De la lagune de Negombo aux champs de thé d’Haputale, des plages du sud à celles du nord, parcourir le Sri Lanka est un voyage qui m’a marquée autant que ma fille. Résumé de notre séjour en famille : itinéraire et bonnes adresses.
Un mois à travers le Sri Lanka
Lorsque nous étions à Sumatra, l’an passé, j’avais promis à ma fille de l’emmener, plus tard, voir des éléphants. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvées au Sri Lanka toutes les deux. Au moment du voyage, Petite Oreille avait 4 ans... et elle a adoré ! J’ai choisi de voyager lentement, en profitant pleinement du mois que nous avions sur place.
Sur les conseils de mon ami Julien, qui organise des voyages au Sri Lanka, nous avons suivi un itinéraire en sens anti-horaire, nous faisant commencer par les plages du sud. La plupart des voyageurs auront tendance à faire le voyage dans l’autre sens, pour terminer par le farniente, mais cette option nous permettait justement d’espérer des trains moins bondés puisque allant à l’inverse des flux de touristes. (Et comme j’étais très fatiguée et avais du travail à finir, ça m’arrangeait de commencer ainsi !)
Notre itinéraire
- Negombo : 2 nuits pour arriver en douceur
- Galle – Unawatuna : 3 nuits, fort et plage
- Weligama : 1 nuit, rencontre avec les pêcheurs sur échasse
- Mirissa : 2 nuits, observation des baleines bleue
- Tangalle : 3 nuits, farniente
- Uda Walawe : 2 nuits, safari pour voir les éléphants
- Haputale : 3 nuits, au milieu des champs de thé
- Kandy : 1 nuit
- Sigirîya : 4 nuits, mon coup de cœur du voyage ! Grimper au sommet du Rocher du Lion, du Pidurangala, visiter les grottes de Dambulla et faire un autre safari et surtout, de belles rencontres.
- Anurâdhapura : 2 nuits, pour visiter les ruines et les temples
- Jaffna : 4 nuits, un autre Sri Lanka
- Negombo : 2 nuits pour se reposer avant de repartir
Si je devais le refaire, je resterai moins longtemps à Galle – Unawatuna et rajouterai une journée à Sigirîya ou à Haputale.
Si vous n’avez que 3 semaines, vous pouvez suivre le même itinéraire en l’aménageant un peu : 1 nuit à Negombo, 2 nuits à Galle ou Unawatuna, 1 nuit à Weligama, 2 nuits à Mirissa, 2 nuits à Uda Walawe, 3 nuits à Haputale, 1 nuit à Kandy, 3 nuits à Sigiriya, 2 nuits à Anurâdhapura, 1 nuit à Negombo. Le rythme sera plus soutenu, mais c’est faisable facilement.
Si vous n’avez que 2 semaines, il vous faudra alors faire des choix drastiques. Personnellement, je vous suggérerais de gagner du temps avec des chauffeurs privés sur certains trajets , en alternant avec les bus.
Les trajets
Nous avons voyagé en transports en commun sur la totalité du séjour, à l’exception de deux trajets (de Tangalle à Uda Walawe puis de Uda Walawe à Haputale) pour lesquels nous avons pris un nano taxi, une voiture minuscule qui nous a conduit directement d’un hôtel à l’autre afin d’éviter des journées trop longues avec des correspondances compliquées.
Voyager en bus et en train est facile au Sri Lanka, et idéal avec un enfant en bas âge : il se passe toujours quelque chose ! Ainsi, ma fille ne s’est jamais ennuyée, a pu rencontrer des dizaines de personnes, et s’est toujours beaucoup amusée.
Dans la fin de l’article, je vous donne quelques conseils pour prendre le train et le bus au Sri Lanka.
Les hébergements
Nous avons dormi dans des hébergements très variés ! De la chambre chez l’habitant au resort avec piscine, en passant par la cabane ouverte dans les arbres.
Mise à part la première nuit, j’ai réservé tous nos hôtels au fur et à mesure, généralement la veille ou l’avant veille, depuis mon smartphone, via booking. De cette manière, nous pouvions ajuster notre itinéraire en fonction de nos envies, en toute flexibilité.
Retrouvez toutes mes adresses et coups de cœur à la fin de l’article !
Organiser son voyage
Ou pas !
Car en l’occurrence, il s’agissait justement d’un voyage désorganisé. J’avais une idée vague de notre itinéraire, mais rien n’était organisé. Je savais que je voulais aller à Weligama, Uda Walawe, Haputale et Sigiriya, mais je ne savais pas quand j’y serai, ni quelles étapes je ferai avant ou après.
Improviser est très facile au Sri Lanka, même avec un enfant en bas âge. Je réservais les hôtels la veille sur Booking (ou autre) pour éviter d’avoir à faire le tour de la ville en arrivant (ceux qui ont connu le voyage en sac à dos avant les smartphones se souviennent !) et je n’ai jamais eu de mauvaises surprises.
Les déplacement sont très faciles à gérer : il y a toujours un bus, un train, et s’il n’y en a pas, eh bien il reste l’option chauffeur privé qu’on réserve directement à l’hôtel (qui revient beaucoup plus cher que le bus, mais reste tout a fait abordable si on fait le calcul en euros).
Pour voyager en indépendant au Sri Lanka, il n’y a qu’une chose qu’il faudra prévoir : acheter une carte SIM. Vous pourrez ainsi accéder à GoogleMaps partout (pratique pour savoir quand descendre du bus, trouver les hôtels, guider les tuks-tuks...) et réserver vos hôtels la veille ou le jour même depuis votre smartphone.
Vous trouverez des cartes SIM à l’aéroport notamment, puis des recharges en data ou crédit dans de nombreuses boutiques sur la route.
Voyage au Sri Lanka en famille
Le Sri Lanka est un pays extraordinaire, riche et varié. Pour les enfants, c’est donc parfaitement adapté ! Entre les baignades, les animaux, les rencontres, le patrimoine et les trains, tout est dépaysant ! Et pour ne rien gâcher, les petits sont très bien accueillis par les sri-lankais. Je ne compte pas les cadeaux que ma fille a reçu pendant un mois...
Negombo
Il s’agit d’un hôtel familial dont le charme principal réside dans le fait qu’il est au bord de la lagune, au calme. On y mange bien (et pas cher), on profite de la piscine et on observe les oiseaux ainsi que les pêcheurs. Bref, c’est l’hôtel parfait pour commencer et terminer un voyage au Sri Lanka !
Nous avions préalablement réservé un transfert depuis l’aéroport afin que quelqu’un de l’hôtel vienne directement nous chercher. Et de la même manière, nous avons demandé à l’hôtel d’organiser le trajet jusqu’à la gare de Colombo. Cela permet de commencer en douceur.
En outre, l’hôtel est assez excentré.
Negombo, c’est un petit village de pêcheurs qui s’est développé avec la proximité de l’aéroport. Après une nuit dans l’avion, je voulais nous laisser le temps de démarrer le voyage en douceur dans un hôtel reposant. Passer d’un fuseau horaire à l’autre, gagner plus de 20°C, changer de régime alimentaire, le dépaysement est total lorsque l’on débarque au Sri Lanka !
Le centre ville de Negombo n’invite pas réellement à la promenade, surtout lorsque l’on vient d’arriver. Des vestiges d’un vieux fort hollandais, quelques églises, et surtout une circulation assez dense. Après avoir rasé les murs pendant deux heures, pour éviter les bus et chercher l’ombre, nous avons trouvé un peu de calme et de fraîcheur dans un petit café.
25 Main Street Negombo
Le Century Cafe sert des glaces, des pâtisseries maison, des boissons. Pour le dépaysement, on repassera. Mais le bâtiment a un vrai charme,. Le petit jardin est très agréable et les serveurs sont adorables (le genre qui vient remettre une boule de glace à ma fille en voyant qu’elle a déjà dévoré la première !).
Les alentours de l’hôtel, au bord de la lagune, loin du centre, sont bien plus calmes. Les enfants jouent dans les ruelles, les pêcheurs réparent leurs filets, et des Vierges trônent à chaque croisement. Car à Negombo, les habitants sont chrétiens. Cela peut surprendre à première vue, dans un pays majoritairement bouddhiste (la religion hindouiste n’est pratiquée que par environ 15% de la population, principalement chez les tamouls).
Après l’effervescence de la ville, nous nous sommes installées dans la piscine de l’hôtel. Et tandis que ma fille s’amusait dans l’eau, j’observais tranquillement les oiseaux. Aigrettes et pélicans ont bien compris que rester à proximité des pêcheurs leur permet de récupérer quelques poissons au passage !
Un pêcheur sur la lagune, et Petite Oreille dans les ruelles derrière l’hôtel
Ci-dessus : les oiseaux dans la lagune de Negombo
Ci-dessous : Petite Oreille dans la piscine de l’hôtel
Un vanneau curieux !
Galle – Unawatuna
Galle est la première étape de notre voyage. Le choix en hébergements y étant assez restreint, j’ai réservé un hôtel dans la petite ville balnéaire voisine : Unawatuna. Ainsi, nous pourrons allier visites culturelles et jeux sur la plage.
Submarine Rest
Il s’agit d’une petite pension. La famille, qui vit au rez-de-chaussée, a aménagé plusieurs chambres sur deux étages.
La guest-house se trouve au fond d’une petite rue. Il faut donc marcher quelques minutes avant de rejoindre la plage, mais, en contrepartie, on est au calme, au milieu des arbres !
Les chambres sont spacieuses et pourvues d’une salle de bain correcte. Petit bonus : une cuisine en libre accès permet de se préparer les repas pour manger sur la terrasse.
De Colombo à Galle, il est simple de prendre le train. Rendez-vous au bon comptoir dans la gare de Colombo (c’est simple à trouver), puis faîtes-vous indiquer le quai sur lequel attendre.
Le train longe la mer sur la quasi-totalité du trajet, ce qui le rend très agréable.
Pour aller de Unawatuna à Galle, nous aurions pu louer un scooter mais j’ai opté pour des tuk-tuks : la route est très fréquentée, pas forcément des plus agréables ni sécuritaires avec un enfant !
À Unawatuna, on peut facilement tout faire à pied, tout comme à l’intérieur du Fort de Galle.
Visiter le Fort de Galle
Si l’on s’arrête à Galle (prononcez « gôle »), c’est avant tout pour visiter le centre historique de la ville. On y déambule dans des rues calmes à l’ambiance coloniale, ponctuées de temples. Les anciennes fortifications témoignent du passé important de la ville. C’est une promenade agréable où l’on croise de nombreux écoliers, venus en visite scolaire.
L’entrée de la vieille ville est marquée par d’imposantes portes. C’est ici que, comme de nombreux touristes, Petite Oreille et moi nous faisons déposer. Nous poursuivrons dans les ruelles à pied, pour profiter de la promenade.
Sur la photo ci-dessus, prise depuis les remparts de Galle, regardez bien au fond, à droite : vous apercevrez un gros cube de béton. C’est un hôtel en pleine construction à Unawatuna. La petite ville balnéaire est malheureusement en passe de perdre tout charme, envahie par des touristes russes. (Unawatuna m’a un peu rappelé Phu Quoc, au Vietnam)
Unawatuna
En arrivant à Unawatuna, on comprend vite que se baigner ne sera pas évident pour les enfants. Les rouleaux arrivent sur les baigneurs à toute vitesse, s’écrasant avec fracas sur le sable chaud. Les vagues sont puissantes. Elles vous propulsent en arrière avant de vous entraîner avec elles. Je n’ai pas lâché la main de Petite Oreille, qui, elle, rigolait à gorge déployée.
Le seul coin de la plage propice à la baignade pour les plus jeunes se trouve à l’extrémité ouest, juste à côté du temple qui domine les baies d’Unawatuna et Galle.
Unawatuna ressemble, en somme, à toutes les villes balnéaires d’Asie du Sud-Est. Cela n’a rien de désagréable pour quelques jours de détente, mais il ne faudra pas espérer grand chose de plus. Si vous souhaitez acheter des vêtements légers typiques des touristes en Asie du Sud-Est, c’est sous-doute le meilleur endroit pour le faire : c’est en tout cas le seul endroit où les couturières vendaient en direct, avec des ateliers un peu partout le long de la route.
La plage est bordée de restaurants en tous genres.
Avec Petite Oreille, nous avons élu domicile au One Love, un petit établissement sans prétention, tenu par une famille adorable. Ainsi, nous y prenions le repas, et pouvions laisser nos affaires en toute sécurité le temps d’aller mettre les pieds dans l’eau, avant de revenir siroter un jus de fruits à l’ombre.
Les trois soirs, nous avons terminé la journée avec le même rituel. Nous allions manger une glace pour le dessert. Il y a deux glaciers artisanaux dans la rue principale. L’un d’entre eux est même tenu par un italien qui propose des parfums originaux.
Après la glace, nous passions devant le vendeur de bijoux. Le vieux monsieur offre des bracelets à tous les enfants, même lorsque l’enfant arbore déjà deux bracelets au poignet ! Ma fille poursuivait son chemin, heureuse, après avoir longuement embrassé le vendeur généreux. Puis nous nous arrêtions au vendeur de fruits pour acheter le petit déjeuner du lendemain : mangues, rambutans, caraboles, mangoustans, ... Nous nous sommes régalées avec tous ces fruits frais !
Rencontrer les pêcheurs sur échasse à Weligama
Mon ami Julien me parlait de Gouné depuis des années. Gouné est pêcheur sur échasse, une tradition sri-lankaise assez impressionnante. Ces hommes sont juchés sur des bouts de bois pour attraper quelques poissons. L’installation est rudimentaire mais efficace. Malgré les vagues, parfois très puissantes, les pêcheurs restent à l’abri, en hauteur.
Gouné nous a accueillies chez lui avec un grand sourire. Sa femme nous servi le repas, et sitôt le dessert avalé, Gouné a proposé, avec un grand sourire : « do you want to go fish ? ». Et c’est ainsi, que quelques minutes plus tard, Petite Oreille s’est retrouvée sur une échasse, elle aussi.
Petite Oreille s’essaye à la pêche sur échasse, avec la complicité de Gouné
La plage est tranquille, ici. Un petit hôtel de luxe et quelques guest-houses se partagent les touristes qui, pour la majorité, sont venus pour le surf. Plusieurs rochers forment des piscines naturelles qui protègent les baigneurs des vagues.
Plus loin, un escalier mène à une seconde plage où quelques touristes bronzent tranquillement. Le calme règne. Ceux qui s’arrêtent ici ne le font pas par hasard. D’ailleurs, c’est pas simple de s’arrêter ici, j’en ai même loupé l’arrêt de bus. 50 roupies pour prendre le bus d’Unawatuna à Weligama, 200 roupies pour revenir en tuk-tuk à l’arrêt que j’avais loupé.
Nous avons attendu le soir avec impatience. C’est là que le spectacle commence ! Lorsque le soleil comme à décliner, Gouné et ses amis s’installent sur leurs échasses pour pêcher. Ils restent impassibles, leur bâton planté dans le sol, resistant à toutes les vagues. Je me demande comment ils les installent, leurs échasses. Et combien de temps elles résistent aux rouleaux de l’Océan Indien.
Ma fille ramassent des coquillages tandis que, les pieds dans l’eau, je mitraille ces pêcheurs sur échasse qui me fascinent véritablement.
De vrais pêcheurs ?
C’est une question qui revient tout le temps. Tous les voyageurs qui se sont rendus sur la côte sud du Sri Lanka ont pu voir que certains pêcheurs demandent de l’argent. Il existe même des lieux où c’est affiché en gros : fishermen photo spot.
S’agit-il de faux pêcheurs pour autant ?
Pas nécessairement. Mais s’ils peuvent gagner plus d’argent en demandant quelques (centaines de) roupies aux touristes qui les photographient, pourquoi se priveraient-ils ? C’est un métier dont il est de plus en plus difficile de vivre.
Les pêcheurs sont sur leurs échelles tôt le matin, et au coucher sur soleil. Si vous en voyez perchés sur échasse en pleine journée, c’est qu’ils pêchent le touriste.
Demander l’autorisation ? Payer pour une photo ?
Vous avez le droit d’être mal à l’aise avec l’idée de payer pour une photo. Toutefois, veillez à toujours demander l’autorisation avant de photographier les gens, même dans un pays comme le Sri Lanka où réaliser des portraits est facile. Saluez, montrez votre appareil et dîtes « photo ok ? ». Si la réponse est négative, n’insistez pas. (Quelques conseils pour oser se lancer dans les portraits ici)
N’essayez pas de les photographier discrètement. D’une part, ils risquent de descendre de leurs échasses pour venir vous demander de l’argent. Et d’autre part, ça ne se fait pas, de voler une photo, tout simplement.
Chez Gouné
Gouné pêche tous les matins, et tous les soirs. C’est lui qui nous a emmenées sur la plage, nous a présenté ses amis pêcheurs. Mon appareil photo a donc été parfaitement accepté parce que j’arrivais grâce à lui.
Si vous voulez le rencontrer, dormir chez lui et aller pêcher : contactez Julien.
Soirée chez Gouné
Nous sommes retournés à la maison à la nuit tombée, lorsque Gouné a eu pêché assez de poissons. D’ordinaire, nous serions allées nous coucher après le dîner. Mais ce soir-là, nous avions un autre projet : aller voir les tortues pondre sur la plage.
Alors, en attendant, Petite Oreille a dansé au son de la musique traditionnelle que crachait la vieille chaîne hi-fi, dans le salon. Puis elle s’est allongée avec toute la famille, pour regarder une sitcom local (surjouée et mal cadrée, j’ai pas compris grand chose à l’histoire, si ce n’est que tout était rocambolesque !).
Ensuite, il a fallu préparer la pêche du lendemain. Gouné connaît les cycles de la lune et les marées, il sait quand pêcher, où, et avec quel matériel. Et le lendemain, il attendait de gros poissons, alors il préparait ses lignes en conséquence.
Et puis enfin, ce fut l’heure d’aller sur la plage. Une tortue était déjà là, affairée. Autour d’elle, une dizaine de touristes gardaient leurs distances. Lumières éteintes, pas un bruit. Je suis agréablement surprise du respect prodigué à l’animal. Nous sommes restés, en silence, regarder la tortue pondre puis repartir tranquillement à l’eau. Quel spectacle !
Malheureusement, les chiens qui vivent sur la plage ne sont pas si respectueux. En regagnant nos pénates, nous avons vu quelques nids déjà dévorés. Les canidés passent après les tortues pour creuser et faire un festin à base d’œufs...
La plage est calme, au petit matin. Mais les pêcheurs sont installés bien avant le lever du soleil. Ils sont quelques uns, assis, à faire en boucle ce mouvement : lancer, relever, attraper le poisson, le ranger, relancer la ligne. En boucle.
La lumière est magnifique. La plage est calme. On regarde le soleil se lever tranquillement.
Pêcheur sur échasse, petit martin-chasseur de Smyrne perché dans les cocotiers
Voir les baleines bleues à Mirissa
Petite pension familiale, au calme, avec un beau jardin et une grande terrasse.
Bon petit déjeuner.
Nous arrivons à Mirissa en milieu de journée. C’est une grande ville, très touristique. Le quartier des hôtels et guest houses est très étendu, sans réel charme. La plage est gigantesque, bondée. Nous ne sommes ici que pour une seule raison : c’est le principal point de départ pour aller observer les baleines au Sri Lanka.
Nous passons l’après-midi entre repos à la guest-house, dont le jardin luxuriant est visité par des dizaines d’oiseaux, puis promenade pour aller jusqu’au supermarché et pique-niquer sur la plage.
Notre guest house à Mirissa
Au large de Mirissa, se trouvent des baleines bleues. C’est de Mirissa que part la compagnie que j’avais repérée : Raja and the Whales. Leur tuk-tuk vient nous chercher au petit matin, direction le bureau pour les formalités puis le port pour embarquer. Tout le monde s’installe, gilet de sauvetage obligatoire. Et tandis qu’on nous distribue quelques fruits pour le petit déjeuner, un des guides commence à expliquer la problématique de l’observation des baleines à Mirissa.
Raja and the Whales est réputée pour être une compagnie respectueuse des baleines, et la plupart des gens à bord ont l’ont choisi pour cela. Il existe de nombreuses autres compagnies qui n’ont pas la même approche et traquent véritablement les baleines, s’approchent très près, se mettent face à elle. Vous trouverez quelques explications à propos des conséquences de ces pratiques sur le blog Tong et Sri Lanka.
Notre bateau ne se positionnera donc jamais derrière une baleine, ni devant, et coupera son moteur dès qu’une baleine sera à proximité. Nous ne croiserons pas d’autres bateaux de toute la matinée. Et verrons plusieurs baleines bleues !
Il existe sans doute de meilleures solutions pour aller voir les baleines sans leur nuire (un bateau sans moteur aurait été une alternative intéressante, mais bien trop coûteuse), mais cette agence m’a, en tout cas, parue sérieuse dans ses promesses d’approche respectueuse.
Alors que nous faisions route, le bateau a été suivi par des dauphins. Ils ont coupé les moteurs, et tout le monde a pu voir les joyeux dauphins sauter, effectuer une pirouette, plonger. C’est à ce moment que j’ai pu vérifier un détail : faire des photos en tenant ma fille sur la rambarde, c’est compliqué !
Et puis soudain, on a aperçu un jet d’eau, au loin. Avec ce pffou sourd, ce son caractéristique de l’air éjecté par l’évent de la baleine.
J’avais déjà eu la chance de voir des baleines à bosse au Costa Rica, puis, avec Petite Oreille, au Groenland. Des mastodontes qui jaillissent hors de l’eau puis de laissent retomber dans un fracas monumental. Mais la baleine bleue, c’est autre chose. Les baleines bleues sont deux fois plus grandes que les baleines à bosse, mais ne sautent pas. On ne voit donc leur corps que par morceaux. C’est donc moins impressionnant, mais ça n’en est pas moins magique.
Secret Beach
Nous regagnons le port en début d’après-midi. Notre guest-house est à côté, nous rentrons à pied nous délester de quelques affaires avant de repartir nous promener. Un peu au hasard, nous décidons de suivre un panneau indiquant Secret Beach. La côte, rude, nous offre rapidement une belle vue plongeante sur le port. Un tuk-tuk nous double, avec deux américaines à son bord. Mais quelques mètres plus loin, il s’arrête : le moteur n’est pas assez puissant pour tirer ses deux passagères dans la côte. Les jeunes femmes vont devoir marcher à côté du tuk-tuk !s Au sommet, une petite stupa, quelques maisons, et un chemin qui continue. Nous hésitons quelques minutes, mais après tout, si d’autres touristes y vont, il y a peut-être quelque chose à voir, en bas.
Et en effet, en bas se trouve une petite baie sauvage et quasi déserte (en tout cas, comparée à la plage principale !). Ici, un seul restaurant, et deux petites plages à l’ambiance nature. Des dizaines de bernard-l’hermites courent sur le sable. On entend les paons chanter partout autour de nous. Petite Oreille continue sa collection de coquillages tandis que je savoure la quiétude du lieu.
Au bout d’une heure, le ciel commence à se couvrir. Les nuages deviennent menaçants. La lumière orageuse de fin de journée est irréelle, magnifique. Je resterais bien, mais le chemin du retour est long, et même si nous avons les imperméables, je n’ai aucune envie de faire plusieurs kilomètres sous l’averse avec ma fille de 4 ans ! Nous quittons la plage à regret quand je repère un tuk-tuk, garé devant le restaurant. C’est le seul tuk-tuk présent, il sait qu’il va pleuvoir, il sait que je le sais. Autant dire que l’habituelle négociation du tarif est ici impossible : si on ne monte pas dedans, dans quelques minutes il aura d’autres clients voulant échapper à l’averse. Et en effet, nous faisons rapidement route sous des trombes d’eau !
Se reposer à Tangalle
Sandy’s Cabanas
Des petites cabanes à double étage au bord de la plage pour passer ses journées à regarder les poissons, les singes, et se reposer.
Certaines cabanes ont une vue sur la mer, d’autres sont en retrait. Certaines ont un bain extérieur sur la terrasse. Toutes les chambres en étage sont ouvertes.
Restaurant correct, personnel sympa et confort rustique !
Aller à Tangalle en bus est simple quand on arrive de l’ouest. De nombreux bus font la liaison de Galle à Matara, avec de nombreux arrêts en route. Placez vous simplement à un arrêt au bord de la route principale et attendez quelques minutes : les bus sont fréquents !
Ensuite, il suffira de se faire indiquer, à la gare routière, le bon bus pour rejoindre Tangalle. Vous verrez, ça se fait facilement !
De Tangalle, nous n’aurons pas vu grand chose. De toute façon, nous étions loin du centre-ville. Nous nous sommes installées dans un petit cocon pour 3 nuits. C’était notre dernière petite pause balnéaire avant de quitter la côte pour l’intérieur du pays. Je ne m’attendais pas à ce que nous soyons si bien, au point de ne (pratiquement) pas sortir de l’hôtel !
Ce n’était pas n’importe quel hôtel. Je l’avais choisi sur booking, en me disant « ça passe ou ça casse » : des cabanes, ouvertes, à côté de la plage. Trois murs et la tête dans les arbres. Une piscine d’eau de mer, au milieu des bungalows. Et l’Océan Indien, à quelques mètres, avec ses poissons multicolores et ses coraux.
Dormir dans une cabane ouverte n’est pas fait pour tout le monde. Ici, les mur ne touchent pas le plafond. Le plafond, d’ailleurs, n’est composé que de feuilles tressées. Les corbeaux viennent se poser sur la douche. Les écureuils parcourent la charpente.
Le confort est rustique mais le charme entier, si on recherche ce genre d’expérience !
Je me demandais comment ma fille allait réagir, est-ce qu’elle aurait peur ? Pas du tout ! Non seulement elle dormait très bien avec le son des vagues, mais en plus elle adorait regarder les animaux aller et venir autour de nous !
Attention par contre aux gâteaux : j’avais dans mon sac quelques biscuits... qui ont fini dévorés par les écureuils. Et au passage, ils ont fait deux gros trous dans le sac en tissu que j’utilisais pour ranger le goûter. RIP mon beau tote bag.
Leçon retenue : placer les biscuits dans une boîte en métal !
Safari à Uda Walawe
Green Park Safari
Petit hôtel sympa avec un joli jardin et un bon restaurant. Au moment de notre passage, ils finissaient la construction d’une cabane (et pour l’avoir visitée, elle est canon !) et commençaient à préparer l’aménagement d’une piscine naturelle.
Avoir un bon guide est primordial pour passer un bon safari : quelqu’un qui connaît le parc, les animaux, leurs habitudes. Notre guide était génial : il nous a permis de voir de nombreux éléphants dans de très bonnes conditions, en étant la seule voiture, la plupart du temps. Il nous a aussi montré d’autres animaux, puisqu’il n’y a, bien sûr, pas que les éléphants à Uda Walawe !
Nous sommes restées dans le parc toute l’après midi, jusqu’à la fermeture. Une journée magique pour les petits comme pour les grands !
Haputale et Ella : la région du thé
Cette guest house est pleine de charme. Le couple est très gentil, les chambres sont propres et spacieuses. Le propriétaire tient également le restaurant Lettuce and Gabbage, à côté de la gare.
Réserver directement.
Leisure Mount View
Je n’y ai pas séjourné, mais nous sommes allées plusieurs fois devant et je peux vous l’affirmer : cet hôtel possède la meilleure vue d’Haputale. À l’écart de la ville, le Leisure Mount View domine les champs de thé.
Réserver directement.
Buduruwagala
D’Uda Walawe à Haputale, j’ai, exceptionnellement, fait appel à un chauffeur privé, réservé auprès de l’hôtel. C’est beaucoup (beaucoup !) plus cher que le bus ou le train, mais cela simplifie grandement une journée qui aurait été très longue autrement. Et tant qu’à être en voiture, autant faire quelques arrêts en chemin !
Notre chauffeur s’est donc arrêté dès qu’il voyait des éléphants, des varans, des roussettes, des singes... ainsi qu’à Buduruwagala, un ancien temple bouddhiste datant du IXème, où se trouve le plus grand Bouddha sculpté du Sri Lanka. Buduruwagala se trouve au milieu de la jungle, loin de tout. Au bout d’une longue allée, on découvre ce gros rocher dans lequel plusieurs personnages apparaissent. Au centre, haut de 15m, Bouddha domine.
En chemin, nous avons croisé de nombreux singes !
Haputale
En arrivant à Haputale, on sent tout de suite que c’est un endroit à part dans le Sri Lanka. Les paysages ont changé, la météo aussi. Ici, c’est montagnes, brouillard et champs de thé. J’ai prévu de rester plusieurs jours, et de louer un scooter pour pouvoir de promener où on veut, aisément.
On commence par passer la journée dans les champs de thé. Nous partons tôt le matin pour Lipton’s Seat, un point de vue bien connu dans la région. La brume envahit rapidement les montagnes, mais ça donne un côté mystique aux paysages.
Grâce au scooter, on fait des pauses régulières pour pour regarder les cueilleuses de thé, et aller à leur rencontre. Toutes sont souriantes, font de grands signes à Petite Oreille. Ces femmes passent la journée à remplir des sacs de feuilles de thé, sous le regard des contre-maîtres. Je n’ose pas trop importuner les cueilleuses, je ne voudrais pas que ces sévères surveillants leur reprochent de ralentir la cadence.
Cueilleuse de thé à Haputale
Ella
Pour notre deuxième journée, j’ai décidé d’aller à Ella, toujours avec le scooter. C’est une ville beaucoup plus touristique qu’Haputale. Le centre d’Ella n’a absolument aucun charme, mais les montagnes alentours sont magnifiques.
Nous commençons par nous rendre au Nine Arch Bridge, un pont sur lequel passe le train. GoogleMaps nous guide jusqu’à un petit parking (payant) où laisser le scooter. Le pont est joli, dans un cadre très photogénique. Un petit chemin permet de descendre jusqu’aux rails pour marcher sur le pont. Ma fille et moi explorons un peu les alentours du pont avant de remonter pour voir le train passer.
Nous reprenons ensuite le scooter pour nous rendre à un second endroit : Little Adam’s Peak.
Le Pic d’Adam (Adam’s Peak) est l’un des sommets les plus importants du Sri Lanka, de par sa taille et son aspect spirituel. Mais Little’s Adam’s Peak n’a rien à voir avec Adam’s Peak, si ce n’est que c’est une montagne ! En effet, pour gravir le mini Pic d’Adam, il ne faudra compter que 20 minutes, ! Cela n’est donc en rien comparable au 5200 marches du vrai Pic d’Adam que, lui, je n’ai même pas envisagé de grimper avec Petite Oreille ! Toutefois, la facilité d’accès ne gâche en rien les paysages, qui sont magnifiques. J’aurais aimé pouvoir y rester pour un coucher de soleil, ou venir pour un lever de soleil, mais je voulais éviter de prendre la route de nuit avec le scooter.
Prendre le train vers Kandy
Prendre le train au Sri Lanka est une expérience en soi. Et ce train-là, qui va de Kandy à Badulla en passant par Haputale et Ella, est connu pour la beauté de ses paysages. Au point qu’il est devenu difficile de le prendre si l’on fait le trajet depuis Kandy, tant il y a de monde dedans. Nous avons croisé le train Kandy-Badulla, il débordait littéralement de touristes, avec une foule compacte et debout à l’intérieur, digne d’un métro parisien à l’heure de pointe.
Prendre ce train vers Kandy (le sens où il est vide, donc !) était l’une des principales raisons de mon choix de faire l’itinéraire en sens anti-horaire, en commençant par les plages du sud. Mais en montant dedans, quelle ne fut pas ma surprise de voir le wagon plein ! Comme à chaque fois, quelques sri-lankais nous ont fait signe, et se sont tassés pour laisser une place à Petite Oreille. Et quelques minutes plus tard, ils se tassaient à nouveau pour me laisser une place (que je n’aurais pas acceptée s’ils n’avaient pas autant insisté).
Une classe remplissait le wagon : une vingtaine d’étudiants en agronomie. C’était les vacances scolaires, et pour bien commencer, ils partaient tous faire la fête chez l’une des filles de la classe, à Kandy. Le lendemain, ils reprendraient tous des trains et des bus différents pour se rendre chez leurs familles, aux quatre coins du pays. Mais ce jour-là, ils étaient heureux d’être tous ensemble. Ils riaient, plaisantaient entre eux, comme n’importe quels étudiants. Et nous, nous avons passé un trajet extraordinaire. Sans vraiment voir les paysages, certes, mais sans s’ennuyer une seconde. Ma fille, au cœur de l’attention, s’est retrouvée embarquée pour 6h de chants, de danses, de câlins et de selfies avec cette bande de jeunes si gentils !
Kandy
Calm Residence
Je voulais un hôtel à côté du lac, pas trop loin des gares ferroviaires et routières. J’ai donc choisi le Calm Residence, flambant neuf. Les employés étaient adorables, la chambre était propre et calme.
Kandy est un point stratégique où convergent des bus et trains qui desservent presque tout le pays. Il est donc très facile de s’y rendre, et d’en repartir.
Les grandes villes d’Asie me font toujours un peu peur. Circulation, bruit, j’ai plutôt envie de les fuir. Kandy était une étape obligée pour arriver en train depuis Haputale et repartir en bus vers Sigiriya, mais j’ai choisi de ne faire qu’y passer. Ma fille et moi sommes donc arrivées en fin d’après-midi, pour repartir le lendemain matin.
Le soir, nous avons marché sur les bords du lac, jusqu’au temple de la Dent. La promenade n’était pas désagréable, c’est plutôt bien aménagé pour les piétons. Nous avons pu observer, étonnées, de nombreux oiseaux et même un gigantesque varan d’eau. Mais je n’étais pas mécontente de repartir le lendemain !
Sigirîya
C’est sans aucun doute notre hébergement préféré de tout le voyage, à toutes les deux ! Cette petite pension familiale n’a qu’une seule chambre pour l’instant. Les propriétaires, un couple de sexagénaires, ont d’abord bâti la guest house Green Bamboo House, sur le même grand terrain, avant de l’offrir à leur fils. Et maintenant, ils s’attellent à une nouvelle guest house. Les deux pensions se trouvent sous les arbres, loin de tout.
Ils servent de bons dîner, ainsi qu’un petit déjeuner copieux.
Depuis Kandy, nous avons pris un premier bus jusqu’à Dambulla (direction Anuradhapura), puis un second jusqu’à Sigirîya. Les bus sont fréquents et s’enchaînent aisément. J’ai vu passer un direct Kandy-Sigirîya, mais il semble y en avoir assez peu.
Pour nous déplacer à Sigirîya, j’ai loué un scooter (avec deux casques). Il y a peu de circulation, et beaucoup de promenades agréables. Il est toutefois aisé d’y trouver des tuk-tuks, et le propriétaire de la guest house en a justement un, avec lequel il peut sans problème arranger tous les trajets de ses clients.
Sigirîya, c’est l’un de mes coups de cœur du Sri Lanka. Et si on a autant aimé, c’est aussi grâce à la super famille chez qui on a passé 4 nuits. Nous logions dans une petite pension, au milieu des manguiers et des cocotiers. Nous étions à côté de l’un des sites majeurs du Sri Lanka, et pourtant nous n’avons pas eu l’impression d’être dans un endroit touristique.
Nous étions à peine arrivées, que Petite Oreille était déjà en train de jouer avec les petits-fils des propriétaires. Ils courraient partout, suivi par Roro, le chien. Ils rigolaient à gorge déployée, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Avec leurs 3 mots d’anglais chacun, ils arrivaient à se comprendre, à construire des jeux.
Nous avons visité les sites touristiques, bien sûr, mais à chaque fois, ma fille était heureuse de rentrer, sachant qu’elle retrouverait ses copains.
Nous avons été adoptées instantanément, au point d’avoir le sentiment d’être en famille, de nous sentir chez nous.
Nos journées étaient toutes similaires : après une visite le matin, nous rentrions à la guest house en début d’après midi, pour profiter de la fraîcheur du jardin en attendant la fin de journée pour ressortir. Petite Oreille jouait sous les arbres avec ses copains, tandis que je discutais avec nos hôtes, ou regardait les enfants jouer.
Les grottes sacrées de Dambulla
Le premier jour, nous sommes parties tôt pour visiter les temples troglodytes de Dambulla. Ces grottes sacrées ont plus de 2000 ans. À l’intérieur, des centaines de bouddhas sculptés ou peints. Il y en a littéralement du sol au plafond.
Les grottes de Dambulla se trouvent en hauteur. Je voulais éviter la chaleur pour l’ascension jusqu’au rocher qui les abrite. Seul soucis, j’ai eu un peu de mal à trouver l’accès avec le scooter, et nous sommes arrivées plus tard que je le pensais : la route qui mène à l’entrée n’est pas goudronnée, et aucun panneau en anglais n’indique la direction. Nous sommes donc arrivées à 9h.
Il y a beaucoup de marches, mais rien d’insurmontable, même pour un enfant de 4 ans. Nous sommes arrivées en haut en moins de 20 minutes, il me semble, non sans faire quelques pauses pour admirer la vue. Nous avons retiré nos chaussures, comme dans tous les lieux religieux au Sri Lanka, et avons fait le tour des grottes, tranquillement.
Nous sommes reparties vers 11h, en ayant pris notre temps à l’intérieur. C’est l’heure où marcher sur le sol exposé au soleil devient difficile pour nos petits pieds nus : ça brûle !
Nous avons donc repris nos chaussures pour entamer la descente, en observant les macaques au passage. Ils se chamaillent, se coursent et sautent partout. C’est assez rigolo de les regarder mais gare à celui qui envisagerait de pique-niquer ici !
Pidurangala
Parmi les immanquables de Sigirîya, il y a le rocher de Pidurangala. Nous y sommes allées pour le coucher du soleil, en fin de journée. L’ascension est assez sportive mais ludique. On commence par des marches, beaucoup de marches, au milieu des arbres. C’est la fin qui me faisait un peu peur (mais qui s’est très bien déroulée !) : une fois passées devant un grand Bouddha allongé taillé dans la pierre, le sentier s’arrête. Les marches font alors place à des rochers qu’il faut escalader. Petite Oreille s’est éclatée à crapahuter en se tenant aux lianes et autres branches. Si elle connaissait Indiana Jones, elle aurait chanté le générique pendant toute l’ascension ! Tadadataa tadadaaaa
Au sommet, c’est la récompense : une vue à 360° sur tous les alentours, et notamment le célébrissime rocher du Lion, que nous visiterons plus tard. Nous nous installons pour regarder le soleil se coucher en mangeant des bananes.
Nous ne resterons pas jusqu’à la disparition totale du soleil pour deux raisons. Tout d’abord, même si j’ai pris deux lampes frontales, je ne veux pas faire la partie escalade de la descente dans la nuit : entre le sac à dos et ma fille de 4 ans, crapahuter au milieu des rochers est déjà assez compliqué sans rajouter une difficulté supplémentaire ! Ensuite, il n’est pas rare de croiser des éléphants sauvages sur les routes, à la tombée de la nuit. J’adore les éléphants, mais je préfère ne pas les croiser lorsque je suis en scooter avec Petite Oreille !
Un safari à Kaudulla
À côté de Sigirîya se trouvent deux parcs nationaux peuplés d’éléphants. Nous avions déjà fait un premier safari à Uda Walawe, mais comme ma fille aime autant les éléphants que moi, on n’a pas trop hésité à aller en revoir !
Le parc de Kaudulla est moins fréquenté qu’Uda Walawe, mais il a deux défauts. Au moment de notre passage, il y avait assez peu d’éléphants, donc les jeeps avaient tendance à se concentrer aux mêmes endroits. De plus, les jeeps sont ici des pick-ups aménagés. Alors, c’est pas forcément inconfortable, ni dramatique, mais il faut savoir qu’on y voit beaucoup moins bien, puisque les sièges ne sont pas surélevés et qu’aucun toit ne nous protège du soleil. En outre, le tarif global ne fut pas moins cher qu’Uda Walawe.
Nous n’avons pas du tout été déçues par notre visite pour autant, mais si vous, qui lisez ces lignes, hésitez entre les deux parcs, sachez que nous avons largement préféré Uda Walawe !
Le Rocher du Lion
C’est LE site de Sigirîya, l’endroit où tous les touristes convergent. Au point qu’aujourd’hui, certains voyageurs se demandent s’ils faut monter en haut du Rocher du Lion, ou si Pidurangala pourrait être une alternative. La vue, au sommet du Rocher du Lion est magnifique, mais on n’y monte pas que pour le panorama. On grimpe au Rocher du Lion pour les ruines qui occupent les hauteurs. C’est assez fou de voir qu’une civilisation a été assez ambitieuse pour construire une cité au sommet de cette montagne.
Afin d’éviter la chaleur et la foule, nous avons débuté l’ascension à l’ouverture. Le Rocher du Lion est moins haut que Pidurangala, mais bien moins ludique à gravir. Les 1200 marches s’enchaînent, avec une pause pour voir des peintures, et une autre devant les fameuses pattes du lion. Petite Oreille monte à son rythme et nous arrivons au sommet au bout d’une heure.
Je cherche tant bien que mal un peu d’ombre pour prendre le petit déjeuner. Ici, les arbres se font rare et le soleil commence déjà à cogner.
Nous restons un peu plus d’une heure en haut, le temps de faire le tour, d’explorer. Et au moment où nous entamons la descente, je comprends pourquoi on parle de foule ici : l’escalier est maintenant rempli par une queue ininterrompue. La vision est impressionnante, nous étions montées si tranquillement !
Et jusqu’à la sortie, nous croiserons des groupes de touristes qui arrivent. Pourtant, il est plus de 11h, les marches sont maintenant en plein soleil, et il fait chaud, très chaud.
Est-ce que monter en haut du Rocher du Lion est difficile ?
Clairement pas. Si ma fille de 4 ans peut le faire, je pense que c’est accessible à (presque) tout le monde. Cependant, il faut le faire dans de bonnes conditions. Et en plein soleil par 35°C, c’est pas de bonnes conditions ! Montez donc tant qu’il fait frais, tôt le matin ! Et prenez de l’eau avec vous.
Baignade improvisée devant les rochers de Sigirîya
Ce soir-là, j’ai pris le scooter pour une promenade au coucher du soleil. Je voulais rejoindre un lac d’où je pourrais trouver une jolie vue. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu...
J’ai pointé le lac sur Google Maps et suivi le chemin, avec Petite Oreille bien vissée entre mes jambes, à l’avant du scooter. Un petit chemin de terre menait jusqu’au lac. Et la vue était aussi belle que prévu : de l’autre côté de l’étendue d’eau, Pidurangala et le Rocher du Lion s’élevaient dans les airs. Ce que je ne savais pas, c’est que les habitants de Sigirîya viennent se laver et faire leur lessive dans ce lac. Nous avons été accueillies avec de grands sourires, comme partout.
J’ai garé le scooter, et nous nous sommes installées sur les marches qui servent aux lavandières et aux baigneurs. Le but était d’attendre le coucher du soleil. Les lumières étaient déjà magnifiques.
Petite Oreille a voulu aller mettre ses pieds dans l’eau. J’ai dit oui, bien sûr. J’aurais dû me douter de comment cela se finirait ! Tissé, un homme qui se baignait là, lui a proposé de venir un peu dans l’eau, et bien sûr, elle est allée nager avec lui.
Quelques minutes plus tard, un tuk-tuk est arrivé. À son bord, la fille de nos hôtes, son mari et sa fille. Ils venaient vérifier que nous avions bien trouvé le lac, et ils ont, bien sûr éclaté de rire en voyant Petite Oreille dans l’eau. Ils ont garé leur tuk-tuk, et après une brève hésitation, père et fille sont allées rejoindre Tissé et Petite Oreille pour jouer dans l’eau.
C’est un moment d’une grande banalité, mais pourtant l’un de mes plus beaux souvenirs du Sri Lanka.
Anurâdhapura
Il y a peu d’hébergement sympa à prix corrects, à Anurâdhapura. Cette petite guest house familiale pratique des tarifs abordables (sauf pour les dîners, que nous avons pris ailleurs). Les chambres sont petites, mais la terrasse commune est agréable.
Venir à Anurâdhapura est aisé, qu’il s’agisse de prendre le train depuis Colombo ou le bus depuis Sigirîya (il faudra alors effectuer un changement à Dambulla). S’y déplacer est moins simple : la ville est très étendue, et c’est le premier endroit où je n’ai pas réussi à louer un scooter. Beaucoup de voyageurs optent pour le vélo, qui est une option sans doute très agréable si vous faîtes une pause à midi (il fait très chaud !). Toutefois, impossible de trouver un siège enfant...
Anurâdhapura n’a clairement pas été un coup de cœur. De toutes nos étapes, c’est même sans doute l’endroit que j’ai le moins aimé. Il faut imaginer une grande plaine, moyennement boisée, clairsemée de stupas et de bouddhas. La moitié des temples appartiennent au patrimoine mondial de l’Unesco, et il faut donc s’acquitter d’un billet très cher (20€ !) pour se promener dans la zone. Mon billet n’a jamais été vérifié, je n’ai donc pas véritablement compris où est-ce qu’il était nécessaire ou non. Les autres temples ne sont pas inclus dans ce ticket et il vous faudra donc repayer pour certains.
Nous avons fait la visite en tuk-tuk, ne pouvant ni louer un scooter ni trouver un porte-bébé pour vélo. Le chauffeur nous a proposé un mix entre les sites archéologiques, les constructions plus récentes, des lieux gratuits, d’autres payants, et les temples du billet hors de prix de l’Unesco*.
C’était joli, intéressant, mais assez rapidement, on a l’impression de voir toujours la même chose : des stupas de tailles différentes, mais des stupas quand même. Pour un adulte passionné d’histoire, cela peut avoir un intérêt, mais pour un enfant, c’est lassant.
*Note sur l’Unesco : à Sigirîya comme à Anurâdhapura, les habitants sont assez remontés contre l’Unesco. Ils considèrent que les prix des tickets d’entrée sont injustifiés et ne servent qu’à couvrir les frais de gestion de l’organisation internationale, alors qu’ils devraient aussi servir à améliorer les infrastructures, les routes autour des lieux touristiques, etc. Quand le billet d’entrée coûte plus cher que la nuit d’hôtel, c’est effectivement difficilement compréhensible.
Si vous prévoyez de visiter Anurâdhapura, sachez qu’il faudra vous couvrir les épaules et les jambes pour visiter les temples, mais aussi ôter les chapeaux et les chaussures : pensez à prendre des chaussettes ! Non parce que le sol est sale, mais surtout parce qu’en pleine journée, pieds nus, c’est brûlant !
Prévoyez également des chaussures faciles à enfiler, sortir, et sans grande valeur pour pouvoir les laisser facilement aux entrées des temples.
Le plus beau coucher de soleil d’Anurâdhapura
J’avais repéré un spot d’où faire quelques photos de coucher de soleil.
J’ai eu du mal à convaincre le chauffeur du tuk-tuk de l’intérêt du lieu. Lui voulait nous emmener sur l’autre lac, au milieu de la Ville Sainte. J’avais beau lui dire que nous y étions déjà allées la veille et lui expliquer que je voulais le soleil derrière les stupas, il n’en démordait pas.
Ils sont parfois comme ça, les chauffeurs de tuk-tuk, ici. Il nous est ainsi arrivé de faire 2km dans la mauvaise direction parce que le chauffeur ne me faisait pas confiance quant au chemin à prendre, alors même que j’avais GoogleMaps sur mon téléphone...
Il a fini par céder. Quand nous sommes arrivés, il a sorti son smartphone pour faire une photo et, dans un large sourire, m’a dit « okay, now I understand ».
Comme à Sigirîya, quelques familles se baignaient. Et comme à Sigirîya, Petite Oreille s’est retrouvée dans l’eau, à jouer avec tout le monde ! (mais cette fois-ci, elle a enlevé ses vêtements avant !)
Jaffna
À Jaffna, il n’y a pas encore beaucoup de choix dans les hébergements. Un peu par dépit, j’ai pris un resort : je voulais du calme et une piscine car il fait très chaud ici. Le budget était clairement supérieur à tous les autres hébergements, mais la prestation était impeccable. Chambre spacieuse, magnifique. Piscine agréable. Personnel aux petits soins. Super petit déjeuner inclus. Nous y avons pris un dîner, et non seulement c’était très bon, mais en plus ce n’était pas cher.
À l’instar de nos séjours à Haputale et Sigiriya, j’ai décidé de louer un scooter à Jaffna. Avec Petite Oreille entre mes jambes, à l’avant, nous avons parcouru la péninsule en toute liberté. Se perdre et explorer permet de découvrir le Sri Lanka d’un façon bien agréable !
Jaffna n’est pas sur la route de beaucoup de touristes. Tout au nord du Sri Lanka, la région tamoule n’est sortie de la guerre civile que récemment. Il y a fort à voir, mais peu d’infrastructures touristiques.
L’ambiance est ici très différente. Les temples hindouistes ont remplacé les stupas (même si quelques vierges demeurent dans les villages de pêcheurs). La frénésie est moins présente, surtout hors de Jaffna où le temps semble s’être arrêté. On ne croise pratiquement aucun touristes durant les 4 jours que nous passons à explorer la péninsule. Ici, aucun relief. Tout est plat, à perte de vue.
C’est le royaume des pêcheurs, et des oiseaux marins.
Nous passions la journée à vadrouiller en scooter, d’abord vers Point Pedro, tout à l’est, puis sur les îles, à l’ouest. En fin de journée, nous rentrions tranquillement pour nous rafraîchir dans la piscine. Allier ainsi visites en scooter et temps ludique dans l’eau était parfait pour Petite Oreille. (et pour moi aussi, hein !)
Nous sommes reparties de Jaffna en train, tôt le matin pour rentrer à Negombo. J’ai hésité avec l’option bus de nuit, qui aurait pu nous faire économiser une nuit d’hôtel et du temps. Ayant, jadis, beaucoup utilisé les bus de nuit en Asie du Sud-Est, je sais que tous les niveaux de confort sont possible. J’ai voyagé dans des couchettes confortables, comme sur des sièges non-inclinables avec lumières allumées et musique à fond. Et au-delà de ces problématiques, il y avait la question des arrêts pipi (et ça, c’est important quand on voyage avec un enfant en bas âge !), qui risquaient d’être difficiles à gérer.
Seule, je n’aurais pas hésité et je serai rentrée en bus de nuit. Mais avec un enfant, j’ai joué la simplicité en optant pour le train de jour ! Nous avons donc embarqué pour un long trajet de 400km.
J’ai pris des billets de 3ème classe : ici, les vitres restent ouvertes, les gens vont et viennent, on discute, on rigole. Il y a de l’animation pour occuper Petite Oreille durant le trajet.
J’avais pris des billets jusqu’au terminus, pensant reprendre ensuite un commuter train vers Negombo. Mais c’était sans compter sur les rencontres qu’on fait dans les trains sri-lankais !
Dans notre wagon, une famille quittait les îles de la péninsule pour rejoindre Negombo. Ils rentraient chez eux, après quelques jours chez des cousins et grands-parents. Ils nous ont naturellement proposé de les suivre, pour un itinéraire plus rapide.
Nous sommes descendues à Veyangoda, peu avant Colombo, pour prendre un bus qui nous rapprochait de l’aéroport. La famille a ensuite poursuivi avec un second bus vers le centre de Negombo tandis que je négociais un tuk-tuk nous amenant directement à l’hôtel, situé à proximité. Il nous aura fallu pas loin de 9h pour traverser toute une partie du Sri Lanka, et retrouver l’hôtel où tout avait débuté, à Negombo.
Negombo
C’est une chose étrange, que de retourner au premier hôtel du voyage après avoir parcouru le pays. On retrouve les gens, les chambres. Rien n’a changé, et pourtant nous, on a eu le temps de passer un mois à vadrouiller dans tout le Sri Lanka. Notre regard est différent, mais pourtant, tout est resté à sa place.
Nous retrouvons les bords de la lagune, les oiseaux, les pêcheurs, le calme. Ni ma fille ni moi n’avons envie de rentrer en France après ce voyage magique.
Guide pratique : voyager avec un enfant en bas âge au Sri Lanka
Le Sri Lanka se prête-il au voyage en famille, qui plus est avec un enfant en bas âge ? La réponse est oui !
Si vous imaginez une ambiance similaire au Rajasthan, en Inde, détrompez-vous : ici, pas de mendiants estropiés, pas de bidonvilles à côté des gares. Non que la pauvreté soit éradiquée au Sri Lanka, mais la misère semble bien moins présente, et la vie plus douce.
Nous nous sommes senties en sécurité partout et ma fille s’est vraiment éclatée !
Budget pour un mois au Sri Lanka
Avion compris, le voyage m’a coûté environ 2000€, pour un mois, à deux (un adule + un enfant, donc). Ce qui me semble tout à fait raisonnable, sachant que nous ne nous sommes privées de rien. Les billets d’avion, pour deux, m’ont coûté 850€ et représentent le principal point de dépense.
Les visites sont clairement coûteuses : les safaris, (environ 6000 roupies, pour deux, tout compris, en partageant la jeep), la sortie pour les baleines, les entrées dans les temples, les visites à Sigirîya et Anurâdhapura... La facture grimpe vite !
Fort heureusement, les enfants de moins de 5 ne payent pas les entrées des sites, et ont, la plupart du temps un demi-tarif dans les transports (même si les bus et trains ne sont un gros poste de dépense !).
Nous avons partagé tous les repas, non par radinerie, mais parce que les portions sont toujours trop grosses et que même à deux, nous n’arrivions par à finir notre assiette !
Quant aux hôtels, ils sont aussi plus chers que ce qu’on pourrait attendre ailleurs en Asie, mais les prestations ont toujours été à la hauteurs : les chambres étaient propres, les gens sympa !
Quelques idées de tarifs
(attention, les prix peuvent varier selon les lieux et les saisons ; les lignes qui suivent ne sont données qu’à titre indicatif)
- Une glace : entre 250 et 400 roupies
- Un jus de fruits frais : autour de 300 roupies
- Une grande bouteille d’eau : environ 100 roupies
- Un plat végétarien à base de riz ou de nouilles : entre 300 et 600 roupies
- Un trajet en bus : entre 40 roupies et 150 roupies (selon les distances)
- Un trajet de 3h en train, 3ème classe : 150 roupies
- Un petit trajet en ville en tuk-tuk : entre 200 et 500 roupies
- Une chambre dans une pension simple : entre 15 et 20€
(notre hébergement le moins cher nous a couté 8€/nuit, à Sigirîya, et le plus cher était à 65€/nuit, à Jaffna : un resort)
Santé, hygiène
En intro, je tiens à vous préciser que pendant un mois de voyage, ni ma fille ni moi n’avons été malade !
Voyager au Sri Lanka, comme partout en Asie, demande quelques précautions. Ainsi, il sera bien d’être à jour dans ses vaccins. En plus des classiques, ma fille est également vaccinée contre l’hépatite A, indispensable dans ces régions du monde.
Les précautions à prendre :
- les chiens (et autres animaux) : nous nous sommes tenues à distance des chiens errants, ainsi que des autres animaux. Je n’ai pas souhaité faire le vaccin contre la rage, et cette maladie reste présente sur le territoire sri-lankais. La rage se transmet par des échanges de fluides. On pense toujours à la morsure du chien enragé, mais il peut aussi s’agir d’une léchouille sur une plaie, sur la bouche ou sur l’œil de l’enfant. De plus, les animaux porteurs du virus n’ont pas tous l’air enragés avec la bave qui dégouline ! Bref, on garde ses distances, et à la moindre morsure, on file à l’hôpital ! (On n’a pas eu ce genre de soucis, ouf !)
- l’eau : ici, il est obligatoire de boire de l’eau en bouteille. Dans de rares endroits, des robinets d’eau potable sont installés (c’est le cas à Dambulla, où à côté de l’entrée du Rocher du Lion, par exemple) et il est alors indiqué qu’on peut boire cette eau. Tout au long du voyage, nous avons toujours essayé d’acheter de l’eau dans de grandes bouteilles pour ensuite remplir nos gourdes. (Réduisons notre consommation de plastique au maximum !)
Nous avons consommé des fruits, des jus, des glaces pendant tout le voyage, sans aucun soucis. Je lis de temps en temps que c’est à éviter, mais quel dommage de se priver d’un jus de mangue frais dans un petit bar !
La trousse à pharmacie
Je suis peut-être une mère indigne, mais je pars avec une trousse archi-minimaliste : pour les bobos locaux, on trouve toujours un médicament local, souvent bien plus adapté que ce que j’aurais pu amener de France.
- Doliprane : existe en dosettes pratiques à transporter. En cas de fièvre, de douleur...
- Du désinfectant et des pansements de toutes les tailles : ça a bien servi pour protéger toutes les petites blessures du sable, de la poussière...
- Quelques compresses et du sparadrap : ça n’a pas servi pour Petite Oreille mais j’ai pu faire un beau bandage à un autre enfant ! C’est pour quand la blessure est plus grande que les pansements, bien sûr.
- De la crème solaire : indispensable, et ne pas hésiter à en remettre régulièrement. Pour les peaux sensibles, pensez à prendre aussi de la Biafine (ou crème similaire), en cas de coup de soleil.
- Un bon anti-moustique pour les soirées, et éventuellement, une lotion pour apaiser les piqûres
En cas de problèmes digestifs, on trouve facilement des bananes et du riz blanc. Il n’est donc, à mon sens, pas nécessaire de se charger avec des médicaments spécifiques.
À partir de quel âge un enfant peut-il voyager au Sri Lanka ?
Nous avons croisé beaucoup d’enfants, et même des bébés ! Il n’y a pas de limite, il faut juste adapter le parcours et l’itinéraire à l’âge de l’enfant, et penser à ménager des pauses au frais lorsqu’il fait vraiment très chaud.
Attention, les vagues des plages du Sud sont très violentes. Mis à part dans quelques endroits précis où des rochers créent des piscines naturelles, il est impossible de s’y baigner avec un enfant, et encore moins de laisser un enfant en bas âge y jouer seul.
La nourriture
On mange très bien au Sri Lanka, et c’est facile de trouver des plats variés. Il y a des fruits à profusion pour les goûters, ainsi qu’un grand nombre de spécialités qui plairont aux enfants.
La seule difficulté réside dans les épices. Surtout chez l’habitant, il est compliqué de faire comprendre qu’on désire un plat sans piment, et que même little little c’est trop pour un petit enfant occidental pas habitué ! N’hésitez donc pas à insistez sur le no chili si, comme Petite Oreille, votre enfant n’aime pas du tout quand ça pique !
De la même manière, ils ont aussi assez facilement la main lourde sur le sel et le poivre (vous le verrez sur votre premier œuf au plat...). Là encore, n’hésitez pas à dire que vous préférez sans sel ou sans poivre.
À de rares occasions nous avons délaissé la nourriture sri-lankaise traditionnelle pour quelques frittes. Dans la plupart des restaurants fréquentés par les touristes, il y a quelques plats destinés aux occidentaux qui ont le mal du pays !
Se déplacer au Sri Lanka
Tous les hôtels seront en mesure de vous réserver un trajet avec un chauffeur pour rejoindre votre étape suivante. C’est une option qui est envisageable et peut vous permettre de gagner du temps. Mais si vous n’êtes pas pressés, je vous conseille vivement d’emprunter les bus et les trains : il y a de l’animation et on se s’y ennuie jamais !
Les bus
Il n’y a rien de plus simple que de prendre le bus au Sri Lanka ! Si vous êtes dans une grande ville, rendez-vous à la gare routière. Sinon, faîtes vous déposer à l’arrêt le plus proche. Il vous suffira alors d’attendre quelques minutes pour voir un bus passer. Faîtes lui signe, et grimpez à bord !
Dans les gares, méfiez-vous des rabatteurs : ils ne sont pas méchants, mais ont pour but de remplir des mini-bus climatisés.
Les bus sri-lankais ne coûtent rien, et les enfants paient généralement demi-tarif (ou ne paient pas). Je n’ai pas réellement réussi à comprendre les tarifs des bus, qui semble varier plus selon l’humeur du vendeur que selon la distance. Dans tous les cas, le bus reste un moyen très économique de parcourir le pays !
Si votre arrêt n’est pas le terminus, surveillez la carte sur GoogleMaps, ou précisez bien au chauffeur où vous souhaitez descendre. Sans cela, vous vous retrouverez quelques arrêts plus loin sans vous en être rendu compte.
Les trains
Le train est une vraie expérience à vivre au Sri Lanka ! Mais il faut savoir que selon les trajets, vous risquez de vous retrouvez dans des wagons bondés, si vous voyagez en 3ème classe. Pour autant, vous serez bien accueilli, et tout le monde fera une place aux enfants.
Les trains ont 3 classes. Nous avons testé la 1ère classe malgré nous sur l’un de nos trajets (à l’horaire que j’avais prévu, le train était en fait un express sans seconde ni troisième), et ce fut très ennuyeux : fenêtres qui ne s’ouvrent pas, climatisation tellement forte que nous avions froid, aucune animation. Tout l’inverse de la 3ème classe où on débarque sans réservation, on s’assoit où on peut, et on discute avec tout le monde en regardant les paysages par les fenêtres tout le temps ouvertes !
Pour connaître les horaires des trains, vous pouvez consulter le site seat 61, ou le site de la compagnie ferroviaire.
Les tuks-tuks
Pour les courtes distance, c’est le moyen de locomotion roi au Sri Lanka, comme partout en Asie du Sud-Est. Vous allez en prendre des dizaines pour vous déplacer en ville, rejoindre un hôtel, aller à la gare, etc. C’est agréable, les enfants adorent ! Certains tuk-tuks n’ont aucune porte, veillez donc à installer l’enfant au milieu, dans le fond de la banquette.
Avant de monter dans un tuk-tuk, regardez la distance sur googleMaps et négociez toujours le prix. Vous vous ferez vite une idée de combien doit vous revenir une course selon où vous vous rendez.
Louer un scooter
Théoriquement, il faut le permis pour louer un scooter au Sri Lanka. Dans les faits, ça ne m’a jamais été demandé (sauf à Anurâdhapura).
J’ai toujours eu deux casques, un pour moi, et, surtout, un casque taille enfant pour ma fille.
Pour conduire, je plaçais Petite Oreille devant, assise entre mes jambes. Elle avait consigne de se tenir aux rétroviseurs. Pour les enfants en bas âge, c’est la position la plus sécuritaire. Si vous êtres à deux adultes, il est aussi possible d’installer l’enfant entre vous (le défaut, c’est qu’il ne profite alors plus des paysages).
Conduire au Sri Lanka n’est pas très compliqué, mais il faut savoir anticiper les situations à risque. Ainsi, je contrôlais tout le temps les rétroviseurs pour me mettre sur le côté dès qu’arrivait un bus : ils arrivent vite en nous doublent sans hésitation. De la même manière, dès que je me faisais doubler, je ralentissais, car les sri-lankais ont souvent tendance à se rabattre trop tôt, voire à faire des queues de poisson !
Rouler lentement, être concentré, faire attention, et klaxonner, voilà ce qu’il faut savoir pour rouler au Sri Lanka !
Je vous déconseille de louer un scooter avec un enfant si vous n’avez pas l’habitude d’en conduire. Mais si vous vous sentez à l’aise, vous ne regretterez pas la location. C’est probablement le meilleur moyen de découvrir le pays, en allant à son rythme, en s’arrêtant où on veut, en se perdant...
Pour louer un scooter, demandez directement à votre hôtel, ils sauront vous indiquez la boutique la plus proche, ou vous en trouver un directement. La journée de location coûte entre 1200 et 1800 roupies selon les lieux et votre capacité à négocier. Parfois le plein sera fait... et parfois non ! Le plein d’essence coûte environ 700 roupies.
Récapitulatif des hôtels et guest houses du voyage
Les tarifs peuvent varier du simple ou double selon les saisons, c’est pourquoi je ne vous les indique pas.
Negombo : Nico Lagoon Hotel.
Unawatuna : Submarine Rest.
Mirissa : Inuja Guest.
Tangalle : Sandy’s Cabanas.
Uda Walawe : Green Park Safari.
Haputale : Amarasinghe Guest House ou Leisure Mount View.
Kandy : Calm Residence
Sigiriya : Rangana ou Green Bamboo House
Anurâdhapura : Willwin Park.
Jaffna : Fox Resort
30 commentaires
Tu m’as clairement donné envie de découvrir ce pays, les photos sont magnifiques, mes préférées sont celles avec les pêcheurs, les baleines (rien qu’en voyant les photos j’étais émue, c’est l’un de mes rêves de voir des baleines et des orques), celle des éléphants sont si belles. Bon, en vérité, j’ai adoré toutes tes photos, celles du Lac et la baignade improvisée sont vraiment très très belles aussi. Merci d’avoir partagé tout ça avec nous.
Merci beaucoup, c’est très gentil 🙂
Voir les baleines en vrai c’est incroyable. Je te le souhaite !
Tu nous as gâté avec cet article complet !
Merci Ornella 🙂
J’essayerai d’approfondir certains lieux dans des articles plus détaillés, mais cet article-ci devrait déjà donner presque toutes les infos à qui veut organiser son voyage !
Encore une destination que tu nous donnes envie de visiter. Elle faisait déjà partie de notre liste de voyage, mais maintenant avec tous ces conseils et ces photos, elle remonte en haut du panier. Merci pour ce récit plein d’anectodes, de détails tous plus intéressants les uns que les autres. Et merci pour les photos encore une fois magnifiques qui légendent fort bien ton récit.
Encore une destination que tu nous donnes envie de visiter. Elle faisait partie de notre liste de voyage mais avec tous ces conseils et détails, elle remonte en haut du panier. Merci pour toutes ces anecdotes et tous ces conseils. Merci aussi pour toutes ces photos qui légendent parfaitement tes récits où il se dégage le bonheur que vous avez dû prendre pendant un mois au Sri Lanka.
C’est vraiment un pays où il fait bon voyager, très agréable ! Je suis sûre que vous vous y plairez !
Quel article !!vraiment complet.. et il me rappel une tonne de bons souvenirs ! Et tes photos.., je ne m’en lasse pas 0_0
Merci beaucoup Nolwenn 🙂
Magnifique article. Ça donne vraiment envie. Mais question bête : tu n’a jamaismpris les tablettes pour purifier l’eau en voyage ? Ou tu as déjà testé et c’est inefficace ?
J’ai testé... et j’ai un vrai problème avec le goût. En tant qu’adulte, je pourrais sans doute me forcer, mais pour un enfant, c’est plus difficile ^^
Mais dans l’absolu, ça m’embête vraiment d’acheter des bouteilles en plastique, je ne le fais jamais en France...
Quel article exceptionnel ! Tu nous donnes une fois de plus envie de partir illico pour le Sri Lanka en famille. La diversité à tout point de vue... ses paysages, la gentillesse de ses habitants... Comme à ton habitude, tu as su capter l’instant
Ton message me va droit au cœur, Lionel ! Merci beaucoup 🙂
Bonjour,
Superbes photos et superbe récit.
J’ai une petite question. Savez-vous me donner le nom ou la localisation du lac à Sigiriya svp ?
Merci
WHaou!! j’ai lu des dizaines de blog sur le Sri lanka mais ton blog est juste MAGNIFIQUE, les photos sont belles et précieuses et elles captent l’instant.. Tes explications sont très claires et précises. Ca ai je suis fan. Il me reste plus qu’à dévorer tes autres récits.
C’est vraiment très gentil, merci beaucoup !
Bonjour !
Merci pour toutes ces suggestions et informations qui me permettent de découvrir encore un peu plus le Sri Lanka 🙂
Tes photos sont très belles !
Célia de http://voyagezfute.com
Tes articles sur le Sri lanka sont vraiment super bien écrits. A tel point que j’ai booké mon voyage et m’envole le mois prochain.
J’ai quand même une petite question : Est-ce que c’est un pays qui se visite bien toute seule ? Faut-il avoir un guide avec soi ? Nous serons deux filles du coup voyager seules dans le pays le recommanderai-tu ?
En tout cas pour mon prochain voyages je n’hésiterai pas à m’inspirer de tes articles.
Seule avec ma fille, je n’ai pris aucun guide (juste quelques chauffeurs pour certaines activités comme les safaris, bien sûr) et nous n’avons eu aucun soucis 🙂
Évitez juste de rentrer tard le soir à pied dans certains endroits (les grandes villes et Sigiriya) : privilégiez les tuk-tuks à la nuit tombée.
Bon voyage !
Bonjour
Merci pour cet article qui va nous aider dans la préparation de notre voyage. Il va falloir que je travaille ml’objectif si je veux un aussi joli album en revenant !
J’héisitais sur Jaffna mais là je crois je n’hesite plus !
Une question car je n’ai pas déniché la réponse : à quelle période etes vous parties. J’ai l’impression en hiver..ce qui devrait nous amener à suivre un itinéraire un peu différent en Aout.
Merci par avance
Superbe article ! penses-tu que ce soit une destination qu’une femme puisse faire en solo ?
Bonjour Aurélie,
superbe voyage ! Toujours aussi bien raconté avec humour, précision et magnifiques images à l’appui... Petite Oreille aura de biens beaux albums à partager avec ses amis ! Je suis parti en 2014 au Sri Lanka avec ma compagne, et ce voyage nous avait enchantés. Quel plaisir de voir ou revoir les sites somptueux de ce pays, à travers des photos bien plus belles que les miennes ahah ! C’est d’ailleurs au retour de ce voyage que j’ai décidé de passer le pas, d’entrer dans le monde du reflex et plus précisément dans la photo animalière.
Merci pour tes récits super bien écrits, et tes précieux conseils !
Loïc
bonjour,
bravo pour ce blog de voyages, et ces magnifiques photos.
pour le carnet sur le Sri Lanka, à quelle période aviez vous voyagé ?
merci,
bonjour,
en pleine préparation de notre séjour pour 3 mois au Sri Lanka ton blog m’a vraiment beaucoup plut .
Des photos magnifiques des renseignements sur les lieux , les transports .... vraiment super
j’ai hâte de partir
Merci
Maryline
Bonjour
Je n’ai jamais vu un blog de voyage aussi beau et complet. J’ai déjà fait un blog voyage et je sais le temps que cela prend ! Quel travail tu as fait ! Les photos sont incroyables. Tu as beaucoup de talents. Vous semblez avoir vécu une belle aventure. Merci pour la mine de renseignements très utiles.
Les photos sont magnifiques et votre récit très agréable à lire.
Je suis en train de préparer notre voyage prévu début mars prochain et j’ai déjà des étoiles plein des yeux !
Votre séjour chez Gouné et sa famille, m’a particulièrement touché, pensez-vous pouvoir nous communiquer le contact de Gouné en privé ? Julien ne répondant pas à notre message. Je vous remercie. A bientot
Julien et moi serons au Sri Lanka dès ce week-end, je lui dirai de vous envoyer un message 😉
On a TELLEMENT adoré le Sri Lanka, on a eu la chance d’y passer un mois récemment et il fait vraiment partie de nos coups de coeur, les gens y sont tellement gentils, les paysages dingues, la cuisine délicieuse, ... on a hâte d’y retourner et de reprendre notre tour du monde là où il s’est arrêté 😉 Tes photos sont magnifiques en tous cas, et ton récit CAPTIVANT !!
Bonjour, merci pour tous vos articles et votre site que j’aime beaucoup et qui m’aide beaucoup pour pratiquer la photographie en voyage !
J’ai une question sur les spots, comment les trouvez vous ? via google maps ? notamment je cherche le lieu où vous avez fait la photo du coucher de soleil ’d’Anurâdhapura, mais je ne trouve pas malgré la street view ^^ google maps c’est bien mais c’est limité au chemin balisé ...
merci !
Bonjour,
J’ai découvert votre site grâce à des voyageurs français que j’ai accompagnés en voyage et qui m’ont dit qu’ils avaient choisi de visiter mon pays suite à votre article.
J’étais très curieux de découvrir votre site et j’aimerais vous dire que votre récit de voyage est captivant et vos photos sont juste magnifiques. Vos remarques et conseils sont très pertinents également. Bravo à vous.