Après la découverte du glacier d’Aletsch et une bonne nuit, nous repartons en direction de celui-ci, mais pour en avoir un autre point de vue depuis l’Eggishorn, qui sera le point de départ de la rando du jour. Nous commençons par prendre le train pour Fiesch, à quelques kilomètres de Mörel, toujours dans le Valais, avant d’enchaîner deux téléphériques (le premier pour Fiesheralp, le deuxième pour l’Eggishorn). Et hop, nous voilà tout en haut.
C’est d’ailleurs pour moi un des points forts de la région : l’accessibilité. C’est-à-dire que ce n’est pas réservé aux randonneurs chevronnés. Il est parfaitement imaginable de venir avec des enfants et de se contenter de promenades simples tout en appréciant quand même les hauteurs, puisque le téléphérique vous dépose en haut, et qu’on accède à un panorama superbe en quelques pas.
On emprunte un petit chemin de pierres pour atteindre véritablement le somment et admirer la vue sur le glacier et les alentours, perdus dans les nuages. De là-haut, on voit tout : Jungfrau, Jungfraujoch, Mönch,... et, lorsque le temps est clair, le Mont Blanc !
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Il va ensuite falloir redescendre, et c’est là qu’on rigole. Nous devons déjeuner sur les bords du lac Märjelensee, tout en bas, et pour cela, traverser des éboulis, et des névés. Je marche doucement, essayant de vérifier la stabilité de chaque pierre avant de mettre mon poids dessus, rapant mon pantalon qui n’est plus à ça près. Les névés sont plus problématiques : je n’ai absolument pas l’habitude de la neige. Pis, j’ai de très petits pieds (T35) et une stabilité proche du néant. Donc descendre de grandes plaques de neige en train de fondre s’est en grande partie fait sur les fesses. Ainsi, je me suis retrouvée à plusieurs reprises dans un trou, la neige ayant cédé sous mon poids... (chut).
Un peu mouillée mais en vie, j’ai vraiment apprécié la petite pause autour d’un petit lac magnifique, à mi-chemin. Sur la photo ci-dessus, vous voyez ainsi le lac Märjelensee tout en bas à gauche (qui a l’air si proche, ainsi...) et le petit lac à droite. Et puis dans le fond, en cherchant bien, on aperçoit encore et toujours le glacier d’Aletsch.
Le déjeuner revigorant est suivi d’un kilomètre étrange : il s’agit de marcher sous la montagne, par un tunnel de 2km, sombre et humide, peu accueillant mais très fréquenté. Et pour cause : il permet de rejoindre Fiescheralp par un chemin large et presque plat. Encore un peu de marche, et nous grimpons dans le téléphérique, à temps pour reprendre le train du retour.
Le lendemain, c’est les jambes « un peu lourdes » que nous montons à la Villa Cassel, une vieille maison accessible depuis Riederalp et transformée en musée dédié à la protection de la Nature. On y apprend tout ce qu’il y a à savoir sur le glacier, mais aussi la forêt environnante, sa faune, et sa flore.
Et pour terminer en beauté ce séjour suisse, rien ne vaut une dégustation de produit locaux. Direction le musée de l’alpage (renseignez-vous à l’office du tourisme pour les horaires et jours d’ouverture), un vieux chalet conservé en l’état.
Infos pratiques :
Aller à Mörel : rien de plus simple que le train (TGV Lyria), il y a même des directs pour Sion en été et en hiver, où on prend ensuite le TER local.
Treks avec Allibert : autour d’Aletsch. Pour la randonnée glaciaire, regardez plutôt par là.
11 commentaires
Super récit et superbes photos !
Merci pour cette bouffée d’air frais et de soleil !!
Ca fait déjà quelques années maintenant que je n’ai plus eu l’occasion de partir randonner, ça me manque !
Sympa aussi que tout soit accessible au commun des mortels et qu’il ne soit pas nécessaire d’être un randonneur fou pour en profiter...
J’espère que tu as pris une grosse bouffée de soleil et d’air frais avant de rentrer à Paris ! 😀
Ce billet donne vraiment envie de suivre tes traces !
Clair que ça donne envie de te suivre. J’ai peut être raté un épisode, mais question matos photo, tu es partie avec quoi ? Sac, Trépied...
Minami‑O : j’ai vu pas mal de familles ou de retraités qui se contentaient de prendre le téléphérique, d’admirer la vue, et de redescendre par le même téléphérique en fin de journée, et c’est vraiment chouette que chacun puisse trouver un parcours à son goût, ainsi 🙂
(et ouais, j’attends avec impatience le prochain week-end hors de la capitale !)
LadyMilonguera : c’est bien le but 😉
Stéphane : alors, niveau matos, aucun trépied, juste le sac habituel (qui contenait aussi la veste gore-tex, l’eau, la nourriture..) et deux objectifs : 16 – 35 et un 70 – 200 qui n’a servi que pour trois photos que je n’ai même pas gardé (un chamois, bien trop loin)
Magnifique, j’en ai des fourmis dans les jambes !
Tu as eu de la chance d’avoir un ciel expressif.
Bien vu aussi : l’intégration de l » »humain » dans le cadre.
Ôte-moi d’un doute : la 19, c’est bien la fusion de 2 photos, malgré la dynamique exceptionnelle du 5D ?
Quel plaisir de vous suivre au jour le jour ! Vous me donner l’envie de vous rejoindre en route !
Hum la montagne, son fromage, ses pics, ses glaciers, ses refuges, ses vaches...
Bref ça me manque tout ça !
Merci du billet qui nous met l’eau à la bouche !
Tangosierra : non non, la 19 n’est qu’une seule photo ^^ Je l’ai exposée sur les cadrans des fenêtres de sorte à avoir un espèce d’entre deux et ensuite j’ai joué de la récupération au développement, tout simplement. (mais je ne te cache pas que j’ai du en faire plusieurs pour avoir la bonne exposition !)
Lucien : hé bien partez 🙂 (ce n’est pas loin de Paris, avec le TGV !)
Flo : surtout les vaches et leurs cloches qui tiennent éveillée, hein ? ^^
Super reportage photo !!! C’est toujours un vrai plaisir à lire mais également à contempler !
J’aime beaucoup ton style de post traitement pour ces photos de paysages. Pourrais-tu nous en révéler quelques secrets ? As-tu utilisé un filtre polarisant ?
Merci !
Super article, j’aime beaucoup les photos notamment la 15, que je trouve très réussie !
Les personnes donnent bien une idée des dimensions!!!
GuillaumeG : merci 🙂 Toujours un polarisant, oui. Pour les secrets, jette un oeil à la catégorie dédiée à la photo de voyage, tu trouveras tout ce qu’il faut ! (ou presque)
Donlope : l’échelle, c’est un vrai soucis en montagne, où on aplatît de telles immensités.. Du coup, c’est vrai que j’ai essayé de mettre assez souvent des humains, pour qu’on se rende compte des tailles !