Après un premier article racontant notre première promenade le long de la ViaRhôna, je vous emmène maintenant sur un deuxième tronçon de ce bel itinéraire cyclable qui longe le Rhône des Alpes jusqu’à la mer. Car oui, tout l’intérêt de la ViaRhôna, c’est que chacun y trouvera ce qui lui plaît : avaler les 800km et faire la totalité du parcours, flâner lentement pendant deux semaines, ou pédaler le long de petits tronçons, en choisissant ceux qui nous intéressent le plus. C’est ce que nous avons fait, en louant vélos et carriole sur place.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, voici une vidéo tournée sur place, petit aperçu du parcours :
Jour 1 : de Vienne à Condrieu
Où manger à Vienne : L'Estancot 4 Rue de la Table Ronde
Notre périple commence à Vienne, jolie ville où l’on sent déjà la Provence. On se promène dans les ruelles où le passé gallo-romain de la région. Le marché vient de se terminer, il fait bon flâner. Nous grimpons jusqu’à la chapelle de Pipet, pour une vue plongeante sur le théâtre antique. Au loin, nous apercevons le Rhône, puis, sur l’autre rive, la ville voisine qui sera notre premier arrêt sitôt les vélos récupérés.
Musée gallo-romain de Saint Romain en Gal Vienne Plus d'infos ici
Nous voilà dans les vestiges d’un des quartiers de ce qui fut l’une des plus grandes villes de Gaule. Les fouilles continuent, sous les petits hangars blancs, mais en déambulant sur le site, on se fait une bonne idée ce que pouvait être Vienna entre le 1er siècle avant JC et le IVème siècle. C’est très grand, entre les collections et expéditions à l’intérieur du musée, et le site archéologique à l’extérieur. Mais nous partons avant que le petit monstre n’ait arraché toutes les pâquerettes !
Le petit monstre, justement, est solidement harnaché au fond de sa carriole, c’est parti pour une première promenade direction Condrieu où nous passerons la nuit. La piste cyclable est facile à trouver, elle longe le Rhône, et tout du long, nous n’aurons qu’à suivre les panneaux ViaRhôna.
Chambre d’hôtes La tour des Perchés 27 Grande rue à Condrieu Plus d'infos sur le site
Nous arrivons chez Pascale et Annick pile à temps pour le dîner. Autour d’un très bon repas maison, nous découvrons leurs histoires. La chambre d’hôte est toute récente. Elles se sont associées toutes les deux pour rénover un batiment historique. Les travaux ont été faits avec goût, apportant ce qu’il faut de modernité pour rendre l’endroit chaleureux, tout en respectant le bâtiment et ses belles pierres. Pascale, ancienne vétérinaire, est aux fourneaux, c’est principalement elle qui s’occupe de leur potager, d’aller chercher les produits locaux qui composent leurs repas. Annick a quant à elle un parcours tout à fait différent, mêlant psychologie et arts plastiques. C’est donc tout naturellement que la maison accueille aussi une galerie d’art, et son atelier.
Je me suis rarement sentie aussi bien dans une chambre d’hôte. Entre le lieu et la générosité des propriétaires, nous avons passé une superbe soirée, et eu du mal à repartir le lendemain matin !
Jour 2 : de Condrieu à Andancette :
Nous quittons Condrieu le sourire aux lèvres. D’une part parce que le petit-déjeuner avec ses confitures maison était délicieux (et que oui, c’est important pour pédaler et pour bien commencer la journée !), mais surtout parce que ce séjour le long de la ViaRhôna s’annonce génial. Le temps s’est dégagé, avec juste ce qu’il faut de nuages. La route est belle. Nos vélos de location sont confortables. Les gens que l’on croise sont adorables. Et notre petit monstre semble rave dans sa carriole. Que demander de plus ?
Je sens aussi que la journée va être faite d’arrêts photos. Hurler « continue, je m’arrête deux secondes », ou « attend ralentis je vais vous prendre là » à tout bout de champs, pour mitrailler cette eau qui change de couleur dès qu’un nuage passe devant le soleil, et ses rives si dépaysantes.
Chambre d’hôtes La Pipangaille à Andancette
Et comment ce gros concombre est arrivé en Rhône Alpes ? Hé bien la moitié de la maison est créole, tout simplement ! Nous voilà donc dans la jolie demeure ensoleillée de Marie-Claire et Bruno. Des oliviers, une jolie terrasse, une piscine... Le temps s’arrête pour quelques heures à écouter les cigales.
Jour 3 : de Andancette à Tournon / Tain l’Hermitage
Nous essayons de partir tôt. L’étape est courte, et rien ici ne présente de difficulté, mais le but est de faire des pauses, des détours, et de profiter des beaux paysages que va nous offrir cette nouvelle journée de vélo !
C’est le week-end. Pécheurs, promeneurs et cyclistes sont tous de sortie. Ce serait presque fatigant de devoir dire ainsi bonjour à tous les gens souriants que nous croisons !
Le paysage change au fil des kilomètres. Nous traversons des zones maraichères, continuons d’être cernés par les vignes. Nous tentons de grimper jusqu’au château d’Arras-sur-Rhône, mais la côte a raison de nos cuisses. Qu’importe, nous ferons notre pause pique-nique un peu plus loin, en pleine nature, au milieu des hautes herbes !
Tain l’Hermitage et Tournon sur Rhône sont deux villes voisines, chacune sur une rive, reliées par deux ponts. Côté Ardèche, on trouve la vieille ville de Tournon et son château. Côté Drôme, on trouve Tain l’Hermitage, ValRhôna et notre chambre d’hôtes pour cette dernière nuit.
Nous sommes un peu triste en arrivant chez Julie. Nous poussons les vélos jusque dans son garage, et savons que c’est la fin du parcours, nous ne pédalerons plus ! Ce n’est pas tout à fait la fin du séjour, il nous reste des choses à voir et à visiter (et à manger !), mais c’est l’heure de ranger les vélos pour poursuivre à pied.
Chambre d’hôtes La Marronnière 53 Avenue Jules Nadi
Julie est québécoise, modiste et nous accueille dans la maison de famille de son époux. On arrive immédiatement dans un lieu décalé, un peu hors du temps. Et c’est donc tout naturellement qu’on se retrouve à prendre le petit déjeuner dans son atelier ! Le petit détail insolite qui donne le petit plus de folie ! Décalé, je vous disais...
La Cité du chocolat Valrhôna 12 Avenue du Président Roosevelt à Tain-l'Hermitage
Notre première visite est un petit plaisir gourmand mais pas coupable : la Cité du chocolat, de la marque haut de gamme locale, Valrhôna. Imaginez, dès le début, vous trouvez des distributeurs de chocolats associés à des vidéos interactives pour apprendre à les déguster et à sentir les arômes. Car oui, même si tout au long de la visite on va allègrement manger une bonne dose de chocolats, le but n’est pas de s’empiffrer, mais de savourer des chocolats très fins, et d’en apprendre plus sur leur confection.
Nous sommes tombés sous le charme du Dulcey, un chocolat blond avec un arrière goût caramélisé (et on est repartis avec quelques paquets dans le sac, forcément. Mais c’est uniquement pour se donner de la forme lors de nos prochains voyages à vélo, hein !)
Le Château-musée de Tournon 14 Place Auguste Fauré
Sur l’autre rive, nous nous rendons dans ce qui domine les alentours pour un joli point de vue : le Château de Tournon. Il se visite, mélangeant plusieurs expos d’art contemporain ou non, et permettant d’apprécier ses terrasses.
Et puis comme chaque séjour à une fin, il a fallu rendre définitivement les vélos, et grimper dans le train...
Carnet pratique
Je vais redire la même chose que dans le carnet pratique de mon précédent article sur le tronçon Culoz – Saint-Genix-sur-Guiers, faire un tronçon de ViaRhôna le temps d’un week-end (prolongé ou non) est vraiment simple à organiser. Vienne comme Tain l’Hermitage sont accessibles en train. Sur place, vous trouverez facilement tout ce dont vous pouvez avoir besoin. Le chemin est très bien indiqué, très facile à suivre ! N’hésitez pas à consulter le site de ViaRhôna pour planifier votre parcours, il y a toutes les infos et les cartes dessus.
Rejoindre la ViaRhôna : arriver et repartir en train. Selon les tronçons, vous aurez probablement un changement à Lyon depuis Paris. Mais l’itinéraire proposé ici est faisable sur trois jours, ou même deux pour ceux qui voudront aller plus vite (nous faisions très peu de kilomètres par jour, le but étant avant tout de profiter des paysages et de visiter).
Louer un vélo : nous avons loué des vélos électriques chez Cyclétic.Ils étaient flambants neufs, impeccables, avec des batteries qui tiennent bien. Certes, il faut pédaler de temps en temps, mais ça rend le cyclotourisme accessible à n’importe qui. N’ayant pas fait de vélo depuis plusieurs mois, nous avions peur de peiner un peu, surtout avec la carriole, mais pas du tout.
Ce projet est le fruit d’un partenariat avec ViaRhôna, mais je garde bien sûr toute liberté éditoriale ! (et puis comment ne pas adorer ce genre de voyages, hein ?)
9 commentaires
Le vélo, c’est pas mon truc mais découvrir vos petits coins de France au travers de vos photos ça donnerait presque envie de s’y mettre !!
On peut louer des électriques, et c’est globalement plat tant qu’on longe le Rhône 😉 Franchement, ça vaut le coup de s’y mettre, promis !
ça donne envie !!
Encore une fois un article très sympa, j’aime beaucoup le fait que tu te concentres un peu sur la France ces derniers temps, j’adore voyager à l’étranger moi aussi mais je regrette de ne pas assez visiter notre beau pays. Tes articles sont donc un premier avant-goût, et le coup du cyclotourisme électrique, je retiens (et mes cuisses aussi) 🙂
Mes parents habitent la Drome, et nous avons fait quelques fois un morceau de la ViaRhona, mais jamais sur plusieurs jours ! ça donne envie en voyant ton joli article 🙂
Votre site est entrain de devenir mon carnet de vacances :D ! Excellent travail !
Good afternoon and thanks for the blog, it’s great. Stumbled upon it whilst researching a possible end-of-year trip for the school where I work and love the images.
Your life is lovely.
Very impressed and muchly appreciated.
On vient de faire Vienne Tain l Hermitage inspiré pr cet article avec nos 3 enfants : le grand 8 ans a suivi, la moyenne 5 ans ne fait tj pas de vélo (on comptait dessus!) donc tractée avec barre ou les 2 en cariole et tout le barda qu il faut pour 5 personnes dont un bébé... On n est pas très sportifs Et c était notre première tentative De cyclotourisme itinérant : on est lessivés mais contents ! Merci pour les adresses et l inspiration... super expérience !
Super 😀
5 ans, c’est un âge un peu charnière pour le vélo, où ils sont pas encore très à l’aise généralement, mais où ils commencent à peser dans la carriole ! Va falloir qu’elle s’entraîne pour l’été prochain !