Depuis quelques semaines, j’essaie de lister tous les termes liés à la photographie qui pourraient nécessiter une définition. Après deux articles expliquant quelques bases (I, II), je me dis que c’est le moment de publier ce lexique. Ainsi, dans les prochains articles, je pourrais faire référence à celui-ci si un mot nécessite une explication, et à tout moment, vous pourrez retrouver le glossaire dans la sous-catégorie qui lui est dédiée (laissez la souris sur « conseils et astuces »).
Je le mettrais à jour au fur et à mesure et je compte sur vous pour me donner votre avis. Une définition qui n’est pas claire ? Un mot qui devrait figurer ? N’hésitez pas ! C’est également le meilleur moment pour me suggérer les prochains sujets que vous voulez voir abordés dans cette rubrique !
Aberration chromatique : on ne va pas rentrer dans le pourquoi du comment, mais en gros, vous allez voir des liserés colorées (rose/violet, vert/bleu) lorsque qu’il y a un contour qui est très différent du fond. Un des critères de qualité concernant les objectifs.
APS‑C : format de capteur plus petit qu’un Full Frame. A focale égale, le boitier aps‑c donnera un cadrage plus serré.
Autofocus : mise au point automatique, tout simplement.
Balance des blancs : la couleur de la lumière peut changer du tout au tout, selon que vous photographiez le matin, par un temps nuageux, en intérieur avec des néons, ou avec des halogènes. Vous pouvez régler la balance des blancs (en choisissant un prédéfini, ou, sur certains appareils, en effectuant la mesure manuellement sur une feuille blanche), pour obtenir un résultat doré ou froid, ou laisser l’appareil en décider : il effectuera alors son estimation de sorte à ce que les blancs soient neutres. Si vous travaillez en Raw, vous pourrez modifier le réglage lors du développement. (Sujet abordé dans l’article sur les couchers de soleil).
Bouché : terme un peu familier pour définir une zone sous-exposée, sombre au point d’avoir peu de détail. C’est le contraire de « cramé ».
Bridge : résultat de l’accouplement entre un compact et un reflex. A l’heure actuelle, je pense qu’il vaut mieux opter pour un compact de bonne qualité (et ainsi limiter l’encombrement) ou prendre un reflex entrée de gamme (et gagner en qualité).
Bruit : truc moche qui apparait sur la photo sous forme d’un ensemble de petits points parasites. Typiquement, on en voit lorsque la photo est prise dans des conditions difficiles, avec un éclairage insuffisant et une forte montée en ISO. En argentique, on appelle ça du « grain », mais là, il parait que ça fait son charme...
Bulb (mode) : en mode manuel, lorsque les durées proposées ne conviennent pas, on peut utiliser le mode bulb : l’obturateur restera ouvert aussi longtemps que l’on maintiendra le déclencheur enfoncé (une télécommande facilitera cette tache en « bloquant » le bouton). C’est particulièrement utile en pose longue, qu’il s’agisse d’un paysage, de light painting ou de photo d’éclairs. (Article lié : la pose longue)
Capteur : se trouve à l’intérieur de l’appareil numérique pour faire en sorte que la lumière devienne un signal électrique. (!)
Carte mémoire : existe sous plusieurs formats mais a toujours but d’enregistrer les images. Leur vitesse aura une importance pour décharger les cartes et si vous faîtes de la vidéo. Auquel cas, optez pour des cartes rapides, sous peine de voir l’enregistrement s’arrêter rapidement.
Profondeur de champ (PdC) : définit la zone de netteté. Une courte profondeur de champs s’obtient avec une grande ouverture et donc un petit chiffre. Je la refais ? Si vous ouvrez à 16 vous aurez une zone de netteté plus grande qu’à 2.8. C’est en jouant sur ce paramètre qu’on obtient de beaux flous d’arrière plan. (Sujet abordé dans l’article concernant les bases de la photographie)
Compact : c’est ainsi qu’on désigne les petits appareils photos. Ne pas les sous-estimer, il en existe de très bonne qualité. En voyage, ça peut être un outil très intéressant. (Article lié : quel appareil photo pour partir en voyage ?)
Collimateur : lorsque la mise au point est automatique, on peut choisir qu’elle se fasse sur zone précise. Selon les appareils, on aura le choix entre un certain nombre de collimateurs répartis dans le viseur.
Cramé : à l’inverse de « bouché », se dit d’une zone sur-exposée, trop claire.
Diaphragme : c’est un ensemble de lamelles qui se resserrent ou se desserrent pour laisser passer la lumière, à ne pas confondre avec l’obturateur. Lorsqu’on règle l’ouverture, c’est le diaphragme qui agit. Le nombre de lamelles influe sur la forme des « ronds flous » à l’arrière plan. Plus il y a de lamelles, plus le rond sera parfait.
Développement : on utilisait ce terme en argentique, il est resté en numérique pour désigner la transformation du fichier raw en une image exploitable. C’est là que vous décidez de la direction à prendre : très contrasté, un peu désaturé, chaud, lumineux, etc. (Article lié montrant les avantages du raw)
Exif : à chaque photo numérique est associé un ensemble de données concernant l’appareil et les réglages de celui-ci, ce sont les exifs.
Exposition : une bonne exposition, sauf exception, c’est quand le sujet n’est ni trop éclairé, ni trop sombre. Pour cela, on combine une ouverture et une durée pendant laquelle le capteur (en argentique, le film) va être exposé à la lumière. Si vous utilisez des mode automatiques ou semi-automatiques, l’appareil mesurera lui-même l’exposition de la scène pour définir les paramètres.
Filtre : il existe un certain nombre de filtres. Ils se placent devant l’objectif avec différents buts : protéger la lentille, diminuer l’arrivée de lumière, etc. En numérique, on retiendra surtout les filtre UV, qui ne servent qu’à protéger la lentille (rayures, coups), les filtres polarisants (pour renforcer les ciels ou jouer avec les reflets) et les filtres ND qui permettent les poses longues. (Sujet abordé avec la question des accessoires ; articles liés : la pose longue, le filtre polarisant).
Focale : ne rentrons pas dans des schémas compliqués, c’est une distance évaluée en millimètres qui nous permet de définir un objectif : 10 – 20 mm, 28mm, 50mm, etc. Basiquement, ça indique la valeur du zoom. A 10mm on a un plan très large alors qu’à 400mm on photographie les oiseaux en gros plans. (Question évoquée dans l’article sur le choix des objectifs pour voyager)
Grand angle / Ultra Grand Angle (uga) : concerne les objectifs à focales courtes pour des plans très large.
Hyperfocale : pour simplifier, il s’agit d’une distance à partir de laquelle tout est net.
ISO : sensibilité à la lumière. C’est un réglage qu’on effectue sur le boitier. Typiquement, on utilise des isos élevés lorsqu’on est en situation de basse luminosité, et inversement. (Sujet abordé dans l’article concernant les bases de la photographie)
Mégapixels : argument commercial visant à toujours faire racheter de nouveaux appareils. Un nombre plus élevés de megapixels donne une image plus grande, et donc des fichiers plus lourd.
Mise au point : la mise au point peut être automatique (avec l’autofocus) ou manuelle (avec la bague présente sur l’objectif), elle va définir la zone de netteté.
Objectif : composé d’une série de lentilles, il se visse sur le boitier. On va le définir selon sa focale, son ouverture, le fait qu’il sooit ou non stabillisé. C’est principalement de lui que dépend la qualité du rendu.
Obturateur : le truc qui fait clac lorsqu’on déclenche. C’est lui que l’on actionne et qui laisse alors passer la lumière. Il se trouve dans le boitier.
Piqué : définit la sensation de netteté que dégage une image (sur la zone où a été faite la mise au point). C’est l’objectif qui va intervenir. En opposition, on parlera parfois d’image molle.
RAW : le raw n’est pas une image, mais une fichier que l’on va « développer » pour en obtenir une. Il contient de nombreuses informations sur la lumière qui permettent de peaufiner son image au post-traitement. (Article lié : les bonnes raisons de shooter en raw)
Reflex : type d’appareil photo caractérisé par la présence d’un miroir : ce que l’on voit dans l’objectif est réellement ce qui se passe dans l’objectif. Les avantages sont multiples mais utiliser un reflex impose un investissement dans des objectifs (plus importants que le boitier) et donc un poids important à trimballer en voyage. (Article lié : quel appareil photo pour partir en voyage ?)
Résolution : il y a souvent un gros mélange sur ce point. Les dpi correspondent à un rapport entre les pixels et une unité de mesure (dot per inch). La résolution d’une image dépend donc du nombre de pixels et de la taille de l’image. Par exemple, si j’ai une image qui fait 300dpi lorsque qu’elle mesure 20cm et que je l’imprime en 10cm, alors elle passe à 600dpi. Basiquement, c’est le rapport qui vous dit jusqu’à quelle taille vous pouvez avoir une résultat acceptable à l’impression, mais laissez plutôt l’imprimeur s’en occuper ! (« Gonfler » la résolution d’une image dans un logiciel ne marche que dans les séries américaines.)
Sous-exposition : se dit d’une image sombre (bouchée).
Stabilisateur : on va trouver des stabilisateurs dans certains objectifs et dans certains boitiers. Ils ont pour but de compenser
Strobist : technique consistant à utiliser des flashs cobras (strobe en anglais) pour construire une lumière comme en studio. On les déporte grâce à de petits transmetteurs radios ou parfois infra rouge. Avantage : peu cher et facilement transportable. On peut voyager avec son studio !
Surexposition : l’invers de sous-exposition, image trop lumineuse (cramée)
Téléobjectif : désigne un objectif avec une focale longue pour aller chercher un détail loingtain, un animal ou photographier les voisins (pour voir ce à quoi correspondent les focales : article lié)
Transtandard : on pourrait les appeler « objectif de base » ou « à plus ou moins tout faire ». La plupart des boitier sont vendus en kit avec un objectif de ce type. Il s’agit d’un zoom entre une focale assez courte pour permettre des plans larges (sans aller jusqu’à l’UGA) et une focale assez longue pour faire des portrait et des scènes de rue. A ne pas confondre avec les objectifs à vraiment tout faire type 18 – 200, qui ont globalement mauvaise presse. (Un objectif ne peut pas être obtpimisé pour un range de focales trop large, ou alors il faudra taper dans le très haut de gamme hors de prix)
Tilt Shift : Effet de mode consistant à donner un « effet maquette » à des paysages ou scènes de rue vus en hauteur. On peut l’obtenir de façon traditionnelle en utilisant un objectif à décentrement ou le fabriquer sur un logiciel en appliquant des flou pour simuler une profondeur de champs réduite.
Time lapse : il s’agit d’une technique vidéo consistant à mettre bout à bout des photos prises à intervalle régulier de sorte à compresser le temps. (Article lié : Faire un time lapse)
Vignettage : c’est à la fois un défaut de certain objectifs et un effet qu’on rajoute souvent par logiciel. Les bords de l’image, ainsi que les coins apparaissent plus sombre que le centre.
Vitesse d’Obturation : désigne la durée pendant laquelle le capteur reçoit de la lumière. Va permettre de figer le mouvement ou au contraire de jouer avec les flous. (Article lié : les bases de la photographie)
Zoom (numérique / optique) : les constructeurs de compacts ont souvent tendance à mettre cette donnée en avant de façon à tromper un peu le client. Un zoom désigne un objectif proposant plusieurs focales. Lorsque le zoom est obtenu par un jeu de lentille, on parle de zoom optique. Lorsque, sur un compact, on mentionne un zoom numérique, c’est une option à ne pas prendre en compte, voir à ne pas utiliser. Ce zoom veut dire agrandissement des pixels, exactement comme si vous recadriez votre image sur un logiciel.
17 commentaires
Waouh, ca a du demander pas mal de boulot, la liste me semble bien complète. Et perso, j’aime bien la définition de « Megapixels »
C’est un article qui a du demander beaucoup de temps. En tout cas c’est hyper complet.
J’ai une prochaine idée d’article pour toi. Le lexique des appellations commerciales. Ex pour Canon : IS, USM, Serie L. Pour Sigma : EX , USM, DG, OS... Je suis en pleine prospection pour notre futur reflex et je t’avouerais que je suis souvent perdu dans ses noms barbares...
A La Croisée des Chemins : tant qu’à y consacrer du temps, autant s’amuser en même temps 😉 Et j’en conclus que tu es d’accord !
Yo : Ah pourquoi ! Je n’y avais pas pensé, mais je peux faire un tableau résumant tout ça, parce que c’est vrai que c’est un charabia pas possible !
Vous penchez sur quel modèle ?
Merci pour ce super glossaire ! Les notions se comprennent et se mémorisent encore mieux quand on a lu tes autres articles (notamment les tutos) avant. C’est super 🙂
Surement un 7D.Tout va dépendre de la conf. Canon du 3 Novembre.
ET C’EST PAS BEAU LE BRUITÉ : http://static.tumblr.com/80ekyqv/8TFllppwg/123.jpg
/mode aigri off.
Merci pour le tuto ça fait jamais de mal de réviser un peu 😀
Bonjours Madame Oreille, merci beaucoup pour ce glossaire qui m’a appris pas mal de mot que j’ignorai.
J’aurai quelque chose a te proposer qu’on ma sorti et ne sais toujours pas la définition.
« Cadrage dynamique » Es le faite de mettre le sujet sur l’un des points fort de la règles des tiers ? Ou rien à voir.
Merci encore =)
@ Viivii8 » même avec une recherche (vite fait) sur le oueb la d« finition de « cadrage dynamique » possède plusieurs « définitions ».
déf 1 : Cadrer des portraits de travers. Ou plutôt tous les cadrages foireux sont appelés « dynamique » (majoritairement de ce que j’ai pu voir les « photographes amateurs » sortent cette expression pour justifier leurs cadrages ratés)
déf 2 : en photo d’architecture il s’agirait du cadrage qui laissera dans la composition de la place au mouvement naturel de la structure photographiée... mouais en gros inclure un premier plan si je comprends bien ? ^^
En gros cela reste flouxe (je sais ce mot n’existe pas mais je l’aime bien 😀 )
Candice : et comme ça, je n’aurais plus besoin de définir un terme à chaque fois que je l’emploierai dans un article ; je me contenterai de mettre un lien vers ici ! (en fait, c’est presque un truc de feignante... 😉 )
Yo : Et pour les optique ?
Adil : on dira que certains en font un « effet artistique » ! (elle est de qui cette photo ?)
Viivii84, MK : bon, ben voilà, je n’ai pas besoin de répondre ! (mais ça me fait penser que je pourrais ajouter quelques termes liés à la composition)
hehe. J’ai pris la première photo que j’ai trouvé sur google 😛
Pour le premier je me tate entre ca et ca.Le Canon EF‑S 17 – 55 F 2.8 à trés bonne presse, mais na pas la construction d’un L.Et le 24 – 70mm L est parfait mais il n’a pas la stabilisation.donc j’me tate !T’en pense quoi ?
Je voudrais pas faire mon ronchon mais est ce que ça serait pas mieux d’en faire une page de cet article ? Et le rendre accessible depuis un peu n’importe où ?
Adil : croisons les doigts pour que son auteur ne passe jamais par ici, alors ! 😉
Yo : ah ben ça va niveau budget ! Quelques conseils : pense au poids, un 7d + un 24 – 70 c’est pas léger ! Si vous ne souhaitez pas prendre un deuxième objectif, le 24 – 70 peut aussi être trop long sur un capteur aps‑c (en ville, ou pour un paysage). Quand au 17 – 55, personnellement, je le trouve cher pour un truc non compatible full frame : tamron en propose un équivalent pour bien moins.
Bruno : avec mon thème, c’était le plus simple : il est dans la sous-catégorie « Glossaire », dans le menu du haut.
Bon je penche serieusement pour le 24 – 70 L , et la stabilisation t’en pense quoi ?Gadget ou pas ?
Yo : ça dépend des focales, je dirais. Sur un tel range et avec une bonne ouverture, je ne pense pas que ça soit d’une grande utilité. Sur un téléobjectif, c’est plus intéressant déjà.
Merci de tes conseils 🙂
Bonjour et un grand merci pour les longs et sympas textes ! j’apprécie beaucoup votre façon d’aborder certains sujets qui semblent à priori tellement complexes. J’aurai assurément plein de questions (que je vais préparer en douceur) encore Merci