Soierie, on trouve également le Musée hospitalier qui rend hommage au passé dudit bâtiment, l’ancien Hôtel-Dieu. Le parti pris est assez original et super efficace : au-delà de la reconstitution de nombreuses pièces, ils ont travaillé à recréer les odeurs ! Ainsi, la grand salle des malades ne sent pas comme la lingerie ni comme l’apothicairerie ! Difficile de vous décrire cela, mais c’est très bien fait. Et ça rend la visite plus ludique avec des enfants !
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Nous terminons notre visite de l’abbaye bénédictine, l’un des immanquables du Roannais. Le lieu est grand, beau, et Petite Oreille court partout, bien sûr. On passe donc sous le portail du XIIè siècle, très bien conservé, fierté locale. Puis on découvre les différentes architectures avant de savourer l’air frais du cloître...
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Saint Haon le Châtel
La première chose qui me marque en arrivant à Saint Haon le Châtel, c’est à quel point le village est vert. Vignes, lierres, glycines, chèvrefeuilles, grimpent partout. C’est un matin, il est tôt, le village est encore calme. Enfin, jusqu’à notre arrivée, Petite Oreille s’étant trouvée une copine de jeu au passage !
Elles galopent dans les rues en toute liberté, c’est le plaisir des petits villages. Saint Haon est le bourg Moyen-Âgeux par excellence. Juché sur une colline, cerné par des tours et des remparts. Toutes les maisons semblent sorties de cette époque (même si quelques-unes datent de la Renaissance). Comme en plus, le village est très petit (plus petite commune de la Loire !), tout y est très condensé, ce qui rajoute à l’effet « wow ».
Après avoir bien couru jusqu’au promontoire, admiré la vue, re-couru dans les ruelles, nous avons fait une petite pause (bien méritée, si, si) au jardin médiéval de la ville. Un de ces petits havres de paix si agréables. Des fleurs, les oiseaux, le calme. Quelques jours plus tôt, se tenait ici-même un marathon de lecture. Pendant 24h, 96 passionnés se relayaient pour lire Chateaubriand, pendant que d’autres passionnés et quelques curieux pouvaient venir écouter... Le défi a lieu tous les ans, avec un auteur différent !
Ambierle
L’arrivée à Ambierle se fait sur fond orageux, mais ce n’est pas pour me déplaire. La lumière fait d’autant plus ressortir le village, sur sa petite colline, cerné par les vignes et les bois. Le soleil fait briller les tuiles vernissées de son église du XVème siècle, ces toits multicolores qui nous rappellent que nous sommes aussi à la frontière avec la Bourgogne.
A Ambierle, nous faisons deux rencontres. La première est le Golem Granit. C’est un petit personnage que les enfants ont plaisir à retrouver au fil des sites touristiques. Petite Oreille était un peu trop jeune, mais un livre permet d’embarquer la famille dans les différents mystères qui peuplent la région (le Grimoire des Mystères des Monts de la Madeleine, qui est disponible dans toutes les structures touristiques).
Ci-dessous, voici donc Petite Oreille en train de faire un shampoing au Golem Granit...
Notre deuxième rencontre est Mme Didillon. Ambierle est un village du livre. On y trouve 3 bouquinistes pour 1800 habitants (oui, c’est énorme !) et, cinq fois par an, ils organisent de grands marchés thématiques : la bande dessinée, les carnets de voyage, ... Des gens viennent de la France entière pour farfouiller dans les étagères et dénicher des petits trésors en papier.
Saint Jean Saint Maurice sur Loire
J’ai adoré tous les villages que nous avons traversés, mais celui-ci est sans doute mon coup de cœur ! Il est construit à flanc de coteau, dans un méandre de la Loire. Un donjon domine l’ensemble, et lui confère un air très cinématographique. Il faut en plus imaginer que le niveau de la Loire est considérablement remonté (de plusieurs dizaines de mètres) avec la construction du barrage de Villerest, juste à côté.
On s’est longuement promenées dans le village, dans les petites ruelles, toutes plus mignonnes que les autres. Puis on est montées dans le donjon, bien sûr, pour une vue panoramique sur les alentours. Les escaliers en colimaçon de la tour furent évidement un grand jeu... Le genre qui fait rire les enfants à gorge déployée pendant que les parents se disent ô mon dieu, mais personne n’est tombé, ouf !
Au détour d’une ruelle, nous rencontrons François Allier. Il est installé dans le village depuis des années, et il nous invite à venir visiter son atelier, les bijoux de l’oppidum. Il crée des ornements en or, en bronze, en pierres précieuses, et se passionne également pour l’archéologie (Oppidum, souvenez-vous de vos cours de latin !) en faisant des reproductions de petits objets). Il a la particularité d’avoir sa propre fonderie, voisine de son atelier.
St Jean St Maurice est connu pour sa vie artistique. Le village a beau être petit, il est très vivant, avec toute une saison culturelle organisée par La Cure : concerts, théâtre, expositions... La Cure permet non seulement d’amener des animations mais aussi d’entretenir un vivier d’artistes et d’artisans dans le village.
Ainsi, La Cure a mis en place une Pépinière dédiée Métiers d’Art qui permet d’avoir accès à un atelier, et d’être accompagné dans tout le parcours qu’est le lancement dans une telle activité.
Les ateliers de la pépinière se trouvent sur le site même de La Cure. C’est là que je rencontre Émilie Moussière. Émilie travaillait déjà dans l’univers textile, à Lyon. Elle est venue s’installer à St Jean St Maurice avec sa famille, et a ouvert Les Fils d’Émilie. Elle y fait de la peinture sur soie, du tissage, et anime également des ateliers avec les enfants. Elle m’explique qu’outre le cadre parfait du petit village agréable, il y a aussi un vrai plaisir à côtoyer d’autres artisans au quotidien. Ils échangent beaucoup entre eux, créent une véritable émulation.
Après un temps passé dans la Pépinière, les artisans volent de leurs propres ailes. Nathanaël Toxé et Morgane Préaux ont choisi de rester dans le village. Ils ont créé leur activité de céramistes ici (Poterie de la cure), s’y sont sentis bien, et sont restés ! Et vu la jolie maison-atelier qu’ils ont trouvé, ils ont bien fait !
Pommiers en Forez
Bon, techniquement, Pommiers en Forez ne fait pas partie des villages de caractère, mais ça reste un endroit très joli où on a apprécié se promener !
Pommiers en Forez, est connu pour son château-prieuré. Des moines bénédictins s’installent ici au IXème siècle et, mille ans plus tard, voici un lieu gigantesque dont une grande partie est classée « Monument Historique ». La visite permet de passer d’une époque à l’autre, et de comprendre comment tout s’est construit et agrandi au fil du temps.
Les activités
Le Château de la Roche
A Saint-Priest-la-Roche se trouve un étrange château aux faux airs d’Eilean Donan Castle. Construite sur un rocher au milieu du fleuve, on se demande bien qui a pu avoir l’idée saugrenue de s’installer dans un endroit aussi improbable.
Pour le comprendre, il faut passer le pont et rentrer dans le château. Nous sommes accueillies par le fantôme de Marie-Paul-Emile Roustan, l’un des derniers propriétaires devenu guide touristique, pour le plus grand plaisir des visiteurs. L’acteur est parfait dans le rôle : il rebondit, improvise, discute avec les autres fantômes qui apparaissent sur les murs de temps à autres. Petite Oreille est captivée, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer, le fantôme virevolte d’une pièce à l’autre.
Il nous explique que le château est là depuis le XIIIème siècle, époque des comtes du Forez (et, à l’époque, soit bien avant le barrage, la Loire se trouvait 40m plus bas !). Et pourquoi ? Il servait de point de surveillance puis de péage sur la Loire, tout simplement. Le fleuve a la réputation d’être sauvage, et l’histoire du Château de la Roche est marquée par les crues et les changements de propriétaire. Notre fantôme-guide en fait l’acquisition au début du XXème siècle et s’attache à le restaurer. Il déplore les goûts décoratifs de certains anciens occupants...
Un temps racheté par EDF, le Château appartient aujourd’hui à la mairie de Saint Priest la Roche, et est géré par l’Association des Amis du Château de la Roche.
Le lac de Villerest
Avec la construction du barrage de Villerest, le niveau de la Loire est monté, et est né le lac de Villerest. C’est un endroit agréable. On peut y venir le soir pour un pique-nique, l’après-midi pour se baigner... La zone de plaisance est grande, avec des jeux pour les enfants et de la petite restauration, et la plage toute en sable est idéale pour laisser les enfants patauger.
Je me laisse tenter par une petite promenade en bateau dans les Gorges de la Loire. Au départ du port de la Caille, nous allons jusqu’à St Jean St Maurice, l’occasion de revoir le village sous d’autres perspectives !
Le Château des Cornes d’Urfé
Imaginez l’un des plus beaux panoramas de la Loire. Une colline au milieu de la Forêt d’où vous voyez toutes les montagnes alentour, les Monts de la Madeleine, le Massif des Bois Noirs. Et puis imaginez qu’au Moyen Âge, on a construit un château qui domine tout cela.
Plus d’infos.
Le Port de Briennon
Briennon est un petit village bordé par le canal qui relie Roanne à Digoin. Jadis, plus de 3000 péniches passaient ici chaque année ! Aujourd’hui, le canal accueille beaucoup de plaisanciers, et Frédéric Rameau, à la barre de l’Infatigable, se plaît à garder vivant et agréable. Je n’ai pas eu le temps de faire un tour sur son bateau, mais la petite croisière est sans doute très agréable.
Les bonnes adresses : où manger
Il faut savoir qu’on mange bien dans le Roannais. Très bien, même. Il y a une véritable tradition culinaire qui fait que le nombre de bons restaurants est très élevé, mais que la note ne l’est jamais, elle. Particulièrement le midi, le rapport qualité-prix est vraiment très intéressant.
Le restaurant est situé à côté d’un garage et d’un supermarché. Sur le moment, ça peut surprendre, mais ne vous laissez pas décontenancer, la terrasse (qui devient une véranda en hiver) donne sur une jolie vue de Charlieu !
La photo du dessert vous laissera deviner que Petite Oreille s’est régalée pendant tout le repas (et ne me demandez pas ce qu’était ce dessert, elle ne m’a rien laissé...).
Ce petit restaurant réussi le pari d’être à la fois gastronomique et familial, avec des assiettes soignées, une carte entièrement fait maison (jusqu’au pain et aux bonbons !) et une cuisine basée sur les bons produits. La charmante terrasse a en plus permis à Petite Oreille de jouer avec sa nouvelle copine entre deux plats !
La terrasse ombragée, les volets bleus, le soleil.... Il y avait plus que jamais un air de vacances ce midi-là ! Au Petit Prince, j’ai pris un menu gastronomique à moins de 25€, délicieux forcément.
Si vous avez l’occasion, demandez au patron, Jean-François Reure (mais que tout le monde appelle Max, rapport à un footballeur belge), de vous montrer la cave, il a fait un travail superbe pour donner du cachet à l’endroit !
42590 Pinay
Téléphone : 04 77 63 75 61
Steve Poncet et sa femme tiennent un bistrot de pays. Dans les bistrots de pays, on sert à manger, bien sûr, avec des tarifs permettant à tous d’y manger, mais c’est plus que ça. Non seulement ce sont les derniers commerces dans le village (et ils proposent à ce titre de nombreux petits services en plus de la restauration) mais ils créent aussi du lien social, offrant le dernier lieu public où on peut croiser du monde, et ce toute l’année.
La cuisine y est simple, avec un plat unique, et l’ambiance est chaleureuse !
Même si les restaurants roannais sont abordables, vous aurez aussi sans doute envie de pique-niquer de temps en temps. Un bon pain, un fromage local...
La Maison de Pays d’Ambierle propose un ensemble de produits locaux. Des livres, de l’artisanat, mais aussi un gros rayon gastronomique : on y a fait tout notre repas !
Et pour le goûter, il vous faudra absolument tester la praluline, création des célèbres chocolatiers de Roanne, la famille Pralus (la boutique a été ouverte par le père, Auguste, et est maintenant tenue par le fils, François. Oui, ici, c’est souvent des histoires de famille !). Il a des boutiques partout en France, jusqu’à Paris, mais la praluline avait quand même une autre saveur lorsqu’elle était dégustée dans les Monts de la Madeleine !
42300 Roanne
La fameuse praluline, une brioche aux pralines
Les bonnes adresses : où dormir
A chacun de mes voyages dans la Loire, j’ai toujours privilégié les chambres d’hôtes (ou les hébergements de type « insolite », permettant de profiter d’un cadre exceptionnel). Non seulement on y dort généralement très bien, mais en plus on rencontre des gens toujours amoureux de leur région. Et laissez-moi vous dire que les ligériens sont vraiment des gens adorables, toujours aux petits soins avec ma fille !
Autant dire qu’on serait bien restées...
Laure et Patrick Violet ont repris le camping de Villerest récemment, avec l’ambition d’en faire un lieu familial et chaleureux. On peut bien sûr venir avec sa tente ou sa caravane, comme dans tout camping, mais ils ont installé deux belles tentes lodge. L’intérieur est spacieux, avec deux chambres et un coin cuisine.
Le camping se trouve juste à côté du lac de Villerest. C’est parfait pour aller profiter de la fin de journée au bord de l’eau. Pour manger, le camping propose un petit snack. Sinon, juste à côté, se trouve un petit restaurant.
42300 Villerest
La terrasse est sympathique, avec vue sur le lac. Ils servent de la cuisine locale, simple et sans prétention. Et le week-end, le restaurant devient cabaret transformiste !
Nathalie et Dominique Brette ont une maison superbe, parfaite pour venir en famille. Petite Oreille a ainsi passé la soirée à observer les ânes et les moutons, à profiter du toboggan et de la balançoire, puis à jouer sur la terrasse pendant que les adultes prenaient le traditionnel apéro et enchaînaient sur un très bon repas fait maison !
La vue depuis L’Eau du Puits au petit matin...
Les rencontres
Chacun de mes séjours dans la Loire a toujours été l’occasion de belles rencontres. Et cette fois-ci, dans le Ronnais, n’a pas dérogé à la règle !
Manufacture Létol
Je vous le disais plus haut, Charlieu est connu pour ses tissages. C’est donc au milieu des métiers à tisser que je rencontre Sophie Badot, à l’origine de Létol. Létol, c’est une petite marque (30km d’écharpes chaque année, une goutte d’eau dans la production totale des Tissages de Charlieu !) pleine de personnalité. La marque se veut écolo, citoyenne, et engagée. Les fils sont en coton bio, et tout est fait localement, en polluant le moins possible.
Sophie s’amuse beaucoup en créant les étoles. Elle joue de créativité, pioche dans les archives, ose des associations. Chaque modèle a un nom, et une histoire. Cet automne, on trouvera donc Hortense, Janis, Denise ou Claire, autant de couleurs et de motifs qui permettent de trouver l’étole parfaite pour chaque ambiance, hommes, femmes, et même enfants !
Pendant que Petite Oreille s’amuse à se cacher dans les tissus, Sophie me fait visiter l’usine. Elle me raconte la naissance de la marque, comment la société des Tissages de Charlieu a lancé un label éco-responsable dans le textile, et voulu aller plus loin en créant la marque made in France qui porterait ses valeurs.
Plus d’infos sur le site de Létol
Le Tunnel de la Collonge
(la cave de la fromagerie Mons)
Ici, il ne faut pas être claustrophobe ! La famille Mons, depuis longtemps dans le fromage, a eu l’idée saugrenue et géniale de reconvertir un ancien tunnel ferroviaire en cave d’affinage !
Au début du XXème siècle, un petit train traversait les Monts de la Madeleine. Avec le développement de l’automobile, il n’a pas longtemps été en fonctionnement... Mais depuis 2007, le voilà transformé, voyant défiler des fromages de la France entière pour des mois de soins intensifs : brosser, retourner, laver...
Laurent Mons m’emmène dans le tunnel. Pendant plus de 150m, c’est un alignement de fromages, minutieusement organisé. Tout est contrôlé : température, humidité, et tracé. Le tunnel, fermé, frais, se prête parfaitement à l’affinage des fromages !
Domaine de la Rochette
Première information : la Loire compte de nombreux viticulteurs.
Deuxième information : le Côte-roannaise est AOC.
Troisième information : le lien entre la Loire et la Vin remonte à l’époque gallo-romaine.
Bref, il faut au moins aller visiter un vignoble !
Et si vous pensez que déguster des vins, au milieu des vignes, n’est pas une activité familiale, j’ai une astuce pour vous : prévoir une bouteille de jus de fruits. Ainsi, quand l’enfant voudra vous arracher votre verre en disant « et moi, et moi ! » hé bien vous n’aurez qu’à lui proposer son propre verre !
C’est ainsi que Petite Oreille s’est retrouvée à courir dans les vignes du Domaine de la Rochette. Ici, c’est une histoire de famille. Antoine Néron travaille avec son père et son oncle, qui ont pris la succession de leur père, qui avait lui-même repris l’exploitation du grand-père. Avant cela, le domaine appartenait à une autre famille, mais il existe depuis le XVIIème siècle !
La quasi-totalité du vignoble est en agriculture biologique, et ils privilégient la vente directe. Le cadre est magnifique, le vin très bon (j’y connais rien, je sais juste si j’aime ou pas ! Mais je sais qu’ils ont une très bonne réputation !) et la discussion est très agréable tant ils sont passionnés !
Mon matériel photo sur ce voyage
Appareil reflex Canon 5d mark II // Objectif Canon 16 – 35 II
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Ce voyage est le fruit d’une collaboration entre Loire Tourisme et le Collectif des Blogueurs Voyage. Néanmoins, je garde toute liberté quant à mon contenu éditorial.
25 commentaires
Encore une fois, un beau reportage. J’aime particulièrement les photos de l’abbaye et du château ainsi que celle de la petite fille qui fait un shampoing. 🙂
Je ne connaissais pas cette région mais cela donne envie vraiment de s’y perdre pendant quelques jours. Merci pour le partage et pour les précieux conseils. A bientôt pour de nouvelles aventures.
Ah ! une question : est-ce que le golem était content d’avoir la tête propre ? Bon WE !
Photos magnifiques comme d’habitude ! Ca me donne des idées pour des futurs week-ends 🙂
Très joli reportage, tes photos sont sublimes... ça donne envie !
Bises
J’ai découvert la Loire il y a juste 3 semaines, j’aimerais en découvrir encore plus, cette région a un charme fou !
Bonjour Madame Oreille,
Merci pour ce très bel article, qui je suis sûre va donner envie aux gens de venir découvrir notre belle région !
Merci également d’être passée nous voir chez Létol, vos photos sont magnifiques !
Bien Létolement,
C’est magnifique ! Je ne connais pas du tout cette région, ce reportage me donne envie d’aller voir ça de mes propres yeux !
La région a l’air magnifique... et ton séjour terriblement agréable...
Superbe reportage. Je suis de la région et je dois avouer que je m’y trouve très bien. Par contre, lorsque vous êtes passée par Ambierle, vous avez un magnifique musée de France sur la vie quotidienne de 1840 à 1950. Il s’agit du musée Alice Taverne, du nom de sa créatrice, Ouvert en 1951. Il est situé rue de la Grye à Ambierle, juste derrière la boulangerie. La vie d’autrefois y est très bien représentée par une riche collection fort bien mise en valeur dans une demeure d’époque. 2000 mètres carré d’exposition. Peut-être aurez-vous l’occasion de repasser pour le visiter, vous ne serez pas déçue. Convient également pour les enfants. Bonne continuation sur ces reportages de très bonnes qualités.
Magnifique reportage qui met bien en valeur tant par la qualité des images que par la pertinence des commentaires la région roannaise en général et celle de Charlieu en particulier.
Ouf, enfin un récit de voyage qui dépasse le caractère pédant de beaucoup d’entre eux et le cadre de ces dépliants touristiques stéréotypés sans âme. L’association de « Petite Oreille » lui rend un charme fou et une telle fraicheur!! L’écriture simple réussit à nous entrainer dans ce parcours, nous devenons un compagnon « fantôme », mais captivé par l’œil, la verve de la narratrice.
Je me permets trois précisions (on ne peut pas tout voir bien évidemment): le petit village médiéval du Crozet.
A Ambierle le musée Alice Taverne (vie fin XIX début du XX siècle). Ce musée dépourvu de moyens financiers pour mettre en valeur avec les techniques actuelles une collection exceptionnelle de la vie de cette époque, mérite une visite pour le soutenir. N’oublions pas que nous sommes tous issus de ce monde rural et que pour comprendre notre époque et appréhender notre avenir, la connaissance de nos racines sont indispensables.
En cours de réalisation pour le grand public (non visible actuellement, parfois quelques jours de découvertes) à St Romain la Motte, Pierre Martelanche un vigneron illettré entre 1900 et 1923 façonne, cuit, des statuettes sous le regard moqueur de l’entourage. Dans ses œuvres, il imagine une société humaine, une libération des femmes par l’instruction, un épanouissement de l’être humain. Très rare dans la culture populaire ce type de réalisation (Voir son nom sur internet et vidéo de cette découverte récente, la parole doit circuler......penser à la méthode bouche à oreilles!!!!!!
merci madame pour mettre en valeur ma région roannaise , je suis dans le côté le plus méconnu à l ouest direction Beaujolais .. à voir quand vous y reviendrez
Félicitations chère madame. Notre roannais mérite bien ce beau reportage.
Comme vous j’ai beaucoup voyagé j’aime les paysages et les gens. Actuellement à la retraite dans les Hautes Pyrénées. C’est beau !
Né à Mably en 1944, étudié à Charlieu, travaillé à Chervé Perreux et vécu à Ambierle où j’ai apporté ma pierre au renouveau du Prieuré et à la réanimation du musée Alice Taverne jusque dans les années 1990 !
Vous comprendrez que ce reportage m’a beaucoup touché surtout avec la présence d’une petite Oreille qui laisse présager un bel avenir
Bon voyage et de belles photos
Salut à vous belle voyageuse.
Magnifique reportage, très bel échantillonnage de cette belle région, vous donnez envie d’y aller et je vois que vous avez apprécié son accueil chaleureux.
Je suis originaire de St Jean St Maurice et vous avez très bien vendu ce petit coin de France à l’écart des grands circuits touristiques, car pour moi, la Loire commence au Mt Gerbier de Jonc (sa source), elle disparait après St Étienne (on en parle plus) pour réapparaitre après Neuver jusqu’à son embouchure et là, vous mettez une belle lumière sur cette région don j’étudie la flore sauvage depuis une quinzaine d’année.
Merci et continuez à nous ravir de vos reportages.
Ces belles photos me confirment, s’il en était besoin, que j’ai eu raison de revenir vivre dans cette région..
A noter pour ceux qui en douteraient que les couleurs sont d’origine !
Merci pour ce travail.
Mon mari et moi sommes natifs de la ville de Roanne que nous avons quittée en 1972 pour raison professionnelle. Pendant des années nous y sommes retournés lors des congés scolaires. J’adore personnellement les bords de Loire où j’allais à la pêche avec mes parents, au château de la Roche par exemple, aux piles de St Maurice. Cette région est magnifique, très verdoyante, et malgré que je l’a quittée à 25 ans, j’en ai maintenant 70 je me sens toujours de la bas. J’habite maintenant dans le sud de la France, mais mon coeur est toujours sur les bords de cette belle Loire. Merci pour ce magnifique reportage que je vais conserver . Gisèle Jacquy
Très belle photos de nos villages qui méritent d’être encore plus connus, il faut saluer également les commerçants de tout ces villages qui essaient de les faire vivre et élaborer des cuisines locales avec des produits locaux, tout cela méritent d’être rappelé lors d’un prochain reportage je l’espére
merci pour ce beau reportage ‚je suis native de Roanne ‚et j’ai connue les 3/4 des endroits que vous avez montré ‚ça m’a remué le coeur,je vis depuis 33 ans à bordeaux et viens tous les ans voir mes cousins et amis d’enfance de roanne,perreux ‚pouilly-les- nonains...bravo à vous
Pour Jacquy Gisèle : (en espérant qu’elle lira le message)
Votre mari était-il Professeur Technique ? Sortait-il de l’Arsenal de Roanne
L’âge et le départ de Roanne semble bien correspondre
POUR LE REPORTAGE « BRAVO », il y aurait eu un petit passage sur Saint Bonnet des Quarts sur ses paysages et son Auberge de Bécaja ça m’aurait fait plaisir (j’y suis né)
très intéressant,de belles photos
J » ADORE LA LOIRE, sa verdure, ses collines, son art de vivre, le bien manger, ses hommes de la terre, etc..
MERCI POUR VOS BELLES PHOTOS ET VOS CONSEILS DE VISITES, DE DECOUVERTES.
Tout semble si beau à travers votre regard...
Bel ouvrage, le Roannais est sublimé. Quelle fabuleuse ambassadrice vous êtes. Merci.
Une habitante du Roannais
Native de Roanne et émigrée dans le Forez, merci de mettre en valeur mes deux coins de Paradis. Cette région est méconnue et ses habitants ne savent malheureusement pas la « vendre »... par contre, petite précision, ce n’est la Loire qui passe aux barrages du Rouchain et du Chartrain... Mais peut-être ai-je mal lu... A bientot a tous sur nos magnifiques terres
J’ai découvert le blog il y a quelques heures en cherchant des bonnes adresses sur Bruxelles, et depuis je me balade, je n’arrive pas à m’arrêter. Sauf que là, je suis obligée de m’arrêter : WOUAH cet article ! Je suis originaire de cette région, et wouah wouah wouah, les photos sont magnifiques, les visites bien choisies, les textes justes, j’ai presque les larmes aux yeux de voir tout ça depuis mon appartement parisien 😉 Merci pour toutes ces émotions, et un grand bravo pour le travail qui se cache sous tout ça ! Vivement le prochain wk chez mes parents !
Bonjour, j’aimerai utiliser une de vos photos pour un article de blog. Est-ce possible ? Je vous cite bien entendu. Dites moi si cela vous pose problème et je la supprimerai tout de suite.
Au passage j’adore votre blog et je vous remercie pour le partage de vos voyages et vos photos. Tout est superbe !