Après quelques articles pratiques liés au camping et au vélo en Islande, passons maintenant au récit du voyage à proprement parler. Une fois n’est pas coutume, plutôt que de faire des articles chronologiques, je vais opter pour le regroupement géographique : autour de la péninsule de Reykjanes et de la capitale. Nous y serons allés au début de notre séjour, l’aéroport international se trouvant à Keflavik, et à la fin du périple, l’aéroport n’ayant pas bougé entre temps. Ce n’est pas la partie la plus intéressante, ni celle que j’ai préférée mais il faut bien commencer par quelque chose.
17€ en version papier, 9€ en version numérique.
Le livre est disponible ici.
Keflavik
Keflavik, c’est l’endroit qu’on n’aura jamais vu sans pluie, mis à part cinq minutes d’éclaircie en pédalant vers l’aéroport ; juste un rayon de soleil pour nous souhaiter bon voyage, quoi. Lorsque nous sommes arrivés, il faisait nuit (2h du mat » le temps de remonter les vélos), il y avait un brouillard tel qu’on ne voyait pas à trois mètres, et il pleuvait à verse. Au matin, on était toujours sous l’eau et le vent s’était, en plus, levé... En mode rafale constante.
On a bien tenté d’aller voir les bateaux, mais on a vite été découragés.
Quant au retour, il a fallu chercher un endroit planter la tente sans qu’elle ne se retrouve dans une flaque ; et sur un terrain où la pelouse n’était qu’un tapis sur des graviers. Je vous laisse imaginer. Sisi, allez‑y, imaginez. Par contre, quand il ne pleut pas, ça peut vraiment être sympa. Même si, finalement, c’est surtout un endroit où ne s’arrêtent que les gens qui viennent de ou vont à l’aéroport (comme on a fait, quoi). On voit d’ailleurs l’aéroport depuis le camping (de jour et sans tempête), impossible de se perdre (même avec le combo nuit + brouillard + pluie, on a réussi !).
Grindavik
C’est à l’opposé de Keflavik sur la péninsule. On n’a pas vu non plus la ville sans la pluie, mais on s’est un peu plus baladés, quand même. Entre les deux, on traverse une zone militaire étasunienne abandonnée (les panneaux précisent de ne pas s’y aventurer) et des champs de mousse, beaucoup de champs de mousse. Une mousse très épaisse.
La ville est calme, presque déserte (bon, on y était le dimanche, ça aide un peu), mais a son charme avec le bord de mer. Il n’y a pas forcément grand chose à voir, touristiquement parlant, cependant c’est un endroit où les gens sont accueillants et discutent facilement. Le centre-ville se limite a deux restaurants et un coiffeur mais il y a un supermarché pour se ravitailler.
Reykjavik
La capitale. Alors forcément, il y a déjà beaucoup plus à voir. Dans mon esprit, l’Islande a deux facettes : le côté nature sauvage à perte de vue, et le côté îlot où la créativité bat son plein. A Reykjavik, on sent bien cet esprit. Il faut occuper les longs hivers sombres, alors tout le monde joue d’un instrument, peint, tricote... Les gens présentent même leur prédilection et activité artistique avant de parler de leur métier ou de leur job rémunéré. On rencontre donc des peintres banquiers, des sculpteurs caissiers ou des décorateurs maçons.
Dans le centre-ville, aucune grosse enseigne, mais des dizaines de bâtiments colorés et de boutiques de vêtements, d’objets amusants, de bars. C’est calme et agréable, même sous la pluie, avec du street art à peu près partout et peu de voitures. La ville a assurément du charme, et on imaginerait aisément y rester quelques jours.
Seul point négatif, les hôtels y sont incroyablement chers, mais heureusement, il y a le camping !
Je vous conseille de vous balader le long du port : il y a une longue promenade (vélos et piétons) qui longe la mer, avec vue sur les magnifiques montagnes d’en face. Par contre, si vous avez lu dans le Routard qu’il faut tester le super kiosque à hot-dogs, passez votre chemin : c’est le plus mauvais que nous ayons testé et il y en a partout ! Rendez-vous plutôt à l’Hamborgarabulla Tomasar (sur le bord de mer, là où on réserve les expéditions « baleines » qui sont d’ailleurs trop chères pour ce que c’est) pour un burger végétarien excellent, un magnifique double burger super gras, et des frites McCain (mais attention, pas de bière dans cette bicoque... le Belge a failli faire un infarctus à bouffer son burger sans binouze).
Le Blue Lagoon
Si vous allez en Islande, vous vous poserez certainement la question d’aller ou non vous baigner au Blue Lagoon, un espèce de passage obligatoire en fin de voyage, sur le chemin de l’aéroport : un grand bain chaud extérieur. Il y a moult endroits où on peut lambiner dans de l’eau chaude pour bien moins cher, voire gratuitement, mais malgré la foule, le Blue Lagoon garde un charme certain. Nous avons choisi de faire la fermeture, histoire d’avoir le moins de monde possible, mais la buée vous donne de toute manière l’impression d’être seul au monde au milieu de l’étang à 40°C.
Le Blue Lagoon n’a rien de naturel : on voit l’usine géothermique en arrivant. Pour autant, perdu dans les montagnes de mousse, on pourrait y croire. Le petit truc en plus, c’est l’eau de mer ajoutée : on flotte très facilement.
Niveau prix, ça fait très mal : 35€ (oui, ils prennent les euros !) par personne, et à ce prix on n’a même pas la serviette incluse, il faudra en louer une pour 5€, et surtout ne pas l’amener au bain avec vous, parce qu’elle se fera voler en moins de deux. Confession : du coup, on a embarqué les nôtres avec nous ; c’est très vilain, mais mince, 5€ la serviette !
22 commentaires
Ah ben ça commence bien, les photos sont déjà superbes...peut être que c’est pas le pied pour le vélo, mais le ciel noir comme ça, ça a de la gueule ! Et c’est excellent le contraste avec la mousse !
Sinon, j’ai bien aimé ta présentation de Reykjavik, c’est la première fois que ça me donne envie d’aller y faire un tour...et ta première photo d’ailleurs, c’est quoi??
Sinon, le Blue Lagoon, ça a l’air sympa, mais 35 euros la piscine...
Ouch 35 euros !! C’est plus qu’abusé ! C’est un forfait illimité au moins ? Sinon, super article comme toujours.
J’oubliais, il y a moyen de prendre des photos sans payer 35 euros j’espère ?
Magnifique, on attends la suite avec (grande) impatience !
Donlope : la première photo, c’est l’opéra. Et fait, dans mon imaginaire, Reykjavik est un peu comme Berlin ou Portland : un vivier de créatifs. On n’est pas restés assez longtemps pour visiter des ateliers ou rencontrer des gens, mais ça se ressent dans la rue.
Greenlantern : Pour 35€, tu peux y passer toute la journée si tu veux, aller des des saunas/hammams, te faire des masques et tester un genre de douche massante. Et puis c’est tout !
Pour les photos, tu pourras accéder à l’arrière (la partie où on ne se baigne pas) et à un promontoire, mais pas approcher beaucoup.
Retour du Monde : la suite sera mieux 😉 La semaine prochaine, ambiance glacière !
La couleur de l’eau du Blue Lagoon est impressionnante ! Les site porte bien son nom ! Je suis d’accord le prix est exorbitant mais ça donne quand même envie de piquer une tête 😉
Tes photos sont superbes ! J’aime beaucoup celle de l’Harpa.
Pour le Blue Lagoon, j’ai aussi pensé à partir avec les serviettes au vue du prix mais comme on partait le même jour, je n’ai pas trop voulu m’encombrer de linge humide. Par contre, pas de vol de serviette à déplorer pour nous... elles sont restées accrochées sagement.
J’ai hâte de voir la suite (Jokulsarlon?).
Et bien ça donne déjà l’eau à la bouche tout ça ! Les photos sont magnifiques ! 🙂 Je crois que vous m’avez définitivement convaincu de préparer un petit voyage en Islande 😉
Fabien : à la fois hyper bleue et opaque, c’est très étrange ! L’eau est censée être bonne pour la peau, mais là dessus, on restera sceptique (c’est juste plein de souffre, bon pour certaines maladies). Mais c’est quand même hyper sympa de flotter dans une eau bien chaude alors qu’il fait froid et pleut !
Mili : effectivement, le prochain récit d’Islande évoquera entre autres, Jokulsarlon.
Pour la petite blague : nos deux serviettes volées au Blue Lagoon étaient dans mon bagage en soute, qui est arrivé avec 6 jours de retard. Je pensais qu’elles seraient moisies, hé bien non : toujours humides, puantes, mais en bon état \o/
Benjamin : ahah ! Hé bien tant mieux ! Nous on pense déjà y retourner l’été prochain !
Comme d’habitude tes photos sont splendides ! Mais dis donc, il nous manque une carte non ?
PS : Je reste choquée par le prix d’entrée au Blue Lagoon :-\
Notre guide en Islande nous avait dit que le Blue Lagoon était un attrape touristes et que les islandais préféraient plutôt les piscines (très bien entretenues) ou les sources chaudes en race campagne, il me semble qu’il y ait même une plage à Reykjavik avec un bassin chauffé naturellement.
Et visiblement on trouve parait-il beaucoup de couples dans les coins discrets du blue Lagoon...
Perso j’ai testé la baignade dans une source chaude à Landmannalaugar, accompagnée de la bière locale se fut une super expérience !! 🙂
Christelle : le Blue Lagoon augmente d’année en année, en plus. Tu trouves des récits plutôt récents où les gens ont payés 20€ (ce qui est déjà élevé). Mais l’Islande est chère, de manière générale.
Pour la carte, j’aurais pu mettre le lien, mais j’en avais fait une avant le départ : https://www.madame-oreille.com/index.php/voyage-islande-itineraire-velos/
Laetitia : en fait, on a testé les piscines chauffées naturellement, mais ça n’est pas vraiment comparable. Disons qu’il manque l’ambiance... J’aurais aimé détester le Blue Lagoon, vous dire qu’il faut le fuir, mais, même si c’est hors de prix pour ce que c’est, ça a vraiment du charme. (Quant aux couples, on a rien vu. Avec la brume, ça ne m’étonnerait pas, mais c’était plutôt bon enfant)
Je découvre votre blog par le biais de votre post sur « quels objectifs amenés en voyage ». vos photos sont très belles !
35 euros + 5 euros pour la serviette... un vrai attrape touriste. Mais un touriste qui ne se fait pas avoir au moins une fois durant son voyage, ça n’existe pas 😉
Un attrape touriste, oui et non, si on évite la boutique en sortant (j’avoue, j’ai acheté une crème ^^).
Il y a un autre bassin du même type vers Myvatn, apparemment bien moins cher et plus « authentique ».
Oui Myvatn est plus authentique comme tu dis, même familiale et surtout moins « touristique » que le Blue Lagoon.
Vu l’affluence et le nombre de cars aux portes de ce dernier je ne m’y suis pas arrêté.
Sinon tu as le camping Hveravellir, en pleine « cambrousse » :
http://www.de-poulpiquet-guillaume.fr/Islande%202008/imgcol/imgcol_20/_00001.jpg
Bonjour,
je découvre votre blog aujourd’hui et je trouve cet article sur reikjavok intéressant ; c’est un pays que nous aimerions un jour visiter !
A bientot
35€ l’entrée au Blue Lagoon... Ouch, ça fait mal !
5 euros la serviette... aie aie aie
C’est marrant ce que tu dis sur les habitants de Reyjavik... j’ai rencontré exactement la même chose dans les Iles Orcades cet été...
C’est trop beauuuu !
Laurence, Guillaume : on a vraiment hésité à cause de l’affluence, justement, mais ce n’est finalement pas gênant vu la taille du bassin et la brume qui l’entoure. Il suffit de nager un peu pour avoir l’impression d’être seuls !
Nous avions fait une piscine extérieure chauffée naturellement, mais ce n’a vraiment pas le charme du Blue Lagoon. Disons que le cadre joue beaucoup.
Laetitia : hé bien bienvenue !
LadyMilonguera : ^^ L’Islande est un des pays les plus chers du monde, les touristes le savent et les entreprises en profitent...
Lucie : serait-ce lié à la météo ?
Marinepouet : n’est-ce pas !
Merci pour ce sujet je dois aller à REYKJAVIK en Janvier, je voulais faire un saut au fameux BLUE LAGOON, n’est-ce pas trop froid ? combien de temps peut-on rester ?
Il a écrit qu’il faut payer pour les serviettes, peignoir, tong et autres masque, au final ca revient à combien ?
Au pire je viendrais avec serviette et peignoir de l’hôtel
De très belles photos comme d’habitude...