Je vous emmène visiter Sirigiya avec ma fille et moi : explorer la forteresse du Rocher du lion, grimper au sommet du Pidurangala, observer les éléphants, découvrir la région et partager des moments de vie avec une super famille sri-lankaise !
Visiter Sigiriya
Notre guest-house chez l’habitant
Que voir, que faire autour de Sigiriya :
Sigiriya, guide pratique :
J’ai passé un mois au Sri Lanka avec ma fille de 4 ans. Nous avons choisi de commencer par la côte sud de l’île, puis de remonter vers le Nord en passant par les montagnes du centre et le triangle culturel. Vous pouvez retrouver notre itinéraire complet dans cet article détaillé (avec mes conseils pour préparer votre voyage en famille au Sri Lanka).
Sigiriya et le Sri Lanka se prêtent assez bien au voyage en famille. Les enfants sont très bien accueillis partout, et il n’y pas de problème sanitaires particuliers. Prévoyez simplement des gourdes pour avoir toujours de l’eau avec vous (il peut faire chaud !), pensez aux indispensables chapeau, lunettes et crème solaire.
Si votre enfant est trop petit ou n’a pas l’habitude de marcher, prévoyez un porte bébé afin pouvoir le porter en toute sécurité dans les ascensions du Rocher du Lion et du Pidurangala.
Retrouvez mes conseils pour voyager avec un bébé ainsi que mes conseils pour voyager avec un enfant en bas âge.
Notre guest-house chez l’habitant à Sigiriya
Je n’ai pas l’habitude de commencer les articles de mon blog par les hébergements. Pourtant ici, ça me paraît essentiel. Car si ma fille et moi avons autant aimé Sigiriya, c’est grâce à la famille que nous avons rencontrée là-bas. Pendant tout notre séjour à Sigiriya, je n’ai jamais eu l’impression d’être dans le lieu le plus touristique du Sri Lanka. Au contraire, nous étions loin de tout, au milieu de la jungle, dans une petite pension familiale tenue par des gens adorables.
Les propriétaires, un couple de sexagénaires, ont d’abord bâti une première guest house : Green Bamboo House, sur le même grand terrain, avant de l’offrir à leur fils. Et maintenant, ils s’attellent à une nouvelle guest house, qui n’a pour l’instant qu’une seule chambre : Rangana. Les deux pensions se trouvent sous les arbres, au bout d’un chemin de terre, loin de tout.
J’ai tout de suite vu que nous serions bien ici. Les petits enfants des propriétaires sont immédiatement venus chercher ma fille pour l’emmener explorer le grand jardin. Pendant tout notre séjour, ils ont joué ensemble, tous les jours. Une réelle complicité autour de quelques mots d’anglais.
Nous nous sommes senties en famille, à la maison. Le matin, nous prenions le petit déjeuner sur la terrasse, à base de produits et de plats locaux., en écoutant les oiseaux chanter Le soir, nous assistions à la cuisine du dîner, nous échangions avec la famille et leurs amis. Ce fut une expérience extraordinaire de partager ces quelques jours avec eux. Au delà de leur accueil chaleureux, ils ont aussi été de très bon conseil pour visiter Sigiriya.
Ma fille se souviendra longtemps de son séjour à Sigiriya, et ce n’est pas pour les visites du Rocher du Lion ou du Pidurangala, même si elle est très fière d’y être montée toute seule, mais pour les copains qu’elle s’est fait ici. Ce sont plusieurs jours de rires, de jeux, de danse, de dessin, et d’échange. Elle partait faire les courses avec le grand-père dans le tuk-tuk familial, elle participait à l’arrosage des plantes. Elle aurait pu rester vivre ici tellement elle était heureuse !
Visiter Sigiriya
On pourrait croire qu’il n’y a que le Rocher du Lion qui vaille le coup à Sigiriya, et qu’en une journée on a fait le tour. Mais Sigiriya mérite qu’on y reste plusieurs jours pour explorer la région !
Quelle ascension ? Pidurangala ou le Rocher du Lion ?
J’ai croisé plusieurs voyageurs au Sri Lanka qui hésitaient entre les deux rochers. Il est vrai que l’ascension prend du temps dans les deux cas, demande un peu d’efforts, et qu’on pourrait avoir l’impression que la vue au sommet sera similaire. Parfois, Pidurangala est même présenté comme une alternative au Rocher du Lion : un visite moins chère et moins touristique.
Pourtant, selon moi, il est dommage de choisir entre l’un ou l’autre tant les deux rochers ne se visitent pas pour les mêmes raisons. Le Rocher du Lion offre une plongée dans l’histoire. On y visite un des sites historiques majeurs du Sri Lanka. Quant au Pidurangala, on y monte avant tout pour la vue sur le Rocher du Lion et les environs de Sigiriya. En somme, les deux visites se complètent bien, et on les les fait pas pour les mêmes raisons !
Monter au sommet du Pidurangala au coucher du soleil
Il y a deux écoles : les gens qui montent au Pidurangala pour le lever du soleil, et ceux qui y montent pour le coucher du soleil. Et y’a aussi quelques personnes qui y montent dans la journée, bien sûr, mais avec la chaleur, ce n’est pas forcément très agréable ! À titre personnel, j’ai choisi l’option coucher de soleil depuis Pidurangala Rock : profiter des lumières et de la fraîcheur. Et c’était magique !
Ma fille avait 4 ans au moment de ce voyage, et nous sommes montées tranquillement : il nous aura fallu une petite demie-heure. L’ascension est sportive sur la fin, mais assez ludique.
L’entrée est payante : 500 roupies.
Prévoyez de bonnes chaussures, de l’eau, et une lampe frontale si vous voulez assister au coucher du soleil.
Le Piruganrala Rock abrite un temple (Pidurangala Royal Cave Temple) à l’entrée. On commence donc par payer 500 roupies et ôter ses chaussures pour traverser la zone sacrée. Puis l’ascension commence. Des rochers ont été disposés pour former un escalier, qui serpente sous les arbres. On monte donc à l’ombre, ce qui n’est pas désagréable !
Les marches s’arrêtent peu avant d’arriver devant une statue de Bouddha allongée. La vue est alors dégagée, c’est l’occasion de faire une petite pause avant d’enchaîner sur la partie plus compliquée : pour atteindre le sommet, il faut se frayer un chemin et escalader au milieu de gros rochers. C’est fléché, de sorte à faciliter l’ascension au maximum. Il n’y a rien de sécurisé mais c’est tout à fait faisable, même avec un enfant de 4 ans ! Il faut par contre impérativement privilégier des chaussures qui tiennent aux pieds. Comme dans un film d’aventure, on grimpe de rocher en rocher, on s’aide avec les branches, on se laisse glisser sur les fesses. Ma fille s’amuse, ça lui rappelle l’accrobranche !
On arrive au sommet du Pidurangala en nous faufilant dans un petit tunnel. La vue est saisissante. À 360°, on profite des paysages de la région, incroyablement arborée. Et face à nous le fameux Rocher du Lion.
Il y a d’autres touristes au sommet, bien sûr. Mais on trouve assez facilement un petit coin tranquille pour nous installer et prendre le goûter face au coucher de soleil.
Je choisis de ne pas attendre que le soleil soit totalement couché pour redescendre : la partie « escalade » du chemin me paraît compliquée à la frontale avec un enfant. Pour des adultes, c’est en revanche tout à fait envisageable, pour peu que vous ayez l’équipement adéquat : une lampe frontale.
Le reste du chemin ne pose en revanche aucun soucis dans l’obscurité si on éclaire bien les marches. Le retour de nuit est toutefois bien moins ludique que la montée, puisqu’il faut regarder ses pieds. Ma fille a donc trouvé une bonne astuce pour descendre sans effort : faire les yeux doux à un sri lankais. Le jeune homme, en visite à Sirigiya avec ses amis, l’a portée jusqu’en bas malgré mes she can walk et you’re gonna hurt your back. À 4 ans, elle a donc parfaitement compris comment profiter de la gentillesse des gens, et je ne sais pas si je dois m’en réjouir... Quoi qu’il en soit, cette anecdote illustre bien la gentillesse sans borne des sri-lankais !
Sur le petit parking, en bas du Pidurangala, vous trouverez de nombreux tuk-tuks qui attendent les touristes. Il est probable que les prix soient assez élevés, mais il est vivement déconseillé de rentrer à pied de nuit. Pourquoi est-ce dangereux ? Eh bien parce que les éléphants sauvages sortent de la jungle à la tombée de la nuit, et qu’il n’est pas rare de les croiser sur les routes de Sigiriya. Et un éléphant, aussi beau et majestueux soit-il, ça peut être dangereux. Vous pouvez tomber nez à nez avec un mâle un peu agressif, ou avec une femelle qui voudra protéger son petit.
Bref, ne rentrez pas à pied. Et si vous croisez un éléphant, gardez vos distances !
Explorer le rocher du Lion au petit matin
Lorsqu’on parle du rocher de Sigiriya, c’est du rocher du Lion qu’il est question. Une étrange montagne qui abrite les ruines d’un palais légendaire. L’histoire d’un homme qui, après avoir assassiné son père, le roi d’Anuradhapura, se réfugia au sommet de ce rocher. En haut de ce monolithe de 370 mètres, il fit construire une forteresse imprenable dans laquelle il se cacha pendant 18 ans. Manque de bol, son frère finit par l’assiéger et reprendre le trône.
Il faut savoir deux ou trois choses avant d’aller au rocher du Lion :
- la visite coûte 30$ (c’est gratuit pour les enfants jusqu’à 5 ans)
- il y a beaucoup de marches, et peu d’ombre (prenez de l’eau et un chapeau !)
- c’est grand, il y a plus à voir que les marches (prenez de l’eau, bis !)
Pour éviter tant à la foule qu’à la chaleur, il est donc conseillé de venir à l’ouverture, avant 7h !
Pour visiter le rocher du Lion, j’ai adopté une technique commune à de nombreux voyageurs : venir à l’ouverture et aller directement en haut. En effet, le rocher du Lion, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est un incontournable des voyages au Sri Lanka. Ce qui en fait l’un des sites touristiques les plus fréquentés du pays ! Le but est donc simple : être en haut avant la foule.
Mais avant ça, il va falloir grimper 1200 marches.
Ma fille et moi traversons les jardins royaux alors que le soleil se lève à peine. On pourrait avoir la tentation de s’arrêter en chemin, pour profiter, mais il vaut vraiment mieux le faire au retour ! Nous entamons donc directement la montée.
Est-ce que c’est facile de monter en haut du Rocher de Sigiriya ?
Facile, non. Mais pas très sportif pour autant. Ce sont globalement de bons escaliers, avec des marches de hauteurs égales. La montée est longue, mais ne présente pas de difficulté particulière.
Avec ma fille de 4 ans, nous avons mis 1h à atteindre le sommet. Nous avons pris le temps de nous arrêter faire deux pauses en chemin.
Ce qui peut rendre l’ascension difficile, c’est véritablement la chaleur. En effet, au matin, les marches se trouvent à l’ombre et on monte tant que l’air est encore frais. Mais la chaleur grimpe très vite.
Je vous déconseille franchement de monter au Rocher de Sigiriya en pleine journée, sauf si vous supportez bien la chaleur.
Il faut imaginer une ligne ininterrompue de touristes montant les escaliers à la queue-leu-leu, et ce en plein soleil. Non seulement cela n’a rien d’agréable, mais peut aussi provoquer des insolations tant le soleil est fort.
Tant dans la montée qu’en haut, vous n’aurez que très peu d’ombre.
Si vraiment, vous ne pouvez pas visiter Sigiriya à d’autres heures, prévoyez de l’eau. Vous pouvez remplir votre gourde à des robinets, gratuitement, à l’entrée du site (à côté des parkings).
La galerie des Demoiselles de Sigiriya
Après la première partie de l’ascension, vous accédez à un escalier métallique en colimaçon qui mène à une galerie, nichée contre la paroi du Rocher. Ce sont des peintures du Vème siècle qui représentent exclusivement des femmes, supposées être les courtisanes du roi. Les photos y sont interdites pour préserver les fresques.
Les pattes du Lion
Les pattes du Lion annoncent la dernière partie de l’ascension ! C’est presque fini ! On aperçoit un escalier métallique et, au bout, le sommet du rocher. Les pattes du Lion, c’est aussi l’endroit idéal pour un arrêt ravitaillement à l’ombre avant de visiter les ruines du palais. Nos hôtes nous avaient donné un tupperware avec le petit-déjeuner pour partir plus tôt, et c’était bien agréable de couper ainsi l’ascension !
Il faut imaginer qu’à une époque, le Lion avait un tête, sculptée dans la roche !
Le palais de Kassapa, roi de Sigiriya
Notre roi patricide a donc eu l’idée saugrenue de s’installer là-haut. Effectivement, d’ici, on domine véritablement la région, avec une vue à 360°C. De plus, l’accès n’y est pas aisé avec des escaliers et des goulots d’étranglement. La forteresse de Sigiriya était donc tout à fait imprenable. Mais si le roi Kassapa avait bien pensé à prévoir un ingénieux système de réservoir à eau, il avait oublié d’envisager l’option où sa forteresse serait assiégée. Affamé, il a dû se rendre à son frère, venu récupérer son trône avec une armée. Il a ainsi perdu sa couronne, son royaume et sa tête.
Une fois au sommet, n’imaginez pas pour autant que vous en avez fini avec les marches : il y en a encore des dizaines pour explorer les ruines du palais !
Alors on prend notre temps : on finit le petit déjeuner sous l’un des rares arbres du site. On observe le paysage alentours. Des montagnes, des plaines, des forêts. Tout est verdoyant.
Nous restons une bonne heure en haut et repartons quand la foule et la chaleur arrivent. Dans l’escalier, la queue est impressionnante. Les gens sont les uns derrière les autres. Croiser une telle foule dans un si petit escalier en métal n’est guère rassurant, mais personne ici ne semble avoir le vertige. Heureusement !
Pour le retour, nous bifurquons, afin de visiter le reste du palais : les grottes et les jardins. Le plan fourni à l’entrée n’est pas très détaillée, mais nous arrivons à peut près à trouver les endroits intéressants. On trouve quelques grottes et ruines tapies entre les rochers, dont la célèbre grotte du Cobra.
Les jardins royaux sont agréables à visiter. On profite de l’ombre et de la fraîcheur.
Que visiter autour de Sigiriya
J’ai choisi de passer 4 nuits à Sigiriya pour explorer la région sans refaire ma valise tous les soirs. La ville est très bien placée et permet de visiter facilement d’autres endroits. Il y a d’ailleurs tellement de choses à voir autour de Sigiriya que je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais !
Voir les éléphants dans le parc national de Kaudulla
Si vous souhaitez partir en safari, rien de plus simple : parlez-en à votre hébergement. Ils pourront vous trouver le chauffeur, la voiture, et même si vous le souhaitez, essayer de vous grouper avec d’autres clients afin de diminuer le coût.
Afin d’éviter toute mauvaise surprise, vérifiez bien le tarif avant de partir : est-ce que les entrées sont incluses ou non ?
La plupart des excursions sont proposées sur des demi-journées. Vous pouvez donc, faire votre safari soit le matin (avec un départ de nuit) soit dans l’après-midi. Les deux horaires ont leurs avantages, mais globalement, on peut espérer croiser moins de touristes l’après-midi, et voir les éléphants se rapprocher des points d’eau. En contrepartie, on loupe les jolies lumières matinales.
Les éléphants étant peu craintifs et assez gros, vous n’aurez pas nécessairement besoin d’un zoom puissant. Vous trouverez des conseils photo dans cet article dédié à la photographie en safari (j’y parle plutôt de safari en Afrique, mais il y a de nombreux points communs).
Kaudulla ou Minneriya ?
À proximité de Sigiriya, il y a deux parc nationnaux : Kaudulla et Minneriya. Les deux parcs se touchent et les éléphants vont de l’un à l’autre à leur guise. Les guides et habitants savent quel parc préférer selon les saisons (et ce qu’ils ont peu voir les jours précédents). Vous n’aurez donc pas à choisir vous-mêmes entre Kaudulla ou Minneriya, c’est votre guide qui vous dira où sont les éléphants au moment de votre safari !
Notre second safari
J’avais déjà emmenée ma fille voir les éléphants à Uda Walawe, un peu plus tôt dans notre voyage au Sri Lanka. Mais comment résister à la tentation de retourner voir les pachydermes ? D’autant plus que de nombreux voyageurs présentent Kaudulla comme leur parc préféré au Sri Lanka...
Autant vous le dire tout de suite : j’ai largement préféré Uda Walawe. Le tarif était sensiblement le même, mais les prestations sont bien plus qualitatives à Uda Walawe : les voitures sont adaptées à l’observation animalière, avec des sièges rehaussés, et une vision à 360° pour tous. À Kaudulla, les voitures des safaris sont en fait des pick-ups bricolés avec des sièges fixés sur la plateforme arrière. On se retrouve en plein soleil (pas de toit une fois la bâche retirée) et les passagers installés aux places avant ne voient rien lorsqu’ils sont assis (il est heureusement possible de se mettre debout).
Je n’ai pas regrettée d’être allée faire un second safari dans le parc de Kaudulla mais si vous ne devez n’en faire qu’un, ce n’est pas celui que je vous conseille.
Observer les éléphants sauvages
Ce jour-là, nous n’avons pas vu beaucoup d’éléphants, mais nous avons eu la chance de les voir dans de très bonnes conditions. Il y avait très peu de voitures avec nous. Les moteurs coupés, nous n’entendions que les bruits de la nature. Les éléphants nous ignoraient, se déplaçant autour de nous, comme si nous n’existions pas. Voir ces pachydermes à quelques mètres de soi est toujours saisissant !
Il est, bien sûr, interdit de sortir de la voiture pendant tout le safari. Les éléphants restent des animaux sauvages, potentiellement dangereux s’ils se sentent menacés.
Mais il y a un endroit du parc où tous les voyageurs peuvent se dégourdir les jambes : une petite colline, surmontée d’une cabane-observatoire. Toutes les voitures convergent vers ce point, à un moment de la visite.
Le lieu n’a pas d’autre prétention que d’être un point de vue. Tout le monde se hisse hors des voitures, grimpe en haut de la petite colline, et s’offre une séance selfie ou photo de groupe devant la vue panoramique.
Impossible de voir des animaux ici, entre le monde et les bruits. Mais nous profitons malgré tout de la pause pour observer le paysage. D’ici, on se rend compte que Kaudulla est très vallonné, ce qu’on ne devine pas vraiment lorqu’on parcourt les sentiers dans la jeep, à la recherche des animaux.
Dambulla, temple d’or et grottes sacrées
Il faut différencier le Temple d’Or et les grottes sacrées, même si tout se trouve au même endroit. Les grottes ont été creusées au sommet de la montagne. Mais au pied de celle-ci, on trouve un gigantesque Bouddha doré, surplombant un temple moderne (et kitsch, soyons honnête) : le Temple d’Or de Dambulla.
Pour accéder aux grottes sacrées, vous pouvez soit passer par le Temple d’Or, soit le contourner, ce que nous avons fait. Venue en scooter depuis Sigiriya, je me suis garée à l’ombre, non loin de l’entrée des grottes, ce qui nous a permis de monter quelques marches en moins. Car oui, pour visiter les grottes, il va falloir monter.
Un fois au sommet, nous retirons nos chaussures et pénétrons dans le temple : 5 grottes remplies de Bouddhas du sol au plafond. Il paraît qu’il y au total 153 statues de Bouddha, 4 de dieux et déesses et 3 statues de rois sri-lankais. À ce décompte, il faudrait ajouter les peintures qui recouvrent murs et plafonds (l’une des grottes contient à elle seule plus de 1500 Bouddhas pleints !).
On raconte que les grottes étaient habitées dès la Préhistoire, bien avant de devenir un monastère bouddhiste. 300 ans avant J‑C., les grottes de Dambulla étaient déjà l’un des plus gros site religieux de Sri Lanka. Puis le roi Valagamba d’Anuradhapura y a trouvé refuge, et y a construit le premier temple. Pendant le millénaire qui a suivi, les rois se sont succédé et ont peu à peu continué de remplir les grottes sacrées.
Les arches et les colonnes datent, quant à elles, des années 40. Car les grottes sacrées ont continuer d’évoluer et d’être restaurées au fil de siècles. Au moment de notre visite, c’était la dernière grotte qui était en pleine réfection. Une dizaine d’artistes s’affairaient minutieusement sur les statues et les peintures, pour leur redonner leur éclat.
Nous sommes restées pas loin de deux heures sur place, à regarder chaque grotte sacrée tranquillement.
Les sentiers qui permettent de rejoindre le parking et l’entrée du temple sont le royaume des macaques à toque (ou macaque couronné), une espèce endémique du Sri Lanka. On les reconnaît à leur petite frange qui amuse beaucoup ma fille. Ils font partie des espèces vulnérables à cause de la destruction progressive de leur habitat, mais ils s’adaptent très bien aux lieux fréquentés par les humains : on en trouve souvent à proximité des temples. Ces petits singes fouillent les poubelles à la recherches de restes de pique-nique, sautent d’arbres en arbres, se coursent entre eux. Ils sont adorables et se chamaillent entre eux.
Nous restons un long moment à les observer. Ils ne semblent pas agressifs, ici, même si je ne me risquerais pas à ouvrir un paquet de gâteaux en leur présence...
Comment aller de Sirigiya à Dambulla ?
Il y a une vingtaine de kilomètres entre Sigiriya et Dambulla. L’aller-retour ne pose aucun soucis sur la journée, ou même sur une demi-journée.
C’est le moyen le plus économique de rejoindre les grottes de Dambulla.
Il y a des bus très fréquents entre Dambulla et Sigiriya. Rejoignez simplement la route principale de Sigiriya et faites-vous indiquer l’arrêt du bus le plus proche, où attendre.
Le bus vous déposera à la gare routière de Dambulla. Vous pourrez alors, au choix, terminer le chemin à pied (mais je ne vous le conseille pas, c’est 2km le long d’une grosse route, pas franchement très agréable !), prendre un tuk-tuk pour vous faire déposer devant, ou prendre un bus en direction de Kandy (en descendant au Temple d’Or de Dambulla, assez facile à reconnaître avec son gigantesque Bouddha doré).
Les tuk-tuks sont relativement peu onéreux au Sri Lanka.
Si vous voulez vous déplacer facilement, sans avoir à chercher votre chemin, le tuk-tuk peut être une bonne option : il vous déposera devant l’entrée, voire, vous attendra pour le retour.
Pour un trajet entre Sigiriya et Dambulla, prévoyez 30 à 40 min et environ 1000 roupies.
C’est l’option que j’ai choisie. Il est facile de se garer devant l’entrée des grottes, et la route est relativement simple à une exception : trouver le chemin qui mène à l’entrée. C’est en effet un chemin de terre, et aucun panneau ne prévient. Sachez donc qu’il faut tourner juste après le Bouddha doré !
Pour le chemin du retour, une variante consiste à repartir vers l’est. Non seulement vous évitez ainsi le centre-ville de Dambulla, mais en plus vous profitez d’une jolie route secondaire, calme et agréable. Vous longerez notamment le lac de Kandalama, avec une jolie vue dégagée vers les deux rochers de Sigiriya.
Ce trajet, comme sa variante pour le retour, est parfaitement envisageable en vélo pour des adultes (moins de 50km en tout) mais méfiez-vous des abords du centre-ville ainsi que des bus, qui peuvent rouler très vite. Prévoyez de l’eau, il y a peu d’échoppes sur le trajet retour.
Le site archéologique de Polonnaruwa
Avec Anuradhapura et Kandy, Polonnaruwa fait partie du triangle culturel du Sri Lanka : les anciennes capitales. À la manière d’Anuradhapura, Polonnaruwa s’étend sur une grande superficie ou sont disséminés les monuments. On y trouve des vestiges à tendance hindoue et des Bouddhas.
J’avais prévu d’aller à Polonnaruwa pour une journée depuis Sigiriya, mais les rencontres et les imprévus m’ont fait annuler la visite. C’était pour mieux profiter de Sigiriya, et aussi pour ne pas trop fatiguer ma fille avec d’autres ruines : nous partions ensuite pour Anuradhapura. Avec le recul, je pense que nous aurions préféré Polonnaruwa à Anuradhapura : les ruines y présentent une plus grande variété.
Comment aller de Sirigiya à Polonnaruwa ?
Il y a un peu moins de 60km entre Sigiriya et Polonnaruwa. Il est donc facile de faire l’aller-retour dans la journée pour visiter Polonnaruwa depuis Sigiriya.
Il n’existe pas de bus direct vers Polonnaruwa : il faut changer à Inamaluwa (rejoindre la route vers Dambulla). Les trajets en bus sont faciles au Sri Lanka, et ces lignes sont assez touristiques : les chauffeurs ont l’habitude.
C’est l’option que j’avais prévue : plus onéreux mais aussi plus rapide, et plus pratique pour se déplacer d’un site à l’autre sur place. Il faut environ 1h pour rejoindre Polonnaruwa en longeant le lac de Minneriya.
Lorsque vous rentrerez en fin de journée, regardez bien sur les bords de la route, il est probable que vous aperceviez des éléphants ! (Gardez vos distances, ce sont des animaux sauvages).
N’ayant pas moi-même visité le site archéologique, je ne peux pas vous donner d’autres infos que celles que j’avais récoltées sur place. Je vous conseille donc d’aller lire le blog de Laurène.
Sigiriya, guide pratique
Où dormir
L’adresse coup de cœur
de mon voyage au Sri Lanka
C’est sans aucun doute notre hébergement préféré de tout le voyage, à ma fille ainsi qu’à moi ! Cette petite pension familiale n’a qu’une seule chambre pour l’instant. Les propriétaires, un couple de sexagénaires, ont d’abord bâti la guest house Green Bamboo House, sur le même grand terrain, avant de l’offrir à leur fils. Et maintenant, ils s’attellent à une nouvelle guest house. Les deux pensions se trouvent sous les arbres, loin de tout.
Ils servent de bons dîners, ainsi qu’un petit déjeuner copieux.
C’est l’un des hébergements les moins chers de tout notre voyage : 12 000 roupies pour 4 nuits avec dîner et petit-déjeuner, de l’eau, des jus de fruits frais... (Note : au Sri Lanka les prix peuvent beaucoup fluctuer au fil des saisons.)
Des adresses recommandées
par d’autres voyageurs
Laura, Seb et leur fils, aka les Globe Blogueurs ont testé le Back of Beyond – Dehigaha Ela qui propose des cottages et des cabanes perchées dans les arbres. L’endroit semble avoir un charme fou !
Dans un autre registre, l’hôtel Sigiriya propose des chambres haut de gamme, climatisées, avec une piscine d’où on voit le Rocher du Lion.
Où manger
Sur la route principale, à quelques pas du Rocher du Lion, vous trouverez un ensemble de petits restaurants. Certains essaient de se démarquer avec des ambiances particulières (des filets-hamac au dessus de la rivière pour un bar rasta, par exemple), mais j’ai préféré les ambiances familiales et la cuisine traditionnelle.
Un restaurant simple mais connu à Sigiriya, qui propose de la cuisine sri-lankaise traditionnelle (rice & curry, rotti, kottu, etc.) mais aussi quelques plats occidentaux (pour ceux qui en ont marre du riz !). Les prix sont corrects, et la petite terrasse agréable.
Comment venir à Sigiriya
Il n’y a pas de gare ferroviaire pour rejoindre Sigiriya. Il faut donc opter pour le bus. Que vous arriviez de Kandy ou d’Anuradhapura, il faut changer à Dambulla. N’ayez crainte, c’est assez simple !
Depuis Dambulla, il existe des bus réguliers. Vous n’attendrez que quelques minutes.
Les bus sri-lankais sont très peu onéreux, mais je ne suis pas en mesure de vous donner les tarifs : ils changent en fonction de l’humeur du « contrôleur ». Sur le trajet Dambulla-Sigiriya, j’ai payé une fois 150 roupies, et une autre fois 40 roupies !
Les enfants sont supposés ne pas payer, ou bénéficier de demi tarifs selon leur âge.
N’hésitez pas à demander au chauffeur pour qu’il s’arrête à proximité de votre hôtel : la ville de Sigirya est très étendue ! Vous pouvez également surveiller Google Maps pour descendre au plus près.
Comment se déplacer
Vous trouverez facilement des tuk-tuks pour vous déplacer : il vous suffira d’en demander un à votre hôtel. N’hésitez pas à prendre le numéro du chauffeur si le contact passe bien, cela vous permettra de l’appeler pour les trajets retour (sans avoir à fixer un horaire à l’avance).
Personnellement, j’ai préféré louer un scooter (avec deux casques) afin d’être totalement indépendante. Je voulais pouvoir explorer la région à ma guise, prendre les chemins de traverse et faire des arrêts quand cela nous chantait !
J’ai loué le scooter auprès d’un voisin de ma guest-house (autour de 1600 roupies/jour). Cela revient plus cher que des options bus et tuk-tuk mais cela m’a semblé bien plus agréable.
9 commentaires
Nous y sommes allés il y a presque 10 ans, quand le tourisme de masse n’était pas encore arrivé (et qu’on pouvait faire des photos des demoiselles !). C’est un endroit tellement unique, nous en gardons un merveilleux souvenir. Que de belles images !
C’est sûr que ça devait être bien différent ! Vous aviez pu aller dans le nord ?
Bonjour ! Tout d’abord, un grand merci pour ce blog très bien documenté et agrémenté de magnifiques photos. Nous sommes en train de préparer un voyages de 2 semaines au Sri Lanka avec notre fille de 1 an et 3 mois, votre blog nous a beaucoup aidé ! A Sigirya, nous souhaiterions dormir dans la guest house du couple de sexagénaire et nous avons déjà réservé. Cependant, il semblerait qu’il ne soit a priori pas possible de rajouter un matelas pour notre fille (nous ne souhaitons pas dormir dans le même lit qu’elle). Je leur ai envoyé un email mais je ne sais pas si je recevrai une réponse. Qu’en pensez-vous ? Car malheureusement, si nous devons partager le lit à 3, nous devrons malheureusement annuler...
Un grand merci d’avance,
Romain
Hello, génial cet article ! On s’y croirait presque ! Des paysages magnifiques à perte de vue ! Je suis fan de votre blog ! Vos voyages donnent envie de partir s’évader un peu aussi ! 😉
Bonjour, merci pour toutes ces infos mais j’ai une question, je suis en train de préparer le voyage pour 4 personnes avec 2 adolescents et nous avons pour habitude de louer une voiture et de gérer notre voyage en toute liberté, j’ai lu sur plusieurs blogs que la conduite est très difficile et qu’il vaut mieux prendre un chauffeur, qu’en pensez-vous ?
Franchement, je vous déconseille de louer une voiture. La conduite est particulière, en effet. Ça vous reviendra moins cher de prendre des chauffeurs de manière ponctuelle pour aller d’un endroit à l’autre, et d’emprunter des tuk-tuks pour certains lieux moins accessibles.
Wow quel endroit merveilleux !
J’aimerais visiter le Sri Lanka ! J’habite en ville, mais je veux voyager dans un endroit avec une culture différente. Je crois que le voyage a été un grand réconfort spirituel. Cette citadelle (Sigiriya) est le lieu idéal pour se détendre et entrer en contact avec la nature. Mais qu’est-ce que vous aimez le plus au Sri Lanka ?
Bisous
Très bel article avec de superbes photos. Je n’avais jamais vu par exemple Sigiriya et Pidurangala ensemble. Well done.
Bonjour, à la recherche d’infos sur Sigiriya, je tombe sur votre blog. Assise sur la terrasse de la Guesthouse je lis vos articles et à ma grande surprise je remarque que les photos des enfants sur votre blog me disent quelque chose… Ce sont ceux qui jouent devant moi en ce moment même ! Surprise, je les appelle et leur dit de venir voir, ils se reconnaissent et sont très heureux de voir toutes les photos que vous avez prises d’eux avec votre fille. Ils appellent toute la famille (tante, grand-mère, mère, cousins etc) tout le monde s’agglutinent autour de mon téléphone pour admirer votre travail. Vous avez fait des heureux en leur remémorant ces souvenirs.
La vie est faite de belles coïncidences !
Merci à vous pour vos partages