C’est l’histoire d’un couple qui emmène sa petite fille de cinq mois à la montagne. Ça se passe en février. C’est une histoire avec de la neige, du soleil, puis encore de la neige, et du brouillard. C’est une histoire avec des promenades, des sapins, de la poudreuse qui craque sous les raquettes. C’est une histoire avec du fromage, aussi.
Bref, c’est l’histoire d’un super week-end à découvrir le Haut Jura, et je vous raconte tout ça en détail avec les bonnes adresses à retenir !
[pullquote align=right]Toutes les infos sur le site des Montagnes du Jura.[/pullquote]
Nous arrivons en gare de Morez, après un trajet dans un TER des plus pittoresques. Un seul wagon, des arrêts au milieu de nulle part, des gares qui ne sont signalées que par de vagues abris. Nous voilà en Franche-Comté, juste à côté des Rousses, la grosse station de ski de la région. Mais ce n’est pas ici que nous nous rendons ; nous poursuivons notre route en taxi, direction La Pesse, une petite commune dont wikipédia dit qu’il y a moins de 400 âmes.
Il fait un temps magnifique. Nous commençons par une petite promenade qui offre à la clef un panorama superbe. Il s’agit de rejoindre la Croix qui domine depuis une colline, puis de rentrer par la forêt. Une mise en jambe sous le soleil, parfaite pour commencer le week-end, surtout quand la météo nous prévient que ça ne durera pas. (Et non, ça va pas du tout durer, en fait.)
[pullquote]L’adresse coup de cœur : chambre d’hôtes de la Renouée – 8, route de Chaudezembre 39370 La Pesse – Tél : 03 84 42 75 35[/pullquote] Nous dormons à la Renouée, et j’ai un vrai coup de cœur pour cette chambre d’hôtes !
La maison est une ancienne ferme, et les propriétaires ont fait en sorte d’en garder charme et cachet. Nous y passons une agréable soirée, à découvrir des plats locaux à travers un dîner partagé avec les autres occupants, une famille venue skier avec deux enfants en bas âges. Il faut préciser que les Montagnes du Jura sont vraiment idéales pour les familles voulant s’adonner aux sports d’hiver. A La Pesse, on peut trouver des pistes de luge, des sentiers pour les traîneaux à chiens, une remontée mécanique pour le ski, des endroits où faire des raquettes, et le tout accessible dès un très jeune âge.
Alors certes, avec un bébé, on était assez limités. Mais de toute façon, je ne sais pas skier... Alors on s’est juste promenés, et c’était déjà pas mal !
La météo annonçait de la neige dans la nuit. Le vent soufflait fort mais nous étions au chaud, c’était parfait.
Au petit matin, nous avons poussé les volets et découvert que, non seulement la neige était tombée en abondance, mais qu’en plus elle continuait de tomber...
Après un petit déjeuner et un peu d’attente auprès du poêle du salon, arrive Valérie. Nous devions partir randonner en raquettes. Pour nous, ça ne fait aucun doute, avec un tel temps, on va rester au chaud. Mais ce ne sont pas quelques flocons qui effraient la guide, bien plus habituée que nous !
Un peu inquiets, nous attrapons nos sacs. Je pense à mon petit monstre qui, certes, testait les températures négatives en Slovénie la semaine précédent notre week-end jurassien, mais pas dans de telles conditions ! Il ne fait pas vraiment froid, mais le vent souffle fort, et la neige s’accroche partout, formant des paquets froids et humides.
Nous chaussons nos raquettes, sortons les housses anti-pluie de nos sacs, installons le bébé dans la pulka, et c’est parti !
Pour louer une pulka ou organiser un séjour complet dans les Montagnes du Jura : La chanoline.
[/pullquote]La pulka, c’est donc cet espèce de traîneau qu’on tire dans la neige. L’enfant est installé dans un petit duvet, bien au chaud. Je ne vais pas vous dire qu’elle a adoré, vu les pleurs qui ont marqué le début de la marche, mais elle s’est rapidement endormie. Dans quelques mois (l’hiver prochain, en somme), elle sera bien plus à même d’en profiter (c’est plutôt conseillé à partir de 1 an).
C’est en tirant la pulka que nous rejoignons notre hôtel. Le brouillard ne se lève pas, la neige continue de tomber. On observe le paysage en dégustant de nouvelles spécialités locales, au restaurant de l’hôtel.
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Nous dormons dans un gîte d’étape, placé sur le trajet de la Grande Traversée du Jura, cet itinéraire qui, comme son nom l’indique, traverse le parc naturel régional du Haut Jura. Les randonneurs arrivent les uns après les autres mais aujourd’hui, je ne les envie pas !
En fin de journée, la neige s’arrête de tomber, et nous tentons une sortie. La visibilité est réduite, et la lumière vraiment étrange, passant d’une teinte à l’autre constamment. Un instant, tout semble bleu, puis le rouge prend le dessus tout de suite après. C’est presque imperceptible, tant le blanc est omniprésent, mais j’avais rarement vu des lumières semblables.
Nous n’irons pas très loin, le brouillard faisant rapidement son retour, recouvrant à nouveau tout le paysage. Nous retournons à l’hôtel, où une bonne gexiflette nous attend. Gexiflette ? C’est comme la tartiflette, mais avec du bleu de Gex à la place du reblochon. C’est ce qui donne de la force à ceux qui randonnent...
Au petit matin, le ciel s’est un peu dégagé, se laissant presque aller à quelques éclaircies. Vite, nous chaussons les raquettes et partons explorer les alentours, avec notre fille en porte-bébé, bien au chaud !
Difficile de savoir où aller dans la neige fraîche. Même en raquettes, on s’enfonce très vite, et surtout, on ne voit pas vraiment les sentiers. Nous longeons un temps une piste de ski de fond avant de bifurquer au hasard de nos envies.
Mais les éclaircies ne sont que de courtes durées. Et rapidement, le brouillard bouche à nouveau toute la vue. Nous quittons Le Trappeur avec l’espoir de retrouver une météo plus clémente, mais rien à faire, le brouillard nous poursuit !
[pullquote align=right] Pour un bon déjeuner : le Pré Fillet – Lieu-dit Le Pré Fillet, 39310 Les Molunes
[/pullquote] Avant de terminer par une dernière promenade, toujours dans le brouillard, nous déjeunons au Pré Fillet, un très bon restaurant bien connu dans la région. Un lieu familial que la bonne réputation se charge de remplir. Nous enchaînons les plats et spécialités, honteux de caler si rapidement tant nous n’avons pas l’habitude de manger autant... Heureusement, le mauvais temps se charge de nous dire que rien ne presse, que nous sommes bien à l’intérieur !
3 commentaires
Merci pour cette découverte du Haut Jura. Il faisait certes très froid mais quelle beauté du paysage !
Les clichés sont aussi top.
Ah le Jura, des paysages magnifiques à coup sur ! Je ne sais pas si c’est intéressant en hiver, mais je conseille vivement d’aller voir les cascades du Hérisson : paysages stupéfiants garantis !
Très beau récit. Vous avez dut bien en profiter car au vue des photos il n’y avait personne d’autre que vous. Top !