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Voyage en Islande II : Jökulsárlón, Skaftafell et les bus

par Madame Oreille

Après le mau­vais temps et le vent de face conti­nuel entre Kefla­vik et Grin­da­vik (plus de 6h pour faire 30km), nous avons déci­dé de chan­ger notre iti­né­raire : on a mis les vélos dans le bus, direc­tion l’Est pour avoir le vent dans le dos !
Aujourd’­hui, je vous parle donc de deux endroits que j’ai par­ti­cu­liè­re­ment aimés, tout à l’Est de l’Is­lande : Jökulsárlón (« yokoul­çar­lone ») et Skaf­ta­fell (pro­non­cez « skaf­ta­fètle », avec un « tle » comme dans « côt[e]lette », qu’on nous a dit). Ce ne sont pas des villes, mais deux lieux tou­ris­tiques bien connus, et pour cause.

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Jökulsárlón et Skaf­ta­fell se trouvent autour du même gla­cier, Vat­na­jö­kul, le plus grand d’Is­lande (Aletsch, c’est un gla­çon, à côté) mais ne se res­semblent pas.

Jökulsárlón

C’est le plus célèbre lac gla­ciaire d’Is­lande. Il n’y a rien à Jökulsárlón, tout juste un par­king et une petite cahute dans laquelle on vend des sou­ve­nirs, du crumble et du café. Le lieu se sépare en deux par­ties : côté gla­cier, et côté océan. Il faut ima­gi­ner la mons­trueuse langue de glace qui plonge dans le lac, libé­rant des cen­taines de petits ice­bergs, et ceux-ci flot­tant jus­qu’à la mer, pour échouer sur une plage de sable noir. Et pour cou­ron­ner le tout, des phoques viennent régu­liè­re­ment sla­lo­mer entre les bouts de glace !

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A la pre­mière approche, le lieu n’a­vait aucun charme. Beau­coup de voi­tures, beau­coup de monde, et beau­coup de brouillard. Mais on a pris le temps de mar­cher au bord du golfe, de s’é­loi­gner un peu, pour se retrou­ver au calme, avec les gla­çons rien que pour nous...

Skaftafell

Skaf­ta­fell n’est pas plus habi­té, juste un centre d’in­for­ma­tion et un gigan­tesque cam­ping : il s’a­git d’un parc natio­nal. Pour autant, ça vaut la peine d’y res­ter un peu.

Il y a des sen­tiers pour tous les goûts et tous les niveaux, afin d’ap­pro­cher le gla­cier ou de décou­vrir des cas­cades (notam­ment Svar­ti­foss, que vous ver­rez dans la vidéo, bien­tôt !). Les trois pho­tos ci-des­sous montrent bien la varié­té de pay­sages qu’on peut y trouver...

Info pratique : les bus

Le bus, même si ce n’est pas ce que nous avons choi­si, est un bon moyen de trans­port pour décou­vrir l’Is­lande. On peut ain­si par­cou­rir la route qui fait le tour de l’île en s’ar­rê­tant de temps à autre, et faire des cro­chets vers le centre. Notre expé­rience en fut assez limi­tée, puisque nous étions quand même là pour faire du vélo, mais nos quelques tra­jets moto­ri­sés offrirent un bel aper­çu topo­gra­phique des environs.
En effet, comme je le disais plus haut, après une jour­née épui­sante à lut­ter contre le vent, on a déci­dé d’in­ver­ser notre iti­né­raire, et de rejoindre direc­te­ment l’Est pour reve­nir vers l’Ouest avec le vent dans le dos ; ce qui nous a, par ailleurs, per­mis de faire une sorte de recon­nais­sance du ter­rain que nous arpen­tâmes donc dans l’autre sens.

Les bus s’ar­rêtent aux endroits stra­té­giques. Pire, ils font des pauses sur les lieux tou­ris­tiques. Ain­si, lors de notre tra­jet vers l’Est, le chauf­feur s’est arrê­té à Skó­gar et Sel­ja­land­sfoss (dont je vous parle dans la pro­chaine par­tie !) pen­dant 10 minutes, his­toire qu’on puisse aller prendre des pho­tos... Il en est de même un peu par­tout et, si c’est fran­che­ment dom­mage de se limi­ter à ces dix maigres minutes, je conçois que cer­tains puissent appré­cier. Par contre, les quelques islan­dais qui voya­geaient dans le même bus que nous sem­blaient com­plè­te­ment bla­sés : ima­gi­nez ren­trer tous les week-ends chez vos parents avec le même bus et, à chaque fois, perdre dix minutes devant la même cas­cade, à regar­der les tou­ristes prendre la pose devant l’objectif...

Les bus s’ar­rêtent éga­le­ment aux sta­tions-essence, qui sont en fait des arrêts plus ou moins longs pen­dant les­quels on peut pro­fi­ter des bou­tique-res­tau­rant pour man­ger un mor­ceau (y a des hot-dogs par­tout !). Là où passe le bus, on trou­ve­ra des affi­chettes pla­car­dées pour indi­quer les horaires des dif­fé­rentes com­pa­gnies des­ser­vant l’en­droit. Il n’y a qu’un bus ou deux par jour pour la plu­part des direc­tions, et il faut donc s’or­ga­ni­ser un minimum.

Le prix du bus
Les bus sont très chers. Pour ceux qui vou­draient faire des cir­cuits inté­gra­le­ment en bus, les deux com­pa­gnies Ster­na et Reyk­ja­vik Excur­sions pro­posent des « pass ». Il faut faire le cal­cul, ils peuvent être inté­res­sants mais il ne faut pas trop vou­loir sor­tir du cir­cuit. A noter que tous les bus de Reyk­ja­vik Excur­sions ont le WiFi !

Les vélos dans le bus
C’est assez cou­rant et les bus sont équi­pés pour. Si les soutes ne sont pas char­gées, le vélo ira dedans ; si le bus est bon­dé, le vélo sera accro­ché à l’ar­rière. Dans notre cas, nous avions opté pour deux vélos pliants, et ce fut très pra­tique : on plie et hop en soute, sans se poser de ques­tions. Nous n’a­vons donc pas payé de sup­plé­ments, sauf une fois où nous étions avec un autre cyclo-tou­riste : j’ai négo­cié un demi-tarif du fait du faible encom­bre­ment de nos vélos ! Il y a éga­le­ment eu un chauf­feur très bizarre (une tête d’i­vrogne qui cherche ses mots, pas très ras­su­rant quand c’est lui qui tient le volant...) qui a essayé de nous arna­quer en nous deman­dant le double, comme si le prix d’un vélo était celui d’un humain, mais on n’a pas cédé et on n’a pas payé le supplément.

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17 commentaires

Pyrros 18 septembre 2012 - 9:18

J’a­dore les pho­tos avec la glace, magnifiques !!!

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Mili 18 septembre 2012 - 9:43

Tes pho­tos sont magni­fiques ! Petite ques­tion : tu as fait com­ment pour « effa­cer » l’ef­fet des vagues sur le lagon ? Tu as joué avec les temps de pose ? J’a­vais essayé mais ça n’a rien don­né à cause du soleil se reflé­tant sur la glace.

Pour Jokul­sar­lon, on a aus­si dû s’é­loi­gner un peu pour avoir les gla­çons rien que pour nous (et encore, on est arri­vé avant les cars de Reyk­ja­vik Excur­sions et Ice­land Excur­sions)... par contre, sur le côté atlan­tique, il n’y avait per­sonne... Pas tout compris !

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Oreille 18 septembre 2012 - 11:11

Pyr­ros : et pour­tant, c’est éton­ne­ment moins pho­to­gé­nique que j’au­rais cru ! C’est à dire que sur place, tu t’ex­ta­sies devant les gla­çons et une fois ren­tré, tu te rends compte qu’au­tant de mini-ice­bergs, ça fait très fouillis !

Mili : tu parles de quelle pho­to ? j’ai peut-être béné­fi­cié d’un peu moins de vent que toi car, si j’ai fait pas mal de poses longues là-bas, il n’y en a aucune dans cet article.

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Elyette de Césare via Facebook 18 septembre 2012 - 12:16

mer­ci mer­ci !! je rêve à chaque fois que je lis tes articles...pour ma part l’is­lande est pré­vue pour cet été ou celui d’a­près selon mon orga­ni­sa­tion fami­liale et mon budget...je prends des notes :))

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Donlope 18 septembre 2012 - 12:21

Les pre­mières phtoos sont magni­fiques ! Le contraste entre le sable noir, le ciel et la glace est saisissant.
Si au pre­mier abord le site n’a pas beau­coup de charme, les pho­tos sont grandioses !

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Mili 18 septembre 2012 - 12:59

Je parle sur­tout de la pre­mière pho­to (éven­tuel­le­ment la 3e, avec le phoque, même si l’ef­fet est moins « lis­sé ») en fait.

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Emeline | Photo Synthèse 18 septembre 2012 - 17:20

Encore de bien belles pho­tos ! Puis-je te deman­der quelle optique tu as utilisé ?

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Fabien 18 septembre 2012 - 22:16

Excellent le cam­ping de Skaftafell !
Une toute autre ambiance qu’à Pala­vas-Les-Flots à la même période...

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Françoise 19 septembre 2012 - 7:17

je suis d’ac­cord avec Pyr­ros, les pho­tos de glace sont très impres­sion­nantes ! L’opp­si­tion blanc noire est fascinante.
Je suis aus­si séduite par le deuxième pay­sage de Skaf­taf­fel. les cou­leurs sont superbes et le pan­ara­ma splendide !

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Stéphane 19 septembre 2012 - 18:51

C’est génial ces noirs et blancs natu­rels : glace sur sable. J’adore !

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Voyage Perou 19 septembre 2012 - 20:59

Un tra­jet de 30 kilo­mètres qui se fait en 6 heures, je com­prend très bien que tu aies chan­gé de direc­tion ! Le vent est défi­ni­ti­ve­ment le plus grand défi des cyclo-touristes !

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Oreille 21 septembre 2012 - 14:21

Don­lope : un lieu très par­ti­cu­lier, vrai­ment intri­gant à voir.

Mili : c’é­tait à un endroit un peu en retrait, loin du par­king, avec très peu de cou­rant et de mou­ve­ment ! Coup de chance !

Eme­line : canon 16 – 35 (sous le phoque : 100mm), deve­nu mon chouchou !

Fabien : bon, on pré­ci­se­ra quand même qu’il y avait quelques colo­nies de vacances, bien reloues, hein :p Mais on s’est mis à l’é­cart, tant pis s’il faut mar­cher 10minutes pour aller faire la vaisselle !

Fran­çoise : 🙂 J’es­père que ça vous don­ne­ra envie d’y aller.

Sté­phane : étran­ge­ment, per­sonne ne se baignait… 

Voyage Pérou : ouais, c’est pas ter­rible comme moyenne, aus­si rapide qu’un piéton !

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Julien 17 novembre 2012 - 12:17

Hmm Jökulsárlón, un endroit for­mi­dable... LE SOIR !

C’é­tait un endroit que je rêvais de voir. On y est allés la jour­née. Voir ces véhi­cules amphi­bie, ce par­king bon­dé et tout ce monde a été une claque dans la tronche. Mais on y est retour­nés le soir afin d’y voir les lumières du coucher. 

Et là, plus per­sonne (ou presque). La magie com­mence. Le cri inces­sants des sternes en train de se réga­ler de petits pois­sons pré­sents dans le lagon ; le phoque nageant entre les ice­bergs mono­po­li­sant l’at­ten­tion des quelques per­sonnes pré­sentes et me lais­sant ain­si l’oc­ca­sion de prendre mes pho­tos pénard ; mais sur­tout l’am­biance magique des lumières du cou­chant et le bruit des gouttes d’eau tom­bant des gla­çons fon­dant... Ce fut encore plus magique que dans mes rêves (et pour­tant la barre était pla­cée haute)... Et ce mythique saucisses/lentilles concoc­té sur le par­king avec vue sur le lagon. MIAM !

Du coup on y est encore retour­nés a la fin du voyage car il nous res­tait du temps ! 🙂

Mer­ci pour ce par­tage, ça m’a fait remon­ter tous ces sou­ve­nirs, certes encore frais, mais tel­le­ment agréables ! 🙂

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Laurent 20 avril 2013 - 19:10

Bon­jour,

Pre­miè­re­ment, magni­fique blog et magni­fiques pho­tos !! Cha­peau bas pour le boulot 🙂 

Deuxiè­me­ment, je pars en Islande mi-aout de cette année et je me deman­dais si c’é­tait pos­sible de cam­per dans les envi­rons de Jokul­sar­lon ? Il y a t’il un cam­ping à cet endroit ?

Au fait, à quelle période es tu partie ?

Encore féli­ci­ta­tions, avec toutes ces pho­tos, j’ai déjà envie d’y être !!!

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Monsieur Oreille 22 avril 2013 - 10:10

Bon­jour Laurent,

Il n’y a pas du tout de cam­ping à proxi­mi­té de Jökulsárlón. Le cam­ping sau­vage est par contre tolé­ré, il faut juste un peu de cou­rage et sur­tout des gros duvets !

On avait posé la tente à Skaf­ta­fell : http://www.nat.is/travelguideeng/skaftafell.htm
On y était en été, avec des tem­pé­ra­tures presque correctes.

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Cyril 16 mai 2014 - 15:12

En 2012 lorsque tu as publié cet article, tu m’as fait rêver et je me suis pro­mis d’y aller. Je reviens tout juste de trois jour en Islande avec un petit tour à Jökulsárlón et c’est tout aus­si beau en vrai que sur tes pho­tos. Nous avons eu la chance d’y voir très peu de tou­ristes. Vrai­ment le pieds.

Mer­ci

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Raphael 10 février 2015 - 10:42

Bon­jour, je découvre ce blog avec bon­heur, par pas­sion pour l’Is­lande et avec l’in­ten­tion d’y retour­ner pour quelques semaines très prochainement.
J’ai déjà fait deux voyages de six/huit jours en Islande pour admi­rer le sud principalement.
Evi­dem­ment, Jökulsárlón était au pro­gramme. J’ai aus­si fait une plon­gée bou­teille dans une eau à deux degrés à Silfra.
C’é­tait magique ! Et ceci pour au moins deux rai­sons : le temps était magni­fique et les sites tou­ris­tiques étaient peu fréquentés.
L’ex­pli­ca­tion est toute simple. Nous sommes par­tis là-bas à chaque fois en Février. Le centre du pays est inac­ce­sible et le nord, dif­fi­cile à atteindre, mais le sud à lui seul jus­ti­fie ample­ment le déplacement.
Les cou­leurs du ciel, la beau­té des pay­sages sous la neige, Gull­foss pris dans les glaces, etc. Tout, là-bas, est grandiose.
Un vrai bon­heur, a condi­tion d’être bien équi­pé contre le vent glacial !

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